Aller au contenu

Cricqueville-en-Auge

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Angoville-la-Séran)

Cricqueville-en-Auge
Cricqueville-en-Auge
Façade sud du château.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge
Maire
Mandat
Didier Lecœur
2020-2026
Code postal 14430
Code commune 14203
Démographie
Population
municipale
187 hab. (2021 en évolution de  1,08 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 32″ nord, 0° 03′ 43″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 127 m
Superficie 6,79 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Dives-sur-Mer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cabourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Cricqueville-en-Auge
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Cricqueville-en-Auge
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Voir sur la carte topographique du Calvados
Cricqueville-en-Auge
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Cricqueville-en-Auge

Cricqueville-en-Auge est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 187 habitants[Note 1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts

[modifier | modifier le code]

Ses lieux-dits et écarts sont : Angoville-la-Véran (commune indépendante jusqu'en 1837)[1], le Lieu Durand, le Cour Brûlée, Bassebourg, la Cour de l'Épinay, le Lieu Larue, les Épines Noires, le Moulin, le Lieu de la Pierre, les Quatre Nations, Belmare, l'Épine, Montavigny, le Lieu Lambert, la Cour de la Ruette, le Pont Frémy et les Monts.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 717 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Cricqueville-en-Auge est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (97,3 %), forêts (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Kuerkevilla et Kerkevilla au XIIIe siècle (pouillé de Lisieux, p. 52), Criqueville en 1371 (visite des forteresses)[14].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » (ancien français vile « domaine rural, village » du gallo-roman VILLA « grand domaine rural »).

Le premier élément Cricque- représente sans doute un appellatif toponymique d'origine scandinave, à savoir kirkja « église », devenu crique par métathèse de [r]. Il existe quelques cas pour lesquels l'élément -ville peut être précédé d'un appellatif vieux norrois, cf. Bouville (Seine-Maritime). L'hypothèse d'un nom de personne norrois *Kriki, non attesté, est donc inutile ou encore par le mot kriki > crique ne fait pas sens.

Le déterminant complémentaire en Auge a été rajouté pour éviter la confusion avec d'autres Criqueville dans le même département[15].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1946 1959 Madeleine Lecœur SE Agricultrice
1959 mars 2001 Raoul Lecoeur SE Agriculteur
mars 2001 mars 2014 Jean L'Hostis SE Électromécanicien retraité
mars 2014[16] En cours Didier Lecœur[17] SE Retraité profession juridique
La mairie.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 187 habitants[Note 3], en évolution de 1,08 % par rapport à 2015 (Calvados : 1,02 %, France hors Mayotte : 1,84 %). Sous l'Ancien Régime, avant la Révolution, Criqueville-en-Auge comptait déjà 1 feux privilégiés et 12 feux taillables[20] (environ 40 habitants).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
137156170169256218225230210
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
213238223204184190205182169
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
163189179146139140142131166
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
136120124102125155186186185
2021 - - - - - - - -
187--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • L'église de Cricqueville, sous le patronage de saint Germain, date du XVIe siècle. Une chapelle funéraire seigneuriale accolée à l'église a été transformée en sacristie.

Selon Jacques Lalubie, l’église est dédiée à saint Germain l’Écossais, saint vénéré en Normandie[23].

  • Le château de Cricqueville date de 1584.
  • Dans la vallée de l'Ancre se trouve l'abbaye du Royal Pré[20]. Elle a été fondée en 1255 sous le nom de « Saint-Michel-de-Bassebourg ». En 1257, elle est connue comme « Regale Pratum », puis, au XVIe siècle, comme « Réaupré »[23].
  • La mairie est typique des petites mairies du pays d'Auge[24].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[25].
  1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Angoville-la-Séran », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Cricqueville-en-Auge et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883 [1]
  15. René Lepelley, Étymologie des noms de communes de Normandie, éditions Charles Corlet, Presses universitaires de Caen, 1996, p. 104
  16. « Cricqueville-en-Auge (14430) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. Réélection 2020 : « Municipales à Cricqueville-en-Auge. Didier Lecoeur reconduit dans ses fonctions », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. a et b Arcisse de Caumont, Statistique monumentale de l'arrondissement de Pont-l'Évêque, 1859, page 110
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. a et b Jacques Lalubie, Randonnées et patrimoine en Pays d’Auge, Condé-sur-Noireau, Charles Corlet, , Tome 1, chapitre 7, page 108.
  24. Dominique Guérin et Éric L'Hotellier, Petites mairies du pays d'Auge, Association Le Pays d'Auge, (ISBN 978-2-9522120-7-6)
  25. Site de l'IGN.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :