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Diplômée de la [[Faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille|faculté de droit d’Aix-en-Provence]] après une licence en lettres, Myriam Ezratty réussit, en 1950, le concours de la magistrature ouvert aux femmes quatre ans plus tôt<ref name=":1" />. Elle est rapidement nommée au [[Ministère de la Justice (France)|ministère de la Justice]], où elle accomplit la plus grande partie de sa carrière. Elle épouse José Ezratty en 1956<ref name=":0" />.
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Elle est nommée au bureau du procureur à Nancy puis en région parisienne de 1953 à 1958<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Myriam Ezratty-Bader, judge|url=http://prabook.com/web/person-view.html?profileId=292891|site=http://prabook.com|date=|consulté le=18/09/2017}}</ref>. Après avoir travaillé à la [[Direction des affaires civiles et du Sceau|direction des affaires civiles]] de 1958 à 1974, elle rejoint l'équipe de la [[Ministère des Affaires sociales et de la Santé (France)|ministre de la Santé]] [[Simone Veil]] {{incise|dont elle est proche}} comme conseillère technique entre 1974 et 1979, {{douteux|avant qu'elle soit nommée à la présidence de chambre de la [[cour d'Appel de Paris]] entre 1979 et 1981}}<ref name=":1" />.
Elle est nommée au bureau du procureur à Nancy puis en région parisienne de 1953 à 1958<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Myriam Ezratty-Bader, judge|url=http://prabook.com/web/person-view.html?profileId=292891|site=http://prabook.com|date=|consulté le=18/09/2017}}</ref>. Après avoir travaillé à la [[Direction des affaires civiles et du Sceau|direction des affaires civiles]] de 1958 à 1974, elle rejoint l'équipe de la [[Ministère des Affaires sociales et de la Santé (France)|ministre de la Santé]] [[Simone Veil]] dont elle est proche<ref name=":1" /> — comme conseillère technique entre 1974 et 1978, avant d'être nommée en juin de cette année conseiller à la [[cour d'appel de Paris]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Bertrand Le Gendre|lien auteur1=Bertrand Le Gendre|titre=Plusieurs postes importants changent de titulaire|périodique=Le Monde.fr|date=1983-04-13|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1983/04/13/plusieurs-postes-importants-changent-de-titulaire_2847445_1819218.html|consulté le=2023-11-15}}</ref>.


=== Suite de la carrière : haute magistrate (1980-1997) ===
=== Suite de la carrière : haute magistrate (1980-1997) ===
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== Distinctions ==
== Distinctions ==
* {{Déco Commandeure de la Légion d'honneur}} (1998)<ref>{{Périodique|titre=Décret du 31 décembre 1997 Ordre nationale de la Légion d'honneur|périodique=Journal officiel « Lois et Décrets »|numéro=0001|date=1 janvier 1998|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000387229}}</ref>.
* {{Déco Commandeure de la Légion d'honneur}} {{refnec|(1998).}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 15 novembre 2023 à 08:27

Myriam Ezratty
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Fonctions
Première présidente de la cour d'appel de Paris
-
Directrice de l'Administration pénitentiaire
-
Ivan Zakine (d)
Directrice de l'Éducation surveillée (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
BeaumettesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Myriam Fanny Monique BaderVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinction

Myriam Ezratty, née le à Nice et morte le , est une magistrate française. Directrice de l'Éducation surveillée de 1981 à 1983, elle est la première femme nommée directrice de l'Administration pénitentiaire en 1983 puis la première femme à occuper la fonction de première présidente de la cour d'appel de Paris, entre 1988 et 1996.

Biographie

Famille et jeunesse

Myriam Bader naît le à Nice (Alpes-Maritimes)[1], dans une famille d'origine alsacienne[2]. Elle est la fille de Marcel Bader, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, directeur de la branche niçoise des Galeries Lafayette, qui perd son emploi en raison des lois antijuives de Vichy. Sa famille est sauvée par Roger et Camille Staklin, reconnus comme Justes parmi les Nations par le mémorial de Yad Vashem[3].

Carrière dans la magistrature (1950-1980)

Diplômée de la faculté de droit d’Aix-en-Provence après une licence en lettres, Myriam Ezratty réussit, en 1950, le concours de la magistrature ouvert aux femmes quatre ans plus tôt[2]. Elle est rapidement nommée au ministère de la Justice, où elle accomplit la plus grande partie de sa carrière. Elle épouse José Ezratty en 1956[1].

Elle est nommée au bureau du procureur à Nancy puis en région parisienne de 1953 à 1958[4]. Après avoir travaillé à la direction des affaires civiles de 1958 à 1974, elle rejoint l'équipe de la ministre de la Santé Simone Veil — dont elle est proche[2] — comme conseillère technique entre 1974 et 1978, avant d'être nommée en juin de cette année conseiller à la cour d'appel de Paris[5].

Suite de la carrière : haute magistrate (1980-1997)

Après l'élection de François Mitterrand, elle est nommée en directrice de l'Éducation surveillée par le garde des Sceaux Robert Badinter[2], un poste où elle s'attache à « éviter au maximum l'emprisonnement des mineurs »[6].

En 1983, elle est nommée directrice de l'Administration pénitentiaire, première femme à occuper ce poste qu'elle conserve jusqu'en 1986[6]. Essayant d'améliorer les conditions carcérales d'une population pénale alors forte de 45 000 détenus, elle est notamment à l'origine de différentes initiatives pour leur réinsertion en faisant entrer la culture, l'éducation et la santé en prison[6]. Mettant fin à l'inefficace régime spécial de la santé pénitentiaire, elle organise la prise en charge sanitaire des détenus par le ministère de la Santé[2]. Elle est ainsi à l'origine du Comité Interministériel Santé/Justice et de la mise en place des premiers espaces de visites familiales et conjugales en 1986[6]. La même année, elle démissionne lorsque le nouveau garde des Sceaux Albin Chalandon, issu de la cohabitation, envisage la privatisation partielle du milieu pénitentiaire[7].

En 1986, Myriam Ezratty est nommée avocate générale près la Cour de cassation[8]. Elle est nommée première présidente de la cour d'appel de Paris de 1988 à 1996, là encore, première femme à occuper ce poste[6]. Elle a également présidé l'Association des juristes franco-britanniques entre 1996 et 1999[9].

Retraite et décès

Myriam Ezratty prend sa retraite à 67 ans en août 1996.

Elle meurt dans sa propriété en Provence, le , et est inhumée au cimetière parisien de Bagneux[9].

Distinctions

Notes et références

  1. a et b (en) Elizabeth Sleeman, The International Who's Who of Women 2002, Psychology Press, , 699 p. (ISBN 978-1-85743-122-3, lire en ligne), p. 167
  2. a b c d et e Guy Canivet, « La mort de la magistrate Myriam Ezratty », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  3. Office national des anciens combattants et victimes de guerre, « Les « Justes parmi les Nations » de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur » [PDF], sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ), p. 179
  4. (en) « Myriam Ezratty-Bader, judge », sur http://prabook.com (consulté le )
  5. Bertrand Le Gendre, « Plusieurs postes importants changent de titulaire », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d et e « Décès de Myriam Ezratty, 1ère femme à la tête des prisons en France », sur FIGARO, (consulté le )
  7. Joaquim Pueyo, Des hommes et des murs, Cherche Midi, , 152 p. (ISBN 978-2-7491-3271-6, lire en ligne), p. 21
  8. « La mort de la magistrate Myriam Ezratty », Le Monde, 12 septembre 2017.
  9. a et b (en-US) « In Memoriam Myriam Ezratty (1929-2017) », Franco-British Lawyers Society,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Décret du 31 décembre 1997 Ordre nationale de la Légion d'honneur », Journal officiel « Lois et Décrets », no 0001,‎ (lire en ligne)

Publications

  • Myriam Ezratty, « Une autre philosophie », dans Bernard Chaouat (dir.), Reconstruire sa vie après la prison : quel avenir après la sanction?, Editions de l'Atelier, (ISBN 9782708241763), p. 95-103
  • Ezratty-Bader (Myriam), « Quelques illustrations de l'application des règles minima en milieu ouvert dans le droit français », dans Pradel (Jean) (dir.), L'élaboration des règles minima pour le traitement en milieu libre, Actes du sixième colloque international de la Fondation internationale pénale et pénitentiaire, Poitiers, 3-7 octobre 1987, Travaux de l'Institut de sciences criminelles de Poitiers, Paris, Cujas, , p. 130-155

Voir aussi

Vidéographie

Liens externes