Pierre Humbert (architecte)
Pierre Humbert est un architecte français né le à Uckange (Moselle) et mort le à Paris.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Pierre Humbert |
Nationalité | |
Domicile | 45 rue Blanche (Paris) Château du Hallier |
Activité | |
Enfant |
Organisation |
Académie d'architecture |
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Surnommé « l'architecte des princes »[1], ses réalisations en ont fait un des architectes majeurs de la Belle Époque.
Biographie
modifierPierre Humbert naît le à Uckange (Moselle), au sein d'une vieille famille du pays messin dont est issu notamment un général de Napoléon fait baron d'Empire. Il est le fils de Jean-Pierre Humbert de de Marie-Marguerite Bernard[2].
Devenu célèbre en France et en Europe pour ses réalisations d'immeubles, hôtels particuliers, palaces et lieux publics à Paris et dans d'autres capitales telles que Bruxelles, Humbert fut admis au sein de l'Académie d'architecture en 1898.
Pierre Humbert dirigea plusieurs chantiers de restaurations d'envergure telles que celle du château de Malmaison pour le mécène Osiris.
Il travailla notamment pour son ami le prince de Caraman-Chimay, les Berthier, La Rochefoucauld, Montesquiou-Fézensac, Bourbon-Lignières ou encore les Schneider.
Humbert contribua ainsi à donner à Paris, et notamment au 16e arrondissement, son visage actuel.
Adepte d'un style néo-classique, il se place dans la continuité des travaux du baron Haussmann.
Il est le père de l'architecte Maurice Humbert, avec lequel il dirigea son cabinet jusqu'à sa disparition tragique lors de la Première Guerre mondiale.
Il meurt dans le 7e arrondissement de Paris le [3],[4].
Réalisations remarquables
modifierClassées par arrondissement et par rue de Paris lorsqu'il y a lieu - Seules sont mentionnées ici les réalisations n'ayant pas été détruites
France
modifier- no 47 : immeuble construit en 1900 pour le comte Bertier, où vécut Louis Nicolas Marie Bernard Davout, 4e duc d'Auerstaedt, Charles de Grandmaison et Robert Chodron de Courcel, diplomate et grand-père de Bernadette Chirac.
- no 49 : immeuble construit en 1896 pour la Maison de Pérusse des Cars où vécut Henri Fayol.
- no 1 : hôtel particulier construit par Pierre Humbert et son fils Maurice de 1904 à 1911 pour Jean-Charles Chantrell, dans le 7e arrondissement de Paris. Cet immeuble, inscrit partiellement en tant que monument historique[5], fut élevé sur un terrain détaché du Champ-de-Mars. Ses plans sont ceux d’un immeuble de style "néo-antique", réalisé en conservant les méthodes en cours avant la création du système métrique. D'une architecture palladienne, l'édifice se signale à l'intérieur par son décor à base de marbre polychrome et par son monumental escalier elliptique à éclairage zénithal. Les façades sont ornementées de pilastres, de balcons à balustres et de deux vastes coupoles symétriques. C'est dans cet hôtel particulier que le prince et la princesse de Faucigny–Lucinge donnèrent en 1927 le célèbre bal "Souvenir de Proust", où certains personnages furent incarnés par leur modèle.
- no 3 : immeuble de rapport apparemment construit en collaboration avec M. de La Morine, architecte du Palais de la Légion d'honneur pour[1] Hélène Chrissoveloni, mariée en premières noces avec le prince - roumain - Soutzo. L'hôtel a des ouvertures sur l'avenue calquées sur celles de l’Alhambra de Grenade ; le grand appartement au rez-de-chaussée fut habité par Hélène Chrissoveloni et, à partir de 1927, par son deuxième époux Paul Morand[6]; ils y reçurent le Tout-Paris dans son fameux salon de 16 mètres de long dont Maurice Martin du Gard dira qu'« il paraissait désert quand il ne s’y trouvait que vingt personnes[7] » et qu'aimait particulièrement Marcel Proust.
- no 11 : hôtel particulier, ancienne ambassade royale du Cambodge, accueillant de nos jours la résidence privée de l'ambassadeur, primé pour sa façade.
- no 11 bis : hôtel construit pour le duc de Talleyrand-Périgord-Valençay primé pour sa façade, pastiche XVIIIe siècle.
- no 15 : hôtel particulier, ancienne résidence de la princesse de La Rochefoucauld, abritant depuis 1919 l'ambassade de la République tchèque.
- no 19 : immeuble primé pour sa façade, aux mascarons du type place des victoires[8], où vécut Georges Pébereau.
- no 37 : immeuble construit avec Maurice Humbert en 1913 pour la marquise Guilhem de Pothuau, accueillant de nos jours l'ambassade d'Éthiopie.
- no 8 : hôtel particulier élevé pour le vicomte de Jousselin dans un style aux résonances Louis XV et Art nouveau.
- no 22 : immeuble construit avec son fils Maurice Humbert.
- no 95 : immeuble où vécut André Foulon de Vaulx.
- no 55 : hôtel de Clermont-Tonnerre.
- no 29 immeuble où vécut Jules Barbey d’Aurevilly.
- Restauration du dôme de l'Hôtel des Invalides.
- no 119 : hôtel Carlton devenu en 1988 le siège de la compagnie Air France, actuellement le flagship Nespresso.
- no 121 : immeuble faisant l'angle avec la rue Vernet (au no 16).
- no 127 : immeuble abritant de nos jours un magasin Dior, ancien palace Wanansacker.
- Prolongation de l'avenue d'Antin, aujourd'hui avenue Franklin-D.-Roosevelt, dans le 8e arrondissement.
