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« Collégiale Sainte-Croix de Liège » : différence entre les versions

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=== Origine ===
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[[File:Liege-Blaeu-st-croix-st-michel.jpg|thumb|left|La collégiale Sainte-Croix, juste en dessous, l'[[Église Saint-Michel En-Sauvenière|église Saint-Michel]] et la [[rue Haute-Sauvenière]], en bas : la [[Place de la République française|place aux Chevaux]], la [[Rue Basse-Sauvenière|Basse-Sauvenière]] et l'[[hôpital Saint-Mathieu à la Chaîne]]]]
[[File:Liege-Blaeu-st-croix-st-michel.jpg|thumb|left|La collégiale Sainte-Croix, juste en dessous, l'[[Église Saint-Michel En-Sauvenière|église Saint-Michel]] et la [[rue Haute-Sauvenière]], en bas : la [[Place de la République française|place aux Chevaux]], la [[Rue Basse-Sauvenière|Basse-Sauvenière]] et l'[[hôpital Saint-Mathieu à la Chaîne]]]]
Fondée entre [[976]] et [[986]] par l'évêque [[Notger de Liège|Notger]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Anselme de Liège]] |titre=Gesta episcoporum Tungrensium, Traiectensium et Leodiensium |éditeur= |année= |passage=ch. 26, p. 203-204 et ch. 27, p. 204 |isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Gilles d'Orval]] |titre=Vita Notgeri |éditeur= |année= |passage=ch. 4, p. 11 et ch. 9 p. 14-15 |isbn=}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |titre=[[Monumenta Germaniae Historica]], Diplomata, Otto III |éditeur= |lieu=Hanovre |année=1893 |passage=n°240, p. 657-658 (997) |lire en ligne=http://www.dmgh.de/de/fs1/object/goToPage/bsb00000443.html?pageNo=657&sortIndex=030:040:0002:010:00:00&contextSort=sortKey&contextType=scan&contextOrder=descending&context=orval&leftTab=toc}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |titre=[[Monumenta Germaniae Historica]], Diplomata, Heinrich II |éditeur= |lieu=Hanovre |année=1893 |passage=n° 93, p. 117-118, (1005) |lire en ligne=http://www.dmgh.de/de/fs1/object/goToPage/bsb00000444.html?pageNo=117&sortIndex=030:040:0003:010:00:00&contextSort=sortKey&contextType=scan&contextOrder=descending&context=orval&leftTab=toc}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |titre=[[Monumenta Germaniae Historica]], Diplomata, Konradt II |éditeur= |lieu=Hanovre |année=1893 |passage=n°116, P. 161-162 (1028) |lire en ligne=http://www.dmgh.de/de/fs1/object/goToPage/bsb00000448.html?pageNo=161&contextType=scan&contextSort=sortKey&sortIndex=030:040:0004:010:00:00&contextOrder=descending&context=orval&leftTab=toc}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Godefroid Kurth]] |titre=Notger de Liége et la civilisation au {{s-|X}} |tome=2 |éditeur=A. Picard, O. Schepens, L. Demarteau |lieu=Paris, Bruxelles, Liège |année=1905 |passage=83-86 |lire en ligne=https://archive.org/stream/notgerdeligeetl00kurtgoog#page/n523/mode/2up}}</ref>, qui la consacre en [[986]], l'église est bâtie sur l'emplacement du château Silvestre, appartenant à Radus des Prez. [[Notger de Liège|Notger]] dote la collégiale Saint-Croix d'un [[Chapitre de chanoines|chapitre]] de quinze [[chanoine]]s, qui en [[1045]] sont portés à trente par l'évêque [[Wazon]].
La collégiale Sainte-Croix fut fondée au premier millénaire de notre ère, entre [[978]] et [[979]], et consacrée par l’évêque [[Notger de Liège|Notger]] le 23 octobre 986. C’est en 1005, le 5 avril précisément, que la création de l’église fût confirmée par un diplôme d’[[Henri II (empereur du Saint-Empire)|Henri II]] remis à Notger[1]. Elle faisait à l’origine partie des sept collégiales romanes érigées dans [[Liège]] entre 922 et 1015, dans le but de créer une sorte d’anneau saint pour protéger la ville et asseoir le pouvoir de l’Église[2]. Il confia cette mission au premier prévôt de la [[Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège|cathédrale Saint-Lambert]] et cousin de l’évêque, Robert[3], que cette construction fut ordonnée, sur un point culminant du centre de liège, à l’extrémité du [[Publémont]]. Cette localisation n’aurait rien d’un hasard, puisqu’elle aurait été précédemment choisie par « un homme puissant par les armes » pour y construire une fortification[4]. Cela à la grande crainte du pouvoir ecclésiastique de Liège, qui voyait d’un mauvais œil l’installation d’une place forte indépendante de son pouvoir en plein cœur de la cité, qui – entre les mains d’un ambitieux – aurait pu mettre ne danger la mainmise de l’Église sur la ville de Liège[5]. C’est pour cette raison que, ne pouvant éconduire la demande, Notger fit commencer en urgence les travaux d’un édifice religieux à cet endroit, rendant la demande du seigneur irréalisable. Si l’identité de ce « puissant personnage » n’est pas établie avec certitude et fait toujours débat[6]. La piste la plus probable quant à son identité serait celle du duc de Lotharingie, Charles dit « de Lorraine » ou son fils Otton. Cette hypothèse peut être corroborée par les témoignages de sentiments « anti-carolingiens » qui régnaient à ce moment en province de Liège, comme en témoigne notamment la prise du château de Chèvremont par l’évêque à cette même période[7].


Si ce récit est considéré comme vrai par les historiens et corroboré par les traces archéologiques, une légende liégeoise propose une autre version des faits, dans laquelle le château n’est pas un projet d’un puissant personnage, mais une place forte déjà bien établie et appartenant au seigneur Radus Des Prez, que Notger aurait emmené deux ans en voyage en Allemagne afin de permettre à Robert de détruire le château et d’effectivement y lancer les travaux de la collégiale. Rapportée par [[Anselme de Cantorbéry|Anselme]] et présente dans les plus anciens ouvrages sur la ville de Liège, cette légende ne semble plus avoir de poids historique dans les travaux récents. Bien que Radus des Prez semble être un personnage important de l’histoire de Liège, dont la famille s’est souvent illustrée dans la défense de la ville, il ne semble pas être repris par les travaux récents comme le « puissant personnage » voulant construire un château à Liège[8]. Toutefois, la légende dite du Chateau Sylvestre perdure dans le folklore liégeois.


Une fois le bâtiment construit, il sera immédiatement doté – dans un premier temps – de quinze chanoines[9], nombre qui sera ensuite plusieurs fois augmenté, notamment en 1045 où il sera doublé[10].


Si nous délaissons maintenant l’aspect historique de la construction de la collégiale Sainte-Croix et nous intéressons au côté pratique de celle-ci, nous voyons ici aussi de nombreuses informations très intéressantes. En effet, tant du point de vue architectural que nominatif, rien dans cette collégiale n’est dû au hasard. Si l’on observe les premiers plans de construction de la collégiale[11], on réalise que cette dernière, « appelée à doubler et à consolider les murailles de pierre dont Notger avait entouré sa ville »[12] a été construite de manière plus dense, plus restreinte que les collégiales voisine, ce qu’on peut voir comme une évocation des liens privilégiés que l’évêque entendait avoir avec le Christ[13].


Quant au choix de la dédicace de la collégiale à la « Sainte-Croix », trois théories sont possibles. La première, qui nous vient du chanoine Anselme de Liège[14], veut expliquer cette décision par le désir de Notger de placer, lui et ses biens, « sous une protection bien supérieure à toutes les armes des mortels », ce que l’on peut voir comme un désir de protection personnelle. Cette hypothèse rejoint la deuxième, cette fois envisagée postérieurement par des historiens, qui rappellent  que, dans les canons d’urbanisation ecclésiastique, les cathédrales étaient entourées de collégiales, de manière à former un « rempart spirituel ». On peut donc cette fois-ci voir le choix de cette dédicace à la collégiale Sainte-Croix comme une volonté de placer cette fois non pas ses biens personnels, mais bien toute la ville de Liège sous la protection divine. Enfin, la dernière théorie propose de rattacher ce choix aux autres rénovations de Notger, la cathédrale Sainte‑Marie et Saint-Lambert et la collégiale Saint-Jean-L’Évangéliste. Ces trois noms feraient référence à l’une des scènes emblématiques de La Passion du Christ, où ce dernier confie Marie à Saint-Jean, du haut de sa croix[15].


De sa fondation jusqu’au XIIe siècle, la collégiale bénéficiera des largesses de l’évêché, comme les autres infrastructures, qui seront marquées par un nombre important de donations[16]. Celles-ci s’arrêtent à partir de l’épiscopat de Henri de Gueldre (1247-174), notamment à cause de l’accroissement de la population, de la richesse et des libertés populaires. Cela ne concerne pas que Sainte-Croix, mais également toutes les églises du diocèse de Liège.[17] À ces causes, l’on peut rajouter les nouveaux intérêts de l’évêché, notamment les conflits de succession ayant lieu à ce moment[18]. Ainsi, on trouvera plus volontiers à cette époque les actes de donations de citoyens plutôt que du clergé, ce que l’on peut vérifier en consultant les registres de dons lors des multiples réparations de la collégiale ayant lieu entre le XIIIe et le XIVe siècle.


