Ptosis
Le ptosis, ou ptôse palpébrale ou encore blépharoptôse, est la chute de la paupière supérieure, résultant d'un déficit du muscle releveur de la paupière supérieure (levator palpebrae), d'une désinsertion de ce muscle et/ou de son aponévrose, ou d'une cause mécanique (masse palpébrale supérieure). Il peut également être en lien avec une faiblesse du muscle tarsal supérieur, auquel cas le ptosis sera plus discret.
Spécialité | Neurologie et ophtalmologie |
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CIM-10 | H02.4, Q10.0 |
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CIM-9 | 374.3 |
DiseasesDB | 25466 |
MedlinePlus | 001018 |
eMedicine |
1212815 oph/345 |
MeSH | D001763 |
Il peut être uni- ou bilatéral. D'intensité variable, le ptosis peut couvrir la pupille entraînant un retentissement sur la fonction visuelle. Il peut être congénital ou acquis.
Certains produits neurotoxiques, médicaments ou molécules provoquent un ptosis bilatéral (comme le ginseng à forte dose (250-1000 mg/kg i.p.) chez le rat ou la souris de laboratoire, effet associé à une inhibition de l'activité)[1].
Manifestations cliniques
modifierLe ptosis se manifeste par un abaissement de la paupière supérieure, généralement asymétrique et accentué le soir.
Il peut se compléter d'un déficit visuel.
Une ascension de la paupière inférieure est parfois appelée ptosis inversé. Associée à un ptosis, il peut en résulter un aspect de pseudo-énophtalmie, comme dans le cadre du syndrome de Claude Bernard-Horner[2].
Physiopathologie
modifier- Ptosis neurogène, dans lequel la faiblesse du releveur de la paupière résulte d'une interruption de la commande nerveuse. Les deux causes les plus fréquentes sont une paralysie du nerf oculomoteur (III) ou un syndrome de Claude Bernard-Horner.
- Ptosis myogène, qui résulte d'une anomalie de la transmission neuromusculaire comme dans la myasthénie, ou d'une atteinte myopathique comme dans la dystrophie myotonique et les myopathies oculaires. Le ptosis neurotoxique, causé par certains venins animaux rentre le plus souvent dans la catégorie des troubles de la transmission neuromusculaire. Ce symptôme constitue une urgence médicale dans la mesure où il précède l'insuffisance respiratoire.
- Ptosis aponévrotique, d'involution ou post-opératoire.
- Ptosis mécanique, observé en cas de tumeur ou d'œdème de la paupière supérieure.
- Le syndrome d'Apert et le syndrome de Saethre-Chotzen sont deux syndromes craniofaciaux dans lesquels le ptosis est congénital[3].
Traitement
modifierIl dépend du diagnostic étiologique.
Lorsque le ptosis résulte d’une lésion irréversible, un traitement chirurgical peut être proposé, avec deux techniques principales. La première consiste à faire une troncature (raccourcissement) ou une plicature (pliage) du muscle releveur ; la paupière supérieure est ensuite raccrochée à ce muscle. La seconde technique consiste en une suspension de la paupière aux muscles frontaux.
Généralement, la seconde méthode est employée lorsque la première n’a pas eu de succès ou que le muscle releveur est trop faible.
Personnalités atteintes de ptosis
modifierNotes et références
modifier- (en) Mattei R, Dias R.F, Espınola E.B, Carlini E.A & Barros S.B.M, « Guarana (Paullinia cupana): toxic behavioral effects in laboratory animals and antioxidant activity in vitro », Journal of ethnopharmacology, vol. 60, no 2, , p. 111-6. (résumé)
- (en) Sivashakthi Kanagalingam, « Horner syndrome: clinical perspectives », Eye and Brain, Dove Press, (PMID 28539793, DOI 10.2147/EB.S63633, lire en ligne)
- Crouzon, Apert, Pfeiffer, Saethre-Chotzen, and Carpenter Syndromes
- « Celebrities with Ptosis », sur HubPages (consulté le )
- Dimanche , Canal , 10 septembre 2006
- D'après sa bio sur IMDB
- D'après sa bio sur mtv.com
- D'après premiere.fr
- « Hommage à Daniel-Rops », Le bien public, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) CNN, « Rushdie: New book out from under shadow of fatwa », sur cnn.com, (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles annexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :