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Crots

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Crots
Crots
L'abbaye Notre-Dame de Boscodon.
Blason de Crots
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Jean-Pierre Gandois
2020-2026
Code postal 05200
Code commune 05045
Démographie
Gentilé Crétorins / cretorines
Population
municipale
1 136 hab. (2021 en évolution de  11,15 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 32′ 04″ nord, 6° 28′ 19″ est
Altitude 790 m
Min. 778 m
Max. 2 896 m
Superficie 53,84 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Embrun
(banlieue)
Aire d'attraction Embrun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Embrun
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Crots
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Crots

Crots [kʁo] est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie de la zone périphérique du parc national des Écrins.

Jusqu'en 1970, la commune s'appelait Les Crottes, francisation du nom occitan Las Cròtas [las ˈkrɔ.tɔs], nom désignant des cryptes (forme ancienne cropta), des souterrains et pièces voutées, notamment des caves où entreposer des provisions[1]. Par souci d'euphonie, le nom a été réduit à Crots.

Géographie

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Localisation

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Crots est située dans la vallée de la Durance, sur la rive gauche de la rivière, à l'entrée du lac de Serre-Ponçon.

Communes limitrophes

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Huit communes sont limitrophes[2] de Crots :

Communes limitrophes de Crots
Savines-le-Lac Puy-Sanières Embrun
Pontis
(Alpes-de-Haute-Provence)
Crots Baratier
Le Lauzet-Ubaye
(Alpes-de-Haute-Provence)
Méolans-Revel
(Alpes-de-Haute-Provence)
Les Orres

Relief et géologie

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La commune s'étend du lac jusqu'à la ligne de crête qui relie, au sud, le Grand Morgon (altitude 2 326 mètres) au Grand Bérard (3 042 m), dans le massif du Parpaillon. Le point culminant de la commune est le mont Pouzenc, à 2 898 mètres d'altitude. Les autres sommets de la commune sont le pic de Charance (2 316 mètres), le Gros Ferrand, le Petit Ferrand, la Tête de la Gipière (2 443 mètres) et le Joug de l'Aigle (2 494 mètres). Le col de la Rousse et le col des Olettes donnent accès à la vallée de l'Ubaye par des chemins de montagne.

La commune est orientée à l'ubac, disposition peu favorable climatiquement. Cependant elle est protégée des vents du nord par les sommets qui lui font face. Le sol est largement constitué de marnes et de gypses, matériaux peu aptes à la culture et très instables. La forêt de Boscodon en est le signe le plus visible.

Hydrographie

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L'ensemble de la commune appartient au bassin versant de la Durance. Le nord de la commune était autrefois délimité par le cours de cette rivière, dont les eaux souvent capricieuses sont aujourd'hui captées par la retenue de Serre-Ponçon. Le lac ainsi créé, avec sa cote maximale à 780 m, occupe plusieurs hectares d'anciennes terres agricoles et une digue a été construite pour protéger une partie de la plaine. Les fluctuations de la demande en électricité amènent des variations saisonnières importantes du niveau de l'eau. Étant donné la profondeur relativement faible du lac à cet endroit, de larges étendues de nite (un limon argileux) sont ainsi à découvert en hiver.

Outre la Durance, plusieurs petits cours d'eau, tous affluents de cette rivière, traversent le territoire de la commune : le torrent de Boscodon, le torrent de Bellegrave (ou de Combe Noire), canalisé au niveau du village, le torrent de Combe Bard, le torrent de Combe d'Or (à la limite avec Savines-le-Lac)[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 888 mm, avec 6,9 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Embrun », sur la commune d'Embrun à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 732,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Voies de communication et transports

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Voies routières

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Crots est desservie par la route nationale 94 reliant Gap à Embrun. Elle traverse la commune d'est en ouest. La déviation de la RN 94 a supprimé les embouteillages affectant le centre du village en période estivale.

À partir de la route nationale, au niveau du quartier des Moulins, la route départementale 568 remonte le long du torrent de Boscodon afin de desservir l'abbaye. Elle se prolonge par des routes forestières carrossables. Il existe aussi une RD 568z[2].

