Transports en Loir-et-Cher
Les transports dans le département français de Loir-et-Cher sont organisés perpendiculairement à l'axe de ce département. La vallée de la Loire, axe majeur abandonné pour le transport fluvial mais équipé d'une autoroute à 2x3 voies (A10) et d'une des lignes ferroviaires classiques les plus performantes de France (Paris-Orléans-Tours), dessert notamment la préfecture du département, Blois. Dans le nord du département, la vallée du Loir est un axe plus secondaire pour le transport routier et ferroviaire classique, mais la LGV Atlantique dessert Vendôme depuis 1990. Au sud du département, la vallée du Cher est un axe transversal important, tandis que les axes de communication reliant Paris au Massif central passent par Lamotte-Beuvron et Salbris.
Autoroutes | 165 km[1] | A10 A71 A85 |
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Routes nationales | 47 km[1] | N 10 |
R.D. et V.C. | 9 961 km[1] | |
Autocars interurbains | Rémi |
Principales gares de voyageurs |
Blois–Chambord Vendôme–Villiers-sur-Loir (TGV) |
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Services voyageurs | TER Centre-Val de Loire (Rémi), Interloire, TGV inOui, Ouigo Train Classique |
Principaux ports |
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Aéroports | aérodrome de Blois–Le Breuil |
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Réseaux de transport en commun |
Azalys (Blois) Move (Vendôme) |
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Si plusieurs autoroutes et voies ferrées relient donc le département à ses voisins, les déplacements à l'intérieur du département sont en reste : les trois chefs-lieux d'arrondissement (Blois, Vendôme et Romorantin-Lanthenay) ne sont reliés par aucune autoroute ni ligne ferroviaire.
Transport routier
modifierInfrastructures routières
modifierLe principal axe routier du département est l'autoroute A10, qui relie Blois à Orléans et Tours et au-delà, à Paris et Bordeaux.
L'est et le sud du Loir-et-Cher sont traversés par les autoroutes A71 et A85, qui se rejoignent à proximité de Vierzon ; elles relient Romorantin-Lanthenay et Salbris à Orléans, Paris, Clermont-Ferrand et Limoges (via l'A20) pour la première, Tours pour la seconde.
La route nationale 10 est le principal axe traversant Vendôme ; son doublement par une autoroute A110 Chartres–Tours a été envisagé mais est aujourd'hui abandonné. De toutes les anciennes routes nationales du département, la RN 10 est l'unique subsistante depuis le déclassement dans les années 1970 de nombreuses en routes départementales. Pour pallier le manque d'entretien de cette route par l'État, le département cherche actuellement à en prendre la responsabilité[2].
Transport collectif de voyageurs
modifierLe Loir-et-Cher est desservi par le réseau régional de transport routier Rémi (pour RÉseau de Mobilité Interurbaine), qui exploite une vingtaine de lignes dans le département.
Avant la reprise de la compétence par le conseil régional en 2017, le département de Loir-et-Cher organisait le réseau Route41.
Covoiturage et autopartage
modifierTransport ferroviaire
modifierHistorique
modifierLe Loir-et-Cher a été desservi par deux des premières lignes de chemin de fer en France, la ligne d'Orléans à Tours (partie d'un axe de Paris à Bordeaux) ouverte en 1846 et la ligne d'Orléans à Vierzon (vers Limoges et Clermont-Ferrand) ouverte en 1847. Les différentes compagnies concessionnaires de ces lignes fusionnent rapidement au sein de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), et celle-ci développe le réseau d'intérêt général dans le département tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle. Seule l'extrémité nord-ouest du département est desservie par l'Administration des chemins de fer de l'État, dont le réseau est créé par l'assemblage des lignes de plusieurs petites compagnies défaillantes.
En 1900, le chemin de fer d’intérêt général atteignait une grande partie des villes et bourgs du département, dont Blois, Cour-Cheverny, Contres, Lamotte-Beuvron, Mer, Mondoubleau, Montoire-sur-le-Loir, Montrichard, Mur-de-Sologne, Onzain, Romorantin-Lanthenay, Saint-Aignan, Salbris, Selles-sur-Cher et Vendôme. Par souci d'économie, certaines lignes d'intérêt général sont construites à l'écartement métrique, comme la ligne de Blois à Saint-Aignan-sur-Cher mise en service en 1899 et Le Blanc-Argent ouvert en 1901-1902.
Le Loir-et-Cher a également été desservi à partir de 1888 par le réseau de chemin de fer d’intérêt local de la Compagnie des tramways de Loir-et-Cher, complété à partir de 1913 par celui des Tramways électriques de Loir-et-Cher. Herbault, Ouzouer-le-Marché ou La Ville-aux-Clercs font partie des communes desservies ; Les Montils, Neung-sur-Beuvron et Oucques sont même des nœuds de ces réseaux de tramway. Ces deux réseaux, qui totalisaient à leur apogée près de 500 km de voies (dont quelques dizaines dans les départements voisins), disparaissent en 1933-1934.
Les sections de ligne d'Orléans à Vierzon et d'Orléans à Tours sont parmi les premières électrifiées en France, entre 1926 et 1933.
Le 24 octobre 1940, l'entrevue dans la gare de Montoire entre Philippe Pétain et Adolf Hitler lance la collaboration de la France de Vichy avec l'Allemagne nazie.
En 1990, la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, qui accueillait certains des trains les plus performants de France, est abandonnée par le trafic Grandes Lignes au profit de la nouvelle LGV Atlantique : la gare de Blois perd alors ses trains directs pour le sud-ouest au profit de la nouvelle gare TGV de Vendôme–Villiers-sur-Loir, qui n'est plus qu'à une quarantaine de minutes de Paris.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Situation actuelle
modifierLes principales gares de voyageurs sont celles de Blois–Chambord et Vendôme–Villiers-sur-Loir, avec une fréquentation annuelle respective de 1 508 000 et 433 000 voyageurs en 2019[3].
Les quatre lignes ferroviaires principales de Loir-et-Cher sont la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, la ligne des Aubrais–Orléans à Montauban–Ville-Bourbon, la ligne de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps et la LGV Atlantique (ligne à grande vitesse). Si toutes ces lignes sont bien équipées (double voie, électrification), une part importante de leur trafic (sauf pour la première) traverse le département sans le desservir.
Deux lignes plus secondaires complètent le tableau : la ligne de Brétigny à la Membrolle-sur-Choisille et la ligne de Salbris au Blanc (aujourd'hui limitée à Valençay et plus connue sous le nom de Blanc-Argent). Cette dernière est l'une des dernières lignes à voie métrique en France ; elle est exploitée par la Compagnie du Blanc-Argent (filiale de Keolis) selon des règles d'exploitation dérogatoires (certains arrêts sont facultatifs).
Ligne de Paris-Montparnasse à Monts (LGV) (LGV Atlantique branche sud-ouest) |
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Courtalain à Connerré (LGV) (LGV Atlantique branche ouest) |
Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz dans le département, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Brétigny à La Membrolle-sur-Choisille | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Salbris au Blanc (Blanc-Argent) |
Voie unique non-électrifiée à écartement métrique, ouverte au seul trafic de voyageurs. |
Ligne de Pont-de-Braye à Blois | Voie unique non-électrifiée ouverte au seul trafic de fret de Thoré-la-Rochette à Vendôme et de Villefrancœur à Blois. Les autres sections sont non-exploitées, en partie fermées et en partie déclassées. Un train touristique circule entre Troo et Thoré-la-Rochette. |
Ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean |
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Ligne de Villefranche-sur-Cher à Blois | Deux courtes sections de ligne sont en théorie ouverte au trafic de fret aux deux extrémités de la ligne, mais leur trafic est en pratique très faible voire inexistant. Le reste de la ligne est déclassé. |
Ligne de Sargé-sur-Braye à Vouvray | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Salbris à Argent (Blanc-Argent) |
Ligne entièrement déclassée, anciennement à écartement métrique. |
Ligne de Blois à Saint-Aignan-sur-Cher | Ligne entièrement déclassée, anciennement à écartement métrique. |
Transport fluvial
modifierLa Loire, malgré une riche histoire de navigation fluviale, n'est aujourd'hui plus considérée comme navigable[4], bien que certaines petites embarcations puissent l'emprunter sur de courtes sections.
De la même manière, le canal de Berry est aujourd'hui déclassé et profitent désormais aux cyclistes.
Transport aérien
modifierLe département ne possède aucun aéroport. Les aérodromes de Blois–Le Breuil et Romorantin–Pruniers sont principalement destinés aux voyages d'affaires ou à la pratique d'activités de tourisme ou de loisirs.
Transports en commun urbains et périurbains
modifierLes communautés d'agglomération Agglopolys à Blois et Territoires Vendômois sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[5].
Les deux communautés sont parcourues par un réseau de bus (respectivement Azalys et Move), qui dessert principalement le cœur des agglomérations. Toutefois, l'ouverture de lignes scolaires au trafic commercial, des accords de tarification avec le réseau Rémi (jusqu'en juillet 2023 pour Agglopolys) et un service de transport à la demande permettent la desserte d'un territoire élargi par ces deux réseaux.
Blois était desservie par un réseau de cinq lignes de tramway de 1910 à 1933.
Modes actifs
modifierLe département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée. La Loire à vélo, itinéraire cyclable longeant le fleuve, est particulièrement fréquentée.
Notes et références
modifierNotes
modifier- D'autres sections de la RN 10, discontinues avec celle-ci, existent en Île-de-France depuis Paris-Porte de Saint-Cloud.
- D'autres sections de la RN 10, discontinues avec celle-ci, existent en Nouvelle Aquitaine jusqu'à la frontière espagnole et Saint-Sébastien.
Références
modifier- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les routes départementales en état de marche », La Nouvelle République, (lire en ligne )
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du bassin Centre-Bourgogne », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).