Tôtes
Tôtes est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime en Normandie. Les Tôtais y résident.
Tôtes | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | CC Terroir de Caux | ||||
Maire Mandat |
Jean-Yves Billoré-Tennah 2020-2026 |
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Code postal | 76890 | ||||
Code commune | 76700 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tôtais | ||||
Population municipale |
1 575 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 207 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 40′ 46″ nord, 1° 02′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 138 m Max. 172 m |
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Superficie | 7,61 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Luneray | ||||
Législatives | 10e circonscription de la Seine-Maritime | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
modifierDescription
modifierLa ville est située au carrefour des deux anciennes routes nationales (RN 27 et RN 29), ce qui avant la construction du réseau autoroutier en faisait un point de passage stratégique.
Communes limitrophes
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 933 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 18 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Tôtes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,9 %), zones urbanisées (13 %), prairies (9 %), cultures permanentes (6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Villae quae dicitur Totes en 1030 (Jean Adigard des Gautries, 1959, p. 274) ; In villa que dicitur Toste en 1088 (Vernier Jumièges I, 117); Apud Tostas en 1172, 1173 et 1178; Apud Tostas en 1179 (Beaurepaire Saint-Victor, 403) ; In Tostes en 1180 (Stapleton, 63) ; Ecclesia de Tostes et Ecclesia de Tostis vers 1240 ; Tostes entre 1337 et 1431 (Auguste Longnon, 34, 91); Tostes entre 1319 et 1398, entre 1403 et 1422 (Archives départementales de la Seine-Maritime, G 3267, 3268) ; Ospital de Saint Martin de Tostes en 1409 et 1411 (Archives départementales de la Seine-Maritime tab. Rouen, reg. 14, f. 27 v.) ; Saint Martin de Tostes en 1454, 1461 et 1465 (Archives départementales de la Seine-Maritime, tab. Rouen) ; Grand fief de Tostes et paroisse de Tostes en 1409 (Archives de Seine-Maritime E, fds Pont-Saint-Pierre) ; Fief à Tostes en 1673 ; Saint Martin de Tostes en 1714 (Archives départementales de la Seine-Maritime, G 738) ; Tostes en 1715 (Frémont) ; Totes en 1757 (Cassini)[13].
Tôtes procède du norrois topt, toft (danois toft, norvégien modernes tuft) « emplacement d'une ferme, domaine rural »[14]. Le -s final n'est pas la marque d'un ablatif locatif mais d'un accusatif pluriel comme l'indiquent les noms du même type, à savoir les appellatifs d'origine scandinave employés seuls et sans articles, par exemple Boos (Seine-Maritime, Bothas vers 1049). Il correspond au nominatif pluriel en -s des termes en -a masculin du vieil anglais (type guma « homme ») cf. noms de lieux anglais de même origine Tofts et Booths[14]. Au singulier, topt, toft a donné Le Tot de manière autonome ou -tot, appellatif suffixé[14].
Homonymie avec Tostes (Eure), Tostes (Calvados) et Tofts (Norfolk, Angleterre).
Histoire
modifierDes fouilles réalisées en ont révélé l’existence d’une occupation rurale gallo-romaine sur le site de la zone d'activités actuelle. L'ensemble mis au jour — certainement une villa rustica gallo-romaine — se met en place dans le courant du Ier siècle, sur un terrain auparavant inoccupé, et perdure jusqu’au IIIe siècle.
En 1030, une partie du village de Tôtes est donnée à l'abbaye la Trinité-du-Mont de Rouen. Quelques années plus tard, en 1066, un seigneur de Tôtes combat lors de la bataille d'Hastings.
On notera ensuite l'existence d'un château où a lieu en 1589 une entrevue entre les gouverneurs du Havre et de Dieppe, au temps de la Ligue.
La commune actuelle est formée en 1809 par fusion des deux anciennes communes de Tôtes et de Bennetot (Bernetot en 1032—35, « le domaine de Beornus », nom de personne anglo-saxonne[14].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierJumelages
modifier- Bleckede (Allemagne) depuis 1977.
- Monreal del Campo (Espagne).
