Raimondo Orsini del Balzo

noble italien

Raimondo Orsini del Balzo, surnommé Raimondello[1](parfois appelé sous la forme francisée de son nom : Raymond des Ursins des Baux) (Tarente, vers 1350-1355[2] - Tarente, 17 janvier 1406), fut un dirigeant italien.

Raimondo Orsini del Balzo
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
RaimondelloVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Chef militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Nicolas Orsini (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Jeanne de Sabran (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Catherine Orsini del Balzo (en)
Angelo Tartaglia
Giovanni Antonio Orsini del Balzo
Gabriele Orsini del Balzo (d)
Caterina Orsini del Balzo (d)
Giovannantonio Orsini, Principe di Taranto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Blason

Il était prince de Tarente, duc de Bari et de Bénévent, comte de Bisceglie, Lecce et Soleto, seigneur de Gallipoli, Martina Franca, Nardò, Oria, Ostuni, Otranto, Tricase et Ugento, Grand-connétable du royaume de Naples et porte-drapeau de l'Église.

Biographie

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Raimondello était le deuxième fils de Nicola Orsini (1331-1399), 3e comte de Nola, chancelier du royaume de Naples pour le roi Charles, et de Jeanne de Sabran (fille d'Ermengaud de Sabran, seigneur d'Ansouis et d'Ariano, et d'Alix des Baux-de Meyrargues ; donc la demi-sœur de saint Elzéar de Sabran),

Rien n'est connu de son enfance et de sa jeunesse ; il apparaît pour la première fois dans les sources en février 1372 en tant qu'écuyer à la cour pontificale d'Avignon[2]. Il ajouta à son patronyme Orsini celui des Baux (Del Balzo) (d'où le nom Orsini del Balzo[3]) lorsqu'il fut adopté par son grand-oncle Raymond des Baux de Soleto et sa femme Isabelle d'Apia, comtesse de Campagna et Casaluce, pour leur donner une descendance[4]. En dépit du testament de Raymond des Baux, son père Nicolas Orsini conserva pour lui le comté de Soleto qui aurait dû lui revenir ; il dut ainsi chercher fortune ailleurs, en se mettant au service des différents prétendant au royaume de Naples[2].

Il soutint d'abord Louis Ier d'Anjou, puis rejoignit en 1382 son rival Charles de Durazzo, avant de prêter à nouveau allégeance à Louis en septembre 1384[2].

À la mort de Louis Ier d'Anjou (20 septembre 1384), Raimondello poursuivit sa politique en faveur des Angevins, soutint Louis II d'Anjou et se précipita, en mars 1385, pour défendre le pape Urbain VI menacé par Charles de Durazzo. Grâce à l'intervention armée de Raimondello le pontife fut libéré du siège de Nocera et, s'étant retiré à Gênes, par une bulle spéciale accordée au comte Orsini del Balzo, lui offrit le droit de fonder à San Pietro di Galatine un couvent, un hôpital et une église sub vocabulo Sanctae Chatarinae.

Il épousa entre août et octobre 1385 Marie d'Enghien, comtesse de Lecce (fille de Jean et de Sancie des Baux, fille de Bertrand III des Baux (de Berre) d'Andria), ce qui lui permit d'acquérir une première base territoriale[2]. Grâce au soutien de Louis II, il put s'emparer du comté de Soleto en 1389, en en chassant son père et son frère aîné, mais dut attendre la mort du premier en 1399 pour recevoir le titre de comte[2]. En février 1389, il tourna à nouveau casaque en faveur du fils de Charles de Durazzo, Ladislas, obtenant la promesse de l'investiture de la principauté de Tarente à la mort du prince Othon IV de Brunswick-Grubenhagen (dernier mari de la reine Jeanne), qui survint en mars/avril 1399[2].

Il rompit avec Ladislas en 1405 et se mit à la tête d'une coalition contre la famille de Duras[2]

Raimondello est mort à Tarente le 17 janvier 1406.

Mécénat

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Vers la fin du XIVe siècle, il ordonna la construction de la Basilique Sainte-Catherine d'Alexandrie (it) à Galatina, un chef-d'œuvre de l'art franciscain. Il est lui-même représenté à l'intérieur avec son fils Giovanni Antonio. Il s'y trouve une relique (un doigt) de sainte Catherine d'Alexandrie, apportée dans les Pouilles par Raimondello du monastère du mont Sinaï où se trouve le corps de la sainte. La tradition raconte que Raimondello, qui se serait rendu en personne en pèlerinage au monastère égyptien, au moment de baiser la main du corps momifié de la sainte en signe de vénération, aurait dérobé un doigt du corps en le mordant et en le cachant dans sa bouche jusqu'à son retour en Italie. Il laissa une autre œuvre d'importante qu'il souhaitait et commanda : le clocher de Soleto qui porte son nom, le Campanile de Raimondello (it), un magnifique campanile de style gothique tardif.

À sa mort, Marie d'Enghien (1367-1446) poursuivit l'œuvre de son mari en décorant l'église Sainte Catherine de fresques avec de nouveaux ouvriers napolitains. Après sa mort, les travaux ont été poursuivis par leur fils le prince de Tarente Jean Antoine et son épouse Anna Colonna, comme en témoignent les armoiries des Orsini et des Baux, écartelées avec celles des Colonna à la fois dans l'église de Sainte Catherine et sur le dernier niveau du campanile de Soleto.

Mariage et descendance

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Raimondo Orsini del Balzo s'est marié avec Marie d'Enghien de Lecce, dont il a eu :

Il eut aussi un fils illégitime, Angelo (1370-1421), qui n'a pas été élevé par lui et qui fut seigneur de Lavello et de Toscanella (probablement au nord de Naples)[6],[7].

Honneurs

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La rose d'or.

"Le pape Urbain VI a donné à Raimondo Orsini del Balzo la rose d'or pour l'avoir libéré à Nocera dei Cristiani où il avait été assiégé et ramené à Gênes avec ses galères."

-- 1389

Ascendance

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Notes et références

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  1. La variante Raimondello appartient à la tradition historiographique mais est rarement présente dans les sources (Andreas Kiesewetter, Ricerche e documenti per la signoria di Raimondo Orsini del Balzo sulla contea di Lecce e sul principato di Taranto (1385-1399/1406), in Bollettino storico di Terra d'Otranto, vol. 11, 2001, p. 17).
  2. a b c d e f g et h Toomaspoeg, 2013.
  3. ou Orsini del Balzo.
  4. Antonino Vincenzo Rivelli, Memorie storiche della città di Campagna, Salerno, 1894, pp. 192-193.
  5. Scipione Ammirato, Delle famiglie nobili napoletane, vol. 2, Firenze, 1651, pp. 124-126.
  6. Gaspare Tartaglia Broglio, in Cronaca malatestiana del secolo XV, ristampa anastatica a cura di B. Ghigi, 1982.
  7. Patrizia Chiatti, La biografia del condottiero Angelo Tartaglia (1370-1421), Tuscania, Penne & Papiri, 2011, p. 30.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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