Spolète
Spolète Spoleto | |
La Rocca Albornoz et le Pont des tours. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Italie |
Région | Ombrie |
Province | Pérouse |
Code postal | 06049 |
Code ISTAT | 054051 |
Code cadastral | I921 |
Préfixe tel. | 0743 |
Démographie | |
Gentilé | Spolétain |
Population | 39 574 hab. (31-12-2010[1]) |
Densité | 113 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 44′ 00″ nord, 12° 44′ 00″ est |
Altitude | Min. 396 m Max. 396 m |
Superficie | 34 900 ha = 349 km2 |
Divers | |
Saint patron | San Ponziano |
Fête patronale | 14 janvier |
Localisation | |
Localisation dans la province de Pérouse. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
modifier |
Spolète (en italien Spoleto) est une ville d'environ 40 000 habitants située dans la province de Pérouse en Ombrie, dans le centre de l'Italie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Spolète est située à l’extrémité méridionale du Valle Umbra, une vaste plaine alluviale, elle-même générée par la présence préhistorique d'un vaste lac, Umber. Le lac a été asséché durant l'ère médiévale pour obtenir des terres fertiles, propices à l'agriculture.
À proximité de la ville, le Monteluco, qui culmine à 827 m, était recouvert d'un bois sacré dédié à Jupiter. A l'est de la ville, des montagnes bordent la Valnerina.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat à Spolète est de type subcontinental, avec des excursions de températures quotidiennes, surtout durant la période estivale. Entre le centre-ville et la périphérie, il existe une variation des températures en raison de différence de niveau au-dessus de la mer et du contexte topographique (centre-ville entouré de montagnes, périphérie dans un contexte vallonné). Durant l'hiver, les températures moyennes se situent autour de zéro (voire plus basses durant la nuit). Les gelées sont assez fréquentes. En décembre, janvier et février, on compte en moyenne 13/15 jours de gel par mois tandis que les jours de glace sont assez rares.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La toponymie Spolète dérive de la conjonction des deux mots grecs Spao et Lithos, qui signifient pierre taillée. Une théorie (jamais démontrée) aurait soutenu que la colline sur laquelle la ville se trouve est le reste d'un glissement de terrain détaché du Monteluco[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Ayant envahi l'Italie du Nord (568), certaines bandes lombardes dirigées par Faroald décident d'aller plus au sud et choisissent Spolète comme capitale (vers 570) d'un des plus grands duchés, l'influence politique de la cité s'étendant sur un vaste territoire de l'Italie du centre et du sud, jusqu'au duché de Bénévent. Comme ce dernier, le duché de Spolète est semi-indépendant par rapport aux rois lombards qui siègent principalement à Pavie. À deux reprises, le roi Liutprand (712/744) doit soumettre le duc rebelle Transamond II de Spolète. À la chute des Lombards vaincus par Charlemagne (774), le duché revient aux Francs. Quand l'empire carolingien est démembré en 842, les ducs de Spolète Guy III et son fils Lambert se lancent à la conquête de la couronne impériale (889).
Spolète est le siège d'une importante communauté juive jusqu'en 1441.
En 1205, François d'Assise y aurait reçu une vision.
Culture
[modifier | modifier le code]Monuments et lieux
[modifier | modifier le code]- Cathédrale de Spolète
- Rocca Albornoziana
- Basilique Sainte-Eufemia
- Ponte delle torri
- Théâtre romain
- Église Saint Grégoire Majeur
- Basilique San Salvatore
- Église Saint-Ansan
- Arc de Drusus
- Porte Fuga
- Piazza del Mercato
- Église San Pietro
Musées
[modifier | modifier le code]- 30 musées, pinacothèques, centres d'expositions.
- À Montefalco, à une quinzaine de kilomètres, Musée S. Francesco, abritant les éléments décoratifs de l'ancienne église San Francesco, cycle pictural de Benozzo Gozzoli.
Événements
[modifier | modifier le code]Fêtes et manifestations
[modifier | modifier le code]- Spolète vénère la Sainte-Abondance.
Sport
[modifier | modifier le code]La ville dispose de plusieurs installations sportives, parmi lesquelles le Stade communal de Spolète, qui accueille la principale équipe de football de la ville, l'Associazione Dilettantistica Voluntas Calcio Spoleto.
Administration
[modifier | modifier le code]Acquaiola, Acquacastagna, Ancaiano, Azzano, Bazzano Inferiore, Bazzano Superiore, Beroide, Camporoppolo, Cerqueto, Cese, Collerisana, Cortaccione, Crocemaroggia, Eggi, Fogliano, Forca di Cerro, Madonna di Baiano, Messenano, Montebiblico, Monteluco, Monte Martano, Morgnano, Morro, Ocenelli, Perchia, Petrognano, Pompagnano, Pontebari, Poreta, Protte, Rubbiano, San Brizio, San Giacomo, San Giovanni di Baiano, San Martino in Trignano, San Nicolò, San Silvestro, Santa Croce, Sant'Anastasio, Sant'Angelo in Mercole, San Venanzo, Silvignano, Somma, Strettura, Terraia, Terzo la Pieve, Terzo San Severo, Uncinano, Valdarena, Valle San Martino, Vallocchia
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Acquasparta (TR), Campello sul Clitunno, Castel Ritaldi, Ferentillo (TR), Giano dell'Umbria, Massa Martana, Montefranco (TR), Sant'Anatolia di Narco, Scheggino, Terni (TR), Trevi, Vallo di Nera
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]Habitants recensés
Économie
[modifier | modifier le code]Après l'unification italienne, qui a fait de Pérouse la capitale de l'Ombrie, la ville de Spolète a progressivement perdu sa fonction de centre administratif. Les répercussions économiques ont été en partie compensées avec la construction d'usines, l'activation des mines de lignite dans le hameau de Morgrano[3], la construction de la Cotton Mill (en 1907) et d'une industrie chimiques pour traitement du phosphore.
À la fin du XIXe siècle, quelques enseignes de crédit (Banco Laurenti, etc.) étaient actifs. Un effondrement économique a provoqué leur faillite et privé la ville du service bancaire. Guilio Cesari, professeur de droit et d'économie, a proposé la création d'une banque municipale dont il est devenu le premier directeur. Elle a été créée en avril 1985 sous le nom de Banca Popolare Società Cooperativa[4].
Personnalités
[modifier | modifier le code]Personnalités nées à Spolète
[modifier | modifier le code]- Saint Céneri (620-669) y serait né.
- Jean Merlini (1795-1873) troisième modérateur des missionnaires du Précieux-Sang reconnu vénérable par l'Église catholique.
- Gian Carlo Menotti (1911-2007), compositeur et librettiste américain d’origine italienne, créateur du Festival des Deux Mondes.
- Domenico Martinelli de Spolète (né vers 1632 à Vallo di Nera près de Spolète), publie le Traité des horloges élémentaires à Venise, en 1669 (traduit dans : Ozanam Récréations mathématiques, 1694)[5].
- Maestro delle Palazze, maître anonyme ombrien.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Duomo de Santa Maria Assunta. -
Piazza del Mercato. -
Église de Sant'Eufemia. -
Sarcophage de Sant'Isacco. -
Théâtre romain. -
Maison romaine, atrium. -
Arcades
-
Porte Monterone
-
Ponte delle Torri
-
San Pietro
-
Piazza del Duomo
-
Arc de Drusus
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]- Charleston (États-Unis) (Caroline du Sud)
- Schwetzingen (Allemagne)
- Orange (France)
- Cetinje (Monténégro)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- (it) « Spoleto », sur provinciadiperugia.com (consulté le )
- (it) Che sarà teatro di una sciagura, il disastro di Morgnano, il 23 aprile 1955. Si veda il Resoconto stenografico della seduta del 22 marzo 1955, della Camera dei deputati
- (it) Lamberto Gentili, Luciano Giacché, Bernardino Ragni e Bruno Toscano, L'Umbria, Manuali per il Territorio, Spolète, Edindustria, , 224 p.
- (it) https://www.treccani.it/enciclopedia/domenico-martinelli_res-23192eb4-1cfd-11de-bb24-0016357eee51_(Dizionario-Biografico)/