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Montbray

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Montbray
Montbray
La chapelle Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Jean-Marie Ligneul
2020-2026
Code postal 50410
Code commune 50338
Démographie
Gentilé Montbrayons
Population
municipale
311 hab. (2021 en évolution de −11,65 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 52′ 49″ nord, 1° 05′ 44″ ouest
Altitude Min. 79 m
Max. 266 m
Superficie 14,04 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Montbray
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Montbray
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Montbray

Montbray est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 311 habitants[Note 1].

Géographie

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En Bocage normand, Montbray est en limite du Pays saint-lois et du Bocage virois. L'atlas de paysages de la Basse-Normandie situe entièrement la commune à l'ouest de l'unité du Bassin de Vire caractérisée par « un ancien bocage fortement dégradé par les mutations agricoles » et un « habitat dispersé […] de schiste aux toits d’ardoise »[1]. Son bourg est à 6,5 km au nord-ouest de Saint-Sever-Calvados, à 9 km au sud-est de Percy et à 12 km au nord-est de Villedieu-les-Poêles.

Le bourg est traversé par la route départementale no 58 (D 77 dans le Calvados limitrophe) qui permet au nord-ouest de rejoindre Margueray et Percy, et au sud-est Courson et Saint-Sever-Calvados. Utilisant une petite partie de la D 58, la D 455 retrouve également Margueray, mais en desservant le hameau Saint-Martin. Elle mène à Landelles-et-Coupigny à l'est. Les D 454 et D 554 utilisent également une portion de la D 58 dans le bourg : la D 454 pour le rallier à Beslon au sud-ouest et à Morigny à l'est et la D 554 allant vers Saint-Aubin-des-Bois au sud-ouest et Pont-Farcy au nord-est. L'A84, qui longe le nord-ouest du territoire, est accessible vers Rennes à La Colombe (7,5 km) à l'ouest et vers Caen à Pont-Farcy (9,5 km) au nord-est.

Montbray est presque exclusivement dans le bassin de la Vire, par son affluent la Drôme qui délimite le territoire au sud-ouest, le traverse au sud puis le délimite à nouveau à l'est. Plusieurs de ses affluents sillonnent le territoire communal dont la rivière du Val Borel qui marque la limite avec Saint-Vigor-des-Monts au nord. Seule une petite partie à l'ouest, au-delà des crêtes, est dans le bassin de la Sienne.

Le point culminant (266 / 267 m) se situe au nord-ouest, près du lieu-dit la Petite Maison. Le point le plus bas (79 m) correspond à la sortie de la Drôme du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 016 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Condé-sur-Vire à 20 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 956,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Montbray est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,6 %), terres arables (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), forêts (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Molbrai en 1066 et de Monbraio en 1218[14].

Tout comme Ernest Nègre, René Lepelley considère que Mont ne serait pas en rapport au relief mais dû au latin mollis, « mou »[14],[15].

Bray serait issu du bas latin d'origine gauloise bracus, « vallée », « lieu humide »[16],[15].

Le gentilé est Montbrayon[17].

La baronnie de Montbray existait avant l'époque de Guillaume le Conquérant[17].

Au XIe siècle, la paroisse a pour seigneur Geoffroy de Montbray, évêques de Coutances de 1049 à 1093, qui combattit à Hastings en 1066. Son neveu et héritier, Robert de Montbray (v. 1060-1115), se rebella contre Guillaume le Roux, fils du Conquérant et sera emprisonné pendant 30 ans à Windsor. Son épouse divorça et apporta toutes les terres normandes à Néel d'Aubigny ( 1129)[18].

Politique et administration

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La mairie.
Liste des maires[18]
Période Identité Étiquette Qualité
1939 1948 Fernand Ledormeur    
1948 1948 Prosper Lemonnier    
1948 1983 Pierre Casset    
1983 mars 2001 Roland Leroux    
mars 2001[19] mai 2020 Michel Delabroise SE Agriculteur
mai 2020[20] En cours Jean-Marie Ligneul SE Retraité de l’agroalimentaire
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[20].

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 311 habitants[Note 2], en évolution de −11,65 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : 1,84 %). Montbray a compté jusqu'à 1 357 habitants en 1836.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0279771 1501 2141 2551 3571 3411 3001 302
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2841 2901 1941 1751 1031 1121 035988914
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
921947873807815832846851825
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
728666621486408407376371356
2017 2021 - - - - - - -
308311-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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L'église Saint-Martin.
  • Chapelle Saint-Pierre avec des parties du XVIe siècle, dans le bourg, bâtie en granit et avec un toit terminé en dôme. Elle abrite une éducation de la Vierge du XVe, une statue de sainte Barbe du XVIe, les tableaux : Geoffroy de Montbray offrant la cathédrale de Coutances à la Vierge et Mort de Geoffroy de Montbray des XVIIIe-XIXe, un tabernacle du XVIIe, les statues petits anges du XVIIIe classés au titre objet aux monuments historiques[25].
  • Croix de l'ancien cimetière (probablement XVIIe siècle).
  • Église Saint-Martin (1857) avec flèche en pierre. À l'intérieur voûte lambrissée. Elle abrite un maître-autel, retable et tabernacle des XVIIe-XIXe, les statues de saint Martin du XVIIe, la Nativité et deux anges adorateurs du XVIIe, un autel secondaire du XVIIe, un aigle lutrin du XVIIe classés au titre objet aux monuments historiques[26], saint Lô du XVIIIe, les tableaux des XVIIe-XVIIIe, bénitier et fonts baptismaux en granit. Saint Martin y est invoqué pour les maladies intestinales[18].
  • Ancien château d'Argenton des XVIe – XVIIe siècles, avec son escalier monumental à balustre en granit du XVIIe et un plan d'eau. Il abrite depuis 1949 la mairie, ainsi que l'école. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, la demeure était la possession de Roger Chouvry de La Vigerie (1889-1944), officier de réserve et résistant FFI, retrouvé mort le lendemain matin dans la carrière des Etochets à Coulouvray après son arrestation par les Allemands et la découverte de cartes dans son bureau[18].
  • Calvaire du XIXe siècle et nombreuses croix de chemin dont deux en allant à Saint-Martin des XVIIe – XIXe siècles.
  • Lavoirs.
  • Oratoires.
Pour mémoire
  • Ancien château de Montbray ou de la Motte, siège de la baronnie de Montbray, berceau de la famille éponyme. En 1204, elle fut confisqué par Philippe Auguste. Peu après la mort de Saint Louis, en 1270, les héritiers de Robert de Vitré rendirent aveu de la seigneurie de Montbray au roi Philippe le Hardi. Dans le XIVe siècle elle fut la possession de plusieurs seigneurs du nom de la Haye. Jean de la Haye, baron de Montbray, assista en 1341 à une délibération pour la tutelle de Guillaume de la Haye, fils de Robert, seigneur de Néhou dont il fut nommé tuteur. Robert de La Haye possédait cette baronnie en 1360 et Jean de La Haye en 1370. Nous trouvons ensuite des Pontbellenger barons de Montbray. Olivier d'Héricy seigneur de Préaux épousa Marie Pontbellenger héritière de cette famille et par ce mariage il devint baron de Montbray. De cette union il sortit deux enfants, Hervé et Jacques : Hervé d'Héricy fut seigneur de Préaux et baron de Montbray, et eut pour femme Barbe de Vassy. Leur fils, François d'Héricy, succéda à la baronnie de Montbray. Ce dernier laissa un fils pour hériter qui mourut sans enfants alors ses sœurs devenues ses héritières se partagèrent la baronnie[27]. En 1697, le propriétaire du château concéda la chapelle à la paroisse[18]. À la Révolution, la baronnie de Montbray était la possession de la famille de la Mariouze dont l'héritière épousa M. de Gaupuceau qui devint ainsi propriétaire du château[28].
Sur son emplacement se dresse un château du XVIIIe siècle.

Activité et manifestations

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Montbray-Gym club de gym volontaire assurent quatre cours : danse, gym senior, gym équilibre et gym mémoire[réf. nécessaire].

Personnalités liées à la commune

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 145.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 405.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Les unités de paysage : Unité 4.4.1 - Le Bassin de Vire dans son écrin de hauteurs boisées » [PDF], sur basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr, Dreal Basse-Normandie (consulté le ).
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Montbray et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Conde Sur Vire_sapc » (commune de Condé-sur-Vire) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune de Montbray ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 252.
  15. a et b René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 179.
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. a et b Delattre, 2002, p. 145.
  18. a b c d et e Gautier 2014, p. 405.
  19. « Michel Delabroise en lice pour un 7e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. a et b « Montbray. Jean-Marie Ligneul nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Œuvres mobilières classées de la chapelle Saint-Pierre.
  26. « Maître-autel, gradin d'autel, tabernacle, retable, 3 statues : Saint Martin, Deux anges adorateurs, tableau : La Nativité », notice no PM50000674, « Autel secondaire, retable, tableau : Vierge à l'Enfant, groupe sculpté : Sainte Anne et la Vierge », notice no PM50000675, « Aigle-lutrin », notice no PM50000673, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  27. Charles de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris), (lire en ligne), p. 200-201.
  28. Gerville 1829, p. 201.