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Andrea del Sarto

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Andrea del Sarto
Naissance

Gualfonda
Décès
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca
Activité
Maître
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Conjoint
Lucrezia del Fede (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature d'Andrea del Sarto
Signature
Vue de la sépulture.

Andrea del Sarto (André del Sarte en France au XIXe siècle), de son vrai nom Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca ou Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca di Paolo del Migliore Vannucchi ou plus simplement Andrea Vannucchi[2], né le à Gualfonda près de Florence et mort le à Florence, est un peintre italien de la Haute Renaissance et du début du maniérisme. Il est connu comme un remarquable décorateur de fresques, un peintre de retables, portraitiste, dessinateur et coloriste[3]. Bien que très apprécié de son vivant en tant qu'artiste « senza errori » (« sans erreurs »), sa renommée est éclipsée après sa mort par celle de ses contemporains Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël.

Jeunesse et formation

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Andrea del Sarto nait Andrea d'Agnolo di Francesco di Luca[4] à Florence le 16 juillet 1486. Il est un des quatre fils d'un tailleur (en italien Sarto) du nom d'Agnolo de Francesco[5] et de Costanza de Silvestro, elle-même fille d'un tailleur. Depuis 1677, certains lui attribuent le nom de famille Vannucchi, mais avec peu de documentation. En 1494, à sept ans, il devient apprenti d'un orfèvre, puis chez Gian Barile, peintre mineur, mais sculpteur sur bois habile qui a été employé par Raphaël, avec qui il reste jusqu'en 1498[6]. Selon son défunt biographe Giorgio Vasari, au vu de ses considérables progrès, Barile le confie à l'atelier de Piero di Cosimo ; il ira plus tard chez Raffaellino del Garbo[7] :

« Le jeune Andrea del Sarto, passait tous ses instants de liberté dans la « Salle du pape » à Santa Maria Novella, pour étudier le carton de Michel-Ange pour La Bataille de Cascina et celui de Léonard pour La Bataille d'Anghiari. »

— Vasari

Andrea et son ami plus âgé Franciabigio décident d'ouvrir un atelier ensemble sur la Piazza del Grano. Leur première œuvre est peut-être le Baptême du Christ pour la congrégation florentine de la Compagnia dello Scalzo, début d'une longue série de fresques monochromes en grisaille[6]. Au moment où le partenariat est dissous, le style de Sarto est marqué par son individualité : selon l' Encyclopædia Britannica, il « est marqué tout au long de sa carrière par un intérêt, exceptionnel chez les Florentins, pour les effets de couleur et d'atmosphère et par une informalité sophistiquée et l'expression naturelle de l'émotion »[8].

Il est admis le dans la corporation des peintres, l'Arte dei Medici e Speziali ; de cette année datent ses premières œuvres.

Fresques de la basilique de la Santissima Annunziata

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Les moines du couvent de la Santissima Annunziata lui commandent de finir, avec Franciabigio et Andrea di Cosimo, les fresques commencées en 1460 par Alesso Baldovinetti, poursuivies ensuite par Cosimo Rosselli. De 1509 à 1514, l'Ordre des Servites de Marie emploie Del Sarto, Franciabigio et Andrea di Cosimo dans un programme de fresques à la basilique de la Santissima Annunziata de Florence[9].

Sarto réalise sept fresques, dont cinq illustrent la Vie et les miracles de Philippe Benizi, un saint servite décédé en 1285 (canonisé en 1671). Il les exécute rapidement, les achevant un an après dans la Loggia dei Servi di Maria, sur le parvis ou atrium (le chiostro dei voti) devant la basilique. Elles représentent le saint guérissant un lépreux grâce au don de sa sous-tunique, prédisant la mauvaise fin de certains blasphémateurs et soignant une jeune fille possédée par un diable. Les deux dernières fresques de la série représentent la guérison d'un enfant sur le lit de mort de Filippo Benizzi et la guérison d'adultes et d'enfants malades grâce à son vêtement, une relique conservée dans l'église. Les cinq fresques sont achevées avant la fin de 1510[5]. Le contrat initial lui demande également de peindre cinq scènes de la vie et des miracles de saint Sébastien, mais il déclare aux Servites qu'il ne souhaite plus poursuivre le deuxième cycle, probablement en raison de la faible rémunération. Les Servites le convainquent de réaliser deux autres fresques sur le parvis sur un sujet différent : une Procession des Mages (contenant un autoportrait) achevée en 1511 et une Nativité de la Vierge. Ces peintures sont appréciées et valent à Sarto le surnom d'« Andrea senza errori » (Andrea le parfait) pour la justesse des contours. Vers 1512, il peint une Annonciation dans l'église San Gallo, aujourd'hui au palais Pitti, et un Mariage de Sainte CatherineDresde).

Il voyage probablement à Rome vers 1510, où il a dû découvrir les développements picturaux de Raphaël, utilisés dans le Procession des Mages de 1511 et ensuite dans la Nativité de la Vierge de 1514.

En 1514, Andrea a terminé ses deux dernières fresques dans le Chiostro dei Voti, dont son chef-d'œuvre, la Nativité de la Vierge, qui fusionne l'influence de Léonard de Vinci, Domenico Ghirlandaio et Fra Bartolomeo[10]. En novembre 1515, il a terminé dans le cloître voisin de la Confrérie de Saint-Jean-Baptiste, communément connu sous le nom de cloître du Scalzo, l'Allégorie de la justice et la Prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert, suivies en 1517 par Jean baptisant le peuple[5], des fresques monochromes qu'il complétera après de longues interruptions, en 1526. La monochromie permet des représentations semblables aux bas-reliefs ; La Madone des Harpies du musée des Offices, de 1517, comporte d'évidentes références à Fra Bartolomeo et rappelle une sculpture : dans une niche, dans une chaude pénombre, la Madone apparaît comme une statue sur un piédestal.

Le grand nombre des projets des années qui suivent et qui ont fait la renommée d'Andrea comme dessinateur, révèlent les leçons qu'il tire de l'étude de Michel-Ange, comme dans le visage de l'Enfant et le bras tendu de Jean dans la Vierge à l'Enfant et saint Jean de la Galerie Borghèse.

À la fin de 1517 ou au début de 1518, il épouse Lucrezia del Fede, veuve en d'un chapelier, Carlo di Domenico Berrettaio, qu'il connaît depuis plusieurs années, qui lui a déjà tenu lieu de modèle et qui continuera de l'être dans de nombreux tableaux. Vasari la décrit comme « infidèle, jalouse et méchante avec les apprentis »[11].

La Charité, musée du Louvre.

Avant la fin de 1516, une Pietà d'Andrea del Sarto, puis la Madonna col Bambino, santa Elisabetta e san Giovannino et La Charité du musée du Louvre, sont envoyées à la Cour de France. Cela lui vaut une invitation de François Ier en 1518 ; il se rend à Paris en juin de la même année, avec son élève Andrea Squarzzella, laissant sa femme, Lucrezia, à Florence[12].

Selon Giorgio Vasari, aussi élève de del Sarto[11], Lucrezia lui écrit et lui enjoint de revenir en Italie. Le roi acquiesce, mais seulement à la condition que son absence de France soit de courte durée. Il confie alors à Andrea une somme d'argent destinée à l'achat d'œuvres d'art pour la cour de France. Selon Vasari, Andrea prend l'argent et l'utilise pour s'acheter une maison à Florence, ruinant ainsi sa réputation et l'empêchant de revenir un jour en France[12]. Cela provoque un conflit avec François Ier qui refuse de réintégrer Andrea dans sa cour. Aucune punition sérieuse, cependant, n'est apparemment opposée à l'artiste. L'histoire a inspiré le poème-monologue de Robert Browning « Andrea del Sarto, « le peintre infaillible » » (1855)[13] , qui est maintenant considéré par certains historiens comme apocryphe[14].

Travaux ultérieurs à Florence et mort

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En 1520, Andrea del Sarto reprend ses travaux à Florence et exécute la Foi et la Charité dans le cloître du Scalzo, puis la Danse de Salomé, La Décollation de saint Jean-Baptiste, La Présentation de la tête de saint Jean à Hérode, une Allégorie de l'Espoir, l' Apparition des anges à Zacharie (1523) et la Visitation monochrome. Cette dernière est peinte à l'automne 1524, après le retour d'Andrea du Mugello, où une épidémie de peste bubonique à Florence l'avait chassé, lui et sa famille, réfugiés dans le monastère San Piero a Luco. Il rajeunit les traditionnelles images des Pietà florentines, visibles dans les compositions de Vienne et du palais Pitti, cette dernière, inspirée de la Pietà de Fra Bartolomeo.

En 1523, il peint une copie de Léon X et deux cardinaux par Raphaël ; cette copie se trouve aujourd'hui au musée de Capodimonte à Naples, tandis que l'original demeure au Palais Pitti. Le tableau de Raphaël appartenait à Ottaviano de Médicis et avait été commandé par Frédéric II de Mantoue. Ne voulant pas se séparer de l'original, Ottaviano demande à Andrea d'en produire une copie, qu'il transmet au duc comme original. L'imitation est si fidèle que même Giulio Romano, qui a lui-même participé à l'original dans une certaine mesure, est complètement dupe ; des années plus tard, en montrant la copie à Vasari, qui connaissait la vérité, il n'est convaincu qu'elle n'est pas authentique que lorsque Vasari lui fait remarquer une marque secrète sur la toile[12].

La Vierge au sac, 1525.

En 1525, il revient peindre dans le cloître de la basilique de la Santissima Annunziata La Vierge au sac , une fresque en tympan appelé ainsi à la suite d'un saccage (selon une des hypothèses) ou d'après un sac contre lequel Joseph est représenté appuyé[12]. Dans ce tableau, la robe généreuse de la vierge et son regard indiquent son influence sur le premier style de son élève Pontormo.

Sa dernière œuvre est la Nativité du Baptiste (1526). L'année suivante, il achève sa dernière fresque importante, une Cène sur le mur du fond du réfectoire du couvent San Salvi, dans laquelle tous les personnages semblent être des portraits[12]. L'église est aujourd'hui le musée du Cenacolo di San Salvi.

Andrea meurt à Florence à l'âge de 44 ans lors d'une épidémie de peste bubonique fin septembre 1530, après le siège de Florence (1529-1530). Il est enterré sans cérémonie par la Vénérable archi-fraternité de la Miséricorde de Florence[15] dans le sol de la chapelle des peintres de la basilique Santissima Annunziata avec quatorze autres artistes. Dans La vie des artistes, Vasari affirme qu'Andrea n'a reçu aucune attention de la part de sa femme pendant la phase terminale de a maladie[11]. Cependant, il est bien connu à l'époque que la peste est très contagieuse, on a donc supposé que Lucrezia a eu simplement peur de contracter cette maladie virulente et souvent mortelle. Si cela s’avère vrai, cette prudence bien fondée a été récompensée : elle a survécu 40 ans à son mari[16].

C'est Michel-Ange qui a introduit Vasari en 1524 dans l'atelier d'Andrea. On dit qu'il accordait une grande importance à ses talents[12]. Parmi ceux qui suivent son style à Florence, les plus marquants sont Jacopo Pontormo, mais aussi Rosso Fiorentino, Francesco Salviati et Jacopino del Conte. Bernardo del Buda, Lamberto Lombardi, Nannuccio Fiorentino et Andrea Squazzella sont d'autres assistants et élèves moins connus[17].

Vasari, cependant, est très critique à l'égard de son maître, alléguant que, bien qu'ayant tous les prérequis d'un grand artiste, il manque d'ambition et de ce feu divin d'inspiration qui anime les œuvres de ses contemporains les plus célèbres : Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël.

Vierge à l'Enfant avec Sainte Élisabeth, Jean le Baptiste enfant et un ange. Neue Pinakothek, Munich.

À Florence

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Autres musées en Italie

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  • Pise, Duomo : Sainte Agnès, Saintes Catherine et Marguerite, Saints Pierre et Jean Baptiste (1530 circa).
  • Poggio a Caiano, villa médicéenne de Poggio a Caiano : Le Tribut de César (1521 - complété par Alessandro Allori).
  • Rome :
    • Galleria Borghese : Pietà et Saints, prédelle (1508), Vierge à l'Enfant avec saint Jean (ca. 1515).
    • Galleria Nazionale d'Arte Antica : Vierge à l'Enfant (ca. 1508), Sainte Famille (ca. 1528).

Musées de Grande-Bretagne

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Autres musées dans le monde

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Notes et références

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  1. Autoportrait, 1528-1530, fresque transférée 51,5 × 37,5 cm, Collection d'autoportraits du Musée des Offices, (it) Wolfram Prinz (et aut.), « La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p. (ISBN 88-7038-021-1), p. 789.
  2. Base Joconde.
  3. Norwich 1990, p. 16.
  4. (it) Alessandro Nesi, « Francesco d'Agnolo Lanfranchi detto Ser Spillo (1492-1558), fratello di Andrea del Sarto. », sur Academia (consulté le )
  5. a b et c Shearman 1965.
  6. a et b Rossetti 1911, p. 969.
  7. Enzo Carli (1910 - 1999), historien de l'art italien, le plus grand spécialiste de l'art siennois et pisan.
  8. « Encyclopædia Britannica », Britannica.com (consulté le )
  9. « mega.it », mega.it (consulté le )
  10. « Compare it to Ghirlandaio's Quattrocento treatment », Wga.hu (consulté le )
  11. a b et c Vasari 2005.
  12. a b c d e et f Rossetti 1911, p. 970.
  13. « Stonehill » [archive du ], Faculty.stonehill.edu (consulté le )
  14. University of Toronto Library
  15. O'Brien 2004, p. 262.
  16. Cole 2010, p. 833.
  17. Hobbes 1849, p. 258-259.
  18. Stefano Zuffi (trad. de l'italien), Le Portrait, Paris, Gallimard, , 304 p. (ISBN 2-07-011700-6), p. 89.
  19. Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 193.
  20. Erika Langmuir, National Gallery : Le Guide, Flammarion, , 335 p. (ISBN 2-08-012451-X), p. 148.
  21. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre éditions, , 589 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 309XIXe siècle&rft.aulast=Pomarède&rft.aufirst=Vincent&rft.date=2005&rft.pages=309&rft.tpages=589&rft.isbn=2-35031-032-9&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Andrea del Sarto">.
  22. « Homme tirant son épée, Andrea del Sarto », sur Cat'zArts.
  23. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnets d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p. 24-27, Cat. 2.
  24. « Tête de jeune fille, Andrea del Sarto », sur Cat'zArts.
  25. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnets d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p. 28-30, Cat. 3.
  26. « Portrait de jeune femme, Andreal del Sarto », sur Cat'zArts.
  27. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnet d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p. 31-34, Cat. 4.

Bibliographie

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  • (en) Thomas B. Cole, « Andrea del Sarto fingers », Journal of the American Medical Association, vol. 304, no 8,‎ .
  • Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, éditions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 188-196.
  • (en) James R. Hobbes, Picture collector's manual : Dictionary of Painters, London, T. & W. Boone, .
  • (en) John Julius Norwich, Oxford Illustrated Encyclopedia Of The Arts, USA, Oxford University Press, (ISBN 978-0198691372).
  • (en) Alana O'Brien, « Andrea del Sarto and the Compagnia dello Scalzo », Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz, vol. XLVIII, no 48,‎ (lire en ligne).
  • (en) Dante Gabriel Rossetti, The Works of Dante Gabriel Rossetti, Ellis, .
  • (en) John Shearman, Andrea del Sarto, Oxford, Clarendon Press / Oxford University Press, .
  • (de) Cornelia Syre, Jan Schmidt, Heike Stege et Vincent Delieuvin, Andrea del Sarto : göttlich gemalt ; die Heilige Familie in Paris und München, catalogue d'exposition, Munich, 2009, Bayerische Staatsgemäldesammlungen.
  • Giorgio Vasari, Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, Arles, Actes sud, (ISBN 978-2-7427-5359-8).

Articles connexes

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Liens externes

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