courroucer
Étymologie
modifier- De l’ancien français corocier (1050), correcier (1170), issu du latin populaire corruptiare, refait de corruptus, participe passé du latin corrumpere (« corrompre »).
Verbe
modifiercourroucer \ku.ʁu.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Mettre en courroux.
L’exorbitante récompense réclamée provoqua le sourire des courtisans et courrouça le cœur ombrageux du roi, dont elle révoltait l’orgueil et l’avarice.
— (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, L’Aventure de Tsëi-i-la, 1883, dans Derniers Contes : L’Amour suprême, Mercure de France, 1909, p. 347)Il [un raya] s’était mis à genoux dès la porte d’entrée de la pièce, et il s’avançait ainsi, toujours marchant sur les genoux, vers le pacha qui le regardait d’un air dédaigneux et courroucé.
— (Jérôme-Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie 1841, 1845, chapitre 8)Ses audaces courrouçaient certains professeurs ; d’autres les mettaient sur le compte de sa jeunesse et s’en amusaient : elle était la bête noire des unes, et la favorite des autres.
— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 156)
- (Sens figuré) Agiter.
Quand la mer se courrouce, est courroucée.
Ses flots courroucés.
Synonymes
modifier- → voir casser les couilles
Dérivés
modifierTraductions
modifierPrononciation
modifier- France (Lyon) : écouter « courroucer [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « courroucer [Prononciation ?] »
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (courroucer), mais l’article a pu être modifié depuis.