Alfred Roll
Naissance | |
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Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Roll (d) |
Nom dans la langue maternelle |
Alfred Roll |
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Conjoints |
Henriette Daux Marie Roll (d) |
Enfant |
Marcel Roll (d) |
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Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 9465-9468, 4 pièces, -)[1] |
Alfred Philippe Arthur Roll né le à Paris et mort le dans la même ville, est un peintre et sculpteur naturaliste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Alfred Roll naît à Paris 8e (ancien arrondissement) le 1er mars 1846, de Joseph Roll (1810-1876) et d'Angélique Veccheider.
Alfred Roll étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris où il suit l'enseignement d'Henri Joseph Harpignies, de Léon Bonnat et de Charles-François Daubigny. Il peint son premier paysage en 1869, puis expose Les Environs de Baccarat et Le Soir à Salon-de-Provence en 1870. Il est lieutenant de milice pendant la guerre franco-allemande de 1870. C'est en 1875 que le public commence à s'intéresser à lui avec Inondation à Toulouse[2]. Son style est alors plutôt romantique avec des influences de l'école bolonaise et de Gustave Courbet. Il expose La Fête de Silène en 1877 au Salon de Paris[3], toile pour laquelle il reçoit une médaille d'or, et son style devient plus naturaliste, tandis qu'il entame une carrière de portraitiste.
Le 16 août 1879, alors qu'il habite au 63 boulevard de Clichy, il se marie à Paris 19e avec Marie Louise Frédérique Porcher (1845-1898), veuve de Jean Baptiste Germenil Manant.
Sa toile La Grève des mineurs (1880) rencontre un vif succès et il devient l'un des peintres officiels de la Troisième République. Il reçoit de nombreuses commandes de l'État, réalise des peintures murales, des plafonds et des œuvres monumentales. On lui doit à cette époque Le Président Carnot à Versailles pour le centenaire des États-généraux[4], Le Tsar Nicolas II et le président Félix Faure posant la première pierre du pont Alexandre-III, Les Plaisirs de la vie et La Prime jeunesse[5].
En 1881, il se fait construire une maison-atelier au 41 rue Alphonse de Neuville, devenu depuis 1926 le 17 rue Alfred Roll, remplacée désormais par un immeuble, et où il finira sa vie.
Il perd son épouse Marie Louise Frédérique Porcher le 22 mars 1898, ils habitent alors au 73 avenue Niel.
En 1904, il épouse en secondes noces l'artiste peintre et auteure Henriette Daux. Les témoins sont le peintre Pierre-Emmanuel Damoye et le critique André-Ferdinand Hérold.
Il devient président de la Société nationale des beaux-arts en 1905.
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- Gand, musée des Beaux-Arts :
- Le Triomphe de Silène, 1871, huile sur toile ;
- La Fête de Silène, 1878, huile sur toile.
- Avignon, musée Calvet : Don Juan et Haydée d'après Byron, huile sur toile.
- Beauvais, MUDO - Musée de l'Oise : Le Chemin montant, 1873, huile sur toile
- Bois-le-Roi (Seine-et-Marne), mairie : Le récit (1908), montrant Henriette Roll, sa seconde épouse, et son fils Marcel, à Belle Croix dans la Forêt de Fontainebleau[6]
- Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
- Autoportrait, vers 1875, huile sur toile[7] ;
- Portrait de femme (L'Irlandaise), pastel sur papier[8] ;
- Portrait d'Alfred Smith, 1898, huile sur toile[9] ;
- Baigneuses, 1888, pastel sur papier marouflé sur toile[10] ;
- Le Laboureur, 1889, fusain sur papier marouflé sur toile[11] ;
- Femme nue au milieu de branchages, jeunesse, huile sur toile[12] ;
- La Malade, 1897, huile sur toile[13] ;
- Jeunesse en rose, 1905, huile sur toile[14] ;
- Portrait de Jean Cabrit[15], huile sur toile[16] ;
- Le Vieux carrier, 1878, huile sur toile[17].
- Châlons-en-Champagne, mairie, salle du Conseil : Portrait de Léon Bourgeois, huile sur toile.
- Cognac, musée d'Art et d'Histoire : Le Travail, 1885, huile sur toile.
- Dijon, musée des Beaux-Arts :
- Portrait du peintre Léon Couturier, 1880, huile sur toile, 66 × 56 cm[18] ;
- Baigneuses, 1891, huile sur toile.
- Gray, musée Baron-Martin : La Femme du gréviste, huile sur toile, 120 × 86 cm.
- Le Havre, musée d'Art moderne André-Malraux : Inondation à Toulouse, huile sur toile.
- Lille, palais des Beaux-Arts :
- Louise Cattel, nourrice, 1894, huile sur toile ;
- Indifférence, terre cuite.
- Nantes, Musée d'Arts :
- Retour du bal, 1886, huile sur toile, 205 x 122 cm[19].
- Paris :
- hôtel de ville :
- Les Plaisirs de la vie ;
- La Prime jeunesse.
- musée d'Orsay : Manda Lamétrie, fermière, 1887, huile sur toile[20].
- Petit Palais :
- Le , inauguration du Monument à la République, vers 1882, huile sur toile[21] ;
- Portrait de Jean-Charles-Adolphe Alphand, 1888, huile sur toile ;
- Jane Hading, 1890, huile sur toile ;
- Démoniaque, 1904, pastel sur papier marouflé sur toile ;
- En juin, Amélie Diéterle, 1913, huile sur toile.
- hôtel de ville :
- Valenciennes, musée des Beaux-Arts : La Grève des mineurs, 1880, huile sur toile, en grande partie détruite.
- Versailles, musée de l'Histoire de France : Le Président Carnot à Versailles pour le centenaire des États-généraux, huile sur toile.
-
Le Triomphe de Silène (1871), musée des Beaux-Arts de Gand.
-
Haïdée et Don Juan (1874), Avignon, musée Calvet.
-
Autoportrait (vers 1875), musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
-
Le Vieux carrier (1878), musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
-
Marianne Orfrey, crieuse de vert (vers 1884), musée des Beaux-Arts de Pau.
-
Manda Lamétrie, fermière (1887), Paris, musée d'Orsay.
-
Baigneuses (1891), huile sur toile, MBA Dijon
-
Louise Cattel, nourrice (1894), palais des Beaux-Arts de Lille.
-
La Malade (1897), musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
-
Indifférence, palais des Beaux-Arts de Lille.
Distinctions et hommages
[modifier | modifier le code]Alfred Roll est nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du , promu officier par décret du , puis commandeur par décret du et enfin élevé à la dignité de grand officier par décret du [22].
Une partie de la rue Alphonse-de-Neuville à Paris 17e où Alfred Roll vivait, au no 17, prend le nom de rue Alfred-Roll en son hommage en 1926. L'artère de Bois-le-Roi où se situe sa résidence La Bellandière (au no 48) se dénomme avenue Alfred-Roll.
Élèves
[modifier | modifier le code]- Alfred-Louis Bahuet (1862-1910)
- Paul Bocquet (1866-1947)
- Emmanuel de La Villéon (1858-1944)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom ROLL (consulté le )
- Conservé au musée du Havre.
- Conservé au musée de Gand.
- Conservé au château de Versailles
- Ces deux derniers tableaux sont à l'hôtel de ville de Paris.
- Monique Riccardi-Cubitt, Bois-le-Roi, Village d’art, p. 59
- « Autoportrait : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « Portrait de femme (l'Irlandaise) : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « Portrait d'Alfred Smith : Alfred Roll » (consulté le ).
- « Baigneuses : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « Le laboureur : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « Femme nue au milieu de branchages, jeunesse : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « La malade : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « Jeunesse en rose : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- Jean Cabrit : Nos notabilités du XIXe siècle : Médaillons bordelais. (ill. Louis Blayot), t. III, Bordeaux, Féret et fils, (lire en ligne)XIXe siècle : Médaillons bordelais.&rft.date=1896&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Alfred Roll">.
- « Portrait de Jean Cabrit : Alfred Roll », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « Le vieux carrier », sur musba-bordeaux.fr (consulté le ).
- « Joconde - catalogue - dictionnaires », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Sophie Lévy, Musée d'arts de Nantes: le guide des collections, Musées d'arts de Nantes Snoeck, (ISBN 978-94-6161-369-1).
- « Alfred Roll », sur Musée d'Orsay (consulté le ).
- Notice de l'œuvre sur le site du Petit Palais.
- « Le dossier de Légion d'honneur », sur La base de données Léonore des archives nationales (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire Bénézit.
- A-Ferdinand Hérold, Roll, Paris, Librairie Félix Alcan, coll. « Art et Esthétique », , 117 p.
- Olivier Le Bihan, Alfred Roll (1846-1919) : le naturalisme en question, Paris, Somogy, , 191 p.
- Monique Riccardi-Cubitt, « Bois-le-Roi, Village d’art. Les artistes de la Bohème dans la collection de la mairie. », Fontainebleau, la revue d’histoire de la ville & de sa région, Société d'histoire de Fontainebleau et de sa région, no 22, , p. 56-59
- Monique Riccardi-Cubitt, La vie de Bohème à Bois-le-Roi. Art, politique et naturalisme, Éditions du Puits Fleuri, , 160 p. (ISBN 978-2867397219)
- Georges Miroux, « Alfred Roll, un peintre en République », Artistes parisiens à la campagne, « Les beaux jours de Bois-le-Roi », coordination, Pierrette Marne, Association Bois-le-Roi Audiovisuel et Patrimoine, , p. 58-63 (ISBN 978-2-9561593-3-9)
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre français du XXe siècle
- Peintre naturaliste français
- Peintre muraliste
- Peintre portraitiste français
- Peintre de nu
- Sculpteur français du XIXe siècle
- Sculpteur français du XXe siècle
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts au XIXe siècle
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Naissance en mars 1846
- Naissance dans l'ancien 8e arrondissement de Paris
- Décès en octobre 1919
- Décès dans le 17e arrondissement de Paris
- Décès à 73 ans