Smilodon fatalis
Smilodon fatalis est une espèce fossile de félidés appartenant au genre également fossile Smilodon. Elle vivait en Amérique du Nord durant le Pléistocène, soit entre 1,6 million d'années et 10 000 ans.
- Voir paragraphe #Synonymes
Classification
modifierL'espèce Smilodon fatalis est décrite en 1868 par le paléontologue américain Joseph Leidy (1823-1891)[1],[2].
Synonymes
modifierSelon Paleobiology Database en 2023, le nombre de synonymes s'établit à dix[2] :
- Felis fatalis,
- Machaerodus fatalis,
- Trucifelis fatalis,
- Machaerodus floridanus Leidy 1889,
- Smilodon californicus Bovard 1907,
- Smilodon floridanus Leidy 1889,
- Smilodon nebraskensis Matthew 1918,
- Smilodon trinitiensis Slaughter 1960,
- Smilodontopsis conardi Brown 1908,
- Smilodontopsis troglodytes Brown 1908[2]
Fossiles
modifierSelon Paleobiology Database en 2023, le nombre de collections de fossiles référencées est trente-sept[2] :
- Quaternaire, trente-et-une des États-Unis, quatre collections du Mexique, une du Pérou, une en Uruguay[2].
Description
modifierCe Machairodontinae est l'espèce la plus connue du genre Smilodon. Il s'agit de la seconde plus grande espèce du genre : elle mesurait 1,9 m de long et presque 1,1 m de haut.
Ses gigantesques canines de 18 à 20 cm de long lui servaient probablement à « poignarder » ses victimes.
Phylogénie
modifierSmilodon fatalis descend de Smilodon gracilis et partage un ancêtre commun avec Smilodon populator.
Phylogénie des genres actuels de félins d'après Johnson et al. (2006)[3] :
Felidae |
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Extinction
modifierLes deux dernières espèces de Smilodon vivaient à la même époque mais disparurent lors de l'extinction du Quaternaire, il y a environ 10 000 ans. La disparition en Californie de Smilodon fatalis, il y a 12 900 ans, a été provoquée par l'asséchement du climat, l'activité humaine et les grands incendies qui en découlèrent[4].
Son émis
modifierD'après une étude publiée en 2023 par une équipe de l'université d'État de Caroline du Nord, il est possible que Smilodon fatalis ait produit un ronronnement[5],[6].
Les études antérieures laissaient penser qu'il rugissait, car l'appareil hyoïdien des félins vivants qui rugissent compte sept os et celui de Smilodon fatalis en compte sept. Cependant c'est aussi le cas de la panthère des neiges, ainsi que de la panthère nébuleuse, mais ces espèces ne rugissent pas. Aussi l'équipe a-t-elle comparé les formes des os hyoïdes de neuf espèces vivantes, dont cinq ronronnent et quatre rugissent, avec 105 spécimens conservés au musée du site de La Brea Tar Pits à Los Angeles. Il est apparu que l'espèce vivante dont l'appareil hyoïdien présente les formes les plus proches de celui de Smilodon fatalis est le chat domestique, ce qui a conduit à la conclusion d'un possible ronronnement de l'espèce fossile. Il se peut aussi qu'elle ait produit un son distinct à la fois du ronronnement et du rugissement.
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Publication originale
modifier- (en) Joseph Leidy, Notice of Some Vertebrate Remains from Harden County, Texas., vol. 20, coll. « Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia », , p. 174-176.
Liens externes
modifier- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
modifier- Leidy 1868, p. 174-176.
- (en) Référence Paleobiology Database : †Smilodon fatalis Leidy 1868 (consulté le ).
- (en) W. E. Johnson, E. Eizirik, J. Pecon-Slattery, W. J. Murphy, A. Antunes et al., « The late Miocene radiation of modern Felidae: a genetic assessment », Science, vol. 311, no 5757, , p. 73-77 (DOI 10.1126/science.1122277).
- « La mégafaune californienne décimée par le feu », Sciences et Avenir, , p. 24.
- Pauline Fricot, « L'énigme du ronron ou du rugissement du tigre à dents de sabre », Science&Vie, no 1274, , p. 105-107.
- (en) Ashley R. Deutsch, R. Brian Langerhans, Deanna Flores et Adam Hartstone‐Rose, « The roar of Rancho La Brea? Comparative anatomy of modern and fossil felid hyoid bones », Journal of Morphology, vol. 284, no 10, (ISSN 0362-2525 et 1097-4687, DOI 10.1002/jmor.21627, lire en ligne, consulté le ).