Rue de la Monnaie (Paris)
La rue de la Monnaie est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France.
1er arrt Rue de la Monnaie
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Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Saint-Germain-l'Auxerrois | ||
Début | 2, quai du Louvre et 1, rue du Pont-Neuf | ||
Fin | 75, rue de Rivoli | ||
Morphologie | |||
Longueur | 125 m | ||
Largeur | 13 m | ||
Historique | |||
Création | Avant le milieu du XIIIe siècle | ||
Dénomination | 1387 | ||
Ancien nom | Rue o Serf rue du Cerf rue aux Cerfs rue dite du Foin rue de la Monnaie |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 6364 | ||
DGI | 6429 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierCette rue, longue de 125 m, commence au 2, quai du Louvre et au 1, rue du Pont-Neuf et finit au 75, rue de Rivoli. Elle est située dans le 1er arrondissement dans le quartier Saint-Germain-l'Auxerrois.
Origine du nom
modifierLa rue doit son nom à l'hôtel des Monnaies qui y était situé de 1387 à 1776.
Historique
modifierCette rue existait en 1245[1] sous le nom de « rue au Cerf » ou « rue o Serf[2] », en raison d'une enseigne de ce nom.
Cette voie est citée par Guillot de Paris dans Le Dit des rues de Paris (vers 1280-1300) sous la forme « rue O Serf ».
En 1320, elle portait le nom de « rue dite du Foin » parce qu'elle conduisait au port au Foin[2].
Elle prend son nom de « rue de la Monnaie » en 1387 à la suite du transfert des ateliers de la Monnaie, alors situés rue de la Vieille-Monnaie, dans un hôtel des Monnaies situé dans la rue de la Monnaie, à l'emplacement où fut ouverte la rue Boucher, et qui subsista jusqu'en 1776, date d'ouverture du nouvel hôtel des Monnaies, situé quai Conti[2].
Elle est citée dans un manuscrit de l'abbaye Sainte-Geneviève de 1450 sous le nom de « rue de la Monnoye ».
Vers 1565, une partie des maisons construites le long de la Seine sont démolies, formant une place à laquelle une enseigne fit donner le nom de « place des Trois-Maries[3] », la rue commence alors place des Trois-Maries et se termine rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois, rue qui sera remplacée par la rue de Rivoli[2].
Un arrêt du conseil de ordonne l'élargissement de la rue de la Monnaie. Dans un autre arrêt du , on voit que cet élargissement est alors presque entièrement effectué.
En 1702, la voie, qui fait partie du quartier du Louvre, comporte 40 maisons et 9 lanternes[4].
Une décision ministérielle du fixa la largeur de cette voie publique à 11 m, puis une ordonnance royale du porte cette largeur à 13 m.
Au XIXe siècle, la rue qui était longue de 146 m, commençait au 2, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois et finissait au 1, rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois et 21, rue Béthizy et était située dans l'ancien 4e arrondissement, quartier du Louvre[5],[6].
Les numéros de la rue étaient noirs[1]. Le dernier numéro impair était le no 25 et le dernier numéro pair était le no 32.
Durant les Trois Glorieuses, la voie fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.
Au XIXe siècle, un restaurant Bouillon Duval se trouvait au no 21.
Entre 1831 et 1888, la maison Deyrolle est installée au no 23[7].
Les vieux immeubles de la rue ont disparu avec la construction de La Samaritaine, grand magasin qui la borde. En 2021, lors de la réouverture de ce dernier, l'ancienne sortie du tunnel des Halles à l'intersection de la rue et du quai du Louvre est condamnée au profit d'un parvis piétonnier[8].
Notes et références
modifier- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Maurice Baurit et Jacques Hillairet, Saint-Germain-l'Auxerrois, Éditions de Minuit, Paris, 1955, p. 201-202.
- Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris.
- Jean de la Caille, Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches, Paris, (lire en ligne).
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 14e quartier « Louvre », îlot no 8, F/31/80/28, îlot no 10, F/31/80/30, îlot no 11, F/31/80/31, îlot no 12, F/31/80/32.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Élise Karlin, « La maison Deyrolle, un des derniers cabinets de curiosités d’Europe : insectes et crustacés, lions et paons naturalisés, météorites et éclats de Mars », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Béatrice de Rochebouët, « Une architecture entre passé et avenir », Le Figaro, cahier « Le Figaro et vous », 26-27 juin 2021, p. 31 (lire en ligne).