Aller au contenu

Évran

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Évran
Évran
La mairie.
Blason de Évran
Blason
Évran
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Communauté d'agglomération Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Patrice Gautier
2020-2026
Code postal 22630
Code commune 22056
Démographie
Gentilé Evrannais, Evrannaise
Population
municipale
1 794 hab. (2021 en évolution de  4,79 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 00″ nord, 1° 58′ 47″ ouest
Altitude Min. 9 m
Max. 75 m
Superficie 23,56 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Évran
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Évran
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Voir sur la carte topographique des Côtes-d'Armor
Évran
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Évran
Liens
Site web https://www.evran.bzh

Évran [evʁɑ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Évran est une commune rurale de l'est du département des Côtes-d'Armor, limitrophe de celui d'Ille-et-Vilaine. Elle est à 10 km au sud-est de Dinan et à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Rennes. Le canal d'Ille-et-Rance y rejoint la Rance.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Évran est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,8 %), zones agricoles hétérogènes (29,1 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (0,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Ivran en 1218, du gaulois [eburos] « ifs »[13].

Le XXe siècle

[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle

[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts porte les noms de 173 soldats morts pour la Patrie[14] :

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
D'azur aux dix billettes d'argent ordonnées 4, 3, 2 et 1.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1989 Alain Leclaire SE Médecin
1989 2001 Remy Lecorvaisier SE Agriculteur
2001 2014 Marie-Annick Mauffrais DVG Infirmière
2014 En cours
(au 31 mai 2020)
Patrice Gautier[15]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Vétérinaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 3923 4263 6433 7624 0564 0694 1634 2734 397
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 4864 3604 4024 1834 2084 0094 0803 8873 874
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 7003 8183 6343 0863 0593 0211 7731 6301 527
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 5561 4681 5241 5961 5611 4731 5991 6041 664
2015 2020 2021 - - - - - -
1 7121 7831 794------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

La chute brutale de la population entre 1931 et 1936 est due à la partition de la commune en deux par la loi du [18] et la création de la commune distincte Les Champs-Géraux dont la population est comptabilisée séparément par la suite.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Écluse sur le canal d'Ille-et-Rance à Évran.

La commune abrite deux monuments historiques :

  • le château de Beaumanoir, datant de 1628, devenu hôpital psychiatrique. La porte d'entrée et les deux tours carrées ont été inscrites par arrêté du  ; l'ensemble des bâtiments a été classé par arrêté du [19] ;
  • la croix Macquerel, datant du XIVe siècle, a été inscrite par arrêté du [20].

Autres monuments :

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
  • L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul ;
  • Château du Mottay ;
  • Manoir de la Touche-Chartier avec dans sa tour un escalier en bois en colimaçon dont le noyau en spirale est taillé d'un seul bloc dans le tronc d'un même chêne[21] ;
  • Manoir de la Garde[22]. Son colombier, probablement bâti au XVIIe siècle, a conservé les vestiges de l'arbre pivotant auquel s'accrochait l'échelle permettant à accéder aux boulins[23].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Auguste Haouïssée, né le à Évran, mort le à Shanghaï où il était évêque depuis vingt ans[24].
  • Eugène Gallée (1896-1971)[Note 1], sculpteur, meilleur ouvrier de France 1925 en « marbrerie et taille de pierre »[25]. On lui doit la réalisation de plusieurs monuments aux morts et sculptures ou bas-reliefs d'édifices religieux de la région.
  • Georges Coudray (1902-1998), député-maire de Paramé.
  • Henri Pinault (1904-1987), évêque en Chine, qui passa sa jeunesse et ses dernières années à Évran où il est enterré.
  • Yann Fouéré (1910-2011), haut fonctionnaire, homme de presse et nationaliste breton condamné pour collaboration avec l'Occupant.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Eugène Gallée est né et a vécu à Évran. Grièvement blessé pendant la Première Guerre mondiale, il avait évité de peu l'amputation. Il a réalisé les monuments aux morts Calorguen, Saint-Judoce, Saint-Juvat, Saint-Thual et Plesder. Il réalisera aussi celui d'Évran en 1947, qui n'en possédait pas jusque-là. il est également le sculpteur de la vierge de l'Église de la Sainte-Trinité de Tinténiac, de l'autel de l'église Notre-Dame-de-Toutes-Joies à Nantes. Il fut plusieurs fois distingués localement (Grand prix à l'exposition régionale du travail de 1923 à Rennes, diplôme d'honneur à l'exposition artisanale de la Chambre des métiers des Côtes-du-Nord), croix d'honneur de la Ligue d'enseignement et d'éducation (1953), chevalier (1954) puis officier (1955) du Mérite artisanal, médaille d'argent des Arts-Sciences-Lettres (1969) et chevalier du Mérite national (1970). Il meurt à 75 ans d'un œdème pulmonaire en octobre 1971 (source: Christian Martin, Évran, mon village !, 2017.)
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Évran et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 67, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 » (consulté le ).
  14. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. « Loi distrayant de la commune d'Évran (Côtes-du-Nord) le hammeau de “les Champs-Géraux” et les villages avoisinants pour les ériger en une commune distincte » publiée dans le Journal Officiel no 83 du 8 avril 1934, page 3626.
  19. Notice no PA00089147, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. Notice no PA00089148, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. Christian Martin, Évran, mon village !, Le Cercle culturel Rance-Linon, , 272 p., p. 18.
  22. Notice no IA22017293, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 100.
  24. Yvonne Henry, Auguste Haouïssée (1877-1948), évêque de Shanghaï, in Le Pays de Dinan, 1999, p. 213-234.
  25. Christian Martin, Ibid., p. 185 et 186.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :