Raphaël Bischoffsheim
Raphaël-Louis Bischoffsheim, né à Amsterdam le et mort à Paris le , est un banquier, homme politique et mécène français, fondateur de l’Observatoire de Nice[1].
Raphaël Bischoffsheim | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (12 ans, 7 mois et 5 jours) |
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Élection | 3 septembre 1893 |
Réélection | 22 mai 1898 11 mai 1902 |
Circonscription | Alpes-Maritimes |
Législature | VIe, VIIe et VIIIe (Troisième République) |
Groupe politique | ULR |
Prédécesseur | Arthur Malausséna |
Successeur | Alfred Donadei |
– (2 mois et 9 jours) |
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Élection | 6 octobre 1889 |
Circonscription | 1re de Nice |
Législature | Ve (Troisième République) |
Groupe politique | ULR |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Flaminius Raiberti |
– (4 ans et 12 jours) |
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Élection | 21 août 1881 |
Circonscription | Alpes-Maritimes |
Législature | IIIe (Troisième République) |
Groupe politique | ULR |
Prédécesseur | Eugène Roissard de Bellet |
Successeur | Circonscription supprimée |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Amsterdam (Pays-Bas) |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | 9e arrondissement de Paris |
Père | Louis Raphaël Bischoffsheim |
Entourage | Famille Bischoffsheim |
Diplômé de | École centrale Paris |
Profession | Banquier |
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Biographie
modifierFils du banquier juif néerlandais Louis Bischoffsheim, naturalisé français en 1880, Raphaël Bischoffsheim est diplômé de l'École centrale Paris (Promotion 1842).
Raphaël Bischoffsheim a été l'élément moteur en 1870 pour permettre la création de la Banque franco-égyptienne qui compte par la suite de nouveaux souscripteurs tels que Hermann Raffalovich et Jacques de Gunzbourg.
En 1873, il charge Charles Garnier de lui bâtir une villa à Bordighera, la Villa Bischoffsheim, qui sera terminée en 1875. Très peu de temps après, à cause des problèmes eus avec la municipalité de Bordighera, il déplaça son point d'intérêt vers Nice.
Puis, Bischoffsheim est élu député des Alpes-Maritimes en 1881, poste qu'il conserve jusqu'en 1885, représentant Nice-campagne. Pour un nouveau mandat, de 1889 à 1890, il représente Nice-ville (première circonscription de Nice), et enfin, pour un troisième mandat, de 1893 à 1906, il siège au nom de la circonscription de Puget-Théniers. Son élection de 1889 est invalidée par la Chambre des députés le par 218 voix contre 149 pour corruption électorale et diffamation contre son adversaire[2]. Il a notamment rémunéré un agent électoral qui s'engageait en échange à lui obtenir 1 500 voix[3].
Membre de l'Union républicaine (centre gauche), il soutient les ministères républicains de Jules Ferry et Léon Gambetta. Il est ensuite membre du groupe de l'Union libérale républicaine à partir de 1889[4], et il s'oppose à la séparation des Églises et de l'État.
Passionné d'astronomie, il apporte en tant que mécène des fonds à l'Observatoire de Paris, l'Observatoire du parc Montsouris et à l'Observatoire du Pic du Midi ; il fonde l'Observatoire de Nice. Il est élu membre libre de l'Académie des sciences en 1890.
Durant son existence, il collectionne également des œuvres du 19e siècle, notamment des tableaux de Théodore Rousseau et Eugène Delacroix. C'est notamment lui qui va permettre à madame Pommery en 1890, d'acquérir le tableau Des Glaneuses peint par Jean-François Millet [5].
Le , au premier tour des élections législatives, il est battu par Alfred Donadei, par 3 598 voix contre 1 818, sur 5 478 votants.
Quelques jours plus tard, le , il meurt à son domicile. Il est enterré le à Paris[6], au cimetière du Montparnasse.
Notes et références
modifier- « patronsdefrance.fr/Database/Ac… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Patricia Prenant, « Raphaël Bischoffsheim, entre affairisme et philanthropie, une figure emblématique de la vie politique niçoise de la fin du XIXe siècle », Cahiers de la Méditerranée, vol. 77, , p. 171-183 (DOI https://doi.org/10.4000/cdlm.4381, lire en ligne, consulté le ).
- Christophe Bellon, « Au fondement d'une génération politique : le baron Flaminius Raiberti et le modèle républicain en terres maralpines (1890-1929) », Parlement(s) : revue d'histoire politique, no 3, , p. 55-74 (lire en ligne, consulté le ).
- Henri courrière, « Chapitre VII. Le moment Boulanger », dans Les Alpes-Maritimes et la République : Histoire politique d’un département modéré (1879-1898), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-8808-0, lire en ligne), p. 185-210.
- Millet, Rousseau, Daumier: chefs-d'oeuvre de la donation d'arts graphiques d'Henry Vasnier, Somogy Éd. d'Art, (ISBN 978-2-85056-529-8)
- « "LE PETIT NIÇOIS" », Quotidien,
Voir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- Camille Flammarion, Bulletin de la Société astronomique de France, 20, 1906.
- Ch. Nordmann, Revue générale des Sciences pures et appliquées, 13, 1906.
- « Raphaël Bischoffsheim », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Michel Fulconis, Raphaël Louis Bischoffsheim. Le mécène, Saint-Laurent-du-Var, Éditions Regards sur le Monde, 2003.
- Jacques Basso, Les élections législatives dans le département des Alpes-Maritimes de 1860 à 1939, Paris, LGDJ, 1968.
- Ralph Schor (dir.), Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, Nice, Serre, 2002, p. 55.
- Nicolas Stoskopf, Les patrons du Second Empire. Banquiers et financiers parisiens, Paris, Picard, 2002.
- Patricia Prenant, « Raphaël Bischoffsheim, entre affairisme et philanthropie, une figure emblématique de la vie politique niçoise de la fin du XIXe siècle », Cahiers de la Méditerranée, n° 77, 2008, p. 171-183 [lire en ligne].
- Millet, Rousseau, Daumier : chefs-d'oeuvre de la donation d'arts graphiques d'Henry Vasnier, Somogy Éd. d'Art, 2002.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :