Otis Blackwell

compositeur américain

Otis Blackwell ( à New York - à Nashville) est un pianiste, chanteur et auteur-compositeur de rhythm and blues et de rock 'n' roll américain. Auteur de chansons telles que Fever, Great Balls of Fire ou Don't Be Cruel, il est le seul artiste afro-américain à avoir collaboré avec Elvis Presley[1].

Otis Blackwell
Naissance
Drapeau des États-Unis États-Unis (Brooklyn, New York)
Décès (à 71 ans)
Drapeau des États-Unis États-Unis (Nashville)
Activité principale Auteur-compositeur
Activités annexes Musicien, chanteur
Genre musical Rhythm and blues, rock 'n' roll
Instruments Piano
Années actives Années 1950 à 1970
Labels Atlantic Records

Biographie

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Blackwell grandit à Brooklyn où il apprend le piano, et écoute à la radio beaucoup de rhythm & blues et de musique country. Il remporte un concours de chant à l'Apollo Theater d'Harlem, temple du R&B[2]. Encouragé par Doc Pomus, il enregistre quelques titres, dont Daddy Rolling Stone en 1953, qui sera repris plus tard par les Who[3]. En 1956, sous le pseudonyme de John Davenport, il écrit Fever avec Eddie Cooley pour le chanteur Little Willie John qui vend plus d'un million de disques. Reprise deux ans plus tard par Peggy Lee, cette chanson deviendra un classique[3].

Le , Elvis Presley enregistre sa chanson Don't Be Cruel. Ce morceau se classe pendant sept semaines en tête des meilleures ventes de disques américaines. C'est le début d'une longue et fructueuse collaboration. Blackwell lui écrit une série de tubes, dont All Shook Up (coécrite avec Presley), et Return To Sender[4]. Il travaille également pour Jerry Lee Lewis, Dee Clark, Ben E. King, Ray Charles, Jimmy Jones, Pat Boone, Solomon Burke, Cliff Richardetc.[5] Ses compositions ont la particularité de combiner habilement les influences country et rhythm & blues[1]. Il ne se contente pas d'écrire et de composer les textes et les musiques, il enregistre aussi toutes ses chansons sous la forme de démos où il chante et s'accompagne au piano et livre un produit fini à ses « clients »[6]. La légende veut d'ailleurs que lui et Elvis ne se soient jamais rencontrés[1],[7].

Dans le courant des années 1960, Blackwell est délaissé au profit de la jeune génération. Il cesse d'écrire pour les autres et reprend sa carrière d'interprète, sans grand succès. Il sort en 1978 un album avec ses plus grand tubes, These Are My Songs !, chez Atlantic Records[1]. Il exerce aussi en tant que producteur pour des artistes aussi divers que Connie Francis, Mahalia Jackson et Sal Mineo[8].

Fortement diminué après un accident vasculaire cérébral en 1991, il décède en 2002, à 71 ans, d'une crise cardiaque[7]. Malgré le rôle considérable qu'il a joué dans l'histoire du rock n' roll, Otis Blackwell reste pendant longtemps l'éternel oublié de toutes les récompenses dans ce domaine[1]. Il figure tout de même au Songwriters Hall of Fame[8] et reçoit un Pioneer Award de la Rhythm & Blues Foundation en 1998[3]. Finalement, il est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2010[9].

Chansons célèbres

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(année, titre, interprète original, meilleur classement, reprises)

Références

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  1. a b c d et e Philippe Auclair et Michka Assayas (dir.), Dictionnaire du rock, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 2-221-09224-4), « Otis Blackwell ».  
  2. (en) John Sinclair et Edward Komara (dir.), Encyclopedia of the Blues, New York, Routledge, , 2e éd. (ISBN 0-415-92699-8, lire en ligne [PDF]), p. 96
  3. a b et c (en) Colin Larkin, Encyclopedia of Popular Music, Omnibus Press, , 5e éd. (ISBN 978-0-85712-595-8, lire en ligne)
  4. (en) Michael Billig, Rock and Roll Jews, Syracuse University Press, (ISBN 978-0-8156-0705-2, lire en ligne), p. 46
  5. (en) « Songs written by Otis Blackwell », sur SecondHandSongs (consulté le )
  6. Nick Tosches (trad. Julia Dorner), Country : Les racines tordues du rock'n'roll, Paris, Allia, (ISBN 2-84485-030-8, lire en ligne), p. 64
  7. a et b (en) Bill Dahl, « Otis Blackwell - Biography », sur AllMusic (consulté le )
  8. a et b (en) « Otis Blackwell », sur Songwriters Hall of Fame (consulté le )
  9. (en) Tony Fletcher, « Otis Blackwell », sur Rock & Roll Hall of Fame (consulté le )

Liens externes

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