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En {{date-|octobre 2017}}, dans une tribune publiée dans le journal ''[[Le Monde]]'', Zucman explique que {{citation|la {{lang|en|[[Impôt à taux unique|flat tax]]}} est une bombe à retardement pour les finances publiques}}, ainsi il estime que {{Citation|le prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital, mesure phare du programme présidentiel de [[Emmanuel Macron|Macron]], va coûter beaucoup plus d’argent à [[Ministère de l'Économie et des Finances (France)|Bercy]] que le 1,5 milliard d’euros budgétisés}}<ref>{{Article |auteur1=Gabriel Zucman |titre=« La “flat tax” est une bombe à retardement pour les finances publiques » |périodique=Le Monde.fr |date=2017-10-25 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/25/la-flat-tax-est-une-bombe-a-retardement-pour-les-finances-publiques_5205612_3232.html |consulté le=2018-01-07}}</ref>. Dans cette tribune, il explique que « si les revenus du capital sont moins taxés, alors tous ceux qui sont à la fois salariés et actionnaires de leur entreprise — patrons, entrepreneurs, cadres dirigeants et indépendants — ont intérêt à percevoir le fruit de leur labeur sous forme de dividendes plutôt que de revenus salariaux ». |
En {{date-|octobre 2017}}, dans une tribune publiée dans le journal ''[[Le Monde]]'', Zucman explique que {{citation|la {{lang|en|[[Impôt à taux unique|flat tax]]}} est une bombe à retardement pour les finances publiques}}, ainsi il estime que {{Citation|le prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital, mesure phare du programme présidentiel de [[Emmanuel Macron|Macron]], va coûter beaucoup plus d’argent à [[Ministère de l'Économie et des Finances (France)|Bercy]] que le 1,5 milliard d’euros budgétisés}}<ref>{{Article |auteur1=Gabriel Zucman |titre=« La “flat tax” est une bombe à retardement pour les finances publiques » |périodique=Le Monde.fr |date=2017-10-25 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/25/la-flat-tax-est-une-bombe-a-retardement-pour-les-finances-publiques_5205612_3232.html |consulté le=2018-01-07}}</ref>. Dans cette tribune, il explique que « si les revenus du capital sont moins taxés, alors tous ceux qui sont à la fois salariés et actionnaires de leur entreprise — patrons, entrepreneurs, cadres dirigeants et indépendants — ont intérêt à percevoir le fruit de leur labeur sous forme de dividendes plutôt que de revenus salariaux ». |
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Dans les faits, la ''flat tax'' (Prélèvement Forfaitaire Unique) a crée un manque à gagner de 1,6 milliard d'euros sur l'impôt sur le revenu, mais a rapporté 1,2 milliard d'euros<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Ingrid Feuerstein |titre=Impôts : ce que la « flat tax » a vraiment coûté aux finances publiques |url=https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/impots-ce-que-la-flat-tax-a-vraiment-coute-aux-finances-publiques-1138694 |site=Les Echos |date=9 octobre 2019 |consulté le=14 janvier 2024}}</ref>. La perte nettes pour les finances publiques n'est donc que de 400 millions en 2018, notamment parce que les entreprises en ont profité pour augmenter le montant "des dividendes versés en 2018 de 15,3% attribuable à la réforme du PFU"<ref>{{Lien web |auteur=Institut des Politiques Publiques |titre=Quelles leçons tirer des réformes de la fiscalité des revenus du capital ? |url=https://www.ipp.eu/publication/oct-2019-quelles-lecons-tirer-des-reformes-de-la-fiscalite-des-revenus-du-capital/ |site=site de l'Institut des Politiques Publiques |date=Octobre 2019 |consulté le=14 janvier 2024}}</ref>. En 2022, la France est toujours la championne d'Europe des dividendes et la ''flat tax'' ne rapporte pas autant que son taux affiché<ref>{{Lien web |auteur=Christian Chavagneux |titre=Le scandale social des dividendes |url=https://www.alternatives-economiques.fr/christian-chavagneux/scandale-social-dividendes/00106180 |date=06 mars 2023 |consulté le=14 janvier 2024}}</ref>. Donc l'effet craint par Zucman de l'impact de l'allégement fiscal sur la quantité de dividende versé semble avéré. |
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Dans le cadre des [[Élections législatives françaises de 2022|élections législatives de juin 2022]], il co-signe une tribune soutenant le programme économique de la [[Nouvelle Union populaire écologique et sociale|NUPES]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Le |nom=JDD |titre=EXCLUSIF. Piketty, Friot, Cagé... L’appel d’économistes en faveur du programme de la Nupes aux législatives |url=https://www.lejdd.fr/Politique/exclusif-piketty-friot-cage-lappel-deconomistes-en-faveur-du-programme-de-la-nupes-aux-legislatives-4116353 |site=lejdd.fr |consulté le=2022-06-10}}</ref>. |
Version du 14 janvier 2024 à 12:21
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Distinctions | Liste détaillée Prix Bernacer () Prix du meilleur jeune économiste de France () Carnegie Fellow (d) () Lauréats Clarivate des chercheurs les plus cités (en) () Médaille John-Bates-Clark () Membre associé de la Société d'économétrie () |
Le Triomphe de l'injustice - Richesse, évasion fiscale et démocratie (d) |
Gabriel Zucman, né le à Paris, est un économiste français. Ancien enseignant en économie à la London School of Economics et de l'université de Californie à Berkeley, il est professeur des universités à l’Ecole normale supérieure depuis 2023. Il est notamment connu pour ses travaux sur les inégalités sociales et les paradis fiscaux.
Biographie
Né le à Paris, Gabriel Zucman est le fils de deux docteurs en médecine[1]. Il est aussi le petit-fils de la médecin Élisabeth Zucman et le neveu de la médecin et chercheuse Jessica Zucman-Rossi.
Il intègre l'École normale supérieure Paris-Saclay en 2005 (concours sciences sociales) après une classe préparatoire « lettres et sciences sociales » (B/L) au lycée Henri IV [2]. Il étudie à la Paris School of Economics et y obtient le master Analyse et politique économique en 2008[3]. Il cofonde pendant ces années la revue Regards croisés sur l'économie, dont il fut rédacteur en chef de 2006 à 2013[4]. Il reçoit son doctorat en sciences économiques à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) en 2013. Il rédige sa thèse Trois essais sur la répartition mondiale des fortunes sous la direction de Thomas Piketty[5].
Après avoir effectué un post-doc à l'université de Californie à Berkeley (2013-2014), Zucman enseigne l'économie à la London School of Economics (LSE) de 2014 à 2015 et y continue ses recherches avec Thomas Piketty. Il retourne ensuite à l'université de Californie à Berkeley où il est nommé professeur assistant en 2019. En 2023, il est élu professeur au département d'économie de l'Ecole normale supérieure et à la Paris School of Economics[3].
Il est également chercheur affilié au Centre for Economic Policy Research (CEPR) depuis 2014 et au National Bureau of Economic Research (NBER) depuis 2015[3].
En , le World Inequality Lab, dont Gabriel Zucman est membre du comité exécutif avec Facundo Alvaredo, Lucas Chancel, Thomas Piketty et Emmanuel Saez[6], publie le World Inequality Report 2018 qui est alors mondialement commenté par la presse[7].
De 2017 à 2018, il est professeur invité à l'université Stanford[8].
En , le journal Le Monde et le Cercle des économistes lui attribuent le prix du meilleur jeune économiste de France[9]. Lors de la réception de son prix à la Banque de France, il tient un discours particulièrement critique contre les banques d'affaires et la finance de marché[10].
En , il devient lauréat du prix Bernacer pour l'année 2018.
En juillet 2019, selon un classement du RePEc basé sur la notoriété des travaux publiés (citations, téléchargements, etc.), il est classé comme étant le meilleur jeune économiste dans le monde[11].
Ses travaux sont particulièrement influents au sein des milieux politiques de gauche (La France insoumise le cite régulièrement)[12] et altermondialistes comme Attac[13].
Il reçoit en 2023 la Médaille John-Bates-Clark, prix décerné chaque année à un économiste de moins de quarante ans « qui a apporté une contribution significative à la pensée et à la connaissance économique »[14].
