Autobianchi
Autobianchi est une société italienne de fabrication d'automobiles, et une marque d'automobiles.
Autobianchi | |
Création | 1955 |
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Dates clés | 1968 : rachat par Fiat |
Disparition | 1995 |
Fondateurs | Edoardo Bianchi |
Forme juridique | S.A. |
Slogan | Autobianchi è una firma Lancia |
Siège social | Milan Italie |
Activité | Constructeur automobile |
Produits | Automobile |
Société mère | Fiat |
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Prémices
[modifier | modifier le code]La firme F.I.V. Bianchi est fondée en 1885 par Edoardo Bianchi (en). Elle devient très rapidement un géant dans la production de deux-roues et reste encore aujourd'hui l'un des premiers fabricants mondiaux dans ce domaine.
Elle se lance dans la construction de sa première voiture (châssis moteur) en 1902, avec la « 12HP ». Fort de la reconnaissance des qualités de cette voiture, Edoardo Bianchi fonde, le , la Fabbrica d'Automobili e Velocipedi Edoardo Bianchi & C. Rapidement, Edoardo Bianchi s'entoure d'ingénieurs reconnus tels que Giuseppe Merost, Brambilla et Alfieri Maserati, ce qui confère à la marque prestige et reconnaissance en Italie et à l'étranger.
Très vite, la concurrence avec Fiat est grande. Entre 1910 et 1915, pas moins de trois nouveaux modèles entrent en production et notamment la « TO2 ». Afin d'unifier la production, des études sont engagées pour mettre en place la Série « S », qui se déclinera en plusieurs modèles : S/4 - S/5 1300 - S/5 1500 - S/8 - S/9.
Avant la Seconde Guerre mondiale, deux modèles connaissent un immense succès commercial : l'Agusta et l'Aprilia. Néanmoins, la société ne se remet que très difficilement des conséquences de la guerre, même si elle continue de produire des camions, des vélos et des motos sous l'impulsion de Giuseppe Bianchi, le fils du fondateur.
Grâce à l'intervention de l'ingénieur Quintavalle, le est constituée la société Autobianchi avec la participation de Fiat et du manufacturier Pirelli. La famille Bianchi détient 33 % du capital de la nouvelle structure, comme chacun des deux autres associés. L'usine familiale des Abruzzes est détruite et un nouveau site de production implanté à Desio, près de Milan. La création de cette nouvelle société marque économiquement et contractuellement, la fin de la construction d'automobiles par la firme Bianchi, qui encore aujourd'hui continue de produire des vélos.
Histoire de la marque
[modifier | modifier le code]Autobianchi est fondée le , à la suite d'un accord entre les sociétés Fiat, Pirelli et Edoardo Bianchi, qui prévoyait que Fiat serait chargée de fournir les organes mécaniques, Pirelli les pneus et qu'Autobianchi réaliserait les carrosseries et l’assemblage.
De cet accord naît, le , la Bianchina Trasformabile premier modèle de la marque, suivi de nombreux autres dérivés. Le modèle suivant, basé sur un châssis et une mécanique de Fiat 600-D est le cabriolet Stellina, présenté au salon de Turin 1963.
1964 est marquée par la révolutionnaire Primula, révolutionnaire à bien des égards, notamment parce qu’elle est la première voiture à traction avant équipée d’un moteur avec boîte de vitesses accolée, placé transversalement. En dehors de cette innovation technique, elle dispose de quatre freins à disque, d’un embrayage hydraulique et, selon les versions, d’un hayon. Autobianchi devient ainsi le laboratoire à grande échelle du groupe Fiat, permettant de tester les réactions du marché.
En 1968, la marque est totalement absorbée par Fiat. En 1969, deux nouveaux modèles sont présentés, l'A 111 et l'A 112. Bien qu'utilisant de nombreux composants mécaniques de la Fiat 124 et de la Fiat 127, ces deux voitures diffèrent totalement du reste de la production du constructeur italien. Fin 1969, la marque est placée sous le contrôle de Lancia, qui continuera, jusqu'en 1986, à produire la A-112 (qui restera badgée Autobianchi en Italie et en France).
En 1985, la marque présente l'Y-10 commercialisée sous la marque Lancia, excepté en Italie (jusqu'à sa fin de production en 1992) et en France (jusqu'en 1989 par la volonté d'André Chardonnet, l'importateur indépendant de l’époque).
