Notre-Dame de Guadalupe

nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Mexique en 1531

Notre-Dame de Guadalupe (en espagnol : Nuestra Señora de Guadalupe) ou Vierge de Guadalupe (en espagnol Virgen de Guadalupe) est, au Mexique, le nom donné à la Vierge Marie qui serait apparue, selon la tradition, à un indigène du Mexique, Juan Diego, en 1531, ainsi qu'à l'image acheiropoïète qui lui est associée (l'image de la Vierge sur la tilma).

Notre-Dame de Guadalupe
Image illustrative de l’article Notre-Dame de Guadalupe
Vírgen de Guadalupe (copie originale, gravure du XVIe siècle).
Sainte
Vénérée à Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico (Mexique)
Fête 12 décembre
patronne et Reine ville de Mexico, le Mexique, l'Amérique latine, Ponce (Porto Rico)

Le récit de l'apparition est donné par un manuscrit ancien, le Nican mopohua, écrit en langue nahuatl vers 1550. Cette légende est auréolée par de supposés miracles liés à cette figure, le principal étant censé avoir eu lieu en janvier 2007.

La Vierge de Guadalupe est une figure du catholicisme en Amérique latine ; sa fête, le 12 décembre rassemble toutes les nations américaines. À cette occasion, de nombreuses célébrations sont organisées dans le monde entier.

Étymologie

modifier

Concernant l'origine du mot Guadalupe, il existe plusieurs hypothèses. Le plus largement accepté est que le mot vient de l'arabe Wādi al-lub, qui se traduit par « rivière des loups » ou « rivière des cachés ». D’autres hypothèses indiquent que cela provient de l’arabe « Oued El Houb » (rivière de l’amour), identique à l’étymologie du nom de l’Ile de la Guadeloupe[1].Cependant, dans sa version mexicaine, l'origine est attribuée au mot nahuatl coatlallope : « celui qui écrase le serpent ». Certains suggèrent que c'est une coïncidence ou l'unification de deux termes similaires[2].

Historique

modifier

Selon la tradition, le , sur la colline de Tepeyac, un peu au nord de Mexico, une jeune dame « éblouissante de lumière » apparaît à un indigène Juan Diego Cuauhtlatoatzin, baptisé depuis peu. Selon l'homme, elle se révèle à lui comme la Vierge Marie et le charge de demander à l'évêque de faire construire une église sur le lieu même de l'apparition[3]. Le prélat, d'abord incrédule, demande au témoin d'obtenir de la Vierge Marie un signe[4]. Celle-ci ne tarde pas à le lui accorder. Le 12 décembre, se montrant pour la quatrième et dernière fois à Juan Diego, Marie l'envoie cueillir des roses au sommet de la colline. Et voilà l'homme redescendant tout ébahi, sa tilma - manteau - remplie des plus belles roses qu'il ait jamais vues en pleine saison hivernale[N 1]. Sous l'injonction de la Vierge, il retourne alors chez l'évêque, et ouvre son manteau devant les personnes réunies autour du prélat qui découvrent avec stupéfaction que s'est imprimée miraculeusement sur la tilma une image représentant la Vierge, revêtue d'un manteau étoilé et d'une robe rose ornée de fleurs[5].

L'apparition de la Vierge fut retranscrite par Antonio Valeriano (Indigène cultivé qui enseignait alors au collège franciscain Santa Cruz de Tlatelolco) en nahuatl réformé dans le Nican mopohua (littéralement « livre qui raconte »), texte daté entre 1540 et 1560 et aujourd'hui reconnu comme étant son œuvre[6],[7],[8],[9]. Le document original d'Antonio Valeriano ne nous est pas parvenu, mais des copies anciennes ont été datées et font consensus tant sur leur datation que sur la définition de leur auteur. Néanmoins, un débat historico-critique est ouvert dans le milieu des historiens sur le récit historique des événements du XVIe siècle et sur la mise en place de cette dévotion.

