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Aadhaar

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Aadhaar est un système d'identification de la population de l'Inde fondé sur la biométrie. Il est géré par l'Unique Identification Authority of India. Le système comprend un numéro d'identification national à 12 chiffres associés à chaque personne en plus de données biométriques[1], comprenant la photographie des iris, la photographie du visage et les empreintes digitales[2]. Le projet intègre également des données plus usuelles, comme le nom, le sexe, la date et le lieu de naissance[2].

En 2018, le programme Aadhaar est le seul projet d'identification numérique étatique qui ne prend pas appui sur des registres d'état civil.

Aadhaar Seva Kendra, Bhopal

Le projet est lancé en , avec l'aide de Safran et de NEC[1],[2].

En , 310 millions de personnes ont été recensées par ce système[2].

En 2014, le projet recensait déjà 650 millions de personnes, pour un coût de 400 millions de dollars[1],[3].

En , le projet avait identifié 960 millions de personnes[4].

L'économiste en chef de la banque mondiale a décrit Aadhaar comme « le programme d'identification le plus sophistiqué au monde »[5]. Considéré comme une preuve de résidence et non comme une preuve de citoyenneté, il n'accorde aucun droit de résidence en Inde[6].

Le gouvernement a poussé les citoyens à associer leurs numéros à une multitude de services, notamment des cartes SIM mobiles, des comptes bancaires, nombre de régimes de sécurité sociale[7].

Le groupe français Idemia est le fournisseur des capteurs biométriques d'empreinte digitale et d'iris[8].

Controverse

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En , une enquête du journal Indien The Tribune, révèle que le système est très sensible à la corruption[9] du fait de sa structuration technique et en l’absence de gouvernance claire et d'autorités de contrôle[10]. Pour 500 roupies (un peu plus de 6 euros), il est possible d’acheter une identité numérique qui en plus de donner accès aux services habituels, permet de consulter l’ensemble des informations de presque un milliard de citoyens indiens. À la suite de cet incident, de nombreuses personnalités du pays appellent à la fermeture du programme, jugé anticonstitutionnel[11] et portant trop de menaces sur la vie privée des citoyens.

Références

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  1. a b et c En Inde, la biométrie au service de la lutte contre la corruption, Célia Mercier, Libération, 10 août 2014
  2. a b c et d L’Inde en route vers la révolution biométrique, Le Temps, 7 avril 2013
  3. L'Inde poursuit son projet de carte d'identité numérique universelle, Tirthankar Chanda, RFI, 26 août 2014
  4. Morpho passe l’identité au crible de la biométrie, Marion Kindermans, Les Échos, 20 janvier 2016
  5. « 'Adhaar' most sophisticated ID programme in the world : World Bank », sur www.daijiworld.com (consulté le )
  6. Ashok.KM, « Aadhaar Card Is Not Proof Of Citizenship: Calcutta HC [Read Judgment] », sur www.livelaw.in, (consulté le )
  7. (en) K. Deepalakshmi, « The long list of Aadhaar-linked schemes », The Hindu,‎ (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le )
  8. Site officiel Idemia - Aadhaar : une identité pour tous
  9. Rachna Khaira, The Tribune « Rs 500, 10 minutes, and you have access to billion Aadhaar details », janvier 2018, tribuneindia.com
  10. Marc-Olivier Boisset, Jean Langlois-Berthelot, Opportunités et limites de la blockchain pour le projet d'identité numérique Aadhaar, Cryptonews, 07 Janvier 2022
  11. (en) « Aadhaar Hearing: Everything About The Programme Is Unconstitutional, Says Shyam Divan », sur bloombergquint.com, (consulté le )

Articles Connexes

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