École Yabné (Paris)
Fondation | 1948 |
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Type | Établissement privé |
Académie | Paris |
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Formation |
Collège Lycée général (S et ES) |
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Langue(s) des cours | français, hébreu, anglais, espagnol |
Pays | France |
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Site web | yabne.org |
Coordonnées | 48° 49′ 04″ nord, 2° 21′ 41″ est | |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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Le groupe scolaire Yabné est une institution éducative religieuse juive en contrat avec l’État, établie depuis 1948 à Paris.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le groupe scolaire « Yabné » a été créé en 1948 par le grand-rabbin Jacob Kaplan avec le soutien des rabbins Élie Munk et Henri Schilli et le concours de l'éducatrice Suzanne Aron, belle-mère du rabbin Édouard Gourévitch[1].
Le nom initial d’« École Yabné » a été donné en mémoire de la yechiva fondée à Yavné, par Rabban Yohanan ben Zakkaï après la destruction du second Temple de Jérusalem par les Romains en l’an 70[2].
L’école fut soutenue par des communautés de la rue Cadet, de la rue Montévidéo, de la rue Pavée et de la rue Ambroise-Thomas. Pour diriger l’école, Suzanne Aron fait appel à Albert Crémieux[2].
Établie en 1948 dans les locaux de la fondation Gustave de Rothschild[3], au 60 de la rue Claude-Bernard dans le Quartier latin, l’école manque de place dans ce petit immeuble pour toutes ses classes de la sixième à la terminale. La solution trouvée est d’avoir la moitié des élèves étudiant le matin, et l'autre l'après-midi. Certaines classes sont aussi données au séminaire rabbinique, situé au 9 de la rue Vauquelin[2][source insuffisante].
En 1976 un accord est conclu avec le centre Rachi : Yabné peut alors accueillir 750 élèves[2][source insuffisante].
En 1993 l’École quitte le Quartier latin pour la Porte d’Italie. C’est une des plus grandes communautés éducatives juives de France. Elle compte environ 1 400 élèves de la maternelle à la terminale.
L'école maternelle et élémentaire porte le nom « École Henri Schilli »[4]. Le collège-lycée porte le nom « Jacob Kaplan ».
En 2024, le lycée évoque une discrimination de certains de ses candidats lors de l'épreuve du baccalauréat. La ministre de l'éducation commande un rapport qui conclut à l'absence de discrimination[5].
Sécurité
[modifier | modifier le code]Le groupe scolaire est surveillé dans le cadre du Plan Vigipirate[6].
Précédemment pourvue d'un système de surveillance par 16 caméras analogiques, l'école s'est dotée d'une solution « full IP » de 17 caméras surveillant les rues autour de l’école, le parking, les entrées, la cour de récréation et les principaux couloirs, l'ensemble du dispositif étant accessible à distance à tout moment. Le responsable logistique de l'école précise : « C’est important pour une école comme la nôtre de garantir aux parents la protection de leurs enfants. C’est un engagement de notre part comme peut l’être la qualité de l’enseignement »[6].
Classement du lycée
[modifier | modifier le code]En 2018 le lycée se classe 35e sur 108 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 161e sur 2 277 au niveau national[7].
Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au baccalauréat (100 %), la proportion d'élèves de classe de première qui obtiennent le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement (95 %), et la valeur ajoutée (4) calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet[8],[7].
Directeurs
[modifier | modifier le code]- Albert Crémieux, (1948-1954)
- Rabbin Adrien Guttel[9], (1954-1964)
- Bernard Picard, (1965-1992)
- M. Cassar, (1992-1994)
- Odile Namia-Cohen, (1994-1998)
- Eliahou Bellahsen[10], (1998-2023)
- Samuel Arbib, (2023-
Enseignants
[modifier | modifier le code]- Louis Cohn en 1948[11]
- Rita Thalmann, historienne[12]
Anciens élèves
[modifier | modifier le code]- Dan Arbib, professeur de philosophie à l'École normale supérieure[13].
- Nathan Naccache, écrivain[14].
- Éric Zemmour[15].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Janine Modlinger, Bernard Picard : Le don d'une présence, Biblioeurope, 2000[16].
- Michael Blum, Bernard et Marianne Picard : le combat pour l'éducation juive, préface du grand-rabbin de France Gilles Bernheim.
- Dominique Jarrassé, Guide du patrimoine juif parisien, Parigramme, 2003.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir, Daniel Haïk. Pionniers de l'éducation juive. Hamodia, Édition Internationale en Français. 15 décembre 2010.
- Voir, Site de l’École Yabné.
- Une ancienne école Rothschild, occupée par l'École Maïmonide à ses débuts (1935-1938), réquisitionnée pendant la Seconde Guerre mondiale, puis utilisée comme centre d’accueil après la Libération
- Voir École Yabné Henri Schilli.
- « Une enquête administrative conclut que des élèves juifs n’ont pas subi de discrimination lors de l’oral du bac », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Voir, Étude de cas. L'école Yabné renforce la sécurité de son établissement.
- « Classement département et national du lycée », sur L'Express, (consulté le )
- « Méthodologie du classement 2015 des lycées français », sur L'Express, (consulté le )
- Adrien Guttel est décédé en 1965. Voir, Famille Klein.
- Eliahou Bellahsen est également le président de l’Association des directeurs des écoles juives de France (ADEJF)
- Voir, Hamoré.
- Annette Wieviorka, « Historienne du nazisme - Rita Thalmann », Le Monde, mardi 20 août 2013.
- « Le palmarès du Concours général 2000 », sur L'Obs, (consulté le )
- « Concours général Palmarès national (session 2014) »
- « Présidentielle 2022 : reportage devant le lycée Yabné à Paris, où a étudié Éric Zemmour », sur www.rtl.fr, (consulté le )
- Voir, Janine Modlinger. Bernard Picard: Le don d'une présence. 2000.
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux organisations :