D'après la tradition, un premier oratoire est construit dans les semaines suivantes[10], puis en 1567, Mgr Alonzo de Montufar fait construire une première église. D'autres plus grandes suivront[11], jusqu'à la construction de la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico en 1976.

La Vierge de Guadalupe porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico depuis 1737, patronne du Mexique depuis 1895, patronne de l'Amérique latine, patronne de la ville de Ponce à Porto Rico et patronne des étudiants du Pérou depuis 1951. Elle est aussi proclamée « Reine du Mexique » (en 1895) et « Impératrice des Amériques » (en 2000).

L'image de Notre-Dame de Guadalupe

modifier
 
La tilma de Juan Diego, suspendue au-dessus du maître-autel de la basilique de Guadalupe.

L'image de Notre-Dame de Guadalupe ou la tilma de Juan Diego est une image acheiropoïète établie sur un tissu de 1,70 mètre par 1,05 sur lequel est représentée l'image de Notre-Dame de Guadalupe.

Les conquérants et les évangélisateurs espagnols, dont Hernan Cortés, apportèrent au Mexique l'image de Notre-Dame de Guadalupe (Estrémadure)[12] qui est une image sculptée en bois de cèdre datant du XIIe siècle, soit trois siècles avant la chute de Mexico-Tenochtitlán. Elle mesure 59 centimètres et est de style roman[2].

Ce tissu remonte au XVIe siècle, la tradition catholique (appuyée sur le Nican mopohua) indique qu'il est le fruit d'un miracle lors des apparitions mariales de Notre-Dame de Guadalupe à Juan Diego en 1531, devant l'évêque de Mexico Mgr Zumárraga. D'après le manuscrit daté du milieu du XVIe siècle, l'image serait apparue « miraculeusement » sur la tilma de l'Indien, alors que celui-ci remettait à l'évêque Zumarraga des roses d'Espagne, en preuve des apparitions mariales dont il disait avoir été l'objet. Ces apparitions, ainsi que le « miracle de la tilma » ont fait l'objet d'une enquête officielle par l'Église catholique en 1666, et ils ont été officiellement reconnus par les autorités de l’Église en 1784.

Reconnaissance et influence religieuse

modifier

Reconnaissance par l’Église catholique

modifier
 
Allégorie de la déclaration papale en 1754 du pape Benoît XIV de Notre-Dame de Guadalupe patronne de la Nouvelle-Espagne en présence des autorités du vice-roi. Auteur anonyme (mexicain), XVIIIe siècle.

En 1666, les autorités religieuses de Mexico, mènent une enquête approfondie sur les apparitions de 1531. Elles rédigent un rapport connu sous le nom de Informations juridiques de 1666 (en)[13],[14]. À la suite de cela, le pape Benoît XIV confirme l'instruction du procès de 1666, ce qui entraine une reconnaissance de facto des « apparitions ». A cette occasion, le pape déclare « Dieu n'a jamais rien fait de tel pour aucune autre nation »[15]. Cette décision du pape est généralement interprétée comme une « reconnaissance officielle des apparitions », alors que Joachim Bouflet précise bien qu'à ce jour (2020), aucune reconnaissance canonique n'a été prononcée, tant par l'évêque du lieu que par un pape, sur l'authenticité des apparitions[16]. Philippe Boutry confirme que l'organisation du culte (par l’Église) de la Vierge de Guadalupe a éclipsé l'événement historique, le voyant, et toute reconnaissance canonique[17].

Le pape Benoît XIV, dans sa bulle du définit Notre-Dame de Guadalupe comme patronne du royaume de Nouvelle-Espagne[N 2], et sa fête est fixée au 12 décembre. De grandes célébrations se déroulent du au en Nouvelle-Espagne pour célébrer l'événement[18]. Sa fête est inscrite au bréviaire et le pape approuve les textes liturgiques pour la messe qui lui est dédiée. En 1891, le pape Léon XIII autorise de nouveaux textes liturgiques en l'honneur de la Vierge.

En 1895, la Vierge de Guadalupe a été proclamée « reine du Mexique », « impératrice de l'Amérique latine »[19],[20]. En 1910, le pape Pie X proclame la Vierge de Guadalupe « patronne de l'Amérique latine ». Le , le pape Pie XI déclara Notre-Dame de Guadalupe « patronne céleste des Philippines »[20]. La lettre apostolique correspondante est signée par le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Eugenio Pacelli (futur pape Pie XII)[19],[21],[22]. Le , Pie XII révise légèrement cette déclaration dans la Lettre apostolique Impositi Nobis qui constitue et a déclare la Bienheureuse Vierge Marie sous le titre de l'Immaculée-Conception comme « Patronne principale et universelle des Îles-Philippines »[23].

En 1945, le pape Pie XII lui attribue le titre de « Reine du Mexique et impératrice des Amériques », et l'année suivante le titre de « Patronne des Amériques ».

En 1960, le pape Jean XXIII proclame une année « consacrée à Notre-Dame de Guadalupe »[24]. L'année suivante, le pape l'invoque en tant que « Mère des Amériques », la qualifiant de « Mère et enseignante de la Foi de toutes les populations américaines ».

Le pape Jean-Paul II se rend dans son sanctuaire le , puis à nouveau après y avoir béatifié Juan Diego le . En 1992, Jean-Paul II dédie à Notre-Dame de Guadalupe une chapelle située dans la basilique Saint-Pierre du Vatican. À la demande de l'Assemblée spéciale du Synode des évêques pour les Amériques, le pape réitère le titre de « Patronne des Amériques » le et octroie à la fête de Notre-Dame de Guadalupe le rang de solennité dans cette région. Enfin, le pape inclut dans le calendrier général romain cette fête de Notre-Dame de Guadalupe, le 12 décembre comme mémoire facultatif[25]. Jean-Paul II déclare la Vierge de Guadalupe « protectrice des enfants non encore nés » en 1999[19],[20].

Dévotion populaire et vénération

modifier

En 1550, la nouvelle d'une guérison miraculeuse donne un brusque essor de la dévotion à l'image de la Vierge dans la chapelle de Tepeyac[L 1]. Dévotion encouragée par l'évêque Montufar qui construit une première église en 1555[L 2]. À cette même période, le vice-roi Martin Enriquez se rend à Tepeyac, à son arrivée à Mexico, pour y vénérer la Vierge et son image. Après lui, tous les vice-rois et les archevêques de Mexico feront de même[L 3]. Au XVIIe siècle, les autorités officielles et les notables se rendent régulièrement, et officiellement au sanctuaire marial, depuis la capitale, pour y prier et suivre les offices, voire y recevoir des visites protocolaires[L 4].

En 1571, l'amiral Giovanni Andrea Doria possédait sur son navire, une copie de l'image de la Vierge de Guadalupe[N 3], lors de la bataille de Lépante. Il aurait prié devant le tableau avant d'engager la bataille. En 1811, le cardinal Juan Doria Pamphili, un descendant du marin, fit don de la toile de la Vierge de Guadalupe à l'église de la Madonna di Guadalupe de la ville de Santo Stefano d'Aveto, où elle se trouve toujours aujourd'hui[26],[27],[28].

Dès le XVIe siècle, la Vierge de Guadalupe est priée lors des inondations où un « rôle spécifique » lui est attribué[L 5]. En 1629, l'image est amenée en procession (et en barque) de l'église de Tepeyac jusqu'à Mexico, pour que la Vierge « protège la ville des inondations », lors d'un épisode de crue particulièrement violent. « L'image de Tepeyac ayant montré son efficacité dans une situation désespérée », la Vierge de Guadalupe devint depuis cette date, la principale protectrice de la ville face à ce fléau[L 6].

En 1717, le chevalier Andrés de Palencia écrit que « le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe est le principal centre de dévotion, non seulement de la ville de Mexico, mais de tous les royaumes de la Nouvelle-Espagne »[L 7].

 
Jura del patronato 1737. Par Felix Parra.

En 1737, les échevins de la ville de Mexico et les chapitres civils et ecclésiastiques, au nom de la nation mexicaine, prêtent serment officiellement devant l'image de la Vierge, faisant de tout le peuple mexicain le serviteur de Notre-Dame de Guadalupe, demandant à la Vierge de les protéger contre les épidémies de peste (récurrentes dans le pays)[N 4]. À la suite de cet événement, l'art et la littérature mexicaine vont exprimer « une interminable action de grâces » à la Vierge[L 8].

Chaque année, des millions de pèlerins viennent se recueillir pour rendre hommage à leur protectrice (dans la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe)[29]. Le sanctuaire Notre-Dame-de-Guadalupe est la destination de pèlerinage catholique la plus visitée au monde après le Vatican : il reçoit 20 millions de pèlerins par an, dont la moitié les jours précédant le 12 décembre et le jour de sa fête[30],[31],[32],[33].

La Vierge de Guadalupe est considérée comme la « patronne du Mexique et des Amériques continentales ». Elle est également vénérée par les Amérindiens, en raison de la dévotion qui appelle à la conversion des Amériques[34]. On trouve des répliques de la tilma de Juan Diego dans des milliers d'églises à travers le monde et de nombreuses paroisses portent son nom.

En raison d'une affirmation selon laquelle sa ceinture noire sur l'image indique une grossesse, la Bienheureuse Vierge Marie, sous ce titre, est couramment invoquée comme « patronne de l'enfant à naître » et image utilisée communément par le mouvement pro-vie[35],[36].

Notre-Dame de Guadalupe a reçu des diminutifs populaires (« Lupe », « Lupita ») et est aussi appelée « Indita », la « petite Indienne »[29].

Dévotion dans d'autres églises chrétiennes

modifier

En raison de la croissance des communautés hispaniques aux États-Unis, des images de Notre-Dame de Guadalupe ont commencé à apparaître dans certaines églises anglicanes, luthériennes et méthodistes[37]. En outre, Notre-Dame de Guadalupe est vénérée par certains chrétiens orthodoxes mayas au Guatemala[38].

Célébrations

modifier

Espagne

modifier

La fête de Notre-Dame de Guadalupe *
Domaines Pratiques rituelles
Pratiques festives
Lieu d'inventaire Île-de-France
Paris
Cathédrale Notre-Dame de Paris
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

Les fidèles de toutes nationalités se réunissent en même temps (ou à un jour proche) à Notre-Dame de Paris, la célébration se compose d’une messe dite en espagnol et en français, par un prêtre mexicain et le recteur de Notre-Dame. Elle est animée par un groupe de musiciens, qui peuvent être des mariachis et qui proposent quelques pièces de musique dédiées à la Vierge.

La célébration de Notre-Dame de Guadalupe à la cathédrale Notre-Dame de Paris, est inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[39] depuis 2010.

À la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, la célébration du 12 décembre de la même année s'est tenue à l'église de la Madeleine.

Mexique

modifier

Au Mexique, le 12 décembre, fête de la vierge de Guadalupe, de très nombreux fidèles se rendent au pied de la colline du Tepeyac pour célébrer la Vierge à la Basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico ainsi que dans toutes les églises catholiques du pays[40].

Églises consacrées à Notre-Dame de Guadalupe

modifier

À travers le monde, de nombreuses églises et basiliques sont consacrées à la Vierge de Guadalupe. Dans d'autres églises, il n'est pas rare de trouver une statue ou une représentation de l'image de Notre-Dame de Guadalupe, seule ou dans une chapelle dédiée.

Amériques

En plus des églises qui lui sont consacrées, certaines églises, particulièrement au Mexique, lui laissent une large place d'honneur, comme l'église Santa Prisca à Taxco (immense retable surmontant le maitre-autel, ou à San Antonio (Texas) (portail baroque avec l'image de la Vierge de Guadalupe)[L 9].

Asie
Afrique
Europe

Notoriété et influence populaire

modifier

Importance culturelle

modifier
 
Luis de Mena (en), La Vierge de Guadalupe et castas, 1750, une peinture fréquemment reproduite, unifiant de manière unique l'image de la Vierge et une représentation du système des castas.

Guadalupe est souvent considérée comme un mélange des cultures qui ont formé le Mexique, par la population[45] et la religion[46]. Guadalupe est parfois appelée la « première métisse »[47] ou « la première Mexicaine »[48],[49].

La Vierge de Guadalupe n'en demeure pas moins un commun dénominateur unissant les Mexicains malgré leurs différences linguistiques, ethniques et sociales[48]. David Solanas déclare : « Nous avons foi en elle. Elle est la mère de tous les Mexicains »[50]. Sur les plans culturel et politique, la Vierge de Guadalupe et son image, sont un élément fédérateur puissant dans tout le Mexique, depuis le XVIe siècle jusqu'à aujourd'hui. Son image et sa dévotion sont un pont entre toutes les classes sociales et les origines ethniques.

Notre-Dame de Guadalupe (Nuestra Señora de Guadalupe) est devenue un symbole reconnu des Mexicains catholiques. En 1648, Miguel Sánchez (es), auteur du premier récit publié de la vision, identifia la Vierge de Guadalupe comme étant la femme de l'Apocalypse (dans le Livre de l'Apocalypse) et déclara : « [...] ce nouveau monde a été gagné et conquis par la main de la Vierge Marie ... [qui] avait préparé, disposé et aménagé sa ressemblance exquise ici, dans son pays mexicain, conquis dans un but si glorieux, et obtenue qu'Elle devrait y avoir une image tellement mexicaine »[51].

Tout au long de l'histoire nationale mexicaine des XIXe et XXe siècles, le nom et l'image guadalupéenne ont unifié les symboles nationaux. le premier président du Mexique (1824-1829) a changé de nom passant de José Miguel Ramón Adaucto Fernández y Félix à Guadalupe Victoria en l'honneur de la Vierge de Guadalupe[52].

L'image de Notre-Dame de Guadalupe a notamment servi de bannière au début de la guerre d'indépendance à Miguel Hidalgo, durant la révolution de 1910 elle fut en usage dans l'armée libératrice du Sud (es) d'Emiliano Zapata et durant la guerre des Cristeros.

Guadalupe continue à être un mélange des cultures qui se sont mélangées pour former le Mexique, à la fois racialement et religieusement[53], « le premier mestiza »[54], ou « le premier Mexicain »[55]. « Réunir des gens de patrimoines culturels distincts tout en affirmant leur distinction »[56]. Comme l'écrivait Jacques Lafaye dans Quetzalcoatl et Guadalupe, « à l'époque où les chrétiens construisaient leurs premières églises avec les ruines et les colonnes des anciens temples païens. ils ont donc souvent emprunté des coutumes païennes à leurs propres fins »[57]. L'auteur Judy King (en) affirme que Guadalupe est un « dénominateur commun » qui unit les Mexicains. En écrivant que le Mexique est composé d'un vaste patchwork de différences (linguistiques, ethniques et de classe), Judy King dit: « La Vierge de Guadalupe est l'élastique qui unit cette nation disparate à un tout »[55]. Le romancier mexicain Carlos Fuentes a déclaré: « Vous ne pouvez vraiment être considéré comme un Mexicain que si vous croyez en la Vierge de Guadalupe »[58]. Octavio Paz, prix Nobel de littérature, écrivait en 1974 que « le peuple mexicain, après plus de deux siècles d'expériences, n'a foi qu'en la Vierge de Guadalupe et la Loterie Nationale »[59].

