Rue Coquillière
La rue Coquillière est l'une des plus anciennes voies situées sur l'emprise de l'actuel 1er arrondissement de Paris, en France.
1er arrt Rue Coquillière
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Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Halles | ||
Début | 1, rue du Jour | ||
Fin | 44, rue Croix-des-Petits-Champs | ||
Morphologie | |||
Longueur | 295 m | ||
Largeur | 13 à 28 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1292 | ||
Ancien nom | Rue du Coquillier porte Coquillier porte Coquillière |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 2317 | ||
DGI | 2318 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierElle se situe dans le quartier des Halles.
Origine du nom
modifierElle devait ce nom à la famille Coquillier.
Historique
modifierLa rue fut ouverte au XIIIe siècle, peu après la construction de l'enceinte de Philippe Auguste qui était percée à cet endroit par la « porte Coquillier » ou « Coquillière »
Elle est citée sous le nom de « rue Coquilière » dans un manuscrit de 1636.
Le , le consortium Oblin-Le Camus de Mézière, déjà adjudicataire du lotissement de l'ancien hôtel de Soissons et futur constructeur, au bénéfice d'Armand-Gaston Camus, de l'hôtel de Beauvau et de l'hôtel du Tillet, rue des Saussaies, se vit adjuger par sentence du Châtelet de Paris une maison rue Coquillière, au coin de la rue de Grenelle Saint-Honoré (actuelle rue Jean-Jacques Rousseau), donc dans le prolongement de l'ancien hôtel de Soissons[1].
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La « porte Coquillier » de l'enceinte de Philippe Auguste vers 1530, extrait du plan de Braun et Hogenberg.
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La rue Coquillière et ses environs sur un extrait du plan de Gomboust (1652). Le nord est orienté à gauche.
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La rue Coquillière vers 1734, extrait du plan de Turgot.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- No 10 : lieu de naissance du compositeur Paul Dukas en 1865, comme l'indique la plaque commémorative apposée 84 rue du Ranelagh (16e arrondissement), où il est mort en 1935. Emplacement de l'ancien hôtel de Châteauneuf, démoli en 1842[2].
- No 15 : emplacement de la première Boucherie Duval (disparue), à l'origine des Bouillons Duval[3].
- No 16 : lieu de naissance du poète Léon-Paul Fargue, surnommé le piéton de Paris[4].
- Nos 24, 27, 28 et 29 : intersection au point de jonction des rues du Bouloi (sud) et Coq-Héron (nord).
- Nos 29 et 31 (et nos impairs 15 à 21 rue du Bouloi) : emplacement de l'ancien couvent des Carmélites et de ses dépendances[5].
En 1659, les carmélites, déjà présentes hors de la ville en leur couvent du faubourg Saint-Jacques et intra-muros dans leur maison de la rue Chapon, établissent à l'emplacement de l'actuel no 31 une maison de retraite et de refuge dans l'ancien hôtel particulier de Gaspard de Saulx (1509-1575), seigneur de Tavannes, baron de Sully, dit « maréchal de Tavannes ». La communauté, devenue indépendante en 1663, y adjoint en 1666 l'hôtel particulier voisin (no 29) formant l'angle avec la rue du Bouloi pour les besoins du nouveau couvent. Elle fera également l'acquisition de plusieurs maisons de la rue du Bouloi (actuels nos 15 à 21) qui sont mises en location. Les Carmélites déménagent rue de Grenelle en 1687 pour avoir plus de place (couvent des Carmélites du faubourg Saint-Germain).
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Rue Coquillière vue de la rue du Louvre.
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L'hôtel de Toulouse vu de la rue Coquillière en 1913.
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Vélib' de la rue Coquillière.
Notes et références
modifier- Archives nationales, minutier central, étude LXXXVIII, carton 717.
- Joëlle Barreau - Alexandre Gady, L'hôtel dit de Châteauneuf - rue Coquillière - avant 1652, in François Mansart le génie de l'architecture, Paris, Gallimard, , 303 p. (ISBN 2-07-011592-5), p. 158-159
- Notice de la base Léonore, Archives nationales de France.
- Philippe Mellot, Paris sens dessus-dessous, Éditions Place des Victoires, , p. 57
- Séance plénière de la Commission du Vieux Paris du 24 juin 2016, api-site.paris.fr, p. 14.