Il est également important de mentionner qu’à la suite de l’arrêt des donations, la collégiale se retrouve, dès le début du XIVe, dans un état délabré. Dès lors, il faut la rénover. Cet honneur revient au doyen Philippe de Bruni (1324-1361). En plus d’être réparé, le bâtiment est également transformé en style ogival. Pour ces travaux, en 1331, Philippe Bruni obtient des indulgences du pape et divers privilèges pontificaux en 1351. En outre, le 3 février 1352, il provoque un capitulaire portant les revenus des divers autels érigés au sein de Sainte-Croix appliqués à la fabrique. Cela, toujours dans le but de financer les travaux. Il laissa, après sa mort, des sommes d’argent considérables qui permirent de finaliser ce qu’il avait entrepris.[19]


Le doyen ne fut pas le seul à financer ces rénovations, on peut notamment nommer Guillaume Machot, riche anglais et chanoine de Sainte-Croix aux alentours de 1320, et Wicbold, évêque de Culm entre 1363 et 1385, qui ont été célébrés dans un grand nombre d’obits.[20]
----[1]Notger fut le premier prince-évêque de la ville de Liège. Nommé par l’empereur Otton 1<sup>er</sup>, il resta toute sa vie un soutient fidèle le à la dynastie. Il participa notamment à la consolidation de l’indépendance et la fortification religieuse de Liège (Kupper Jean-Louis, Pirenne Françoise et George Philippe (dir.), ''Liège. Autour de l'an mil, la naissance d'une principauté (Xe - XIIe siècle)'', Liège, Éditions du Perron, 2000, p. 15-19).

[2] Deckers Joseph, « Documents relatifs au domaine de la collégiale Sainte-Croix de Liège sur le Rhin (1005-1153) », dans ''Bulletin de l'institut archéologique liégeois'', Liège, t. 87,‎ 1975, p. 130.

[3] Poncelet E., ''Inventaire analytique des chartes de la collégiale Sainte-Croix à Liége'', Bruxelles, Kiessling, 1922 1911, p. 8 (Académie royale de Belgique. Commission royale d’histoire).

[4] Laffineur-Crépin Marylène, Delville Jean-Pierre et Kupper Jean-Louis (éds.), ''Notger et Liège : l’an mil au cœur de l’Europe'', Liège, Éd. du Perron, 2008, p. 34.

[5] C’est à partir du règne d’Othon III, souverain laïque mais possédant une autorité sur le monde religieux garantie par son onction des mains du pape,  qu’afin de contrôler au mieux le territoire et d’éviter d’en perdre le contrôle face aux puissants nobles, est prise la décision de confier des privilèges de terres et de haute justice au clergé. « Ce système, remarquable par son originalité, son ingéniosité et, surtout, son efficacité, a permis au roi de garder entre les mains des moyens de puissance très considérables. Car ces richesses énormes, en raison du célibat ecclésiastique, ne risquaient plus d’échapper à l’État par le canal de l’hérédité des hautes charges publiques qui s’était imposée en Lotharingie dès la seconde moitié du ix<sup>e</sup> siècle ». (Kupper Jean-Louis, ''Liège et l’Église impériale aux XI<sup>e</sup>-XII<sup>e</sup> siècles'', Liège, Presses Universitaire de Liège, 1981, p. 9-18).

[6] Les sources de la construction de la cathédrale ne spécifient pas le nom du seigneur, mais différentes hypothèses ont été formulées, en se basant sur qui, à cette époque, possédait à la fois assez d’importance que pour intimider le puissant évêque de Liège, et le « ''Befestigungshoeit'' », la prérogative gardée par les souverains germaniques de construire des défenses en territoire sous juridiction ecclésiastique. (Kupper Jean-Louis, ''Liège et l’Eglise impériale aux XI<sup>e</sup>-XII<sup>e</sup> siècles'', Liège, Presses Universitaire de Liège, 1981, p. 9-18.)

[7] Kupper Jean-Louis, « L'évêque Notger et la fondation de l'église Saint-Croix à Liège » dans ''Haut-Moyen Âge'', Culture Éducation et Société, Étude offerte à Pierre Riché, Paris 1990, p. 422.

[8] Deckers Joseph, « Documents relatifs au domaine de la collégiale Sainte-Croix de Liège sur le Rhin (1005-1153) », dans ''Bulletin de l'institut archéologique liégeois'', Liège, t. 87,‎ 1975, pp. 129-130.

[9] Un chanoine est un clerc menant une vie de prière et vivant en communautés, appelées chapitres, dans les institutions capitulaires. C’est par la présence d’un tel chapitre qu’une église est considérée comme une collégiale. En plus de l’aspect religieux, les chanoines serviront de notaires et de comptables pour l’ensemble du domaine couvert par leur institution, aussi bien pour les ecclésiastiques que pour les laïcs.  (Parise Michel, « Collégiale », dans Gauvard Claude, Libera de Alain et Zink Michel (dir.) ''Dictionnaire du Moyen âge'', Paris, Presses Universitaires de France, 2002, p. 307).

[10] Poncelet Édouard, ''Inventaire analytique des chartes de la collégiale de Sainte-Croix à Liège'', t. 1, Bruxelles, Imprimeur du Roi, 1911, p. 31.

[11] De la collégiale originelle, il ne subsiste plus grand-chose, de par les nombreux travaux e rénovation et d’agrandissement que celle-ci a subi au cours des siècles. Aujourd’hui encore, la collégiale est en rénovation. (Piavaux Mathieu, « L'église Sainte-Croix à Liège: Un monument à la croisée des apprentissages », dans ''Estrategias relativas al patrimonio cultural mundial. La salvaguarda en un mundo globalizado. Principios, practicas y perspectivas. 13th ICOMOS General Assembly and Scientific Symposium. Actas. Comité Nacional Español del ICOMOS'', Madrid, p. 290).

[12] Kupper Jean-Louis, « Aux origines de la cité de Liège, sur deux chartes inédites de 1171 et 1266 », dans ''Bulletin de la Commission royale d'histoire'', Bruxelles, Académie royale de Belgique, t. 175, 2009, p. 32‑34.

[13] Poncelet Édouard, ''Inventaire analytique des chartes de la collégiale de Sainte-Croix à Liège'', t. 1, Bruxelles, Imprimeur du Roi, 1911, p. 20-30.

[14] Anselme de Liège est un chroniqueur de la province de Liège, rattaché à la cathédrale Saint-Lambert, sous l’évêque Wazon, au tout début du XIe siècle. Si ses écrits sur la vie épiscopale de Liège sont abondatas et riches en détails, il faut tout de même garder une certaine distance vis-à-vis des faits qu’il avance, au vu des traces archéologiques qui diffèrent parfois de ces propos, que l’on peut soupçonner d’être plus orientés en faveur de l’évêché que d’une objectivité complète, qui n’était pas à l’ordre du jour en ce temps (Stiennon Jacques,

[15] Poncelet Édouard, ''Inventaire analytique des chartes de la collégiale de Sainte-Croix à Liège'', t. 1, Bruxelles, Imprimeur du Roi, 1911, p. 20-30.

[16] « La donation primitive de la collégiale fut créé par Notger et augmentée par quelques-uns de ses successeurs, notamment Baldéric, Réginard et Obert ». Cet extrait nous renseigne sur des donations antérieures au milieu du XIIe siècle, peu avant l’arrêt complet de celles-ci. (Poncelet Édouard, ''Inventaire analytique des chartes de la collégiale de Sainte-Croix à Liège'', t. 1, Bruxelles, Imprimeur du Roi, 1911, p. 31).

[17] Poncelet E., p. 9.

[18] Nous citerons par exemple les affrontements entre le duché du Brabant et la principauté de Liège, une série d’affrontements entre la principauté du même nom et le duché de Brabant, ayant lieux entre l’an 1204 et l’année 1378. Il est plausible de s’imaginer que de tels affrontements aie pu éloigner financièrement les évêques des collégiales. (Marchandisse Alain, « Noblesse féodale et pouvoir épiscopal dans la principauté de liège des XIIIe-XVe siècles », dans, Gentille Marco et Savy Pierre (eds), dans ''Noblesse et états princiers : en Italie et en France au XVe siècle'', Rome, École française de Rome, 2009, p. 218-219 (Collection de l’École française de Rome ; 416).

[19] Poncelet E., p. XI ; 8.

[20] ''Ibid'', p. XXVI ; 29.


=== La légende du château Sylvestre ===
=== La légende du château Sylvestre ===

Dernière version du 22 avril 2024 à 15:26

Collégiale Sainte-Croix de Liège
Image illustrative de l’article Collégiale Sainte-Croix de Liège
Présentation
Culte Catholique Romain
Type Collégiale
Rattachement Diocèse de Liège
Début de la construction 976
Fin des travaux 986
Autres campagnes de travaux 1391 : Reconstruction
1758 : Restauration
Style dominant Gothique
Protection Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1936, no 62063-CLT-0006-01)
Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine exceptionnel (1997, L'ensemble de l'église Sainte-Croix à l'exception de la partie instrumentale de l'orgue, no 62063-PEX-0003-03)
Géographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Ville Blason de Liège Liège
Coordonnées 50° 38′ 43″ nord, 5° 34′ 12″ est
Géolocalisation sur la carte : Liège
(Voir situation sur carte : Liège)
Collégiale Sainte-Croix de Liège
Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Collégiale Sainte-Croix de Liège

La collégiale Sainte-Croix est l'une des sept anciennes collégiales de la ville de Liège, en Belgique. Fondée et érigée entre 976 et 986 par l'évêque Notger, elle se situe dans l'angle formé par la rue Sainte-Croix et la rue Haute-Sauvenière. Elle abrite la clef de Saint Hubert, autrefois dans le trésor de la collégiale Saint-Pierre de Liège. Après la révolution liégeoise, le chapitre de chanoines est supprimé en 1797, mais l'église est rendue au culte en 1802. Classée en 1936, elle est inscrite dans la liste du patrimoine exceptionnel de la Région wallonne en 1997[1]. En , elle est inscrite sur la liste de 67 monuments en danger établie par le Fonds mondial pour les monuments[2].

La collégiale Sainte-Croix, juste en dessous, l'église Saint-Michel et la rue Haute-Sauvenière, en bas : la place aux Chevaux, la Basse-Sauvenière et l'hôpital Saint-Mathieu à la Chaîne

Fondée entre 976 et 986 par l'évêque Notger[3],[4],[5],[6],[7],[8], qui la consacre en 986, l'église est bâtie sur l'emplacement du château Silvestre, appartenant à Radus des Prez. Notger dote la collégiale Saint-Croix d'un chapitre de quinze chanoines, qui en 1045 sont portés à trente par l'évêque Wazon.

La légende du château Sylvestre

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« Sans parler de la prise de Chèvremont, Notger, semble-t-il, ne négligeait aucune occasion d'augmenter ses richesses et d'affermir son pouvoir. Il cherchait surtout à se débarrasser de ceux dont la fortune croissante paraissait devoir un jour contrebalancer sa propre autorité.

À cette époque, vivait à Liège un chevalier du nom de Radus des Prez. Ce puissant personnage occupait sur la hauteur, entre les églises de Saint-Pierre et de Saint-Martin, un château appelé Sylvestre, d'où l'on dominait la ville entière. Dans les mains d'un vassal ambitieux et rebelle, une position aussi importante pouvait devenir fatale à l'évêque ; il lui déplaisait donc fort de voir ces sombres tourelles planer au-dessus de la bonne ville, et il ne pensait qu'aux moyens à employer pour les faire disparaître.

Un jour qu'il devait se rendre en Allemagne, Notger engagea Radus, qui était voué de Liège, à l'y accompagner, et celui-ci y consentit de grand cœur. Mais pendant leur absence, qui ne dura pas moins de deux années, Robert, neveu de l'évêque, et qui avait reçu ses instructions, fit aussitôt démolir la forteresse du sire des Prez, et y jeta les fondements d'une nouvelle église, celle qu'on appela plus tard Sainte-Croix. Quand l'évêque revint avec Radus, le voué, celui-ci, qui, du haut de la montagne Cornillon, cherchait des yeux son château dans le lointain et ne l'apercevait pas, s'écria tout à coup : « Par ma foi ! sire évêque, ne sais si je rêve ou si je veille, mais j'avais accoutumance de voir d'ici ma maison Sylvestre, et ne l'aperçois pourtant point aujourd'hui ; m'est avis qu'il y a là-bas un moustier à sa place. — Or, ne vous courroucez, mon bon Radus, répliqua doucement Notger, de votre château ai fait faire en effet un moustier, mais rien n'y perdrez. Robert, mon cousin, prévôt de Saint-Lambert, possède de nobles héritages Outre-Meuse, de même que les grands prés qui s'étendent depuis les Écoliers jusqu'à la Boverie ; ils seront dorénavant tous vôtres, et je donnerai au prévôt la Sauvenière, la petite ville.  » Il fallut bien que Radus se contentât de ce que lui offrait l'évêque. »

— Mathieu-Lambert Polain, Récits historiques sur l'ancien pays de Liège[9]

Donation et ressources

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Le , l'empereur Henri II confirme la fondation de l'église Sainte-Croix à Liège par Notger et lui assigne divers biens en Ardenne, en Hesbaye et en Ripuarie[10].

  • entre 1113 et 1118, la cité de Liège attribue lors d'un procès, une donation de la comtesse Ermengarde usurpée par l'évêque.
  • dîme de Vreren

Reconstruction

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Intérieur de la collégiale Sainte-Croix
Nef de la collégiale Sainte-Croix

Élevé vers 1200-1220, le chœur occidental, ou westbau, présente des caractéristiques d'influence rhénane. Il est de style transition entre le roman et le gothique et se compose du narthex couronné d'un clocher octogonal et prolongé par une abside semi-circulaire couronnée d'une galerie de circulation couverte dont les petites arcades en plein cintre reposent sur des colonnettes. Il a été fortement restauré au XIXe siècle par l'architecte Jean-Charles Delsaux et sert actuellement de baptistère. Le reste de l'édifice est de style gothique. Le chœur oriental et son abside sont datés de 1255, le transept et les deux premières travées orientales de la nef de 1283-1287, les deux dernières travées de la nef de 1332. Au XVe siècle, des chapelles furent insérées entre les contreforts des bas-côtés.

L'édifice présente une longueur de 57 m, une largeur de 25 m et une hauteur sous voûte de 17 m à la grande nef.

Elle était une des sept collégiales liégeoises (Saint-Pierre, Sainte-Croix, Saint-Paul, Saint-Jean, Saint-Denis, Saint-Martin, Saint-Barthélemy).

À la suite de l'annexion française après la révolution liégeoise, le chapitre est supprimé en 1797 et l'église sert de lieu d'assemblée électorale. Elle est rendue au culte, en tant qu'église paroissiale, en 1802.

Rénovation

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En raison de son état de délabrement, la Collégiale Sainte-Croix est fermée au public depuis 2005. Cette situation est d’autant plus regrettable qu’elle est inscrite sur la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie.

L’impact de sa rénovation sur le budget régional s’élève à 15.000.000 €. Ce montant sera réparti sur une période de 10 ans (2017 à 2026) à raison de 1.500.000 € par an (TVA les frais généraux). La Province de Liège interviendra dans le financement de ce projet à hauteur de 750 000 €. Le coût global des travaux, études et honoraires est évalué à 20.125.000 € TVAC.

Le 3 novembre 2020, une nouvelle étape a été franchie avec l’installation d’une grue-tour aux abords du chantier qui permettra le montage des échafaudages, la pose d’une toiture provisoire, le démontage et la mise en sécurité des toitures, la mise en sécurité des maçonneries, toutes ces étapes devraient se clôturer au mois d’octobre 2021.

La restauration se déroulera en 2 phases distinctes :

  • Phase I : Installation et mise en chantier – Phase actuelle
    • Installation de chantier qui comprend le montage de l’échafaudage et de la toiture parapluie.
    • Toitures - Démontage des toitures existantes et travaux de stabilisation et de sécurisation.
    • Maçonneries – Travaux de stabilisation et de sécurisation.
  • Phase II :
    • Travaux de restauration extérieurs
      • Renouvellement de la toiture
      • Interventions sur les charpentes
      • Restauration des maçonneries
      • Restauration des vitraux
    • Travaux de restauration intérieurs
      • Restauration des décors intérieurs y compris le mobilier
      • Sols
      • Techniques spéciales (chauffage et électricité)

Une fois les travaux terminés, l'église deviendra un lieu cultuel, culturel et touristique[11].

Ce sont les bureaux liégeois d'architecture Aasa - tgi et pHD qui sont désignés pour ces travaux. Ces bureaux ont été à la manœuvre des restaurations de la collégiale Saint-Barthélemy, du Théâtre Royal, ou encore du portail de l'église Saint-Jacques. Pour Sainte-Croix, pHD et Aa-tgi s'associent à Eric Pallot, architecte en chef des monuments historiques français[12].

Description

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De la collégiale primitive de Notger ne subsiste qu'un fragment de mur en grès, dans la façade extérieure à côté du chevet.

Le chœur occidental, romano-gothique (fin XIIe, début XIIIe siècle), contient une invention de la Sainte-Croix de Bertholet Flémal (XVIIe siècle). L'abside orientale date du XIIIe siècle, les nefs sont des XIIIe et XIVe siècles et les chapelles latérales du XVe siècle. Le chœur, orné de peintures murales de Jules Helbig conserve de remarquables vitraux de Jean-Baptiste Capronnier et d'Eugène-Stanislas Oudinot.

Le portail gothique de l'église Sainte-Croix à Liège comporte, au tympan, un groupe sculpté de la Résurrection qui est en réalité une copie, réalisée en 1935, des statues originales fortement abîmées. Les originales sont exposées au Grand Curtius, département d'art religieux et d'art mosan. Celles-ci, attribuées au Maître des madones en marbre mosanes, avaient déjà été datées par Marguerite Devigne du milieu du XIVe siècle. Cette chronologie peut être davantage encore nuancée. En effet, deux des cinq personnages en pierre sont des guerriers datés de 1340[13].

Trésor de Sainte-Croix

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Clef de Saint Hubert

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La clef de Saint Hubert, autrefois dans le trésor de la Collégiale Saint-Pierre de Liège.

Triptyque de la sainte Croix

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Triptyque de la Sainte Croix conservé Grand Curtius.

Le triptyque de l'église Sainte Croix de Liège est un triptyque en chêne recouvert de cuivre doré. Cette orfèvrerie mosane du XIIe siècle (1160-1170) est attribuée à Godefroy de Huy.

Le triptyque renferme des parcelles de la Vraie Croix et une dent de saint Vincent. Sur le bas du triptyque de la sainte Croix de Liège, est inséré un cabochon en cristal de roche qui protège une dent de saint Vincent et, en plus, un fragment du chef de saint Jean-Baptiste, identifiés par des inscriptions renouvelées.

