Éric de Dampierre
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Éric Louis Antoine de Dampierre |
Nationalité | |
Formation |
Faculté de droit de Paris (licence) (jusqu'en ) Institut d'études politiques de Paris (jusqu'en ) Faculté des lettres de Paris (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités | |
Famille | |
Parentèle |
Elie de Dampierre (arrière-grand-père paternel) |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinctions |
Éric de Dampierre, né le à Paris et mort le à Ville-d'Avray, est un ethnologue et universitaire français. Il est professeur d'ethnologie à l'université Paris X-Nanterre, spécialiste de la civilisation nzakara du Haut-Oubangui.
Biographie
[modifier | modifier le code]Éric de Dampierre obtient une licence de lettres (1946) et de droit (1947), et le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris (1948). Après son service militaire, il passe deux années à l'université de Chicago, au Committee on Social Thought[1] (1950-1952), puis il travaille au Centre d’études sociologiques en tant que chercheur du CNRS. Il participe à une mission de l'ORSTOM en 1954 dans l’est de l’ancien Oubangui, en pays nzakara. Il établit à Bangassou, en pays zandé, ville de l'actuelle République centrafricaine, sur le terrain d'un colon français du nom de Godeste, une station de recherche qui sert de base à la Mission sociologique du Haut-Oubangui (MSHO). Il est l'animateur du Centre européen de sociologie, créé par Raymond Aron à l'École des hautes études en sciences sociales, en 1960[2]. Il soutient en 1966 sa thèse d'État, intitulée Un ancien royaume Bandia du Haut-Oubangui[3] et est nommé professeur à l’université de Paris X Nanterre (1967-1995), où il fonde en 1967 le Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (LESC), unité mixte de recherche du CNRS et de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense (UMR 7186).
Il meurt à Ville-d'Avray le [4].
Activités de recherche et éditoriales
[modifier | modifier le code]En 1952, il crée et dirige la collection « Recherches en sciences humaines » aux éditions Plon, où sont publiées les premières traductions en français des ouvrages de Max Weber et Karl Popper[5]. En 1960, il crée avec Raymond Aron, Michel Crozier, Ralph Dahrendorf et Thomas Bottomore, la revue Archives européennes de sociologie. En 1964, il fonde avec Claude Tardits, Gilbert Rouget et Michel Leiris l'association Classiques africains, qui publie vingt-six volumes de littérature africaine en édition bilingue[6].
Publications
[modifier | modifier le code]- Poètes nzakara, 1963 (thèse secondaire)
- « Un ancien royaume Bandia du Haut-Oubangui », Paris, Plon, Recherches en sciences humaines no 24, 1967[7]
- Penser au singulier : étude nzakara, Paris, Société d'ethnographie, 1984, 39 p.
- « Sons aînés, sons cadets : les sanza d'Ebézagui », Revue de musicologie, Paris, 1982, p. 326-329.
- Satires de Lamadani, Paris, A. Colin, coll. « Les Classiques africains », 1987 ( 1 cassette audio) 155 p.
- Harpes zandé, Paris, Klincksieck, 1991, 165 p.
- L'humanité des harpes, Société d'ethnologie, 47 p., 1998
- Une esthétique perdue : harpes et harpistes du Haut-Oubangui, Paris, École normale supérieure ; Nanterre (Société d'ethnologie), 1995
Traductions
[modifier | modifier le code]- Leo Strauss, Droit naturel et histoire, Plon, 1954, avec Monique Nathan.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Henri Mendras, cf. bibliographie.
- Centre de Sociologie européenne, Revue française de sociologie, 1962, 3-3. p. 325-328, [lire en ligne]
- Thèse d'État, notice Sudoc
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Manga Bekombo, « In Memoriam Éric de Dampierre », Journal des africanistes, 68, n°1-2, 1998, p.293-294, [lire en ligne]
- Jacques Lautman, « Éric de Dampierre » Le Monde, 17.03.1998 [lire en ligne]
- Compte rendu par Véronika Gorog, L'Homme, 1969, vol. 9, n°4, p. 109-110 [lire en ligne]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Margaret Buckner, « En souvenir d'Éric de Dampierre », Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 85/3, no 320, 1998, p. 3-6, [lire en ligne]
- (en) Pierre Kalck, « Dampierre, Eric de (1928-1998) », in Historical dictionary of the Central African Republic, Scarecrow Press, Lanham, Md., 2005 p. 55 (ISBN 0-8108-4913-5)
- Bruno Martinelli, « La société et l’État Nzakara à partir de l’œuvre d’Eric de Dampierre », Revue centre-africaine d'anthropologie, n°3, « La culture Zande Nzakara, hier et aujourd’hui », [lire en ligne]
- Henri Mendras, « Éric de Dampierre 1928-1998 », Encyclopaedia Universalis
- (Mélanges) Singularités : les voies d'émergence individuelle, textes pour Éric de Dampierre, Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative, Paris, Plon, 1989.
Discographie
[modifier | modifier le code]- Musiques des anciennes cours Bandia, avec Marc Chemillier, Le Chant du Monde CNR 2741009. Collection CNRS/ Musée de l’Homme, 1996.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Fonds Éric de Dampierre (enregistrements collectés par É. de Dampierre en République Centrafricaine de 1965 à 1982)
- Sociologue français du XXe siècle
- Ethnomusicologue français
- Ethnologue africaniste
- Étudiant de la faculté des lettres de Paris
- Étudiant de la faculté de droit de Paris
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Professeur à l'université Paris X Nanterre
- Lauréat de la médaille d'argent du CNRS
- Naissance en juillet 1928
- Naissance dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès en mars 1998
- Décès à Ville-d'Avray
- Décès à 69 ans