Virus du Chapare
Mammarenavirus chapareense
Domaine | Riboviria |
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Règne | Orthornavirae |
Embranchement | Negarnaviricota |
Sous-embr. | Polyploviricotina |
Classe | Ellioviricetes |
Ordre | Bunyavirales |
Famille | Arenaviridae |
Genre | Mammarenavirus |
- Espèce : Chapare mammarenavirus
- Virus du Chapare
Mammarenavirus chapareense, appelé virus du Chapare ou mammarenavirus du Chapare, est une espèce de virus à ARN monocaténaire de polarité ambisens à génome bisegmenté appartenant à la famille des Arenaviridae, genre Mammarenavirus. Il est responsable de la fièvre hémorragique du Chapare. En 2019, on ne connaissait que deux épidémies documentées de fièvre du Chapare, toutes deux en Bolivie, la première ayant entraîné un décès en 2003[2] dans la province du Chapare et la seconde trois décès en 2019 sur cinq cas confirmés[3] dans la province de Caranavi[4].
Son réservoir est constitué de rongeurs (vraisemblablement Oligoryzomys microtis (en)). Les Mammarenavirus semblables à celui-ci se transmettent habituellement à l'humain par contact direct (morsures, griffures) ou indirect (inhalation d'aérosols, ingestion d'aliments souillés) avec la salive, l'urine ou les excréments de rongeurs infectés, puis d'individu à individu par contact avec des fluides corporels ou lors de procédures de soins[4]. Le faible nombre de cas étudiés limite cependant la connaissance de la maladie et de ses modes de transmission.
Virologie
[modifier | modifier le code]Le virus du Chapare est un virus enveloppé avec un génome bisegmenté à ARN ambisens monocaténaire. Les deux segments d'ARN sont appelés Small (S) et Large (L). Il appartient au clade B des mammarénavirus du Nouveau Monde et le mammarénavirus dont il est le plus proche est le virus Sabiá[2],[5].
Symptômes
[modifier | modifier le code]Après une période d'incubation d'environ 9 à 19 jours, les premiers symptômes comprennent de la fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, douleurs musculaires, douleurs à l'arrière des yeux, douleurs abdominales, vomissements, diarrhée, saignements des gencives, éruption cutanée et irritabilité[4]. La maladie évolue souvent pour inclure des symptômes hémorragiques et neurologiques, tels qu'une hémorragie gingivale, une anémie, une leucopénie, une confusion, des convulsions, des ecchymoses, des saignements des muqueuses, un choc hémorragique et une défaillance multiviscérale[2],[5].
L'ARN viral a été détecté dans le sang, l'urine, la conjonctive, le sperme et dans des prélèvements bronchoalvéolaires et nasopharyngés de patients infectés. Ceux qui ont survécu ont souvent conservé des symptômes neurologiques prolongés. L'ARN viral a été détecté chez les survivants jusqu'à 170 jours après l'infection et le virus du Chapare infectieux a été trouvé dans un échantillon de sperme d'un patient 86 jours après l'apparition des symptômes[5].
Traitement
[modifier | modifier le code]En 2020, il n'existait pas de traitement antiviral spécifique pour cette maladie. L'approche thérapeutique repose principalement sur des soins de soutien et un diagnostic précoce[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Virus Taxonomy: 2023 Release », ICTV, (consulté le ).
- (en) Simon Delgado, Bobbie R Erickson, Roberto Agudo, Patrick J Blair, Efrain Vallejo, César G Albariño, Jorge Vargas, James A Comer, Pierre E Rollin, Thomas G Ksiazek, James G Olson et Stuart T Nichol, « Chapare virus, a newly discovered arenavirus isolated from a fatal hemorrhagic fever case in Bolivia », PLOS Pathogens, PLoS, vol. 4, no 4, , e1000047 (ISSN 1553-7366 et 1553-7374, OCLC 57176478, PMID 18421377, PMCID 2277458, DOI 10.1371/JOURNAL.PPAT.1000047).
- (en) Juan Pablo Escalera-Antezana, Omar J. Rodriguez-Villena, Ariel Weimar Arancibia-Alba, Lucia Elena Alvarado-Arnez, D. Katterine Bonilla-Aldana et Alfonso J. Rodríguez-Morales, « Clinical features of fatal cases of Chapare virus hemorrhagic fever originating from rural La Paz, Bolivia, 2019: A cluster analysis », Travel Medicine and Infectious Disease, vol. 36, , article no 101589 (DOI 10.1016/j.tmaid.2020.101589, lire en ligne)
- (en) « Chapare Hemorrhagic Fever (CHHF) », sur cdc.gov, CDC, (consulté le ).
- Mafayle RL, Morales-Betoulle ME, Romero C, Cossaboom CM, Whitmer S, Aguilera CE, Ardaya CA, Zambrana MC, Anajia AD, Loayza NM, Montano AM, Alvis FL, Guzman JR, Martinez SS, De La Vega GA, Ramirez AM, Gutierrez JT, Pinto AJ, Bacci RS, Brignone J, Garcia J, Anez A, Mendez-Rico J, Luz K, Segales A, Cruz KM, Valdivia-Cayoja A, Amman BR, Choi MJ, Erickson BR, Goldsmith C, Graziano JC, Joyce A, Klena JD, Leach A, Malenfant JH, Nichol ST, Patel K, Sealy T, Shoemaker T, Spiropoulou CF, Todres A, Towner JS, Montgomery JM, « Chapare hemorrhagic fever and virus detection in rodents in Bolivia in 2019 », New England Journal of Medicine, vol. 386, no 24, , p. 2283-2294 (DOI 10.1056/NEJMoa2110339, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
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