Selon la légende, les fragments de la Sainte Croix furent donnés par Robert II roi de France à Henri II qui les offrit à l'église Sainte Croix de Liège en 1066. Ces reliques, disposées en petite croix en or, sont intégrées dans le triptyque vers 1160[14].

Dans les collections du Musée provincial de Liège se trouvent sept petites tètes en pierre de sable provenant de l'église Sainte Croix, où elles décoraient le jubé, autrefois placé entre le transept et les deux dernières colonnes de la grande nef qu'il séparait l'un de l'autre. Plusieurs de ces têtes appartenaient à des statuettes dont le l'ancien Musée Provincial possède différents débris ; d'autres soutenaient une petite corniche. Ces têtes données au Musée par la fabrique de Sainte Croix ont été trouvées en creusant les fondations du nouveau portail[15].

Index des artistes

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Collégiale Sainte-Croix (c. 1900-05)
Gravure d'Olivier Duchâteau

Liste chronologique des artistes ayant travaillé à l'église Saint-Croix, ou dont une œuvre se trouve dans l'église.

Archives et sources

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Les chartes originales et les cartulaires de la collégiale, déplacés pour être cachés lors de la Révolution, ont disparu[17].

Cependant, les recueils réalisés par divers chanoines permettent de pallier en grande partie sinon complètement ces pertes. Ces documents sont conservés aux archives de l'État à Liège[18].

La compilation la plus importante est celle de Mathias de Potthem de Lewis (ou Matthias de Léau) appelée liber magnus cathenatus rédigée en 1379. Celle-ci est composée de quatre cent sept feuillets sur vélin. Le plus ancien diplôme noté est de 1005, il est donné par l'empereur Henri II. Ci-dessous la description des différents feuillets[19] :

  • Feuillets 1 à 17 : Chronique abrégée de l'église et du pays de Liège, laquelle se termine à l'année 1576, un peu avant la troisième paix des XXII, signée le 14 juin de cette année, sous l'épiscopat de Jean d'Arckel, que le pape Urbain V avait transféré de l'évêché d'Utrecht à celui de Liège. Elle commence à saint Materne, premier évêque de Tongres, dont la mort y est fixée au 18 des calendes d'octobre de l'an 130, après avoir, dit le chroniqueur, vécu trente-huit ans depuis sa résurrection et exercé l'épiscopat pendant quarante.
  • Feuillets 19 à 20 : Quelques diplômes touchant l'incorporation à l'église de Sainte-Croix de la paroisse de Frères.
  • Feuillets 21 à 350 Actes relatifs aux possessions, biens, revenus, cens et rentes du chapitre.
  • Feuillets 351 à 364 : Privilèges, libertés et franchises accordés à l'église cathédrale et aux églises secondaires de Liège par les rois des Romains, les souverains pontifes, les évêques de Liège (privilèges qui exemptaient lesdites églises, leurs ministres et serviteurs de la juridiction séculière de l'évêque, du majeur, des échevins et de tous autres magistrats. Parmi ces actes, on trouve la paix des clercs, la paix de Wihogne, la loi muée, la modération de la paix de Waroux, les statuts de la cité approuvés par l'évêque Adolphe de La Marck).
  • Feuillets 364 à 367 : Informations, cas et exemples pour prouver que les églises collégiales de la cité et du diocèse, leurs chanoines, chapelains et choraux sont exempts de la juridiction spirituelle, ordinaire et immédiate, de l'évêque, de son official et du chapitre de la grande église (Saint-Lambert).
  • Feuillets 367 à 379 :Traités d'association faits entre la grande église et les églises secondaires de Liège, pour le maintien de leurs immunités respectives envers et contre tous et traités semblables conclus, dans le même but, entre les églises secondaires seulement.
  • Feuillets 380 à 382 : Statuts et usages des églises de la cité et du diocèse de Liège.
  • Feuillets 384 à 407 : Pièces de tout genre, d'un intérêt moindre que les précédentes ; il convient cependant de mentionner, comme étant transcrits aux feuillets 391-400, la paix de Wihogne (déjà citée), la paix des seize, le nouveau serment des fermeteurs, les statuts modérés par les huit hommes, et la modération de la loi nouvelle ou de la paix des seize.

André Heynssch, chanoine de Sainte-Croix, jugea nécessaire de renouveler et de compléter l’œuvre de de Lewis, ce qu'il fit à partir de 1962 à travers différents recueils[20].