En 1992, le site de production de Desio est fermé, marquant la fin définitive du blason Autobianchi. Plus aucune voiture du groupe Fiat n'est produite sous la marque Autobianchi, dont les droits ont été cédés au Registro Autobianchi, le club officiel de la marque en Italie.
Renaissance avortée
[modifier | modifier le code]Il a été envisagé par le groupe Fiat de ressusciter Autobianchi, pour en faire la marque low-cost du groupe. Deux modèles furent envisagés[1].
Le premier aurait dû sortir à la fin de 2014 sur la base de la Fiat Siena vendue en Amérique du Sud qui est construite autour de la plateforme de l'ancienne Palio. Il était prévu que les usines polonaises et russes du groupe Fiat eussent en charge la production des futures Autobianchi[2].
Le second aurait dû être produit en Chine et être dérivé du Fiat Viaggio.
Les modèles
[modifier | modifier le code]C'est le , au Musée des Sciences et des Techniques de Milan, que vit le jour le premier modèle de la marque Autobianchi, la Bianchina. Directement dérivée de la Fiat 500, elle permit à Fiat de satisfaire à la demande de sa clientèle d'une voiture plus luxueuse de la Fiat 500 de base, que Fiat n'arrivait pas à fabriquer en quantité suffisante en raison des commandes très supérieures aux capacités de production. Environ 320 000 exemplaires ont été fabriqués entre 1957 et 1969.
Présentée au salon de Turin 1963, ce modèle fut fabriqué à seulement 502 exemplaires : si ses versions Coupé et Cabriolet étaient dans l'air du temps et bien motorisés, les Italiens boudèrent sa carrosserie en plastique.
Première traction avant du groupe FIAT (qui utilisait Autobianchi comme laboratoire grandeur nature), elle est lancée en 1964. C'est la première traction avant à moteur et boîte transversale ; elle devance d'une année la Peugeot 204 à moteur transversal et la Renault 16 à moteur longitudinal. Elle est aussi révolutionnaire car elle est aussi, après la Renault 4, la première voiture au monde dans cette catégorie dotée d'une carrosserie avec hayon mais aussi de quatre freins à disques deux ans après la Renault 8 et d'un embrayage à commande hydraulique. Très appréciée en France, elle est fabriquée en 74 858 exemplaires jusqu'en 1970.
Directement dérivée de la Primula, elle en reprend la plate-forme et est donc une traction avant dotée du moteur qui équipera ensuite les Fiat 124S et 124 Coupé. Elle dispose toujours de quatre freins à disques et de l'embrayage à commande hydraulique. On peut lui reprocher une carrosserie trop discrète ; construite à 56 894 exemplaires elle est la dernière grande berline produite par Autobianchi dont l'usine de Desio, à côté de Milan, ne pouvant s'agrandir, sera conditionnée pour l'A112, le grand succès des 15 années suivantes.
Lancée en 1969, elle se voulait l'anti Mini de BMC qui avait débuté dix ans plus tôt. Issue du projet Fiat X1/2, elle se situait dans un créneau raffiné et luxueux qui a tout de suite beaucoup plu, aux femmes notamment, grâce à ses dimensions extérieures réduites et une motorisation très nerveuse. La plus connue est l'A112 Abarth, dernière œuvre de Carlo Abarth, le sorcier italien, qui a existé en deux versions 58 HP et 70 HP. L'Autobianchi A112 a été construite à 1 311 322 exemplaires de 1969 à 1986, elle est remplacée par l'Y10.
Lancée en 1985 au salon de Genève sous la marque Autobianchi pour les marchés français et italien, elle sera commercialisée à partir de 1990 sous le label Lancia, sauf en Italie jusqu'à la fin de sa carrière en 1995. En 1989 une version électrique a figuré au catalogue. Construite à 802 605 exemplaires, elle cède sa place à la Lancia Y en 1995.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) « Autobianchi und Datsun - Comeback vergessener Marken », autobild.de, (lire en ligne, consulté le )
- Frédéric Euvrard, « Autobianchi : Bientôt le retour ? », sur blogautomobile.fr, (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- : Comeback vergessener Marken
- Italian Cars Club : Le Club francophone dédié aux Automobiles Italiennes
- Une Voiture - Une Chanson : l'Autobianchi A112