Saon
Saon | |
L'église Saint-Aubin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom |
Maire Mandat |
Aurore Dewaele 2020-2026 |
Code postal | 14330 |
Code commune | 14667 |
Démographie | |
Population municipale |
220 hab. (2021 ) |
Densité | 42 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 13″ nord, 0° 51′ 29″ ouest |
Altitude | Min. 7 m Max. 76 m |
Superficie | 5,24 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bayeux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Trévières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Saon est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 220 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Saon est une commune du pays du Bessin située à douze kilomètres de Bayeux, sur la rivière Tortonne.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 774 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayeux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (98,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (85,7 %), terres arables (11,7 %), zones urbanisées (2,3 %), forêts (0,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Ecclesia de Saone en 1252[14].
L'origine de ce toponyme est obscure pour René Lepelley[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]Les houillères de Littry exploitent plusieurs puits de mine sur la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.
Les Templiers
[modifier | modifier le code]Église romane Saint-Aubin a été offerte en 1148 par Roger III Bacon, seigneur du Molay aux « pauvres chevaliers du Christ », les Templiers. Remaniée à la période gothique, elle abrite deux gisants du XVIIe siècle, classés à titre d'objets[16], représentant un seigneur de Gruchy, Robert Davaynes et son épouse Jeanne Daché ou Dasché[17].
La chapelle seigneuriale de la famille d'Avesnes est classée au titre des monuments historiques depuis le [18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[20].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2021, la commune comptait 220 habitants[Note 3], en évolution de −5,98 % par rapport à 2015 (Calvados : 1,02 %, France hors Mayotte : 1,84 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Saon comptait 431 habitants, population jamais atteinte depuis.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[26].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église romane Saint-Aubin. La chapelle seigneuriale de la famille d'Avesnes, des environs de 1600, est classée au titre des monuments historiques depuis le [18].
- Manoir de Gruchy, du XVIIe siècle : construit à l'emplacement d'un ancien château fort du XIIIe siècle, dont il subsiste les douves autour de la cour, des traces de tours , de créneaux et de meurtrières. Le manoir vit sa partie la plus ancienne détruite en 1944.
- Le domaine est ceinturé d'un long mur. Le logis seigneurial, comprend deux ailes en équerre, avec dans l'angle intérieur une tour carrée construite en pierre calcaire, dont le toit est orné d'un fleuron de pierre. L'aile sud présente des baies à colonnettes sculptées et sur l'ensemble du logis des fenêtres à meneaux, dont une est surmontée par une lucarne avec un fronton curviligne décoré. Le toit, en ardoises, est surmonté d'une belle cheminée. La chapelle, avec sa cloche sur le toit et sa haute porte en arc brisé a été convertie en grange à foin. Sur un des communs, on peut voir un colombier avec ses trous de boulins groupés par trois inégalement. Au centre de la cour, se trouve une mare entourée de murs. Une partie des bâtiments agricoles, remaniés, abrite de nos jours un haras réputé[27].
- Le champion trotteur Ourasi, né en 1980 et mort au haras de Gruchy le , vainqueur à quatre reprises du Prix d'Amérique, a passé sa retraite au haras de Gruchy, propriété du comte de Lastours, depuis 1990 jusqu'à sa mort en 2013. Sa « nounou » Annie Jumel entretient son souvenir et accueille les admirateurs du cheval sur sa tombe fleurie dans le haras[28].
- Manoir de Saon, des XVIe et XVIIIe siècles.
- Le cheminée carrée de la fosse Touvais construite en 1834.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Saon dans les arts
[modifier | modifier le code]Le haras de Gruchy fut le lieu de tournage du film La Horse en 1969 avec Jean Gabin[réf. nécessaire].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Liste des communes du Calvados
- Monographie communale et inventaire des archives sur le site des Archives départementales du Calvados
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Saon et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bayeux », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Charte de l’abbaye de Longues, 46.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 244
- « Monument sépulcral », notice no PM14000735, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 66.
- « Église Saint-Aubin », notice no PA00111833, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Anne Boissel, élue maire, remplace Laurent Boissel », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saon (14330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Anne Boissel et Cédric Poisson candidats de « Debout la France » », sur larenaissance-lebessin.fr, La Renaissance - Le Bessin (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny
- Gourbin 2014, p. 66-67.
- « Annie Jumel », sur la-minute-de-la-trotteuse.com (consulté le ).