Association générale des étudiants de Montpellier
« Fédérer-Dynamiser-Représenter-Former-Développer » |
Fondation | |
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Dissolution |
Zone d'activité | |
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Type | |
Forme juridique |
Association déclarée |
Structure |
Fédération territoriale d'associations étudiantes |
Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
Financement |
Cotisations des associations membres |
Objectif |
Représenter et défendre les étudiants auprès des instances universitaires sur le territoire montpelliérain. |
Siège |
15 Rue d'Aubeterre, Montpellier |
Pays | |
Coordonnées |
Membres |
25 associations membres |
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Président |
Noa Crespio (d) (depuis ) |
Branche |
Maison associative solidaire étudiante territoriale |
Affiliation | Indépendante Historique |
Site web |
RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
L’Association générale des étudiants de Montpellier ou AGEM est une association française d'étudiants créée le à Montpellier. Elle est dissoute en 1993 puis refondée le .
Histoire
[modifier | modifier le code]Création
[modifier | modifier le code]Le [1] est créée l'association dans l’amphithéâtre de la faculté des lettres, elle comprend peu après sa création de 405 adhérents, soit 38,9 % des 1 042 étudiants de l’université. En 1890, lors du 6e centenaire de l'université de Montpellier, l'association présidée par Jean Guy[2], reçoit de la part du président de la République, Sadi Carnot, son drapeau tricolore brodé avec le nom de l'association et sa devise « Tout pour la Science – Tout pour la Patrie »[3]. En 1891, elle inaugure son local (actuel Pavillon populaire) réalisé par l'architecte Léopold Carlier. Elle devra s'en séparer en 1899 lorsque, à la suite de difficultés financières, elle disparaît et le laisse alors à la ville[4].
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Le bureau de l’association des étudiants de Montpellier aux fêtes du 6e centenaire.
En 1907 l’AGE de Montpellier est membre fondatrice de l'Union Nationale des Etudiants de France et prend le nom d’Union Générale des Etudiants Montpelliérains (UGEM) jusqu'en 1924 lorsqu'elle devient à nouveau l’AGEM[5]. Celle-ci sera l'un des membres fondateurs de la Fage en 1989. Son nouveau local se situe au no 5 de la rue de la croix d'or[6], où se situait l'ancien appelé logis de la Croix-d'Or, dans le centre ancien de la ville, l'Écusson et où sont organisées, des soirées étudiantes bien connues des jeunes montpelliérains, jusqu’à sa dissolution en 1993[7].
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L'actuel pavillon populaire, local de l'AGEM de 1891 à 1899 où l'association laisse le bâtiment à la ville.
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Le 5 rue de la Croix-d'Or, connu sous le nom d'ancien logis de la Croix-d'Or (qui fut une auberge pendant du XIIIe au XIXe siècle et qui donnera son nom à la rue) et le siège de l'AGEM durant la majeure partie du XXe.
Grève de 1935
[modifier | modifier le code]Fin janvier 1935, l'association générale des étudiants de Montpellier lance le mot d'ordre d'une grève « contre l'invasion des métèques »[8],[9]. Ce mouvement de grève débute le à la faculté de médecine de Montpellier et se propage rapidement aux facultés de Bordeaux, Tours, Marseille, Grenoble, Rennes, Lille et Paris[10],[11]. Début février, ce qui devient le « plus important mouvement xénophobe et antisémite de l’entre-deux-guerres », selon le chercheur Alain Monchablon[12], paralyse non seulement les facultés de médecine du pays mais aussi des établissements d'enseignement supérieur, comme l'école dentaire de Paris, l'école spéciale des travaux publics et l'école supérieure d'électricité[13], et mobilise la plupart des associations d'étudiants en médecine, telles que l'association des externes, la Fédération française des étudiants catholiques et la Conférence Laennec[14],[10],[8].
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Révolution nationale du régime de Vichy pénètre dans de grand nombre d'associations générale d'étudiants (AGE). Celle de Montpellier en fait partie. Entre autres, son journal périodique est devenu le journal « Le cri des étudiants »[15],[6],[16].
Après guerre, l'association rend hommage à Jean Moulin qui en fut son vice-président[17] au début des années 1920. Une plaque est posée sur la façade du siège de l'association, au 5 rue de la Croix-d'Or.
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Plaque en hommage à Jean Moulin, installée par l'AGEM sur la façade du 5 rue de la Croix-d'Or.
Disparition et refondation
[modifier | modifier le code]En mai 1990, l'association fête son centenaire dans l'Opéra Comédie avec la présence de Lionel Jospin[18]. À la suite de problèmes financiers l'association disparaît en 1993. Très vite refondée sous le nom de FIDEM, elle disparaît à nouveau en 1996.
Le , l'Association Générale des Etudiants Montpelliérains est créée sous forme de fédération territoriale ayant pour objectif de développer, fédérer et dynamiser le réseau des associations étudiantes de Montpellier. Son but est de constituer un acteur élémentaire dans la représentation et la défense des étudiants auprès des instances universitaires et du territoire montpelliérain. Ainsi, elle encourage, encadre ou participe à l’émergence de projets inter-associatifs, de solidarité, de cohésion ou de citoyenneté, pour les étudiants mais également pour la jeunesse. Cette association se veut ainsi être l’héritière de l'Association générale des étudiants de Montpellier[19],[20].
