Aller au contenu

Édith Moskovic

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Édith Moskovic
Capture écran d'un enregistrement réalisé en 2007 par les Archives départementales de l'Hérault.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Autres informations
Organisation
Yad Vashem
Distinction

Édith Moskovic, née le à Sevlusi (Tchécoslovaquie) et morte le à Castelnau-le-Lez[1], est une survivante de la Shoah pendant la Seconde Guerre mondiale[2]. Elle fut déléguée en Languedoc-Roussillon du Comité français pour Yad Vashem, et est nommée chevalière de la Légion d'honneur[3] en 2009.

Édith Moskovic est née le à Sevlusi (Hongrie). Elle est issue d’une famille hongroise juive ashkénaze, fille d’un père tailleur et d’une mère au foyer.

À cause des lois antisémites du régent Horthy, sa famille s'exile avant-guerre à Bruxelles en 1935, puis à His en Haute-Garonne, le , accueillie par une population bienveillante. Arrêtée fin 1941 par la gendarmerie française, avec ses sept frères et sœurs, Édith est internée au camp du Récebédou en Haute-Garonne[4], dans les conditions des déportés de l'Europe asservie[pas clair]. Aidée par des gardiens soudoyés, la famille s'évade et réussit à franchir la ligne de démarcation à Abbeville, en Picardie. De retour à Bruxelles, elle retrouve la maison familiale dévastée.

En , de nouvelles lois anti-juives d'exclusion totale poussent le père de famille à cacher ses huit enfants auprès de familles inconnues, le plus souvent dans la clandestinité. Âgée alors de neuf ans, Édith est confiée dans un premier temps à des voisins, dans le grenier desquels elle reste enfermée à clé, dans l'obscurité, sans pouvoir évaluer le nombre de jours passés. Elle est ensuite envoyée sous une nouvelle identité (Éliane Martin) à Ottignies, dans une institution catholique pour handicapés mentaux dirigée par Renée Jacqmotte.

À la Libération, elle retrouve toute sa famille saine et sauve. Devenue secrétaire médicale, mariée et mère de famille, elle se tait sur son enfance pendant 50 ans.

Établie à Montpellier, elle est déléguée en Languedoc-Roussillon du Comité français pour Yad Vashem, et à ce titre participe aux remises de médailles et de diplômes de Juste parmi les nations. Après un apprentissage à l’École internationale de la Shoah à Jérusalem[5], elle parle pour la première fois de son vécu d'enfant juive cachée[6], en à l'université du temps libre de Montpellier. Elle témoigne depuis sans relâche devant les élèves[7], et participe notamment chaque année à l'organisation du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

Elle meurt le [8].

Prix, hommages et distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Jean-Pierre Roland, « «Laurette 1942», un film d'espoir en mémoire du camp du Récébédou », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  3. « HONNEUR À MADAME EDITH MOSKOVIC », sur www.zakhor.fr, (consulté le )
  4. Réalisation : Philippe Perron, « Un DVD-Rom pédagogique consacré aux camps d'internement du Midi de la France », sur Fondation pour la Mémoire de la Shoah, (consulté le )
  5. École internationale de la Shoah.
  6. Danielle Bailly, Enfants cachés : analyses et débats actes de la journée d'étude du 18 novembre 2005 organisée à l'Université Paris VII-Denis Diderot, UFR d'études anglophones, l'Harmattan, coll. « Judaïsmes », (ISBN 9782296011809, lire en ligne)
  7. « Édith Moskovic : « J’ai connu le pire et le meilleur » », sur midilibre.fr, (consulté le )
  8. Nicolas Bonzom, « Edith Moskovic, enfant cachée pendant la Seconde Guerre mondiale, est morte », sur 20 minutes, (consulté le )
  9. Décret du 13 juillet 2009 portant promotion et nomination (lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]