Albanoi
Les Albanoi (en grec ancien : Ἀλβανοί, Albanoi ; en albanais : Albanët) ou Albani étaient une tribu illyrienne dont le premier récit historique apparait dans une œuvre de Ptolémée, et une ville appelée Albanopolis (Ἀλβανόπολις) située à l’est de la mer Ionienne, dans l’Albanie contemporaine[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]La mention de Ptolémée en 150 après J.-C. les situe dans la province romaine de Macédoine, plus précisément à Épire Nova, près de 300 ans après la conquête romaine de la région[2]. Ptolémée lui-même ne fait aucune allusion à leur véritable identité ethnique, et il ne précise pas si les citoyens d'Albanopolis étaient des Illyriens [réf. nécessaire] des Macédoniens ou des Thraces, qui constituent tous des possibilités distinctes. Cependant, d'après les noms de lieux avec lesquels Albanopolis est liée, elle semble clairement avoir été située dans la partie sud du territoire illyrien et dans le centre de l'Albanie moderne, une région habitée à l'époque par les Illyriens[3].
On pense qu'ils sont liés à la nation moderne des Albanais[4]. Les spécialistes pensent que le site d'Albanopolis se situe sur le site du fort de Zgërdhesh près de Kruja, dans le nord de l'Albanie. La colonie illyrienne aurait été fondée aux VIIe ou VIe siècles av. J.-C. siècle et aurait prospéré aux IVe et IIIe siècle av. J.-C., avant d'être abandonnée au IIe siècle avant J.-C., lorsque les habitants se déplacèrent à Durrës et Lezha[5].
La première mention d'Albanopolis se trouve sur une ancienne stèle funéraire à Scupi (près de l'actuelle Skopje)[6].
Albanoi (Αλβανοι) a été mentionné plus tard dans History de Michael Attaliates vers 1080 apr. J.-C.[7]. La révolte des Albanais contre Constantinople date également la première mention écrite dans l'histoire byzantine, qui fait référence aux Albanais au sens ethnique, aux alentours de 1078, par les mêmes Attaliates[8].
Arbanon, cité plus tard, sera probablement le nom d'un district – la plaine du Mat a été suggérée – plutôt que d'un lieu particulier. On a détecté dans la distribution des noms de lieux se terminant par -esh une indication de mouvement à partir de hautes altitudes dans une période beaucoup plus ancienne, qui semble provenir du latin -ensis (Vulgar Latin -ēsis), entre les rivières Shkumbin et Mat, avec une concentration entre Elbasan et Kruja. Il n'est pas certain que l'ancienne ville d'Albanopolis corresponde à l'Arbanon du XIe siècle, mentionné par les Byzantins neuf siècles plus tard[9].
Les Albanoi seront une tribu Celtes qui s'est assimilé avec quelque tribus locaux selon Ivan Yastrebov[10] et Laurent latruwe [11]
Références
[modifier | modifier le code]- Sir William Smith, Dictionary of Greek and Roman Geography: Iabadius-Zymethus, Little, Brown and Co., (lire en ligne), p. 37 :
« Ptolemy is the earliest writer in whose works the name of these Albanians has been distinctly recognised. He mentions (iii. 3.13.23) the name ALBANI (Ἀλβανοί) and a town ALBANOPOLIS (Ἀλβανόπολις), in the region lying to the E. of the Ionian sea; and from the names of places with which Albanopolis is connected, it appears clearly to have been in the S. part of the Illyrian territory, and in modern Albania. There is no means of forming a conjecture on how the name of this obscure tribe came to be extended to so considerable a nation. »
- « Barrington atlas of the Greek and Roman world », Princeton University Press, (ISBN 069103169X, consulté le )
- Dictionary of Greek and Roman Geography (1854)William Smith, LLD, Ed., Ptolemy is the earliest writer in whose works the name of the Albanians has been distinctly recognised. He mentions (3.13.23) a tribe called ALBANI (Ἀλβανοί) and a town ALBANOPOLIS (Ἀλβανόπολις), in the region lying to the E. of the Ionian sea; and from the names of places with which Albanopolis is connected, it appears clearly to have been in the S. part of the Illyrian territory, and in modern Albania. There are no means of forming a conjecture how the name of this obscure tribe came to be extended to so considerable a nation.
- Vladimir Georgiev, « The genesis of the Balkan Peoples », The Slavonic and East European Review, vol. 44, no 103, , p. 285–297
- Robert Elsie, Historical Dictionary of Albania, vol. 75, Scarecrow Press, coll. « Historical Dictionaries of Europe », , 497–498 p. (ISBN 978-0810861886)
- Bulletin analytique d'histoire romaine, Association pour l'étude de la civilisation romaine, (lire en ligne), chap. 12 part 2-13 part 2, p. 1325 :
.« Une stèle funéraire de Scupi porte, avec la première mention épigraphique d'Albanopolis »
- Attaliates, Michael. History. Op. cit. in Elsie, Robert. The Albanian Lexicon of Dion Von Kirkman, pp. 113–122.
- The wars of the Balkan Peninsula: their medieval origins G - Reference, Information and Interdisciplinary Subjects Series Authors Alexandru Madgearu, Martin Gordon Editor Martin Gordon Translated by Alexandru Madgearu Edition illustrated Publisher Scarecrow Press, 2008 (ISBN 0-8108-5846-0), (ISBN 978-0-8108-5846-6) It was supposed that those Albanoi from 1042 were Normans from Sicily, called by an archaic name (the Albanoi were an ancient tribe from Southern Italy). The following instance is indisputable. It comes from the same Attaliates, who wrote that the Albanians (Arbanitai) were involved in the 1078 rebellion of... p. 25
- J. J. Wilkes, The Illyrians, 1992, (ISBN 0-631-19807-5), p. 279: "We cannot be certain that the Arbanon of Anna Comnena is the same as Albanopolis of the Albani, a place located on the map of Ptolemy"
- YASTREBOV, Ivan Stepanovich., Стара Сербія и Албания. Путевые записки. [With a portrait.]., (OCLC 504075220, lire en ligne)
- Latruwe, Laurent, 19.-, La division Skanderbeg : histoire des Waffen-SS albanais des origines idéologiques aux débuts de la guerre froide, Godefroy de Bouillon, (ISBN 2-84191-172-1 et 978-2-84191-172-1, OCLC 420178646, lire en ligne)