Eté 2020, l'association crée le MASET (Maison Associative Solidaire Etudiante Territoriale) qui a pour projet de créer une épicerie sociale et solidaire comprenant un lieu de vie à destination des étudiants montpelliérains, afin de favoriser le lien social[21]. Le dans le contexte de la pandémie de Covid-19, le MASET, les Restos du cœur et le CROUS de Montpellier-Occitanie s'associent pour ouvrir un comptoir solidaire au Campus Triolet. Le comptoir permet d'offrir à 500 étudiants des colis alimentaires chaque mercredis[22],[23].
Journaux de l'association
[modifier | modifier le code]L'association a publié plusieurs journaux au cours du temps :
- 1888 à 1901 : Bulletin de l'Association générale des étudiants de Montpellier[24] ;
- 1901 à 1902 : Bulletin de la Société littéraire et scientifique et de l'Association générale des étudiants de Montpellier[24] ;
- 1908 à 1944 : L'Écho des étudiants[25] ;
- 1940 à 1941 : Le Cri des étudiants[26] ;
- depuis 2019 : L'Écho des étudiants[27].
Prises de position
[modifier | modifier le code]La fédération étudiante de Montpellier se veut indépendante de tous syndicats et organisations nationales.
En 2019, l'association s'oppose à l'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants étrangers.
En 2021, l'AGEM s'associe au collectif « #EtudiantsFantomes » créé par des étudiants de science politique de Montpellier pour dénoncer la détresse étudiante liée à la crise sanitaire et l'oublie des étudiants dans les prises de décision du gouvernement. L'association plaide ainsi pour le retour au cours en présentiel[28],[29],[30],[31]. À la rentrée universitaire 2021, Montpellier comme de nombreuses autres villes en France fait face à une recrudescence des cas de jeunes drogués à leur insu par une substance chimique lors de soirées[32],[33]. De nombreux témoignages d'étudiants remontent et l'AGEM décide de lancer une campagne de sensibilisation et achète avec son réseau des capuchons pour verre pour protéger les jeunes de ce « fléau des soirées étudiantes »[34],[35],[36].
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Banderole de l'AGEM lors de la manifestation dans le cadre du mouvement « étudiants fantômes » le 26 janvier 2021 devant le Parc du Peyrou à Montpellier.
Personnalités liées à l'association
[modifier | modifier le code]Personnalités notoires
[modifier | modifier le code]Nom | Responsabilité dans l'association | Années | |
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Jean Moulin[37] | Préfet et résistant | Vice-Président | 1922-1923 |
Bernard Pons[38] | Ministre, député du Lot, de l'Essonne puis de Paris | Président | 1950-1952 |
Willy Diméglio[39] | Député de l'Hérault | Président | |
Yves Pozzo di Borgo[40] | Sénateur de Paris | Président | 1970-1972 |
Liste des présidents depuis 2017
[modifier | modifier le code]Identité | Période | Durée | |
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Début | Fin | ||
Jean Lesaffre (d)[41] | 2 ans | ||
Agathe Huger (d) | 1 an, 8 mois et 3 jours | ||
Camille Bardou (d) | 7 mois et 9 jours | ||
Guilhem Fouilhé (d) | 1 an et 19 jours | ||
Lauriane Peraud (d) | 11 mois et 15 jours | ||
Edgar Bruel (d) | 1 an et 1 jour | ||
Lou-Anne Guimier (d) | 11 mois et 16 jours | ||
Eliott Mas (d) | 11 mois et 29 jours | ||
Noa Crespio (d) |
Références
[modifier | modifier le code]- Association générale des Etudiants de Montpellier et Société littéraire et scientifique ? Règlement, Firmin et Cabirou. Montpellier, (lire en ligne)
- Hélène Palouzié, « La protection Monument historique : connaissance et reconnaissance des collections de l'Université de Montpellier », In Situ. Revue des patrimoines, no 17, (ISSN 1630-7305, DOI 10.4000/insitu.940, lire en ligne, consulté le ).
- Antonin Dubois, Organiser les étudiants. Mobilisations collectives et formation d’un groupe social (Allemagne et France, 1880 - 1914) (Thèse de doctorat), Paris / Heidelberg, EHESS / Université de Heidelberg, , 689 p. (lire en ligne [PDF]), p. 462.
- Louis Dulieu, La médecine à Montpellier : De 1870 à 1920 (2 v.), Presses universelles, (lire en ligne)
- Pierre Macaire, Montpellier met bas les masques, “Le” Plein des Sens Editions, , 180 p. (ISBN 978-87-91524-10-3, lire en ligne)
- « Le Cri des étudiants », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Un investisseur rachète l’ex-siège de l’Agem à Montpellier », sur Midi-Libre (consulté le )
- Bénédicte Vergez-Chaignon, Le monde des médecins au XXe siècle, Bruxelles, éditions Complexe, coll. « Le monde de », , 275 p. (ISBN 978-2-87027-642-6 et 2870276427, OCLC 465598745, BNF 36160976, lire en ligne), p. 66-71.
- L'Action française, « Les étudiants contre les métèques : la faculté de Montpellier lance l'ordre de grève », sur Gallica, (consulté le ), p. 2.
- Bruno Halioua, Blouses blanches, étoiles jaunes : l'exclusion des médecins juifs en France sous l'Occupation, Paris, Liana Levi, coll. « Piccolo », (1re éd. 1999), 285 p. (ISBN 978-2-86746-316-7, OCLC 470446397, BNF 38957239), p. 35-36.
- Jules Laurent, « Les étudiants en médecine font aujourd'hui une grève des cours », sur Gallica, Le Figaro, (consulté le ), p. 1.
- Louis Dabir et Charlie Duplan, « Une brève histoire des rixes estudiantines », sur Vice, (consulté le ).
- Ralph Schor, L'opinion française et les étrangers : 1919-1939, Paris, publications de la Sorbonne, , 761 p. (ISBN 978-2-88634-071-8 et 2886340712, OCLC 299421030, BNF 36623916, lire en ligne), p. 588-589.
- Henri Nahum (préf. Jean Langlois), La médecine française et les Juifs : 1930-1945, Paris, éditions L'Harmattan, coll. « Racisme et eugénisme », , 412 p. (ISBN 978-2-7475-9851-4 et 2747598519, OCLC 421809633, BNF 40196529), p. 72.
- « Histoire des associations étudiantes françaises selon la FAGE », sur Faluche.info (consulté le )
- « Memonum - Recherche - Ermes », sur memonum-mediatheques.montpellier3m.fr (consulté le )
- Thierry Arcaix, « L’hommage à Jean Moulin, l’unificateur de la résistance », sur La Marseillaise (consulté le )
- « Montpellier : les folles nuits de Bibiche », sur Midi-Libre (consulté le ).
- « Vérification par captcha | Associations | journal-officiel.gouv.fr », sur www.journal-officiel.gouv.fr (consulté le )
- « AGEM : la renaissance d'une asso étudiante », sur Le Nouveau Montpellier, (consulté le ).
- « Montpellier : un comptoir solidaire ouvre ce mercredi à la cité U’ Triolet », sur actu.fr (consulté le )
- « Montpellier : la distribution de repas aux étudiants tous les mercredis leur permet de tenir 9 jours », sur midilibre.fr (consulté le )
- « Restos du Cœur : un bénéficiaire sur deux a moins de 25 ans - Le Journal du week-end | TF1 », sur MYTF1 (consulté le )
- Bulletin de l'Association générale des étudiants de Montpellier, publié sur le site presselocaleancienne.bnf.fr (consulté le ).
- « L'Écho des étudiants », sur Presse Locale Ancienne (consulté le ).
- « Le Cri des étudiants », sur Presse Locale Ancienne (consulté le ).
- « L'Écho des étudiants », sur Association Générale des Étudiants Montpelliérains, (consulté le ).
- « Montpellier : des étudiants manifestent pour dénoncer leur détresse (vidéo) », sur Gazette live (consulté le ).
- « Coronavirus : face à la détresse des étudiants, le collectif Étudiants Fantômes lance l’alerte », sur Midi-Libre (consulté le ).
- « 11. EtudiantsFantomes », sur Google Docs (consulté le ).
- « Montpellier : les étudiants crient leur détresse », sur Actu.fr (consulté le ).
- « Plusieurs cas de jeunes femmes droguées au GHB à Tours et Montpellier », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Hérault : le GHB, fléau des soirées étudiantes à Montpellier », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Montpellier : contre la drogue du violeur, des protections de verres pour les étudiant(e)s - Hérault Tribune », sur www.herault-tribune.com (consulté le )
- le figaro, « Des «capotes de verre» pour éviter aux filles les agressions sexuelles sous GHB », sur Le Figaro Etudiant (consulté le )
- « « J’ai ressenti une paralysie », le GHB fait des ravages à Montpellier », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- etudesheraultaises.fr, « passant-souviens-toi »
- Thierry Desjardins, Les chiraquiens, La Table ronde (réédition numérique FeniXX), , 332 p. (ISBN 978-2-7103-8496-0, lire en ligne)
- « Mort de Willy Diméglio », sur Gazette live (consulté le )
- Yves Pozzo di Borgo, « Président #AGEM de 1970 à 1972 dont jean Moulin en son temps fut membre de son bureau je suis heureux de voir que l’#AGEM existe toujours ! Bravo aux étudiants ! », sur @YvesPDB, (consulté le )
- Jean Fourié (préf. Jacques Mouttet), Dictionnaire des auteurs de langue d'Oc de 1800 à nos jours, Aix-en-Provence, Félibrige, , 369 p. (ISBN 978-2-9533591-0-7, OCLC 799733938, BNF 42577888), p. 198.
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :