Girly
Girly est un terme familier et condescendant pour dire, notamment en littérature « avec des filles » ou « fait par une fille ». C'est aussi une tendance[1] ou un mouvement de mode, apparu au début des années 2000 qui désigne une attitude, souvent ingénue que les jeunes filles aiment se donner. C'est la culture du rose et des couleurs vives, des strass, des paillettes, de la fausse fourrure[2], des jupes… C'est un moyen d'expression et d'appartenance à un groupe social touchant les jeunes filles « trop jeunes pour les garçons, trop vieilles pour les jouets[2] ».
Présentation
[modifier | modifier le code]Le « mouvement girly » se retrouve dans divers domaines : les séries de télévision[3], le cinéma[4], le maquillage[5], la musique[6],[7], la mode[8],[9] et la lingerie[10], la littérature[1], la bande dessinée[11],[12], les applications de téléphonie[13],[14], le divertissement[15], les blogs[16],[17],…
Ce mouvement s'oppose aux adolescentes appelées « it teens » récusant les paillettes ou le rose pour s'adonner à une mode plus classique[18].
Définition
[modifier | modifier le code]Le terme girly, parfois écrit girlie, est à l'origine un adjectif anglais servant à désigner ce qui est proprement féminin[19]. Christine Griffin, reprenant l'étude de Anna Halsall, The Girls in my Lesson are Proper Girlie, définit la girlie girl comme « obsédée par la consommation et l'apparence »[n 1], elle est vue comme ultra féminine[20].
Girly contre Tomboy
[modifier | modifier le code]Les jeunes filles girly sont opposées, du moins sémantiquement, au Tomboy qui désigne une jeune fille refusant les stéréotypes féminins et ayant des intérêts a priori propres aux garçons[20].
Une image fluctuante
[modifier | modifier le code]Être girly n'est pas une réalité constante pour les jeunes filles. Il s'agit plus d'une image qu'elles veulent donner à certains moments mais qui ne les empêche pas de choisir parfois une autre image[21].
Le « féminisme girly »
[modifier | modifier le code]Le féminisme, surtout du côté américain, a pu être perçu comme une dénégation des caractères proprement féminins de la part des femmes qui voulaient l'égalité avec les hommes. Les femmes devaient être sérieuses, engagées politiquement et désexualisées. Cette forme de féminisme (qui est une image partielle de la réalité des combats féminins) a été rejetée par les plus jeunes qui réclament les mêmes droits que les hommes mais refusent de ressembler à ceux-ci. Le « féminisme girly », tel qu'il est défendu par Debbie Stoller ou Anita Harris, assume le choix d'être féminine sans que cela soit le signe d'une soumission aux hommes[22].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- « being obsessed with consumption and their appearance »
Références
[modifier | modifier le code]- Amandine Hirou, « Rien que pour les filles! », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- Katelle pouliquen, « Girly à tout prix », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ) : « Too young for boys, too old for toys »
- Géraldine Dormoy, « Les séries girly de la rentrée », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- Adrienne Nizet, « « Bridesmaids » : pourquoi ça cartonne », sur lesoir.be, Le Soir, (consulté le )
- « Des coffrets de maquillage Hello Kitty », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- « Dannii Minogue, tout en paillettes », La Parisienne, sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « Katy Perry, girly à souhait pour "Part of Me" », sur puretrend.com, (consulté le )
- Valérie Domain, « les pinky dolls de Viktor&Rolf », Obsession, sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le )
- « Lanvin girly-girly pour H&M », Next, sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
- « Une collection de lingerie très "girly" pour la grande première de Zahia », La Parisienne, Le Parisien, (consulté le )
- « La BD girly, ça suffit (pas) », sur 20minutes.fr, 20 Minutes, (consulté le )
- « Comment survivre à la bd girly », Fluctuat, sur premiere.fr, Première, (consulté le )
- Florence Best, « Purikura, photonippon », sur lofficielmode.com, L'Officiel Paris, (consulté le )
- « Les applis girly du mercredi pour votre iPhone », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- (en) Susan Dominus, « A Girly-Girl Joins the ‘Sesame’ Boys », sur nytimes.com, New York Times, (consulté le )
- « Le règne du « Toi, tu » sur les blogs girly », sur ladiesroom.fr, (consulté le ) : « avoir donné naissance à une nouvelle tendance depuis une ou deux années : le blog girly »
- Sophie Gindensperger, « Dans la case fille », sur liberation.fr, Libération, (consulté le )
- Marta Represa, « Les adolescentes prennent le pouvoir! », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- « girlie adjective : definition in British English Dictionnary Thesaurus », sur dictionary.cambridge.org, Cambridge University Press (consulté le )
- (en) Christine Griffin, Girly Girls, Tomboys and Micro-waving Barbie : Child and Youth Consumption and the Disavowal of Femininity, Bath, 20 p. (lire en ligne), p. 11
- (en) Kimberly L. Oliver, Manal Hamzeh et Nate McCaughtry, « Girly Girls Can Play Games / Las Niñas Pueden Jugar Tambien: : Co-Creating a Curriculum of Possibilities With Fifth-Grade Girls », Journal of Teaching in Physical Education, no 28, , p. 101 (lire en ligne)
- (en) Anita Harris, All About the Girl : Culture, Power, and Identity, Psychology Press, , 312 p. (lire en ligne), p. 62