Écaillon (rivière)
l'Écaillon | |
L'Écaillon à Monchaux-sur-Écaillon. | |
Caractéristiques | |
---|---|
Longueur | 33,2 km [1] |
Bassin | 173 km2 [2] |
Bassin collecteur | l'Escaut |
Débit moyen | 1,24 m3/s (Thiant) [2] |
Nombre de Strahler | 4 |
Régime | pluvial océanique |
Cours | |
Source | à l'est de Locquignol |
· Localisation | Locquignol |
· Altitude | 166 m |
· Coordonnées | 50° 11′ 50″ N, 3° 44′ 19″ E |
Confluence | l'Escaut |
· Localisation | Prouvy |
· Altitude | 28 m |
· Coordonnées | 50° 18′ 44″ N, 3° 27′ 41″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | ruisseau de Saint-Georges et ruisseau des Harpies |
· Rive droite | sans |
Pays traversés | France |
Département | Nord |
Arrondissements | Avesnes-sur-Helpe, Cambrai,Valenciennes |
Cantons | Quesnoy-Est, Solesmes, Valenciennes-Sud |
Régions traversées | Hauts-de-France |
Principales localités | Thiant, Prouvy |
Sources : SANDRE:E1760750, Géoportail, Banque Hydro | |
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L’Écaillon est une rivière française du département du Nord et un affluent droit de l'Escaut.
Géographie
[modifier | modifier le code]Elle prend sa source à l'est de Locquignol, à 166 mètres d'altitude, dans la forêt domaniale de Mormal. Elle adopte une direction Sud-Est vers Nord-Ouest.
Elle se jette dans l'Escaut en aval de Thiant, sur la commune de Prouvy, à 28 mètres d'altitude, après un parcours de 33,2 kilomètres[1]. Sa pente moyenne est de 4,1 ‰.
Attention : ne pas confondre cette rivière avec le ruisseau l'Escaillon[3], traversant la commune homonyme d'Écaillon et situé, en gros, à plus de vingt-huit kilomètres au nord-ouest de Vendegies-sur-Écaillon
Communes et cantons traversés
[modifier | modifier le code]Dans le seul département du Nord, l'Écaillon traverse treize communes[1] et trois cantons :
- Locquignol (source), Louvignies-Quesnoy, Ghissignies, Beaudignies, Capelle, Bermerain, Saint-Martin-sur-Écaillon, Vendegies-sur-Écaillon, Sommaing, Verchain-Maugré, Monchaux-sur-Écaillon, Thiant, Prouvy (confluence).
Soit en termes de cantons, l'Écaillon prend sa source dans le canton du Quesnoy-Est, traverse le canton de Solesmes et conflue dans le canton de Valenciennes-Sud, le tout dans les trois arrondissements d'Avesnes-sur-Helpe, Cambrai et Valenciennes.
Toponymes
[modifier | modifier le code]L'Écaillon a donné son hydronyme à cinq communes :
- Capelle-sur-Ecaillon, Saint-Martin-sur-Écaillon, Vendegies-sur-Écaillon, Sommaing-sur-Ecaillon, Monchaux-sur-Écaillon.
Affluents
[modifier | modifier le code]L’Écaillon a dix tronçons affluents[1],[4],[5] :
- la Rue Salée,
- le ruisseau Tabar (rg) sur Locquignol dans la forêt de Mormal.
- le ruisseau rouillie grand hère,
- rivière l'Écaillon,
- le ruisseau du Château (rg) sur Louvignies-Quesnoy, Raucourt-au-Bois et Locquignol. (le château de Raucourt-au-Bois aussi mairie)
- le ruisseau des Frotottets (rg) sur Louvignies-Quesnoy et Raucourt-au-Bois.
- le ruisseau de Gay puis appelé le Pont à l'eau (rg) sur Ghissignies, Louvignies-Quesnoy, Englefontaine et Locquignol.
- le ruisseau de Saint-Georges (rg), 19,4 km sur les dix communes (et avec un affluent)[6]:
- dans le sens amont vers aval : Locquignol (source), Hecq, Englefontaine, Poix-du-Nord, Neuville-en-Avesnois, Salesches, Beaudignies, Escarmain, Capelle, Bermerain (confluence).
- le ruisseau de la Fontaine Lecomte (rg) 4,1 km sur les deux communes de Poix-du-Nord, et Preux-au-Bois.
- le ruisseau des Harpies (rg), 23,7 km, sur les onze communes[7]
- dans le sens amont vers aval : Locquignol (source), Preux-au-Bois, Robersart, Bousies, Croix-Caluyau, Vendegies-au-Bois, Romeries, Vertain, Haussy, Saint-Martin-sur-Écaillon, Vendegies-sur-Écaillon (confluence).
- dans sa partie moyenne, cet affluent s'appelle aussi l'Hirondelle Majeure, et dans la sa partie haute le ruisseau à Grenouilles et pour Géoportail et le Sandre, a deux affluents[5]:
- l’Hirondelle mineure (rg) et
- le ruisseau des Près Moignet (rg)
- le Fossé à l'eau (rg) sur Verchain-Maugré
Le rang de Strahler est donc de quatre.
Hydrologie
[modifier | modifier le code]L'Écaillon à Thiant
[modifier | modifier le code]Une station hydrométrique sur l’Écaillon gérée par la DIREN - donc maintenant DREAL[8] - Nord-Pas-de-Calais existe à Thiant[2].
Le module ou moyenne annuelle de son débit est à Thiant de 1,24 m3/s[2].
Étiage ou basses eaux
[modifier | modifier le code]À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, le VCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas de quinquennale sèche s'établit à 0,50 m3/s, ce qui reste très confortable[note 1],[2].
Crues
[modifier | modifier le code]Le QIX 2 est de 6,1 m3/s, et le QIX 5 est de 9,6 m3/s[2]
Le QIX 10 est de 12 m3/s, le QIX 20 est de 14 m3/s et le QIX 50 est de 17 m3/s[2].
Le débit journalier maximal a été observé le pour 15,0 m3/s. Le débit instantané maximal a été observé le même [note 2] avec 20,8 m3/s en même temps que la hauteur maximale instantanée de 162 cm soit 1,62 m[2].
La vallée de l'Écaillon est surveillée au titre des zones inondables[9],[10]. La dernière inondation bien référencée est celle du [11] et la précédente du avait donné lieu à la création d'une association des sinistrés, désormais transformé en "association de préservation de la vallée"[12]. Une information sur des effondrements possibles sur la commune de Vendegies-sur-Écaillon a même été délivrée[13].
Lame d'eau et débit spécifique
[modifier | modifier le code]La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 227 millimètres annuellement, ce qui est en dessous de la moyenne en France. Le débit spécifique (Qsp) atteint 7,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]L'Écaillon a probablement été utilisé par l'Homme dès la Préhistoire au Néolithique notamment puis dans la Gaule antique alors que l'ancienne forêt charbonnière commençait à s'éclaircir, sous l'occupation gallo-romaine et avant les grands défrichements qui ont dû en modifier le cours et la qualité.
Au VIIIe siècle l'abbaye de Denain est fondée et se trouve à proximité ainsi que du cours de l'Escaut[14]
Il a autrefois été projeté[15] de construire une liaison canalisée entre Sambre et Escaut par l'Écaillon.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le mot pourrait avoir la même origine que Escaut (il s'agirait alors d'un petit Escaut ; Escaillon).
Écologie
[modifier | modifier le code]L'Écaillon a deux stations qualité des eaux de surface sur son cours[1]:
- à Beaudignies (code station = 01001283)
- à Thiant (code station = 01028000)
Avant de traverser la chaussée Brunehaut (RD 932), entre Locquignol et Louvignies-Quesnoy, l'Écaillon traverse l'étang de l'Écaillon.
Biodiversité
[modifier | modifier le code]À la suite du constat de la raréfaction de la truite Fario, dès 2007, grâce à des opérations de décolmatage par enlèvement des sédiments dans les frayères et de la gestion des embâcles (accumulation de débris de branchage), le nombre de frayères est passé de 40 à 70 de 2005 à 2008[16].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- entre un tiers et la moitié du module à 1,24 m3/s
- à 20:17
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « Fiche cours d'eau - Écaillon (E1760750) » (consulté le )
- Banque Hydro - Ministère de l'Écologie, « Synthèse de la Banque Hydro - L’Écaillon à Thiant (E1727510) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ecaillon ou Scarpe (E2320700) » (consulté le )
- Escaut vivant, « L'Écaillon - réseau hydrographique » (consulté le )
- IGN - Géoportail, « Géoportail » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau saint-Georges (E1760730) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau des harpies (E1760710) » (consulté le )
- Legifrance.gouv.fr, « Décret sur légifrance Le décret 2009-235 du 27 février 2009 pour les DREAL » (consulté le )
- direction régionale de l'environnement Nord-Pas-de-Calais Bassin Artois-Picardie, « zones inondables - Vallée de l'Écaillon » (consulté le )
- www.prim.net, « la base Gaspar » (consulté le )
- direction régionale de l'environnement Nord-Pas-de-Calais Bassin Artois-Picardie, « Phénomène d'inondations dans la vallée de l'Écaillon le 13 février 2002 - photothèque » (consulté le )
- n° d'annonce 1621 paru le 29/03/2003 au journal officiel, « Association pour la préservation de la Vallée de l'Écaillon » (consulté le )
- préfecture du Nord, « Consignes pratiques de permanence » (consulté le )
- Dictionnaire geographique des Païs-Bas, du Cambresis et de Liege, 1695 -[1]
- Dictionnaire encyclopédique, Philippe Le Bas, tome 4, p. 83, Google Books
- page 11 - Le Nord - édition de novembre 2009