La route départementale 90 remonte quant à elle à partir du centre du village pour desservir les hameaux s'étageant jusqu'à la Montagne. Elle se prolonge par la route forestière carrossable de la Grande Cabane.

Transports en commun

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La gare la plus proche se situe à Embrun.

Au , Crots est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Embrun, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Embrun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (11,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,8 %), prairies (2,4 %), zones urbanisées (1,4 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[18].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Structure de l'habitat

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Le village principal se compose du centre ancien et de quartiers plus neufs : Vicherette, le Grangeon et le lotissement du Champ de l'Ours. Il faut y ajouter 28 hameaux qui s’étirent depuis Crots en 4 axes principaux. Les principaux sont[19] :

  • Beauvillard
  • Boscodon
  • la Montagne (composé des quartiers des Thozans, des Fabres, des Gendres et du gîte de la Draye)
  • le Bois
  • les Bosquis
  • les Chabriers
  • le Drouvet
  • le Forest
  • le Poët
  • les Chaulières
  • les Dourioux
  • les Gendres
  • les Moulins
  • les Sagnières
  • Marlès
  • Montmirail
  • Picomtal
  • Saint Jean

Le nom occitan de la commune est Las Cròtas[20], prononcé [las ˈkrɔ.tɔs]. Le nom commun cròtas désigne une crypte, une cave, ou un souterrain voûté[1],[21] ; le mot français grotte est son cognat.

Ce toponyme a été francisé sous la forme Les Crottes[22]. Cependant, du fait d'une homonymie malheureuse avec le mot crotte la commune a exprimé à maintes reprises sa volonté de changer de nom en français. En 1910 une délibération municipale avait été prise, préconisant un changement. En 1950, un référendum a été organisé dans le cadre du bulletin paroissial, mais n'avait pas eu de suite[23]. C'est finalement en 1970 que le changement du nom français a été effectué[22] ; le nom occitan est resté inchangé[20].

La plupart des toponymes de la commune sont à base latine, mais selon un processus observé dans d'autres communes de la région, il semble que certains des toponymes situés les plus en altitude renvoient à des racines plus anciennes, celtes, voire ligures (comme le mont Pouzenc).

Les voies du village ont reçu une dénomination à la fin des années 1990. Ces noms renvoient principalement à l'histoire du village, à des éléments topographiques et à d'anciens maires. En 2014, les rues du quartier des Moulins ont également reçu une dénomination.

Préhistoire et Antiquité

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Une sépulture en pierres sèches de l'âge du bronze a été découverte au hameau des Dourieux en 1870. Les pièces en ont malheureusement été perdues[24].

Au Ier siècle av. J.-C., le territoire de Crots est probablement intégré à celui des Caturiges dont l'une des villes se trouve à Embrun.

Le site du Clapier des Monges, en cours de fouilles, sur la commune voisine de Baratier témoigne d'une occupation gallo-romaine de la vallée[25].

Le territoire actuel de Crots suit les destinées du comté de l'Embrunais, appartenant au comté de Provence, au comté de Forcalquier puis au Dauphiné à partir du XIIIe siècle.

Le village des Crottes était déjà formé en commune en 1198. À l'origine, l'habitat se situait sur les hauteurs, aux environs du hameau actuel de Saint-Jean, sur une voie antique qui courait du Piémont en Provence en rive gauche de la Durance, par les Orres, Boscodon et la « moutte » de Montmirail.

Le plus ancien seigneur des Crottes connu est Guillaume d'Embrun, mentionné en 1166. En 1319, le seigneur est autorisé par son suzerain à dresser des fourches patibulaires à ses armes. Un peu après 1416, la dynastie des Embrun est remplacée par celle de la Villette. La famille de Rame lui succède vers 1530.

À côté de cette seigneurie majeure qui avait droit de haute et de basse justice, on trouve des seigneuries secondaires et d'autres petits fiefs, notamment celui de la Tour de Beauregard, au village[26].

Riche en forêts et en pâturages, la commune a toujours fait preuve d'une très grande indépendance. Le territoire actuel de Crots comporte deux anciens mandements médiévaux : celui des Crottes, et celui de Montmirail. C'est sur le territoire de Montmirail que fut fondée en 1130, grâce aux libéralités de Guillaume, dernier seigneur du lieu, l'abbaye de Boscodon. Celle-ci, magnifique témoin de l'architecture romane, restaurée à partir de 1972, est devenue un élément majeur du patrimoine local.

La partition du mandement de Montmirail entraîna d'interminables procès entre la commune des Crottes et ses voisins, l'abbaye de Boscodon et la commune de Savines, pour le contrôle des forêts. L'un de ces procès, l'affaire de la Magnane, se solde en 1899 par une victoire des Crottes, après presque quatre siècles de procédure.

En 1368, une invasion des Provençaux pillent les territoires de Savines, des Crottes et d'Embrun, et endommage le château de Picomtal.

Au XIVe siècle une enceinte fortifiée, aujourd'hui disparue, est édifiée autour du village. À l'intérieur est érigée une église romane dédiée à saint Laurent, patron du village, inscrite, comme le château de Picomtal, à l'inventaire des monuments historiques. Au XIXe siècle, une chapelle de pénitents noirs existait encore au village principal.

Liste des seigneurs majeurs des Crottes

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Famille d'Embrun (lignée patrilinéaire)[27]

  • Guillaume I d’Embrun, 1166
  • B[ertrand?], 1198
  • Hugues I, 1210 -1247
  • Humbert, 1254
  • Hugues II, 1255 - 1288
  • Boniface, 1291 -1328
  • Raoul, 1328-1338
  • Guillaume II, (rachète les droits de ses frères Jean et Antoine), 1341-1360
  • Co-seigneurs : Étiennette, fille de Guillaume, épouse Henri Raymond, 1360-1390 ; Antoine, frère de la précédente, rachète les droits de son beau frère, 1360-1416

Famille de la Villette[27]

  • Antoinette, fille d'Antoine d'Embrun, femme d’Antoine de la Villette, 1416-1459.
  • Yvet, leur fils, 1459-1462
  • Louis, son frère 1462-1478[28]
  • Co-seigneurs : Louis II 1478-1495; Martin, 1478-1530, partageant ses biens entre les familles de Rame, de Naveisse, et d’Arènes. La famille de Rame reconstitue par achats successifs la seigneurie.

Famille de Rame[27]

  • Gaspard de Rame, 1530 -1549
  • Antoine, 1549 -1592
  • Matthieu, 1592 - 1628.

Familles d'Autric de Ventimille, de Guillem de Sala de Montjustins, de Ravel, Cellon[27]

  • La fille de Matthieu de Rame, Isabeau, épouse Jacques d’Espagne ; son autre fille Hélène épouse Charles d’Autric de Ventimille, qui rachète les droits de son beau-frère, 1628-1660.
  • Élisabeth, leur fille, épouse Arnaud de Guillem de Sala de Montjustins, 1660 -1687
  • Joseph-Elzéard-Charles, leur fils, 1704-1724
  • Lazare de Ravel achète au précédent pour 49,000 livres, le 4 octobre 1724 - il teste en 1762
  • René-Hyacinthe de Ravel, 1762-1769
  • Joseph Cellon achète au précédent 60,000 livres, le 11 juillet 1769.

Des guerres de Religion à la Révolution

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En novembre 1580, Lesdiguières, chef des protestants, s'empare des Crottes avec la complicité du seigneur local, Antoine de Rame, acquis au protestantisme. Il abandonne sa conquête après quelques jours d'occupation, mais revient en 1585, au moment de la prise d'Embrun.

En 1692, une invasion du duc de Savoie entraîne l'incendie du village et du château, les habitants s'enfuient au village des Mées en Haute-Provence, avec lequel ils étaient peut être en relation grâce aux réseaux de transhumance[29].

Le 20 avril 1790, les gardes nationales du département des Hautes-Alpes se retrouvent dans la plaine des Crottes pour célébrer une fête de la fédération[30].

XIXe siècle

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Au XIXe siècle, la commune comptait 1 500 habitants. La croissance de la population, ainsi que la très importante activité pastorale entrainent un déboisement, une érosion des sols et un accroissement des crues dévastatrices. En 1834, le village subit ainsi une crue du petit torrent de Bellegrave, contre lequel il faut construire une digue. Des efforts seront menés à la fin du siècle afin de reboiser et de limiter le surpâturage.

L'école de Crots est édifiée en 1885, peu après l'établissement des lois scolaires[31]. Comparé aux communes rurales voisines, le bâtiment est d'assez grande ampleur et témoigne d'un effort financier important de la population et des édiles en faveur de l'instruction publique. Des écoles seront également établies dans les hameaux.

Jusqu'au début du XXe siècle, la population se stabilise autour de 1050 habitants.

XXe siècle

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Comme pour de nombreuses communes rurales, la Première Guerre mondiale prélève un lourd tribut sur la population, accentuant le déclin démographique. Les jeunes Crétorins migrant dans la région de Marseille vont notamment se spécialiser dans les métiers de la charcuterie.

La forêt de Boscodon abrite durant la Seconde Guerre mondiale un maquis de la résistance. À la suite d'une dénonciation, une grande partie de ce maquis sera déportée.

En novembre 1959, la mise en eau de la retenue de Serre-Ponçon va permettre le développement d'une grande activité touristique, notamment l'été.

Le 23 janvier 1998, une avalanche à la crête du Lauzet (dite « avalanche des Orres ») emporte un groupe de randonneurs UCPA, tuant 9 collégiens et 2 adultes[32]. Une stèle a été érigée en souvenir au lieu-dit Clot Besson.

XXIe siècle

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Dans les années 2010, une importante opération d'agrandissement des locaux municipaux est réalisée autour de la mairie. L'"espace Morgon" comporte désormais, outre la mairie-bureau de poste, une médiathèque, une salle des fêtes et d'exposition, un square, une maison des associations.

Le sol détritique est peu apte à la culture. Les coteaux situés au nord du village sont cependant exploités (le Forest), ainsi que la forêt (Montmirail, Boscodon). En été, les troupeaux d'ovin viennent pâturer dans les alpages.

L'important cône de déjection du torrent de Boscodon est une ressource en matériaux.

La commune appartient au bassin économique d'Embrun, où de nombreux habitants travaillent. Une zone artisanale est établie au hameau des Moulins[33].

Une grande partie de l'activité économique est liée au tourisme généré par le lac de Serre-Ponçon. Les plages de Chanterenne et des Eaux-Douces sont réputées pour la pratique des sports nautiques[34].

Il existe aussi un tourisme sportif lié aux activités de montagne, et un tourisme culturel lié à la visite du patrimoine.

Politique et administration

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Administration municipale

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1852 1870 Louis Berthe[35]   châtelain
  septembre 1883 Marcellin-Désiré Lagier    
septembre 1883 juillet 1885 Joseph Roman   châtelain
juillet 1885 mai 1888 Etienne Vallet    
mai 1888 novembre 1891 Casimir Michel    
décembre 1891 mai 1892 Etienne Vallet    
mai 1892 mai 1908 Jean-Antoine Serres    
mai 1908 septembre 1916 Pierre Philip    
septembre 1916 décembre 1919 Louis Jouvent    
décembre 1919 mars 1921 Jean-Antoine Serres    
mars 1921 mai 1925 Marcellin Signoret    
mai 1925 mars 1933 Antoine Robert, dit « le Pélèque »    
mars 1931 1933 Casimir Collomb    
1933 mai 1935 Antoine Robert, dit « le Pélèque »    
mai 1935 mai 1945 Louis Michel    
mai 1945 mai 1953 Emile Joubert    
mai 1953 mars 1965 Elie Chauvet    
mars 1965 mars 1983 Fernand Serres    
mars 1983 mars 1989 André Lagier    
mars 1989 juin 1995 Michel Merle    
juin 1995 mars 2008 Claudette Bouez    
mars 2008 En cours Jean-Pierre Gandois [36] DVD Médecin
2e vice-président de la communauté de communes de l'Embrunais[37]

Tendances politiques

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Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :

Intercommunalité

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Crots fait partie:

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[43].

En 2021, la commune comptait 1 136 habitants[Note 4], en évolution de 11,15 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : 0,04 %, France hors Mayotte : 1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2641 1831 3171 3571 4961 4531 4591 4901 441
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4401 3601 3691 3231 2631 3131 1231 0881 052
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0501 022939790770710673584470
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
4784634695636707448839281 010
2018 2021 - - - - - - -
1 0971 136-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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La commune comporte une école primaire au chef-lieu. Elle accueille environ 70 élèves et 4 classes. Une cantine fonctionne ainsi que des ateliers périscolaires[46].

Les écoles primaires des hameaux ont été progressivement supprimées au cours du XXe siècle, la dernière étant l'école de Saint-Jean dans les années 1990.

Pour l'enseignement secondaire, les enfants se rendent principalement au collège et dans les lycées d'Embrun. Des lignes de ramassage scolaire desservent le village et les hameaux.

Les paroisses catholiques de Crots et de Saint-Jean-de-Crots sont intégrées au secteur des paroisses de l'Embrunais et du Savinois, dans le diocèse de Gap et d'Embrun.

Une médiathèque fonctionne à l'espace Morgon, près de la mairie.

Culture locale et patrimoine

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Langue régionale

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Crots fait partie de la zone culturelle occitane, le dialecte traditionnel faisant partie du vivaro-alpin. La pratique de cette langue est aujourd'hui très minoritaire.

Lieux et monuments

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Monuments historiques inscrits

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Autres éléments du patrimoine du village

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  • Le vieux village, ses fontaines et ses maisons anciennes.
  • Le cadran solaire de l'ancienne poste, place Saint-Laurent, datant de 1992.
  • Le musée de la charcuterie, présentant des collections montrant l'émigration des Haut-Alpins dans les métiers de la charcuterie marseillaise.
  • La Croix Germaine, à l'entrée du village.
  • Le clocher et l'horloge de l'école (1885).

Autres éléments du patrimoine dans les hameaux

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  • L'église Saint-Jean-Baptiste (1828) au hameau de Saint-Jean.
  • L'abri des anciens corbillards communaux, à Saint-Jean.
  • La chapelle Saint-Benoît (1708) et le four à pain, au hameau du Bois.
  • La chapelle Sainte-Madeleine (1701) de Beauvillard.
  • Chapelle Notre-Dame-du-Lauzerot de Crots
  • Chapelle Saint-Pierre du Cirque de Morgon
  • Chapelle Saint-Florent de La Montagne
  • Chapelle de Montmirail de Crots
  • Oratoires et fontaines de hameaux
  • Anciennes écoles des hameaux
  • L'abri du mélèze et le mélèze médiéval, à la Draye.
  • L'oratoire Notre-Dame-des-Neiges et la cloche de l'ancienne chapelle Saint-Marcellin, au Forest.

Sites naturels

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de Crots Blason
D'or au dauphin d’azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules qui est du Dauphiné, accosté des lettres S et L capitales de sable[48].
Détails
Les armes de la commune lui ont été conférées en propre par le roi au XVIIIe siècle. Les seigneurs des Crottes portaient des armes différentes. Le dauphin renvoie à la province du Dauphiné à laquelle appartenait la commune, les lettres « S » et « L » renvoient à Saint Laurent, saint patron du village. Les tours crénelées rappellent que le village était ceint d'une muraille, aujourd'hui disparue.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Blason communal de la commune de Crots, Hautes-Alpes.

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Bibliographie

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  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3)
  • Jacques-Olivier Boudon, Le Plancher de Joachim : l'histoire retrouvée d'un village français, Paris, Editions Belin, , 255 p. (ISBN 978-2-410-00603-2)
  • Jacques-Olivier Boudon, « Sous les parquets du château de Picomtal. Les écrits posthumes d'un menuisier des Hautes-Alpes (1880-1881) », Histoire, économie & société,,‎ , p. 72-86 (lire en ligne)
  • Roger Cézanne, Nouvelle monographie de la commune de Crots, Crots, chez l'auteur, , 380 p. (ISBN 978-2-9524588-4-9)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
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Références

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