Aller au contenu

Cordemais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cordemais
Cordemais
La centrale thermique de Cordemais.
Blason de Cordemais
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Intercommunalité Communauté de communes Estuaire et Sillon
Maire
Mandat
Daniel Guillé
2020-2026
Code postal 44360
Code commune 44045
Démographie
Gentilé Cordemaisiens
Population
municipale
3 880 hab. (2021 en évolution de  5,69 % par rapport à 2015)
Densité 104 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 17′ 28″ nord, 1° 52′ 40″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 91 m
Superficie 37,20 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Nantes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Blain
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Cordemais
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Cordemais
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Voir sur la carte topographique de la Loire-Atlantique
Cordemais
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Voir sur la carte administrative des Pays de la Loire
Cordemais
Liens
Site web cordemais.fr

Cordemais est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Ses habitants s'appellent les Cordemaisiens.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]
Situation de la commune de Cordemais dans le département de la Loire-Atlantique

La commune de Cordemais est située sur la rive nord de l'estuaire de la Loire, à 34 km à l'ouest de Nantes et 36 km à l'est de Saint-Nazaire.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Bouée, Malville, Le Temple-de-Bretagne, Vigneux-de-Bretagne et Saint-Étienne-de-Montluc au nord de la Loire. Au sud, sur le fleuve, Cordemais a une limite commune avec Le Pellerin qui se situe pourtant très en amont. Cela s'explique par la présence dans cette dernière commune des domaines immenses de l'abbaye de Buzay, démembrés et partagés avant et après la Révolution. De cette période dite des afféagements, au XVIIIe siècle, Cordemais conserve néanmoins l'île Bernard et une partie de l'île de la motte Binet, du côté de Saint-Étienne-de-Montluc[1].

Accès et transport

[modifier | modifier le code]

La commune est traversée dans le sens est-ouest par la route départementale 17. Le centre de Cordemais est traversé dans le sens est-ouest par la route départementale 93 et dans le sens nord-sud par la route départementale 49.

Les lignes d'autocar 320 et 350 du réseau régional Aléop desservent Cordemais.

La gare de Cordemais située à environ 2,5 km au nord-est du bourg au lieu-dit La Croix-Morzel et se trouve sur la Ligne Tours - Saint-Nazaire.

L'origine de Cordemais se trouve dans trois îlots de roche dure dans le lit de la Loire. Ces trois îles sont : la Bazillais (la basse île des îles de Pullan ou des retraits de Pullan[2]), Cordemais et la Peille[3]. L'étymologie de la Peille serait pré-romaine (JC Chassagne) et voudrait dire, comme Venez en breton, éminence. Pullan est un nom de lieu[4] fréquent sur tout le rivage de la pointe atlantique et signifie trous d'eau. Deux îlots plus petits complètent l'île de Cordemais : la Haie des Bouillons (Launay des Bouillons sur la carte Cassini) et l'Audiais. La hauteur significative quoique modeste de ces îlots par rapport au fil de l'eau leur a permis de ne pas être submergés lors des variations du niveau des eaux atlantiques. Lors des 3 transgressions dunkerquiennes, du IIIe au XIIe siècle environ, le niveau des eaux a monté en effet de manière importante, puis est revenu à son niveau actuel. Plus tard après le XIIe siècle, le colmatage, les alluvionnements du fleuve ainsi que les assèchements agricoles ont fini de modifier cet environnement initial. La Bazillais a été rattachée à Bouée. Les îles de Pullan ont été transformées par leur raccordement à Cordemais (le pont au-dessus de l'écluse de la Chaussée). Il ne reste que peu de choses sur Cordemais de cette île qui était au Moyen Âge la limite territoriale entre la puissante abbaye de Buzay et la petite abbaye de Blanche Couronne. C'est sur cette île renommée prairie de Pulaud, qu'on a organisé le premier hippodrome sans doute à cause de la présence d'une herbe rase idéale pour faire courir les chevaux que les Écossais appellent machair et les anglais turf.

Le paysage cordemaisien est varié :

  • un terrain en légère pente, petit plateau bocager « les hauts de Cordemais » en piémont du Sillon de Bretagne ;
  • le « coteau du Sillon », portion du Sillon de Bretagne comprend une falaise abrupte coupée de valleuses très encaissées d'où dévalent des « coulées » ; le point culminant en est le mont Tiéber en crête de falaise[5] ;
  • des prairies humides sont bordées ou traversées par des cours d’eau qui sont de deux natures: les coulées dévalant du sillon et les étiers, en fait des canaux conduisant les eaux à la Loire. Ces étiers subissent les marées et drainent des marais par leurs douves. Les prairies humides correspondent à la plaine alluviale, le lit majeur du fleuve. Auprès de l'étier de Cordemais, on trouve un ancien manoir de Loire[6], le Goût ou Goust, ruiné, au piedroit de la falaise. Une autre de ces coulées ne débouche plus après la Haimeriais[7], trace d'un remblaiement ancien correspondant à la création de la Forgerie[8]. Cette coulée débouchait au Moyen Âge, puisqu'il y avait un port (d'échouage) avec tonlieu à la Girarderie qui faisait sens avec l'étymologie scandinave avérée du village de la Herguenais.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Cordemais se situe sur la rive nord de l’estuaire de La Loire. Des cours d’eau provenant du Sillon parcourent la commune. Le « plan d'eau de la Côte » a été créé en 2001 pour recréer les conditions d’une zone humide propice à l’essor de la faune et la flore.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 754 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne à 21 km à vol d'oiseau[11], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 792,0 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Au , Cordemais est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[16]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,3 %), prairies (32,9 %), terres arables (10,2 %), eaux continentales[Note 2] (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5 %), forêts (4,1 %), zones urbanisées (1,9 %), zones humides intérieures (1,7 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Cordemensis en 1051[20], Cordemes Plebs[21], de Cordimense en 1060, Cordemes au XIe siècle[20].

Il s'agit d'un type toponymique roman, dont le second élément pourrait représenter le latin mansus « ferme »[20], dans ce cas le premier élément Corde- est sans doute un nom de personne, peut-être Cordius[20].

Cordemais possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Cordemae (écriture ABCD)[22], Cordemaï et Cordemè (écriture MOGA) ou Cordemaè (écriture ELG)[23]. Deux prononciations sont attestées : [kɔʁdəmaj] [kɔʁdəmɛ] [24]

La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Kordevez[25].

Cordemais, situé sur l'estuaire de la Loire, est un des sites envisagés pour l’ancien port gaulois de Corbilo, datant du IIe siècle.

Par ailleurs, une église dédiée à Saint-Jean, aurait été édifiée sur le territoire de Cordemais en 370, par l'évêque de Nantes Eumélius.

À une époque plus proche de nous, vers 905, Cordemais a connu une histoire singulière. Fernand Guérif[26] a écrit que Cordemais a du être la capitale du fameux royaume normand de la basse Loire. Ce royaume apparait à la fin du règne du duc de Bretagne Alain-le-grand qui tenait encore en main la situation. Il ne faut pas refaire l'histoire, de nombreuses collaborations existaient entre Bretons et Vikings et les Scandinaves étaient installés le long de la Vilaine et sur les îles. Les Francs, dépassés préféraient partout traiter, payer ou abandonner des territoires. Ils laissent donc les vikings s'installer là où ils étaient déjà présents. Fernand Guérif faisait sans doute allusion au début du Xe siècle où les Normands de la Loire et de la Seine étaient sous commandement unifié de Rollon, futur ou déjà earl[27] de la Normandie de Seine. Les lieutenants de Rollon Basset[28] (Bathet) et Erik mirent en coupe réglée la Loire moyenne, territoires francs et aquitains, riches domaines et abbayes. Ohtor et Hroald, des scandinaves de la mer d'Irlande vont leur succéder, puis ils repartiront d'où ils étaient venus. Après leur départ Reginald, un viking qui avait fait des expéditions avec Rollon se verra confier la basse Loire en titre, avec la ville de Nantes. Les derniers chefs[29] établis à Nantes et dans le Morbihan seront battus par Alain barbetorte, le premier duc de la nouvelle époque. Il est possible que l'établissement viking capitale de la Normandie de Loire était situé au Migron qui devait être à cette époque une des îles de Cordemais.

L'agglomération actuelle peut remonter au XIe siècle, peut-être aux années 1040-1051. Cordemais est un des cinq premiers bourgs du Nantais avec Frossay, Prigny, Rouans & Savenay (études archives Zadora-Rio). Une église nommée « Saint-Jean-Baptiste de Cordemais » est mentionnée en 1051 dans la donation de Matz à l'abbaye de Redon ; elle se trouvait à l'emplacement de l'église actuelle. L'importance de Cordemais à cette époque est liée à la route stratégique du « sel de la Baie » qui passe par le Tenu et l'Acheneau. Il s'agit bien sûr de petites cargaisons, mais de grandes valeurs, même taxées par les abbayes locales. Cordemais est, d'ailleurs, le seul bourg du Nantais qui ne s'abrite pas derrière une forteresse féodale. On trouve toutefois cette forteresse de l'autre côté de la Loire, au Migron sur la commune de Frossay.

Le seigneur du lieu est alors Tutual de Cordemais. Vers 1050, sont mentionnées des rivalités entre Tutual, Escomar de Lavau et les moines de Savenay pour la possession de terres. La famille bretonne des de Cordemais semble avoir partie liée avec les seigneurs du Migron, qu'on soupçonne d'une origine scandinave. On les retrouve en présence conjointe sur de nombreux actes de propriété établis par les moines.

Les moines de Redon obtiennent un fief au nord de l'église. Sur ce terrain, ils bâtissent le prieuré de Saint-Samson qui subsistera jusqu'à la Révolution française. À présent, seule une croix demeure sur le site ainsi que les murs appelés « murs aux moines » qui entouraient autrefois la chapelle et le cimetière. Les moines fondent le port Saint-Nicolas dès le XIe siècle, par où le commerce du sel va se développer.

Le château de Tutual devait se trouver sur la hauteur, à l'entrée de Cordemais, où l'on voit maintenant un calvaire. Le bâtiment existait encore au XVIe siècle et appartenait à la famille d'Acigné. Un autre château appartenait à la famille de Rohan, c'était celui de « Guémené-Guingamp » sur le Sillon de Bretagne. C'est de ce nom de lieu Guéméné que provient le patronyme Crémet très présent sur la basse-Loire. Les deux noms se trouvent en parallèle sur les mêmes familles dans les plus anciens registres paroissiaux de Cordemais et de Saint-Etienne de Montluc. Il restait encore quelques vestiges du château au XIXe siècle, au village de la Hurette.

Au point de vue féodal, Cordemais dépendait de la Vicomté de Donges et parmi les fiefs il y avait celui du vicomte, ceux d'Acigné pour le bourg, de la Bessardaie et de la Mériais.

Période moderne

[modifier | modifier le code]

Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, afin de remédier l'envasement du premier port, le port du lieu-dit « La Côte » est construit. On y pratique la pêche (saumons, aloses, civelles, etc.) et le transport des récoltes (blés, roseaux, bois, etc.)

XXe siècle

[modifier | modifier le code]

Le port subissant lui aussi l'envasement progressif de la Loire, un nouvel embarcadère baptisé « quai neuf » est aménagé en 1923 sur les rives du fleuve.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause de l'existence de la poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolongea à Cordemais comme sur l'ensemble des localités voisines de l'estuaire durant 9 mois de plus (d'août 1944 au ). Ces derniers signeront d'ailleurs leur reddition sur le territoire de la commune dans la maison de Francis Moisan, au 107 rue des Sables (lieu-dit « Les Sables »), le à 13 h, le jour même de la capitulation de l'Allemagne, celle-ci devenant effective trois jours plus tard.

En 1970, la centrale thermique d'EDF s'implante sur la commune. Elle participe, en urgence, à l'approvisionnement d’électricité de la centrale nucléaire de Saint-Laurent lors de l'hiver 1987, arrêtée par le gel de la Loire et en difficulté pour refroidir le combustible nucléaire.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal de la commune de Cordemais est composé de 23 membres : le maire, 6 adjoints et 16 conseillers municipaux[30]. La mairie se situe avenue des Quatre-Vents. Le maire de Cordemais est le président de la communauté de communes Cœur d'Estuaire dont Cordemais est un membre fondateur.

Les maires de Cordemais

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité

(démission)
Louis Fairand[Note 6]   Éleveur et président de la société des courses[31]
Eugène Lelord    
Jean Doucet[32],[Note 7] SE Herbager

(décès)
Jacques Fairand[Note 8]
Fils de Louis Fairand
DVD Président de la CC Cœur d'Estuaire (2002 → 2003)
Joël Geffroy[Note 9] DVD Retraité
Président de la CC Cœur d'Estuaire (2014 → 2016)
[33] En cours Daniel Guillé SE (ex-PS) Retraité
3e vice-président de la CC Estuaire et Sillon (2020 → )

La ville est jumelée avec:

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Selon le classement établi par l'Insee, Cordemais fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Saint-Étienne-de-Montluc. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[16]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 99 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 1 % dans des zones « très peu denses »[34].

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].