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 1 575 habitants[Note 2], en évolution de −0,82 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- La situation de carrefour de la ville a amené la construction en 1611 de l'auberge du Cygne, qui sera un relais postal (sous Louis XIII) et un lieu où ont séjourné diverses personnalités.
- Face à l'Auberge du Cygne, le château de Belloy, appelé aussi château de Tôtes, fut édifié au XIXe siècle.
- Le manoir du Bosc-aux-lièvres plus ancien et situé dans un hameau à l'écart du centre-bourg a beaucoup de charme, avec ses deux tourelles encadrant une jolie façade en briques.
- L'actuelle église Saint-Martin date également du XIXe, période au cours de laquelle elle fut reconstruite en style néo-gothique.
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L'église Saint-Martin.
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Le château de Tôtes.
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Manoir du Bosc-aux-lièvres
Personnalités liées à la commune
modifier- Gustave Flaubert et Guy de Maupassant comptent parmi les personnalités ayant séjourné durablement à l'auberge du Cygne. C'est à Tôtes, alors orthographié Tostes, que Flaubert installe le couple Charles et Emma Bovary, dans son roman Madame Bovary (1857).
- Estelle Lefébure, mannequin, y a habité.
- C'est dans une auberge de Tôtes à la grande cheminée, également relais de postes, que se déroule, à l'hiver de 1870, la majeure partie de la nouvelle Boule de suif, écrite par Guy de Maupassant.
Héraldique
modifierLes armes de la commune de Tôtes se blasonnent ainsi : |
Pour approfondir
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site de la mairie
- Tôtes sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Tôtes (76700) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Tôtes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Tôtes et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Tôtes ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Charles de Robillard de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, réédition 1980, p. 981.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard, 1979.
- « Le maire de Tôtes passe la main : Après l'élection partielle, les élus de Tôtes vont réélire un maire lundi. Jean-Marie Leduc ne sera pas candidat… », Paris Normandie, (lire en ligne).
- « Jean-Yves Billoré devient maire : Elu en 2008, le conseiller municipal succède à Jean-Marie Leduc », Paris Normandie, (lire en ligne).
- « Jean-Yves Billoré », Maires, sur seine76.fr, (consulté le ).
- « Le maire de Tôtes Jean-Yves Billoré-Tennah est candidat aux élections européennes », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Le maire de Tôtes, Jean-Yves Billoré-Tennah, se présente aux élections européeennes [sic], sur la liste Printemps européen, menée par Benoît Hamon. Élu maire en décembre 2012 à la suite de la démission de Jean-Marie Leduc, Jean-Yves Billoré fait partie du conseil municipal depuis 2008. Il s’était déjà présenté aux élections régionales sur la liste socialiste de Nicolas Mayer-Rossignol, et aux législatives de mai 2017 au côté de Jean-Pierre Thévenot, candidat socialiste ».
- Jean-Yves Billoré rejoint Génération.s
- « Dissension et divergence : Le conseil communautaire a voté majoritairement l'éviction du vice-président Jean-Yves Billoré », Paris Normandie, (lire en ligne).
- Augustin Bouquet des Chaux, « Le maire de Tôtes, Jean-Yves Billorés-Tennah, prend la tête du Sivos : endredi 3 juillet 2020, le maire de Tôtes Jean-Yves Billoré-Tennah a été élu à la tête du syndicat intercommunal à vocation scolaire des cinq communes du Plateau », Les Informations dieppoises, (lire en ligne, consulté le ).
- « Municipales 2020. Jean-Yves Billoré entame un deuxième mandat de maire : Le conseil municipal d’installation a reconduit Jean-Yves Billoré dans sa fonction de maire », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Lundi 25 mai, le conseil municipal a procédé à l’élection du maire de Tôtes. Seul candidat, Jean-Yves Billoré-Tennah, qui avait fait son entrée comme conseiller municipal en 2008 puis élu maire en décembre 2012, succédant ainsi à Jean-Marie Leduc. Le jeune maire sortant, a donc été réélu avec 18 voix ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- La Banque du blason - 76700.