Notes et références

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  1. Mathieu Piavaux, « L'Église Sainte-Croix à Liège : Un monument à la croisée des apprentissages », dans Estrategias relativas al patrimonio cultural mundial. La salvaguarda en un mundo globalizado. Principios, practicas y perspectivas. 13th ICOMOS General Assembly and Scientific Symposium. Actas, Madrid, Comité Nacional Español del ICOMOS, coll. « icomos » (no 602), , 290-292 p. (lire en ligne)
  2. Michel Gretry, « La collégiale Ste-Croix de Liège en danger, selon World Monuments Watch », sur rtbf.be, .
  3. Anselme de Liège, Gesta episcoporum Tungrensium, Traiectensium et Leodiensium, ch. 26, p. 203-204 et ch. 27, p. 204
  4. Gilles d'Orval, Vita Notgeri, ch. 4, p. 11 et ch. 9 p. 14-15
  5. Monumenta Germaniae Historica, Diplomata, Otto III, Hanovre, (lire en ligne), n°240, p. 657-658 (997)
  6. Monumenta Germaniae Historica, Diplomata, Heinrich II, Hanovre, (lire en ligne), n° 93, p. 117-118, (1005)
  7. Monumenta Germaniae Historica, Diplomata, Konradt II, Hanovre, (lire en ligne), n°116, P. 161-162 (1028)
  8. Godefroid Kurth, Notger de Liége et la civilisation au Xe siècle, t. 2, Paris, Bruxelles, Liège, A. Picard, O. Schepens, L. Demarteau, (lire en ligne), p. 83-86
  9. Mathieu-Lambert Polain, Récits historiques sur l'ancien pays de Liège, Bruxelles, Gobaerts, , 464 p. (lire en ligne), p. 26-27
  10. Copie aux Archives de l'État à Liège, dans le Cartulaire de Sainte-Croix (XIVe siècle), f. 19, sous ce titre : « Confirmatio plurium bonorum facta ecclesiae nostae per Henrieum imperatorem ad procurationem venerabilis Nogheri » suivie de ces mots : « Nota quod principalis carta predicti ubi appositum fuerat, suntque sub manu publica ejusdem carte transsumpta et « vidimus » per notarium signatum » - Confirmation de ce document par l'empereur Adolphe de Nassau en 1292, Bonn, nones d'avril.
  11. Jean-Michel Crespin, « 15 millions d’euros pour la collégiale Sainte-Croix », sur lalibre.be, (consulté le ).
  12. Michel Gretry, « Les architectes en charge du sauvetage de Sainte-Croix sont désignés », sur rtbf.be, (consulté le ).
  13. Claude Gaier, Armes et combats dans l'univers médiéval (: , ; in-8°, pages, planches [De Boeck Université, Bibliothèque du Moyen Âge, 5])., vol. 2, Bruxelles, De Boeck Superieur, coll. « Bibliothèque du Moyen Age » (no 22), , 289 p. (ISBN 2-8041-4543-3, EAN 978-2804145439), p. 196
  14. Philippe George, Reliques & arts précieux en pays mosan : Du haut Moyen Age à l'époque contemporaine, Liège, Céfal, , 270 p.
  15. Catalogue descriptif de Musée Provincial de Liége, 1864, n° 17
  16. a et b signalé en 1842 in Mathieu-Lambert Polain, Liège pittoresque, ou description historique de cette ville et de ses principaux monuments, Bruxelles, Hauman, , 279 p., in-8° (lire en ligne), p. 180
  17. Poncelet 1911, p. XXXIII
  18. « Documents de la collégiale Sainte-Croix conservés aux Archives de l'État à Liège. », sur search.arch.be.
  19. Gachard 1865, p. 4-6
  20. Poncelet 1911, p. XXXIV-XXXV

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Bibliographie

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Monographie

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  • Armand Delhaes, L'église Sainte-Croix à Liège, Le Vieux-Liège, coll. « Feuillets archéologiques de la Société royale Le Vieux-Liège », , 2e éd., 24 p.
  • (en) Antoine Baudry, "The stonecutter's workshop on the restoration worksite of the Collegiate church of the Holy Cross in Liège (1845-1859)", in "Water, Doors and Buildings. Studies in the History of Construction..., Cambridge, 2019, p. 377-391 (ISBN 0992875145) (lire en ligne)
  • Mathieu Piavaux, La Collégiale Sainte-Croix à Liège : Formes et modèles dans l'architecture du Saint-Empire. XIIIe – XVe siècles, Presses universitaires de Namur, coll. « Histoire, Art et Archéologie », , 436 p. (ISBN 978-2-87037-571-6 et 2-87037-571-9, présentation en ligne)XIIIe – XVe siècles&rft.aulast=Piavaux&rft.aufirst=Mathieu&rft.date=2014&rft.tpages=436&rft.isbn=978-2-87037-571-6&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Collégiale Sainte-Croix de Liège">
  • Édouard Poncelet, Inventaire analytique des chartes de la collégiale de Sainte-Croix à Liège, t. 1, Bruxelles, M. Weissenbruch, , 722 p. (lire en ligne)
  • Édouard Poncelet, Inventaire analytique des chartes de la collégiale de Sainte-Croix à Liège, t. 2, Bruxelles, Kiessling, , 566 p. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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