- no 17 : Immeuble faisant l'angle avec l'avenue de Friedland (n°21).
- immeuble du 34 rue de Clichy, dans le 9e arrondissement de Paris.
- immeuble du 35 rue Joubert, dans le 9e arrondissement de Paris, où résida Adrien Proust avant son mariage.
- immeuble du 50 rue Saint-Georges, dans le neuvième arrondissement de Paris, ancien atelier théâtre d'Adolphe Sax, l'inventeur du saxophone.
- immeuble du 32 avenue Philippe-Auguste, dans le 11e arrondissement de Paris construit pour la famille Humbert.
- immeuble du 65, avenue des Gobelins, dans le 13e arrondissement de Paris, bâtiment de rapport élevé pour M. Hébert en 1880.
- hôtel particulier du romancier Michel Morphy, 8 rue du Parc-de-Montsouris, édifié dans le goût rococo dans le 14e arrondissement de Paris
- immeubles situés aux 3 et 5 de la rue Sarrette, dans le 14e arrondissement de Paris.
- no 7 : immeuble.
- n°25 : immeuble.
- no 66 : immeuble construit en 1896 pour les Bourbon-Lignières.
- no 17 : immeuble.
- no 24 : immeuble du 24 avenue Bugeaud et 2 rue Picot, dans le 16e arrondissement de Paris, construit pour sa famille en 1901.
- n°39 (et 2 rue Yvon-Villarceau) : immeuble d'angle
- n°47 : immeuble
- no 32 : immeuble élevé en 1904 pour sa famille.
- no 18 : immeuble construit pour Mlle de Montesquiou-Fezensac.
- no 9 : immeuble construit en 1891 pour le comte Horric de Beaucaire.
- no 11 : immeuble construit en 1892.
- L'immeuble faisant l'angle de la rue Verdi, élevé pour la vicomtesse de Dampierre.
- no 4 : hôtel construit en 1893 pour le comte Horric de Beaucaire.
- no 6 : hôtel construit pour la baronne Edmond de Grancey, actuelle ambassade d'Espagne.
- no 18 : hôtel élevé en 1903 pour l'illustrateur Jacques Onfroy de Bréville, dans un style XVIIIe[9].
- no 53 : immeuble.
- no 44 : immeuble.
- no 84 : immeuble construit pour la famille Humbert, où vécurent Paul Dukas, Alfred Espinas ou encore Emile Mayer.
- no 124 : immeuble élevé en 1907 à la place de l'hôtel de Victor Hugo, cet édifice remporta plusieurs prix pour sa magnifique façade, qui comporte le visage de l'écrivain sculpté par Fonquergne.
- La rue et l'intégralité de ses immeubles.
- n°2 : immeuble faisant l'angle avec le 39 rue Copernic.
- n°10 : hôtel particulier faisant l'angle avec le rue Boissière.
- immeuble du 7 boulevard Pereire, dans le 17e arrondissement de Paris.
- square Montmartre devenu le square Kriegel-Valrimont, dans le 18e arrondissement de Paris.
- immeuble du 58 rue Caulaincourt, dans le 18e arrondissement de Paris, où habita Théophile Alexandre Steinlen
- immeubles des 37, 37 bis, 39, 39bis et 169 rue Championnet dans le 18e arrondissement de Paris.
- immeuble du 59 rue d'Orsel, dans le 18e arrondissement de Paris construit pour la famille Schneider en 1903.
- immeuble du 11 rue Pigalle, dans le 18e arrondissement de Paris.
- Le château de Malmaison, intégralement restauré par Pierre Humbert, bénévolement et à ses frais, dans le cadre du projet d'Osiris, qui l'offrît ensuite à l’État français.
Belgique
modifier- hôtel particulier 43 avenue Legrand à Ixelles (Bruxelles) édifié avec Maurice Humbert en 1910 dans le style « néo-classique » pour le prince diplomate Pierre de Caraman-Chimay et son épouse la vicomtesse de Dampierre, accueillant depuis 1919 l'ambassade d'Italie.
Sources
modifier- Françoise Talon, « Les palaces », in Les Champs-Élysées et leur quartier, Paris, 1988, p. 88,
- Monique Eleb, Anne Debarre, Architecture de la vie privée Paris 1880-1914
- Anne Debarre-Blanchard, L'Invention de l'habitation moderne, Paris, 1880-1914
- L'Architecture au XXe siècle
- Gérard Hubert, Réunion des musées nationaux, Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois Préau : guide, Éditions de la Réunion des musées nationaux, 1986
- Inventaire du patrimoine de la région Bruxelles-Capitale
- Monuments historiques
- Ministère de la Culture, Base Mérimée
- Permis de construire de la ville de Paris
Notes et références
modifierRéférences
modifier- Le Dictionnaire historique, architectural et culturel des Champs-Elysées, Pascal Payen-Appenzeller, Brice Payen, Gourcuff Gradenigo, 2013
- Acte de mariage n° 301 (vue 25/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 9e arrondissement, registre des mariages de 1871.
- Acte de décès n° 1891 (vue 9/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 7ème arrondissement, registre des décès de 1919.
- Bernard Chevallier, Malmaison, château et domaine des origines à 1904, éd. de la Réunion des musées nationaux, 1989.
- « Immeuble 1 avenue Charles-Floquet », notice no PA00132979, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Paul Morand, Journal inutile, tome 1 et tome 2, Gallimard 2001, passim.
- in Les Mémorables
- Paris façade, Françoise Goy-Truffaut, Hazan, 1989
- Job, ou l'histoire illustrée, de François Robichon, éditions Herscher, 1984
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :