Octave David
Octave David, né le à Aresches (Jura) et mort le à Besançon (Doubs), était un ouvrier-horloger, syndicaliste et homme politique français.
Naissance |
Aresches |
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Décès |
(à 63 ans) Besançon |
Nationalité | Française |
Profession |
Ouvrier-horloger |
Activité principale |
Syndicaliste |
Autres activités |
Homme politique |
Né le dans le Jura français ou la Suisse romande, Octave David est apprenti dans le val de Saint-Imier[1] où subsistent de nombreux membres de la Première Internationale et d'anciens communards[2]. Il se fait élire président du comité central de la Fédération des syndicats des faiseurs de pendants et se fait connaitre lors d'une importante grève[3],[4], avant de s'installer en 1907 à Besançon[2]. Il y créé en 1919 un syndicat unique des ouvriers de l’industrie horlogère dont il devient permanent, assurant également le secrétariat de l’Union locale puis départementale CGT du Doubs[2] ; jusqu'à sa mort, il exercera des responsabilités de premier plan dans ces deux organes[2]. Contribuant également à la fondation du journal l'Œuvre sociale en 1922 avec Maurice Baigue et Auguste Jouchoux, il y écrit systématiquement des articles[2],[5].
Militant socialiste classé comme « centriste » ou « reconstructeur », David était partisan d'une collaboration entre ouvriers et patrons[2],[1]. Politiquement il appartient d'abord à la Section française de l'Internationale ouvrière jusqu'en 1922, puis au groupe socialiste autonome, au Parti socialiste communiste en 1923, au Parti d'unité prolétarienne, avant de revenir à la SFIO[2]. Plusieurs fois candidat sous cette dernière étiquette, il recueille 1 323 voix aux législatives de 1932 dans la Première circonscription du Doubs, 1 174 voix aux municipales de 1935 à Besançon, ou encore 194 voix aux cantonales de 1937 pour le canton de Besançon-Sud[2]. Élu au conseil municipal à partir de 1919, à l'Occupation il est désigné par Vichy à ce poste[6] plaidant qu'il « acceptait ne serait-ce que pour obtenir une paire de chaussures pour ceux qui en avaient besoin[2]. »
Son décès est annoncé par voie de presse le à Besançon[2], disparaissant à l'âge de soixante-trois ans. En son honneur, une rue du quartier Grette-Butte[7] ainsi qu'une plaque[8] et une salle[9] de la maison du peuple lui sont dédiées.
Notes et références
modifier- Claude Fohlen, Histoire de Besançon: De la conquête française à nos jours, 1964, Nouvelle Librairie de France, page 448.
- Biographie d'Octave David, sur le Maitron (consulté le ).
- Ruth Fivaz-Silbermann, Histoire du mouvement ouvrier en Suisse, 1973, Droz, 222 pages, page 182 (ISBN 9782600041874).
- Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, Revue d'histoire du XIXe siècle - 1848. Révolutions et mutations au XIXe siècle - Numéros 11-13, 1995.
- Olivier Borraz, Gouverner une ville - Besançon, 1959-1989, 2015, Presses universitaires de Rennes, 228 pages, page 52 (ISBN 9782753538900).
- Louis Mairry, Le département du Doubs sous la IIIe République - une évolution politique originale, 1992, Cêtre, 486 pages, page 448 (ISBN 9782878230123).
- Jean Boichard, La Franche-Comté, 1985, Presses universitaires de France, 183 pages, page 87 (ISBN 9782130390961).
- Paul-Henri Piotrowky pour l'Est républicain, édition du : « La Maison du peuple fête les 100 ans du foyer des revendications syndicales à Battant » (consulté le ).
- Céline Mazeau pour l'Est républicain, édition du : « La nouvelle vie de la Maison du peuple » (consulté le ).