Saint-Carreuc

commune française du département des Côtes-d'Armor

Saint-Carreuc [sɛ̃kaʁøk] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Saint-Carreuc
Saint-Carreuc
La croix de Saint-Guihen.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint-Brieuc Armor Agglomération
Maire
Mandat
Laurence Mahé
2020-2026
Code postal 22150
Code commune 22281
Démographie
Gentilé Carreucois, Carreucoise
Population
municipale
1 532 hab. (2021 en évolution de  1,46 % par rapport à 2015)
Densité 121 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 57″ nord, 2° 43′ 49″ ouest
Altitude 105 m
Min. 125 m
Max. 237 m
Superficie 12,69 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saint-Brieuc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plaintel
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Carreuc
Liens
Site web http://www.saint-carreuc.fr/

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 842 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plœuc-L'Hermitage à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 954,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Carreuc est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,4 %), terres arables (29,9 %), forêts (7,4 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Saint-Carreuc
Plédran Quessoy
Plaintel   Hénon
Ploeuc-L'Hermitage

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Karoci en 1219, Carruci en 1235 et en 1237, Quarroco en 1268, Sainct Carreuc en 1539, Saint Careuc et Saint Carreuc en 1614.
Le nom officiel est Saint-Careuc en l'an X[13].
L’orthographe actuelle de Saint-Carreuc est officialisée par le décret du [14].

Saint-Carreuc tire son nom de Saint Careuc, Careu ou Carreuc[14].

Histoire

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Le XIXe siècle

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En 1877, l'orthographe officielle du nom de la commune a changé, passant de « Saint-Careuc » à « Saint-Carreuc ».

Le XXe siècle

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Les guerres du XXe siècle

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Le monument aux morts porte les noms des 71 soldats morts pour la Patrie[15] :

L'après Seconde Guerre mondiale

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Une usine d'assemblage de la filiale française du groupe américain Big Dutchman[16] spécialisé dans la fabrication de distributeurs automatiques de nourriture pour les élevages de volailles et de porcs s'implante à Saint-Carreuc en 1962, à l'initiative de Paul Trémel, originaire de la commune et parti aux États-Unis, qui en prend la direction ; les ouvriers sont embauchés par contrats temporaires, payés au SMIC et contraints de travailler parfois jusqu'à 72 heures par semaine. En juin 1972 une section syndicale de la CFDT est créée dans l'usine et, face au refus de la direction d'accepter des améliorations de leurs conditions de travail, une grève illimitée est votée par les ouvriers, inspirés par l'exemple de la Grève du Joint Français à Saint-Brieuc. Le licenciement des 45 ouvriers grévistes est jugé illégal par l'inspection du travail ; au bout de 8 semaines de grève, les ouvriers obtiennent partiellement satisfaction et le travail reprend le [17]. Le film Big Dutchman, réalisé par Bernard Andrieux et conservé par la Cinémathèque de Bretagne, retrace cet épisode[18].

Jean Le Faucheur[Note 2]. Devenu permanent syndical de la CFDT, il joua un rôle important dans ce conflit et dans ceux du Joint Français et des Kaolins de Plémet.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Arsène Lancien    
mars 2001 2008 Michel Terrier    
mars 2008 26 mai 2020 André Rault DVG Technicien retraité
26 mai 2020 En cours Laurence Mahé[19]   Prévisionniste des ventes
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 1 532 habitants[Note 3], en évolution de 1,46 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : 1,26 %, France hors Mayotte : 1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0991 1729691 2091 1441 2291 1611 2091 186
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1701 1401 1301 1311 1031 2001 2271 2301 213
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2111 1871 2271 1551 0371 0261 024963972
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
9659178591 0721 2171 2271 4211 4761 496
2018 2021 - - - - - - -
1 5081 532-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Jean-Baptiste Budes de Guébriant, comte de Guébriant, né à Saint Carreuc en 1602 d'une ancienne famille bretonne, mort le de la blessure qu'il reçut le d'un coup de fauconneau qui lui emporta le bras droit lors du siège de Rottweil, fut un homme de guerre français actif pendant la guerre de Trente Ans.

Il fait ses études au prestigieux collège jésuite de la Flèche actuel Prytanée National Militaire. Il sert d'abord en Hollande, et lors de la guerre de Trente ans, commande de 1638 à 1639 le contingent français dans l'armée de son ami Bernard de Saxe-Weimar, se distinguant particulièrement au siège de Breisach en 1638. Il était officier en second de Bernard de Saxe-Weimar et lui succéda à la tête de son armée lorsqu'il mourut en juillet 1639.

Il participe notamment aux opérations en Franche-ComtéMontaigu, Nozeroy, Saint-Claude), cette province étant à l’époque sous dépendance espagnole.

Avec l'aide des Suédois, en conjonction avec J Barrer (1596-1641), général suédois, il organise une attaque sur Ratisbonne en 1640.

Ses victoires à Wolfenbüttel le et à Kempen en 1642 lui font obtenir le baton de maréchal de France. Ayant échoué dans sa tentative d'invasion de la Bavière de concert avec Torstenson. Le bras droit arraché lors du siège de Rottweil, il mourut . Le roi lui avait donné le gouvernement des villes et château d'Auxonne (lettres de provisions royales du ). Une rue de la ville d'Auxonne porte son nom.

Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Jean Le Faucheur, né le à Plémy, fréquenta les Jeunesses ouvrières chrétiennes (JOC) dans jeunesse, avant de devenir militant syndical de la CFTC, puis de la CFDT ; il fut par la suite adjoint au maire de Saint-Brieuc ; il est décédé le .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Saint-Carreuc et Plœuc-L'Hermitage », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Brieuc », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Arrêté du 14 février 1802
  14. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Carreuc ».
  15. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  16. « La technique pour animaux », sur Big Dutchman (consulté le ).
  17. Serge Rogers, « Big Dutchman : l'usine de Saint-Carreuc se met en grève », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Cinémathèque de Bretagne »
  19. « Saint-Carreuc. Pour la première fois, une femme élue maire de la commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Notice no PA00089607, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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