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Aron Tiranul

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Aron Tiranul
Fonctions
Prince de Moldavie
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Prince de Moldavie
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Biographie
Naissance
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Vințu de Jos (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Aron VodăVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Blason

Aron Emanuel Tiranul (français: « le Tyran »), fut prince de Moldavie de 1591 à 1592 et de 1592 à 1595. En principauté de Moldavie la monarchie était élective, comme en Pologne, Transylvanie et Valachie voisines, et le prince (voïvode, hospodar ou domnitor selon les époques et les sources) était élu par (et le plus souvent parmi) les boyards : pour être nommé, régner et se maintenir, il s'appuyait sur différents partis de boyards et sur les puissances voisines, habsbourgeoise, polonaise, russe ou ottomane, dont il achetait le soutien[1].

C'est un fils illégitime de Alexandru IV Lăpușneanu ; il devient prince de Moldavie de à , est détrôné par Alexandru cel Rău et Pierre VI Cazacul mais reprend le trône du au , date à laquelle il doit s'enfuir devant Ștefan Răzvan. Il est emprisonné en en Transylvanie où il meurt en .

Aron Emanuel est inhumé dans la Cathédrale catholique d'Alba Iulia mais sa tombe a été détruite par les Hongrois de l'armée de Giorgio Basta le après leur victoire de Mirăslău. Pendant son règne Aron Voda avait fait des donations importantes à l' Église Saint-Nicolas de Brașov et fondée le Monastère Aroneanu près de Iași, dans un village qui porte aujourd'hui son nom: Aroneanu.

Union et postérité

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Il avait épousé Stanca Cantacuzène, fille d'Andronic Cantacuzène dont il eut un fils :

  • Marcou, tué le .

Bibliographie

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  • Grigore Ureche Chronique de Moldavie. Depuis le milieu du XIVe siècle jusqu'à l'an 1863 Traduite et annoté par Emile Picot Ernest Leroux éditeur Paris 1878. Réédition Kessinger Legacy Reprints (ISBN 9781167728846) p. 567-592.
  • (ro) Constantin C. Giurescu & Dinu C. Giurescu, Istoria Românilor Volume II (1352-1606), Editura Ştiinţifică şi Enciclopedică, Bucureşti, 1976.
  • Jean Nouzille La Moldavie, Histoire tragique d'une région européenne, Ed. Bieler, (ISBN 2-9520012-1-9).
  1. Le candidat au trône devait ensuite "amortir" ses "investissements" par sa part sur les taxes et impôts, verser en outre le tribut aux Ottomans, et s'enrichir néanmoins. Pour cela, un règne d'au moins un an était nécessaire, mais la "concurrence" était rude, certains souverains ne parvenaient pas à se maintenir assez longtemps sur le trône, et devaient ré-essayer. Cela explique la brièveté de beaucoup de règnes, les règnes interrompus et repris, et parfois les règnes à plusieurs (co-princes). En fait, le gouvernement était assuré par le Mare Vornic (premier ministre), ses ministres (spatar-armée, vistiernic-finances, paharnic-économie, logofat-intérieur... approximativement) et par le Sfat domnesc (conseil des boyards).
    Concernant le tribut aux Turcs, le fait que jusqu'en 1859 les principautés de Moldavie et de Valachie se soient reconnues vassales de la « Sublime Porte » ottomane ne signifie pas, comme le montrent par erreur beaucoup de cartes historiques, qu'elles soient devenues des provinces turques et des pays musulmans. Seuls certains territoires moldaves et valaques sont devenus ottomans : en 1422 la Dobrogée au sud des bouches du Danube, en 1484 la Bessarabie alors dénommée Boudjak, au nord des bouches du Danube (ce nom ne désignait alors que les rives du Danube et de la mer Noire), en 1538 les rayas de Brăila alors dénommée Ibrahil et de Tighina alors dénommée Bender, et en 1713 la raya de Hotin. Le reste des principautés de Valachie et Moldavie (y compris la Moldavie entre Dniestr et Prut qui sera appelée Bessarabie en 1812, lors de l'annexion russe) ont conservé leurs propres lois, leur religion orthodoxe, leurs boyards, princes, ministres, armées et autonomie politique (au point de se dresser plus d'une fois contre le Sultan ottoman). Les erreurs cartographiques et historiques sont dues à l'ignorance ou à des simplifications réductrices. Voir Gilles Veinstein et Mihnea Berindei : L'Empire ottoman et les pays roumains, EHESS, Paris, 1987.