Arancha González
Arancha González. | |
Arancha González en 2024. | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre espagnole des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération | |
– (1 an, 5 mois et 29 jours) |
|
Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Gouvernement | Sánchez II |
Prédécesseur | Margarita Robles (intérim) Josep Borrell |
Successeur | José Manuel Albares |
Biographie | |
Nom de naissance | María Aránzazu González Laya |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Sébastien (Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Diplômée de | Université de Navarre Université Carlos III |
|
|
Ministres espagnols des Affaires étrangères | |
modifier |
María Aránzazu González Laya, communément appelée Arancha González, née le à Saint-Sébastien (Espagne), est une juriste espagnole et la doyenne de la Paris School of International Affairs à Sciences Po Paris depuis 2022.
Elle a été ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération du au dans le gouvernement Sánchez II.
Entre 2005 et 2019, elle a occupé des postes à responsabilité aux Nations unies et à l'Organisation mondiale du commerce.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Arancha Gonzales naît le 22 mai 1969. Elle a obtenu une licence de droit à l'université de Navarre, ainsi qu'un master en droit européen à l'université Charles-III de Madrid[1].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Arancha González commence sa carrière dans le secteur privé en tant qu’employée au sein du cabinet d'avocats allemand Bruckhaus Westrick Stegemann, où elle conseille des entreprises en matière de commerce, de concurrence et d'aides d'État.
Entre 2002 et 2005, elle est porte-parole de la Commission européenne pour le commerce et conseillère du commissaire européen Pascal Lamy[2]. Elle occupe ensuite divers postes au sein de la Commission européenne dans le domaine du commerce international, notamment dans la négociation d'accords commerciaux entre l'UE et le Marché commun du Sud, l'Iran, le Conseil de coopération du Golfe, les Balkans et les pays méditerranéens. Elle conseille des pays en développement à profiter des opportunités commerciales en Europe (continent qui comprend l’UE, le Royaume uni, l’Association européenne de libre-échange, l’Ukraine, la Turquie, la Géorgie, la Russie, la Moldavie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan).
Arancha González est ensuite directrice de cabinet de Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) entre 2005 et 2013. À ce titre, elle participe à la mise en place de l'initiative d'aide pour le commerce de l'OMC ainsi que du Cadre intégré renforcé, une initiative conjointe de plusieurs organisations internationales contribuant au renforcement des capacités commerciales des pays les plus pauvres du monde. Elle est aussi représentante du directeur général de l'OMC lors du G-20[3].
Le , elle devient directrice exécutive du Centre du commerce international, l'agence conjointe de l’Organisation des Nations Unies et de l'Organisation mondiale du commerce basée à Genève, succédant à ce poste à la Jamaïcaine Patricia Francis[4],[5].
En 2019, elle contribue avec 27 autres femmes responsables politiques et leaders d'opinion au livre intitulé Women Shaping Global Economic Governance sur la façon de mieux façonner les économies dans le contexte des révolutions numériques[6].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]En janvier 2020, elle est nommée dans le gouvernement Sánchez II comme ministre des Affaires étrangères, succédant à Margarita Robles, qui occupait le poste par intérim[7].
Arancha Gonzalez a été l'architecte de l'accord de principe entre l'Espagne et le Royaume Uni concernant Gibraltar, annoncé le 31 décembre 2020, à la fin de la période de transition du Brexit[8].
En 2021, elle a présenté la nouvelle « Stratégie d'action extérieure », axée sur la défense du multilatéralisme et avec l'Union européenne au centre[9].
Le 10 juillet 2021, Pedro Sanchez opère à un remaniement gouvernemental. Elle fait partie des six ministres remplacés et cède sa place à José Manuel Albares. Certains voient d'ailleurs dans ce limogeage une conséquence des relations tendues entre l'Espagne et le Maroc depuis la décision du gouvernement espagnol d'accueillir le chef des sahraouis Brahim Ghali (sous le faux nom de Mohamed Benbatouch) pour « motif humanitaire » pour se soigner du Covid-19[10]. La justice espagnole a classé sans suite le cas ouvert contre elle avec des allégations d'irrégularités dans l'arrivée de Brahim Ghali en Espagne[11].
En septembre 2021, le commissaire européen à l'Économie Paolo Gentiloni demande à Arancha González de présider le Groupe de Sages sur le futur de l'Union douanière, dont elle a présenté les résultats en mars 2022[12].
Parcours universitaire
[modifier | modifier le code]Arancha González a enseigné au Collège d'Europe à Bruges, à l'International Economic Law and Policy de Barcelone, à l'Institut du commerce mondial (World Trade Institute (en)) de l'Université de Berne et à l'Institut du commerce extérieur et d'économie de Shanghai.
Arancha Gonzales est membre du Comité stratégique de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) depuis 2017. En février 2022, Arancha Gonzales est nommée doyenne de la Paris School of International Affairs, l'école des affaires internationales de Sciences Po Paris[13]. Elle succède alors à Enrico Letta[14].
Références
[modifier | modifier le code]- (es) « La jurista vasca Arancha González Laya, nueva ministra de Asuntos Exteriores, UE y Cooperación », Europa Press, (lire en ligne, consulté le )
- « Pascal Lamy, marathonien de l'Europe », La croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne)
- « L'OMC n'est pas insubmersible », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
- « Directrice exécutive du Centre du commerce international », sur Secrétaire général des Nations Unies,
- Dejan Nikolic, « Arancha Gonzalez, éminence grise de l‘OMC, rejoint une agence sœur », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
- Stéphane Bussard, « Arancha Gonzalez: «Le choix n’est pas entre la Chine et les Etats-Unis, mais entre l’ordre et le chaos» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
- Le Figaro avec AFP, « Espagne: Arancha Gonzalez, nouvelle ministre des Affaires étrangères », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Brexit : un accord trouvé au dernier moment pour Gibraltar »
- « La Nouevelle Strategie d'Action Exterieure de l'Espagne », sur Boulevard Exterieur
- (es) Miguel González, « González Laya, sacrificada para reconciliarse con Rabat », sur EL PAÍS, (consulté le )
- « Entrée en Espagne du chef du Polisario : une ex-ministre espagnole mise hors de cause »
- « Faire passer l'union douanière de l'UE à l'étape supérieure: des idées innovantes pour une union douanière moderne et efficace présentées par le groupe de sages »
- Paul Idczak, « Philippe Martin, nouveau doyen de l’École d'Affaires Publiques de Sciences Po », sur acteurspublics.fr, .
- Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]