Prises de position
En , dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, Zucman explique que « la flat tax est une bombe à retardement pour les finances publiques », ainsi il estime que « le prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital, mesure phare du programme présidentiel de Macron, va coûter beaucoup plus d’argent à Bercy que le 1,5 milliard d’euros budgétisés »[15]. Dans cette tribune, il explique que « si les revenus du capital sont moins taxés, alors tous ceux qui sont à la fois salariés et actionnaires de leur entreprise — patrons, entrepreneurs, cadres dirigeants et indépendants — ont intérêt à percevoir le fruit de leur labeur sous forme de dividendes plutôt que de revenus salariaux ».
Dans les faits, la flat tax (Prélèvement Forfaitaire Unique) a crée un manque à gagner de 1,6 milliard d'euros sur l'impôt sur le revenu, mais a rapporté 1,2 milliard d'euros[16]. La perte nettes pour les finances publiques n'est donc que de 400 millions en 2018, notamment parce que les entreprises en ont profité pour augmenter le montant "des dividendes versés en 2018 de 15,3% attribuable à la réforme du PFU"[17]. En 2022, la France est toujours la championne d'Europe des dividendes et la flat tax ne rapporte pas autant que son taux affiché[18]. Donc l'effet craint par Zucman de l'impact de l'allégement fiscal sur la quantité de dividende versé semble avéré.
Dans le cadre des élections législatives de juin 2022, il co-signe une tribune soutenant le programme économique de la NUPES[19].
Ouvrages
- La richesse cachée des nations : enquête sur les paradis fiscaux [« The Triumph of Injustice: How the Rich Dodge Taxes and How to Make Them Pay »] (trad. de l'anglais), Seuil,
- avec Emmanuel Saez (trad. de l'anglais), Le Triomphe de l'injustice - Richesse, évasion fiscale et démocratie [« The Triumph of Injustice: How the Rich Dodge Taxes and How to Make Them Pay »], Seuil,
Notes et références
- (en) « The Wealth Detective Who Finds the Hidden Money of the Super Rich », Bloomberg.com, (lire en ligne, consulté le )
- Anaïs Moutot, « Le Français qui murmure à l'oreille de la gauche américaine », Les Echos, (lire en ligne)
- (en) Gabriel Zucman, « CV Zucman », zucman.eu, (lire en ligne)
- « L’équipe – Regards Croisés sur l'Économie » (consulté le )
- Zucman, Gabriel, « Trois essais sur la répartition mondiale des fortunes », http://www.theses.fr/, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « World inequality lab – WID – World Wealth & Income Database – cloud », WID - World Wealth & Income Database - cloud, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Eduardo Porter, « It’s an Unequal World. It Doesn’t Have to Be. », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Gabriel Zucman », sur siepr.stanford.edu (consulté le )
- « Gabriel Zucman a reçu le prix du meilleur jeune économiste 2018 », sur Le Monde.fr (consulté le )
- Pierre-Henri de Menthon, « Le "meilleur jeune économiste de France" est un ennemi de la finance », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
- « Young Economist Rankings », sur ideas.repec.org (consulté le )
- « Flat tax : un budget insincère - La France Insoumise », La France Insoumise, (lire en ligne, consulté le )
- Gérard Gourguechon, « Note de lecture du livre de Gabriel Zucman « La richesse cachée des nations, Enquête sur les paradis fiscaux » », sur Attac France (consulté le )
- « American Economic Association », sur www.aeaweb.org (consulté le )
- Gabriel Zucman, « « La “flat tax” est une bombe à retardement pour les finances publiques » », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Ingrid Feuerstein, « Impôts : ce que la « flat tax » a vraiment coûté aux finances publiques », sur Les Echos, (consulté le )
- Institut des Politiques Publiques, « Quelles leçons tirer des réformes de la fiscalité des revenus du capital ? », sur site de l'Institut des Politiques Publiques, (consulté le )
- Christian Chavagneux, « Le scandale social des dividendes », (consulté le )
- Le JDD, « EXCLUSIF. Piketty, Friot, Cagé... L’appel d’économistes en faveur du programme de la Nupes aux législatives », sur lejdd.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Économiste français du XXIe siècle
- Élève de l'École normale supérieure Paris-Saclay
- Docteur en économie de l'École des hautes études en sciences sociales
- Professeur à l'université de Californie à Berkeley
- Professeur à la London School of Economics
- Lauréat du prix du meilleur jeune économiste de France
- Lauréat du prix Bernacer
- Lauréat de la médaille John-Bates-Clark
- Naissance en octobre 1986
- Naissance à Paris