En 2021, la commune comptait 3 880 habitants[Note 10], en évolution de 5,69 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : 6,78 %, France hors Mayotte : 1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 3462 1752 3892 5112 7382 6372 5762 5422 575
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 6522 6252 6842 5592 5062 5112 5022 2612 164
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 0422 0481 9091 6251 6531 6141 5401 2111 466
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 3601 4391 8172 0042 3742 5182 7042 7902 906
2014 2019 2021 - - - - - -
3 5673 7543 880------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,7 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 866 hommes pour 1 863 femmes, soit un taux de 50,04 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,58 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou
2,5 
3,4 
75-89 ans
5,6 
12,2 
60-74 ans
11,0 
21,4 
45-59 ans
21,2 
21,3 
30-44 ans
23,3 
13,9 
15-29 ans
12,6 
27,0 
0-14 ans
23,7 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou
1,8 
75-89 ans
8,6 
15,1 
60-74 ans
16,4 
19,4 
45-59 ans
18,8 
20,1 
30-44 ans
19,3 
19,2 
15-29 ans
17,4 
19,5 
0-14 ans
17,6 
Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[41]
Évolution de la fiscalité
Taxe d'habitation 4,36 % 4,86 % 5,36 % 5,86 % 5,86 % 5,86 % 6,36 %
Foncier bâti 5,51 % 6,01 % 6,51 % 7,00 % 7,00 % 7,00 % 7,50 %
Foncier non bâti 11,82 % 11,82 % 11,82 % 11,82 % 11,82 % 11,82 % 12,32 %
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

En 2004, on comptait 45,8 % d'actifs (dont 6,2 % de chômeurs), 14,1 % de retraités, 29,3 % de jeunes scolarisés et 10,7 % de personnes sans activité.

L'emploi des cordemaisiens en 2004
Type d'emploi Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
Cordemais 3,9 % 5,7 % 7,1 % 21,9 % 27,6 % 33,9 %
Moyenne Nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
Sources des données : Insee[42]

Cordemais dispose de quatre parcs d'activités[43] :

  • zone d'activités de la Croix Morzel ;
  • zone d'activités de la Loire ;
  • zone d'activités des Petites Landes ;
  • zone d'activités de la Folaine.

La dernière zone d'activités construite à la Folaine est particulière : sur les conseils du Cabinet Deloitte missionné pour 3 millions d'euros par la communauté de communes Cœur d'Estuaire[44], 58 hectares de terres agricoles ont été détruites pour y installer un parc d'entreprises écologiques, nécessitant l'investissement public de plus de 9 millions d'euros avant son inauguration en 2011. Le parc est géré par l'entreprise Proudreed qui est notamment associée au groupe Vinci pour d'autres projets immobiliers dans la région nantaise. Le positionnement du parc est pensé pour être proche du futur aéroport de Notre-Dame des Landes[45]. À ce jour, aucune entreprise ne s'y est installée. Il s'agit d'un projet important pour la stratégie de territoire de la commune[46].

La centrale thermique de Cordemais fonctionnant encore au charbon, mais plus au fioul depuis 2018, est un élément incontournable de l’activité industrielle de Cordemais. L'élevage de bovins constitue la principale activité agricole de la commune[47].

Cordemais dispose d’une médiathèque et de plusieurs salles municipales.

La commune accueille le festival Rock'Estuaire en juin 2015 à l'hippodrome.

En 2019, TERRE D'ESTUAIRE, lieu de visite immersif et interactif consacré à la découverte de l'estuaire de la Loire, ouvre ses portes sur le port de Cordemais.

La commune dispose de trois médecins, deux chirurgiens dentiste, une sage-femme, de deux kinésithérapeutes, de deux infirmières, d'une orthophoniste et d'une pharmacie.

Écologie et recyclage

[modifier | modifier le code]

La collecte des ordures ménagères est organisée par la Communauté de communes Cœur d'Estuaire. La commune possède une déchèterie.

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Cordemais est rattachée à l'académie de Nantes.

Écoles maternelles et élémentaires

[modifier | modifier le code]

La commune gère deux écoles (à la fois maternelle et élémentaire) :

  • école publique Pierre-et-Marie-Curie ;
  • école privée Sainte-Anne.

La commune abrite un collège :

  • collège public Paul-Gauguin (ex - La Portrais).

La commune dispose d’un hippodrome, ainsi d'un complexe sportif comprenant notamment une salle omnisport, 2 terrains de football dont l'un est en cours de transformation en terrain de football synthétique, 3 courts de tennis (2 couverts et 1 extérieur), 1 pas de tir à l'arc, un centre aquatique « Aquamaris » et une maison des sports.

Cordemais fait partie de la paroisse catholique Saint Luc de Bretagne qui comporte d'autres communautés : Saint-Étienne-de-Montluc, Le Temple-de-Bretagne, Vigneux-de-Bretagne et La Pâquelais (commune de Vigneux-de-Bretagne).

Patrimoine et culture locale

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux

[modifier | modifier le code]
  • L'église Saint-Jean-Baptiste, XIXe siècle dont la cloche est un objet classé daté de la fin du XVIe siècle qui présente un sarcophage utilisé comme bénitier extérieur. Elle renferme de nombreux objets remarquables dont une croix de procession en argent et émail datée du XVe siècle[48].
  • La croix de Saint-Samson, XIe siècle, vestige du prieuré de Saint-Samson.

Patrimoine civil

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
De sinople à l'éclair d'or mouvant du chef et soutenu d'une mer d'azur ; au chef d'hermine.
Commentaires : L'éclair d'or évoque la centrale thermique de Cordemais ; le sinople fait référence aux prairies ; la mer d'azur rappelle la Loire ; le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne[49]. Blason conçu par l'héraldiste Michel Pressensé.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Réélu en 1900, 1904 et 1908.
  4. Réélu en 1912.
  5. Réélu en 1929 et 1935.
  6. Réélu en 1947, 1953, 1959 et 1965.
  7. Réélu en 1977 et 1983.
  8. Réélu en 1995 et 2001.
  9. Réélu en 2008 et 2014.
  10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Les limites administratives sont visibles sur Géoportail (IGN), leur évolution peut être observée sur les archives numériques départementales à la rubrique plans pour retrouver les cadastres départementaux de 1853, par exemple.
  2. chartes Eudon de Pontchateau, confirmées par la duchesse Ermengarde
  3. terre de Venez sur les cartulaires de Buzay
  4. il s'agit du plus ancien nom de lieu de Cordemais hormis le nom de cette très ancienne paroisse
  5. mention Manébert lue sur la carte Cassini
  6. du type dit « les pieds dans l'eau »
  7. ou la Haie Meuriais
  8. on lit Lorgeril sur la carte de Cassini, ce qui semblerait plus cohérent, les forges étaient sur l'île de la Peille au bord de l'eau
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  11. « Orthodromie entre Cordemais et Montoir-de-Bretagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  15. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. a b et c Insee, « Métadonnées de la commune de Cordemais ».
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nantes », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a b c et d Albert Dauzat et Charles Rostaing : Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France. Librairie Larousse, 1963; Librairie Guénégaud, 1978, p. 211a.
  21. dans le Cartulaire de Redon
  22. « Liste des communes de Haute-Bretagne », Institut du Galo
  23. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
  24. « ChubEndret », Chubri
  25. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  26. héritier des historiens archivistes par bien des côtés, il incarne le meilleur de l'histoire locale en recueil de la tradition populaire, musicale en particulier; il est le fondateur, en 1969, de l'APHRN (Association Préhistorique et Historique de la région Nazairienne) et du Bulletin de l'APHRN, devenu, depuis le début des années 2000, la revue HISTOIRE & PATRIMOINE, centrée sur l'histoire de la région nazairienne
  27. earl, en fait chef viking équivalent comte plus tard duc historique
  28. on dit que ces Basset sont les ancêtres des Basset d'Ouilly dans le Calvados qui auront d'immenses domaines dans la conquête de l'Angleterre
  29. ils ont peut-être réussi à survivre en nous laissant les noms de famille Rouaud, Eder, Basset, Redor, etc.
  30. Conseil municipal sur www.cordemais.fr. Consulté le .
  31. [PDF] [1]
  32. « Maire de 1971 à 1989, Jean Doucet est décédé », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  33. « Cordemais. Le nouveau maire a pris les rênes », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  34. « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
  35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  39. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Cordemais (44045) », (consulté le ).
  40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
  41. Ministère des finances, « Comptes communaux de Cordemais », sur finances.gouv.fr (consulté le ).

  42. L'internaute, « Données compulsées par linternaute d'après l'Insee », sur linternaute.com, L'internaute, (consulté le ).
  43. Nom des parcs d'activités et zones industrielles sur www.zones-activites.net. Consulté le .
  44. Compte-rendu du conseil communautaire de Cœur d'Estuaire du .
  45. Deux parcs d'activités dédiés à l'éco-construction, Le Moniteur, 10 juin 2011, page 92.
  46. Comme l'indique le Président de Cœur d'Estuaire au journal Ouest-France, le .
  47. L'agriculture sur www.cordemais.fr. Consulté le .
  48. Base Palissy
  49. Blason de Cordemais
  50. Jules Paressant sur le site de la mairie de Cordemais
  51. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/deces-de-la-chanteuse-et-poete-helene-martin-20210221