René Nicolau, né le à Perpignan et mort le à Saïgon, est un ingénieur et résistant français, Compagnon de la Libération. Polytechnicien et vétéran de la Première Guerre mondiale, il est ingénieur des ponts et chaussées en Indochine au début de la Seconde Guerre mondiale. Engagé dans la résistance contre les Japonais, il est arrêté par ceux-ci et meurt sous la torture.

René Nicolau
Biographie
Naissance

Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Décès
(à 46 ans)
Saïgon (Viêt Nam)
Pseudonyme
RaymondVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École polytechnique (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Membre de
Réseau Indochine
Réseau Legrand
Réseau Nicolau-Bocquet
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinction

Biographie

modifier

Jeunesse et engagement

modifier

René Nicolau naît le 7 janvier 1899 à Perpignan, d'un père lieutenant au 12e régiment d'infanterie[1]. En 1917, il fait son entrée à l'École polytechnique[2].

Première Guerre mondiale

modifier

Pendant la Grande Guerre, les élèves polytechniciens sont en grande partie mobilisés dans le génie et dans l'artillerie. Nommé maréchal des logis, il est affecté au 32e régiment d'artillerie de campagne et termine la guerre au grade de sous-lieutenant[3].

Entre-deux-guerres

modifier

Une fois démobilisé, il reprend ses études à l'école polytechnique et devient ingénieur des ponts et chaussées[3].

Seconde Guerre mondiale

modifier

Nommé directeur des travaux publics en Indochine, il s'installe à Saïgon[3]. Dès l'invasion japonaise de l'Indochine, il entre en résistance sous le pseudonyme de "Raymond" et, fondant et dirigeant le réseau Nicolau-Bocquet, il fournit de nombreuses et importantes informations aux services de renseignements français[3]. En octobre 1944, le comité de résistance de Cochinchine et du Sud-Annam nomme René Nicolau à sa tête[4]. Deux mois plus tard, il dirige la section politique de tout le sud de l'Indochine[3].

Repéré par la Kenpeitai, celle-ci l'arrête à la fin du mois d'avril 1945[4],[3]. René Nicolau meurt sous la torture le 20 mai 1945 à Saïgon sans révéler le moindre de ses secrets[4],[3]. Son corps rapatrié en France, il est inhumé à Estagel, dans les Pyrénées-Orientales[2].

Décorations

modifier




     
Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération
Par décret du 18 janvier 1946
Médaille de la Résistance française

Hommages

modifier
  • À Estagel, une avenue et une rue ont été baptisées en son honneur[5]. Son nom figure également sur le monument aux morts de la commune[6].
  • À Paris, son nom figure sur le monument commémoratif de l'école polytechnique situé dans la cour du ministère de l'enseignement supérieur[7].
  • À Palaiseau, son nom est inscrit sur le monument commémoratif aux anciens élèves situé dans le campus de l'école polytechnique[8].

Références

modifier
  1. « Acte de naissance de René Nicolau - 9NUM2E4536-4537 N°19 », sur Archives départementales des Pyrénées-Orientales
  2. a et b « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. a b c d e f et g Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  4. a b et c Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  5. « Avenue René Nicolau », sur GoogleMaps
  6. « Monument aux Morts - Estagel », sur Mémorial GenWeb
  7. « Monument commémoratif de l'école polytechnique - Paris », sur Mémorial GenWeb
  8. « Monument commémoratif de l'école polytechnique - Palaiseau », sur Mémorial GenWeb

Bibliographie

modifier

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier