Aller au contenu

Antoine Guillaumont

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Antoine Guillaumont
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Claire Guillaumont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Archives conservées par
Humathèque Condorcet (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Antoine Guillaumont est un historien du christianisme oriental ancien, également spécialiste du syriaque et du copte et archéologue, né à L'Arbresle (Rhône) le , mort le .

Il fait ses études supérieures de lettres à Montpellier, où il a pour condisciple le futur égyptologue François Daumas. Il obtient l'agrégation de lettres classiques en 1943.

De 1946 à 1951, il est attaché, puis chargé de recherches, au CNRS, et assure en même temps une conférence temporaire de syriaque à l'EPHE-Sciences historiques et philologiques (« IVe section »).

En 1948, l'édition des fragments sahidiques (recension copte) de l'Asceticon d'Isaïe de Gaza lui vaut le titre d'élève diplômé de l'EPHE-Sciences religieuses (« Ve section »). À partir de 1952, il est titulaire d'une direction d'études « Hébreu et araméen » à la IVe section.

De 1957 à 1974, il la cumule avec une direction « Christianismes orientaux » à la Ve section. Il conserve uniquement cette dernière direction de 1974 à 1981. Mais entre-temps, en 1977, il est devenu professeur au Collège de France, sur une chaire intitulée « Christianisme et gnoses dans l'Orient préislamique », qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1986.

En 1984, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il a d'autre part été responsable de la rédaction (de 1951 à 1979), puis directeur, de la Revue de l'histoire des religions, et président de la Société Ernest Renan (section française de l'Association internationale d'histoire des religions).

L'essentiel de ses travaux a porté sur deux milieux monastiques déterminés, la Syrie du nord-est du IVe au VIIe siècle et la Basse-Égypte aux IVe et Ve siècles. Ses recherches dans les collections de manuscrits orientaux l'ont conduit notamment à la découverte d'une version complète des Chapitres gnostiques d'Évagre le Pontique dans un manuscrit syriaque du British Museum. Il s'est ensuite beaucoup intéressé à l'histoire de l'origénisme mystique dans les milieux monastiques égyptiens et syriens de l'Antiquité tardive (Évagre le Pontique, Étienne Bar Soudaïli). En 1964, il a repéré en Basse-Égypte le site monastique des Kellia (séjour d'Évagre le Pontique de 385 à sa mort en 399), jusqu'alors non identifié, et il l'a fouillé de 1965 à 1969 avec François Daumas, directeur de l'Institut français d'archéologie orientale du Caire.

Principales publications

[modifier | modifier le code]
  • Les « Kephalaia gnostica » d'Évagre le Pontique et l'histoire de l'origénisme chez les Grecs et les Syriens, Paris, Seuil, 1962.
  • Leçon inaugurale faite le , Collège de France, chaire de christianisme et gnoses dans l'Orient préislamique, Collège de France, 1978, 36 p.
  • Aux origines du monachisme chrétien. Pour une phénoménologie du monachisme, Spiritualité orientale no 30, Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1979, 239 p.
  • Études sur la spiritualité de l'Orient chrétien, Spiritualité orientale no 66, Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1997, 284 p.
  • Un philosophe au désert : Évagre le Pontique, Paris, Vrin, coll. « Textes et traditions », no 8, 2004, 430 p.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-1648 » (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]