Tubérosité deltoïdienne

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La tubérosité deltoïdienne (ou empreinte deltoïdienne ou V deltoïdien) est une zone rugueuse et triangulaire située sur la surface antéro-latérale de l'humérus.

Tubérosité deltoïdienne
Détails
Élément de
Face externe de l'humérus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Nom latin
Tuberositas deltoideaVoir et modifier les données sur Wikidata
TA98
A02.4.04.020Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
1193Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
23418Voir et modifier les données sur Wikidata

Description

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La tubérosité deltoïdienne est en forme de V ouvert en haut. Sa branche antérieure est sur le bord antérieur de la diaphyse, au-dessous de la lèvre antérieure du sillon intertuberculaire. Sa branche postérieure, oblique en haut et en arrière, est au-dessus de la partie antéro-latérale de la diaphyse.

Elle donne insertion à l'extrémité inférieure du muscle deltoïde.

Variation

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La tubérosité deltoïdienne a été signalée comme très proéminente chez moins de 10% des personnes[1].

Embryologie

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La tubérosité deltoïdienne se développe par ossification endochondrale en deux phases[2] : une phase d'initiation est dépendante du tendon et une phase de croissance dépendante du muscle.

Aspect clinique

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La tubérosité deltoïdienne est une zone de risque de fracture par avulsion. Ces fractures peuvent être traitées de façon conservatoire avec une immobilisation[3].

Anatomie comparée

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Chez les mammifères, l'humérus présente de grande variation morphologique liée au mode de locomotion et d'habitat de l'espèce.

Chez les animaux coureurs tels que le pronghorn, la tubérosité deltoïdienne est située à environ un quart de la longueur de la diaphyse. Ce qui permet une flexion et une extension rapides mais relativement faibles des membres. Elle est très peu prononcée chez les chevaux[4].

Chez les animaux nageurs tels que la loutre de rivière, la tubérosité deltoïdienne est située presque à mi-chemin de la diaphyse, ce qui permet une flexion et une extension puissantes des membres.

La tubérosité deltoïdienne peut être très prononcée chez les animaux fouisseurs, comme le castor de montagne[5].

Notes et références

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  1. Fink-Bennett D, Vicuna-Rios J., « The deltoid tuberosity--a potential pitfall (the "delta sign") in bone-scan interpretation: concise communication », The Journal of Nuclear Medicine, vol. 21, no 3,‎ , p. 211–212 (lire en ligne) :

    « ...in seven out of 100 scans reviewed. »

  2. Blitz, Viukov, Sharir et Shwartz, « Bone ridge patterning during musculoskeletal assembly is mediated through SCX regulation of Bmp4 at the tendon-skeleton junction », Developmental Cell, Elsevier, vol. 17, no 6,‎ , p. 861–73 (PMID 20059955, PMCID 3164485, DOI 10.1016/j.devcel.2009.10.010)
  3. Brad B. Nelson et Laurie R. Goodrich, Equine Sports Medicine and Surgery, 2nd, , 343–365 p. (ISBN 978-0-7020-4771-8, DOI 10.1016/B978-0-7020-4771-8.00018-1), « 18 - Elbow and Shoulder »
  4. Kati G. Glass et Jeffrey P. Watkins, Equine Surgery, 5th, , 1690–1699 p. (ISBN 978-0-323-48420-6, DOI 10.1016/B978-0-323-48420-6.00097-1), « Chapter 97 - Humerus »
  5. Brian Keith Hall, Fins into limbs: evolution, development, and transformation, University of Chicago Press, (ISBN 978-0-226-31337-5, lire en ligne), p. 251 (Including an illustration of variation in mammalian humeri.)

Liens externes

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