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Auguste Oleffe

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Auguste Oleffe
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
AuderghemVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Auguste Oleffe, né le à Saint-Josse-ten-Noode et mort le à Auderghem, est un artiste-peintre belge, dessinateur et lithographe.

Auguste Oleffe suit les cours de l’école de dessin de Saint-Josse-ten-Noode et à l'Académie libre L'Effort.

Il exerce le métier de lithographe-dessinateur dans une imprimerie, tout en suivant des cours à l'école de dessin de sa commune natale.

Ami de Sander Pierron, il participe avec lui aux activités du groupe du Rouge-Cloître à Bruxelles en même temps qu'Alfred Bastien et F. Smeers, tandis que son inspiration s'oriente vers des sujets à caractère social dans l'esprit du réalisme ambiant[1].

Il visite brièvement Paris en 1890, et se marie en 1891. Il séjourne souvent de 1895 à 1902 avec son épouse et Louis Thévenet qu'il initie à la peinture, en bord de mer à Nieuport, où il peint les pêcheurs et des marines.

En 1898, il fonde à Bruxelles avec quelques amis comme Ferdinand Schirren, Louis Thévenet, Jan Stobbaerts, le cercle Le Labeur, où domine un naturalisme imprégné peu à peu des formules impressionnistes et luministes du moment.

Sa personnalité s'impose parmi la jeune génération lorsque, grâce au legs du collectionneur Van Cutsem, il acquiert la maison de ses rêves en 1906 à Auderghem au no 1885 chaussée de Wavre[2]. Elle devient bientôt le lieu de ralliement des peintres formant le fauvisme brabançon tels que Wouters, Jean Brusselmans et W. Paerels. Il y crée des chefs-d’œuvre et peint des portraits de membres de sa famille et d’amis (tel Rik Wouters), toiles achetées par les plus grands musées du pays[1].

En 1906, il est membre fondateur du cercle artistique L'Estampe[3], et il est invité à La Libre Esthétique dès 1906.

En 1912, il se lie d'amitié avec Rodolphe Strebelle, qui dessine au cercle libre L'Effort et qui qualifie son art de joyeux et de positif. Selon lui, il dépasse l'impressionnisme par l'ampleur de la touche et, sans sacrifier aux séductions de la lumière, marie avec somptuosité les noirs profonds aux tons vifs et clairs.

Il meurt dans sa maison en 1931 et est inhumé à Auderghem.

Oleffe peint des marines et des scènes de pêcheurs selon une technique franche et des tonalités relativement sombres.

Dans ses tableaux, généralement de grandes dimensions, il traite, du plein air et des jeux lumineux, des scènes hédonistes en des jardins ensoleillés, peuplés de silhouettes familières. Il se montre séduit par Auguste Renoir, par la palette d'Édouard Manet dont il reprend volontiers l'usage des tonalités noires et vertes associées à un chromatisme acide et par les couleurs des œuvres de Whistler.

Peintre choyé et honoré, il eut une féconde influence sur la peinture belge du début du siècle et sur Rik Wouters, Charles Dehoy, Anne-Pierre de Kat, Jean Brusselmans et Ferdinand Schirren. Paul Fierens appellera plus tard ses amis les Fauves brabançons[1].


En Belgique

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À l'étranger

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Notes et références

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  1. a b et c « Biographie », sur peintres.kikirpa.be, (consulté le )
  2. Une plaque commémorative y est apposée
  3. Rédaction, « L'Estampe, cercle d'art », Journal de Charleroi, no 255,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  4. « Brise-lames à Nieuport », sur kmska.be, (consulté le )
  5. « Coucher de soleil à Nieuport », sur kmska.be, (consulté le )
  6. « Printemps », sur kmska.be, (consulté le )
  7. « Le Mois de Mai », sur mskgent.be, (consulté le )

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Bibliographie

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Liens externes

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