Ahmed Koulamallah
Premier ministre du Tchad |
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(à 83 ans) |
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Ahmed Koulamallah ( – ) est un homme politique tchadien.
Koulamallah fut l'une des premières personnalité tchadienne à avoir remis en cause la colonisation.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ahmed Koulamallah était le fils de Koulamallah (riche commerçant lui-même descendant d'un yéménite venu enseigner l'islam au Soudan dans la région du Dongola). Sa mère s'appelle Méram Fatimé Afadée (princesse du royaume du Baguirmi), il est le petit-fils de Abd ar-Rahman Gawrang II sultan du royaume du Baguirmi, qui constitue avec celui du Kanem-Bornou et celui du Ouaddaï; les bases fondatrices du Tchad. Il est le père d'Abderaman Koulamallah[1]. Il est entré en politique en 1950 en fondant le Parti socialiste du Tchad, rebaptisé Mouvement socialiste africain (MSA) en 1953, qui a été affilié à la Section française des ouvriers internationaux (SFIO). Koulamallah a fait campagne comme un membre de la noblesse Baguirmienne, un leader socialiste. Il a repris la plupart de ses adhérents du Chari-Baguirmi et le Kanem[2].
Après sa défaite en 1957 aux élections pour l'Assemblée territoriale, il est resté dans l'opposition et s'allia en 1959 avec Gontchomé Sahoulba formant le Mouvement populaire tchadien (MPT), qui le , 1959 a joué un rôle important en provoquant la chute du gouvernement de Gabriel Lisette du (PPT)[2]. Sahoulba a succédé à la présidence provisoire du gouvernement avec la formation d'un gouvernement dont il était le seul sudiste. Cette exclusion du sud a suscité de grands ressentiments, et Koulamallah s'allia avec Lisette contre Sahoulba, comme conséquence, une nouvelle motion de confiance a été approuvé avec 35 voix contre 30, et un nouveau gouvernement a été formé par Ahmed Koulamallah le [3]. Le premier jour, il s'est rendu avec tous ses ministres, musulmans ou non musulmans, à la mosquée pour prier et établir l'arabe comme langue de travail du gouvernement à côté du français.
Après cela, il a de nouveau été relégué à l'opposition, tandis que le PPT, maintenant dirigé par François Tombalbaye, qui est devenu le premier président de l'independance du Tchad le [4]. En , tous les partis politiques sont interdits, à l'exception du PPT et en septembre 1963 tous les chefs de l'opposition ont été arrêtés[5],[6] Koulamallah réussit à échapper au gouvernement avec l'aide de ses parents baguirmiens, en traversant le fleuve Chari et passer au Cameroun. Il fut arrêté quelques jours plus tard avec la complicité des autorités camerounaises, et extradés vers le Tchad où il a été immédiatement emprisonné[7]. Il est resté en prison jusqu'en 1971, puis de 1972 jusqu'à 1975 (il est resté 11 ans en prison), date à laquelle Tombalbaye est renversé par un coup d'État.
Il est mort en 1995 dans une de ses maisons du quartier Ambassatna à N'djaména
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) jeremy richjeremy rich, « Koulamallah, Ahmed », dans Dictionary of African Biography, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-538207-5, DOI 10.1093/acref/9780195382075.001.0001/acref-9780195382075-e-1118, lire en ligne)
- « Ialtchad Presse - Les Grandes Figures Politiques », sur www.ialtchad.com (consulté le )
- Rédacteur en Chef, « Indépendance Tchad: Les figures emblématiques qui ont marqué l’histoire », sur Toumaï Web Médias, (consulté le )
- « Le Tchad accède à l’indépendance le 11 août 1960 avec François Tombalbaye », sur RFI, (consulté le )
- Tchadinfos, « Éphémérides : 19 janvier 1962 Ngarta Tombalbaye siffle la fin du multipartisme », sur Tchadinfos.com, (consulté le )
- « Tchad : frères ennemis - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- « L'UN DES LEADERS TCHADIENS RECHERCHÉ DEPUIS LUNDI EST ARRÊTÉ AU CAMEROUN », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )