Nino Bixio
Sénateur du royaume d'Italie | |
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Décès | |
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Pantheon du cimetière de Staglieno (d) (depuis le ) |
Nom de naissance |
Gerolamo Bixio |
Nationalité |
italienne ( - |
Activités |
Homme politique, militaire |
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Fratrie |
Parti politique |
Parti d'action (en) |
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Nino Bixio, né Girolamo Bixio, C. Nino dans la signature (Gênes, – île de Sumatra, ), est un militaire et un homme politique italien, personnage-clef du Risorgimento.
Biographie
[modifier | modifier le code]Tout jeune, Nino Bixio est convaincu par ses parents de faire une carrière militaire dans la marine du royaume de Sardaigne. En 1841, il est élève-pilote à bord du navire Gulnara. Après de nombreuses aventures dans les mers du monde, il retourne en Italie en 1846 pour se joindre à Giovine Italia, l'association de Giuseppe Mazzini qui souhaite l'union et l'indépendance de tous les États d'Italie. Un an plus tard, il envoie un télégramme à Charles-Albert de Savoie, dans lequel il écrit: « Passez au-delà du Tessin, Sire, et nous serons tous avec vous ».
En 1848 il participe à la première guerre d'indépendance italienne, et après plusieurs défaites, il se rend à Rome, où, sous le commandement de Giuseppe Garibaldi, il tente, en vain, de défendre la république romaine, à peine née, de la tentative de restauration de la France.
De 1849 à 1859 Bixio change radicalement ses idées politiques, il abandonne l'idéologie mazzinienne pour adhérer au mouvement de la droite historique, mais avec quelques influences de Camillo Cavour. Il reste néanmoins un allié loyal de Garibaldi avec qui il crée, en 1859, le groupe paramilitaire des chasseurs des Alpes qui se signalent lors de la deuxième guerre d'indépendance italienne. Il reçoit l'insigne militaire de la croix de Savoie lors de la bataille de Varèse.
Bien que conservateur, Bixio reste un homme d'action et en 1860 il est l'un des organisateurs de l'expédition des Mille. Il débarque à Marsala à la tête de chemises rouges et il participe à la bataille de Calatafimi, une étape clé pour la prise du royaume des Deux-Siciles par Garibaldi au nom de Victor-Emmanuel II d'Italie.
Au cours de l'expédition des Mille, en Sicile, Bixio est impliqué dans un épisode controversé, il réprime dans le sang un soulèvement de paysans qui a lieu à Bronte dans la province de Catane[1].
Après la conquête de Palerme, le les Mille entrent dans Reggio de Calabre et le ils battent définitivement le gros des troupes des Bourbon lors de la bataille du Volturno où Bixio se casse une jambe. Peu de temps après la rencontre de Giuseppe Garibaldi et Victor-Emmanuel II (es) passée à l'histoire sous le nom de la « rencontre de Teano », Bixio organise le référendum destiné à l'annexion de l'Italie centre-méridionale au royaume de Sardaigne. Un an plus tard, il est élu député de Gênes dans les rangs de la droite.
La plupart de ses activités parlementaires consistent en la vaine tentative de rapprocher les positions de Cavour et de Garibaldi, en particulier en ce qui concerne la question romaine : alors que l'État piémontais souhaite une solution diplomatique, le Niçois est prêt à passer à l'action. Dans l'incapacité de concilier les deux membres du Risorgimento, Bixio retourne sur le champ de bataille en 1866 lors de la bataille de Custoza au cours de la troisième guerre d'Indépendance. La défaite de l'Italie sur le terrain n'a pas d'incidence sur l'effondrement militaire autrichien qui doit céder la Vénétie.
Le , à la bataille de Mentana, Bixio est capturé par un bataillon autrichien, mais il réussit à s'échapper et il reçoit du roi Victor-Emmanuel II, la médaille d'or de la valeur militaire.
Il est fait sénateur le . Il se rapproche du parti d'action garibaldien et le 20 septembre, après avoir participé à quelques combats à Civitavecchia, il accompagne l'armée italienne lors de la prise de Rome. Bixio commence une carrière d'entrepreneur et d'explorateur, mais il meurt du choléra pendant un voyage dans les îles de la Sonde en territoire néerlandais.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Ordre militaire de Savoie
- Chevalier le
- Commandeur le
- Grand Officier le
- Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Officier le
- Commandeur le
- Grand officier le
- Grand cordon le
- Ordre de la Couronne d'Italie
- Grand officier le
- Grand cordon en 1870
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Cimbro Lazzarini, Nino Bixio. Cenni storici - biografici, Forlì, (lire en ligne).
- (it) Marcello Staglieno, Nino Bixio, Milan, Rizzoli, .
- (it) Jean-Jacques Villard, Nino Bixio. Uomo, marinaio, patriota, Milan, Viennepierre, .
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Fiche du sénateur sur le site du Sénat Italien »
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Nino Bixio » (voir la liste des auteurs).
- Naissance à Gênes
- Naissance dans le royaume de Sardaigne (1720-1861)
- Militaire italien
- Personnalité politique italienne du XIXe siècle
- Sénateur de la Xe législature du royaume d'Italie
- Personnalité du Risorgimento
- Patriote de l'Unité italienne
- Membre de l'expédition des Mille
- Mort du choléra
- Naissance en octobre 1821
- Décès en décembre 1873
- Décès à 52 ans
- Député de la VIIIe législature du royaume d'Italie