Abbaye Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen
Abbaye Sainte-Catherine du Mont | ||||
Vues de l'abbaye Sainte-Catherine-du-Mont. | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Type | Abbaye | |||
Rattachement | Ordre de Saint-Benoît | |||
Fin des travaux | ||||
Date de démolition | ||||
Protection | Inscrit MH (1993) | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Normandie | |||
Département | Seine-Maritime | |||
Ville | Rouen | |||
Coordonnées | 49° 26′ nord, 1° 07′ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Rouen
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
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L'abbaye Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen, primitivement appelée monastère de la Sainte-Trinité du mont de Rouen, est un ancien monastère d'hommes bénédictin situé dans les environs de Rouen dans l'actuel département de la Seine-Maritime.
Fondée au XIe siècle sur le mont de Rouen (devenu Mont Saint-Catherine)[1], elle fut entièrement détruite sur demande expresse d'Henri IV[2] en [3], alors que ses bénéfices sont réunis à la chartreuse de Bourbon-lèz-Gaillon[4].
Le site fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [5].
Deux autres édifices élevés sur la colline Sainte-Catherine durant la période médiévale sont le prieuré de Saint-Michel et le fort de Sainte-Catherine[1], qui ne doivent pas être confondus avec l'abbaye.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'abbaye, dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie, a été fondée en 1024 par un personnage éminent : Gosselin, vicomte de Rouen, seigneur d'Arques et de Dieppe[6],[1]. Le premier abbé est venu de l'abbaye Saint-Ouen de Rouen.
L'abbaye compte parmi ses bienfaiteurs les plus illustres familles normandes : Robert, duc de Normandie, et Guillaume le Conquérant, son fils ; Robert, comte d'Eu, Raoul de Varenne, les seigneurs de Tancarville (comte de Tancarville), de Cailly et d'Esneval, enfin Enguerrand de Marigny qui, en 1312, fit un escalier de pierre pour monter de Rouen à l'abbaye, laquelle était alors fortifiée comme une citadelle[7]. Dominant la ville, cette importante abbaye bénédictine occupe une position militaire stratégique, disputée à chaque conflit[2].
Le florissant monastère fonde bientôt lui-même plusieurs abbayes : celle de Saint-Pierre-sur-Dives, en 1043 ; celle du Tréport, en 1030 ; celle de Cormeilles, en 1053[7].
En 1045, son fondateur Gosselin, vicomte d'Arques, y devient moine[8]. Gautier Ier commence la construction d’une nouvelle église par le porche[8]. En 1118, Hugues de Gournay et Étienne d'Aumale, retranchés dans l’abbaye, y construisent un château, pour faire face aux partisans de Guillaume Cliton[note 1].
En 1130, le corps du fondateur Gosselin est transféré dans la nouvelle église, devant le grand autel[8]. En 1179, le corps de l'évêque Bonitus est translaté dans l'église du Mont, effectué par l'archevêque de Rouen Rotrou[8].
Le roi de France Louis le Hutin y vient en pèlerinage en 1314. La reine Marie, femme de Philippe le Hardi, y est déjà venue pour le même motif, le . Il est également visité en 1369, 1370 et 1377, par le roi Charles V, qui veut en être le bienfaiteur[7].
- Dépendances
- La liste des bénéfices de l'abbaye Sainte-Catherine donnés par dom Pommeraie témoigne qu'elle est richement dotée. Ces bénéfices comprennent six prieurés (parmi lesquels se trouvent celui de Sainte-Austreberthe de Pavilly et celui de Saint-Nicolas à Caudebec) ; vingt-cinq cures (parmi lesquelles Bois-Guillaume, Montville, Saint-Jacques et Saint-Rémy de Dieppe et Neufchâtel) du diocèse de Rouen) ; deux prieurés dans le diocèse d'Évreux ; deux cures dans celui de Lisieux et un prieuré dans celui de Beauvais.
- Le prieuré de Saint-Aubin des Fresnes, fondation du XIe siècle (territoire contemporain d'Amfreville-la-Campagne).
- L'église, le moulin et des bois de la paroisse d'Anceaumeville octroyés en 1030 par Robert le Magnifique[9],[10],[11].
Liste des abbés
[modifier | modifier le code]Source [1]
- Isembert[note 2]. Il a pour élève Nicolas, futur abbé de Saint-Ouen.
- Raynier (1054-1078)
- Gautier Ier[note 3] (1078-1120), moine chantre à Saint-Wandrille ou moine de la Trinité-du-Mont.
- Helyès (1120-1139)[note 4], moine de la Trinité, il en est le prieur avant son abbatiat. Aymard (moine en 1043), premier abbé de Saint-Pierre-sur-Dives
- Gautier II (1139-1163), moine de la Trinité.
- Hugues
- Drogo
- Guillaume d'Espreville
- Roger (1196-1204)
- Remy
- c. 1212 : Raoul
- Adam le Reclus
- Robert
- Richard
- Guillaume de Nesle, moine du Bec, prieur d'Envermeu.
- ...
- Jean de Souvelle (c. 1250)
- 1460 : régime de la commende
- Jean du Mesnil (vicaire général du cardinal Guillaume d'Estouteville)
- Henri d'Escoubleau de Sourdis c. 1597 (abbé commendataire)
- ...
- Charles Ier, archevêque de Rouen
- Charles II, archevêque de Rouen
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Selon Orderic Vital.
- Responsable de la Trinité, il semble ne jamais avoir porté le titre abbatial.
- Il est présent au concile de Lillebonne en 1080.
- Il meurt le et il est enterré dans la nef.
Références
[modifier | modifier le code]- Louis Prévost, « Historique des anciens monuments de la colline Sainte-Catherine de Rouen », Études normandes, vol. 89, no 269, , p. 1–16 (DOI 10.3406/etnor.1973.2995, lire en ligne, consulté le ).
- Yadegar Asisi, Rouen 1431, asisi Edition, , p. 76.
- Notice no IA00021178, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- La chartreuse de Bourbon-les-Gaillon, p. 67.
- « Site archéologique de la Côte Sainte-Catherine (également sur commune de Bonsecours) », notice no PA00125437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Editions PTC, (ISBN 2-906258-84-9).
- Joseph Bunel et Albert Tougard, Géographie du département de la Seine-Inférieure. Arrondissement de Rouen, E. Cagniard, (ISBN 2-86743-057-7).
- Véronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe et XIIe siècles), Publications du CRAHM, Caen, 2007, (ISBN 978-2-902685-44-8)
- Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 », Annales de Normandie, vol. 6, no 2, , p. 119–134 (DOI 10.3406/annor.1956.4308, lire en ligne, consulté le ).
- Auguste Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure: Recueillis et publiés sous les auspices du Conseil Général et de la Société Libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure par M. M. Leopold Delisle et Louis Passy. III, Aug. Hérissey, , 582 p., p. 504.
- Pierre François Le Coq de Villeray, Abrégé de l'histoire ecclésiastique, civile et politique de la ville de Rouen, F. Oursel, , 599 p., p. 378.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-François Pommeraye, Histoire de l'abbaye de la Très-Sainte-Trinité, dite depuis de Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen, Richard Lallemant et Louis du Mesnil, Rouen, 1662, lire sur Google Livres
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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