La toponymie du Mexique montre une large influence de la Vierge de Guadalupe, ainsi, sur 1 756 lieux dont le nom reprend celui de « la Vierge Marie », 256 appellations concernent la Vierge de Guadalupe[L 10], contre 21 pour la Notre-Dame des Remèdes (es)[N 5]. Avant la déclaration par l’Église catholique de Notre-Dame de Guadalupe patronne de toute la Nouvelle-Espagne (au XVIIIe siècle), des églises, des couvents et des collèges des principales grandes villes du pays sont placés sous le patronage de la Vierge de Guadalupe[L 11]. Au XVIIIe siècle déjà, une dizaine de villes ou villages étaient dénommés Guadalupe en l'honneur de la Vierge de Mexico[L 12].

Avec vingt millions de personnes qui visitent la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico où est exposée son image, dont près de la moitié le 12 décembre (et les jours précédents), le sanctuaire marial Notre-Dame-de-Guadalupe est le lieu de dévotion catholique le plus visité après le Vatican. Il existe d'autres basiliques dans le monde qui sont elles aussi dédiées à la Vierge de Guadalupe, notamment la Basílica Nuestra Señora de Guadalupe (Santa Fe) (es) en Argentine ainsi que celle située à Antiguo Cuscatlán au Salvador.

Conflits mexicains

modifier
 
La bannière portée par Miguel Hidalgo et son armée d'insurgés au début de la guerre d'indépendance du Mexique.

En , le curé Miguel Hidalgo un espagnol né au Mexique (les espagnols nés au Mexique n'avaient pas les mêmes droits que les espagnols dits péninsulaires et ne pouvaient pas accéder a de nombreuses fonctions publiques) entre en rébellion contre le gouvernement de Joseph Bonaparte et ses partisans Espagnols dits gachupines (nés en métropole) à son service ; il lance son Grito de Dolores : « Vive la Vierge de Guadalupe ! Vive Ferdinand VII ! À bas le mauvais gouvernement ». Ses troupes arborent l'image de la Vierge de Guadalupe comme étendard[60]. Quand les insurgés d'Hidalgo attaque Guanajuato et Valladolid, ils placent « l'image de la Vierge de Guadalupe, qui était l'insigne de leur entreprise, sur des bâtons ou des roseaux peints de couleurs différentes ». Après la mort d'Hidalgo, la direction de l'insurrection est revenue à un prêtre métis appelé José María Morelos, qui dirigeait les troupes insurgées dans le sud du Mexique. Morelos adopte la Vierge comme sceau de son congrès de Chilpancingo, inscrivant son jour de fête dans la constitution de Chilpancingo et déclarant que la Vierge de Guadalupe était l'origine de ses victoires : « La Nouvelle-Espagne fait moins confiance à ses propres efforts qu'à la puissance de Dieu et à l'intercession de sa Mère Bénie, apparue dans l'enceinte de Tepeyac comme l'image miraculeuse de [la Vierge de] Guadalupe venue nous réconforter, nous défendre, être visiblement notre protection »[52]. Tous deux seront fusillés par les forces gouvernementales[20]

 
Bannière de Allende.

En 1810, le bourg de San Miguel El Grande , devenue plus tard San Miguel de Allende entre en révolte contre les espagnols font réaliser une bannière (pour accompagner les insurgés), représentant sur une face la Vierge de Guadalupe. La bannière est rapidement capturée par les troupes espagnoles favorables à Joseph Bonaparte[61].

Simón Bolívar remarqua le thème guadalupéen lors de ces soulèvements. Peu de temps avant l'exécution de José María Morelos, en 1815, il écrivait : « Les dirigeants de la lutte pour l'indépendance ont utilisé le fanatisme en proclamant la célèbre Vierge de Guadalupe comme « reine des patriotes », en la priant dans les difficultés et en l’affichant sur leurs drapeaux ... la vénération de cette image au Mexique dépasse de loin le plus grand respect que puisse inspirer le prophète le plus malin »[51].

Le général Vicente Guerrero, se rend en pèlerinage au sanctuaire de Guadalupe pour y déposer personnellement, aux pieds de la Vierge, les drapeaux et les trophées gagnés à Barradas. Antonio López de Santa Anna, réactive, 30 ans après sa fondation, l'« Ordre national de Notre-Dame de Guadalupe ». Celui-ci est reconnu de l'Église catholique en 1854 par le pape Pie IX. La même année, cet ordre tombe en désuétude lors du triomphe de la révolution d'Ayutla. Ignacio Manuel Altamirano, dans son livre Pasajes y leyendas y costumbres de México, raconte que le président, le général Juan Álvarez, ancien insurgé, « ... a fait son pèlerinage officiel à la Villa de Guadalupe », et de même pour le général Ignacio Comonfort, lui aussi président du Mexique.

Agustín de Iturbide, après avoir été destitué en 1823, va déposer son bâton de général et son sceptre d'empereur au pied de la Vierge de Guadalupe[20].

Déjà en 1828, le Congrès avait établi le 12 décembre comme jour férié national (le jour de la Vierge de Guadalupe)[62].

Le gouvernement libéral du président Benito Juárez, après avoir déménagé à Veracruz et établi le calendrier des jours fériés obligatoires, publie le un décret déclarant un jour férié le 12 décembre[62],[63] et Sebastián Lerdo de Tejada, ministre de la Justice, des Relations et de la Gouvernance, commenta ce fait en appelant « intouchable » la date de la fête guadalupéenne. En 1856, En tant que membre du gouvernement de réforme du président Ignacio Comonfort et par le biais de la loi dite loi Lerdo (es), justifie l'expropriation de son patrimoine. Mais sans toucher au sanctuaire de Guadalupe, une politique également suivie par les présidents suivants, au-delà de sa position ouvertement anticléricale[62]. Au XIXe siècle Valentín Gómez Farías présente une motion « visant à ancrer dans notre congrès national notre Sainte Mère de Guadalupe ».

En 1912, les partisans d'Emiliano Zapata se soulèvent dans l'État de Morelos contre le gouvernement de Francisco I. Madero pourtant issu de la Révolution de 1910, en application du Plan d'Ayala. En 1915, l'Armée libératrice du Sud d'Emiliano Zapata entre dans la ville de Mexico en arborant des bannières à l'image de la Vierge de Guadalupe[64],[65],[66].

La guerre des Cristeros débute en 1926, quand 400 Mexicains armés s'enferment dans une église dédiée à Notre-Dame de Guadalupe à Guadalajara. L'affrontement armé avec les troupes fédérales ne se termine que lorsque les insurgés (encerclés) sont à court de munitions. Durant les trois années de guerre civile qui vont suivre (rassemblant des dizaines de milliers de « Cristeros »), les insurgés prendront l'image de la Vierge de Guadalupe comme emblème sur leurs étendards, leur cri de ralliement étant « Viva el Cristo Rey y Santa Maria de Guadalupe »[67].

L'ejido de Guadalupe Tepeyac, 144 habitants[68], appartenant à la municipalité chiapanèque de Las Margaritas a été fondé en 1957, il fut dès le début de la révolte au Chiapas occupé par l'EZLN qui le renomma San Pedro Michoacán le 16 février 1994[69].

Contestations

modifier
 
Étendard d'Hernán Cortés en 1521.
 
Dessin qui montre l'une des premières analyses de guadalupanos dans lesquelles il est étudié comment il était possible de façonner la vierge lorsque l'ayate est coupé en deux et joint avec un fil.

Il existe un débat et des contestations sur l'historicité des « apparitions mariales » en 1531[L 13],[70], mais aussi sur la nature (miraculeuse ou non) de l'image exposée dans la basilique, et considérée, d'après la tradition catholique, comme d'origine miraculeuse[71],[72]. Des analyses et études ont été réalisées sur le support et l'image. Certains résultats et conclusions font l'objet d'un consensus, d'autres non[73],[74],[75]. Des historiens contestent également « l'historicité des apparitions », contestant également l'authenticité des deux seuls documents écrits (aujourd'hui connus), datant du milieu du XVIe siècle, et évoquant directement les apparitions ; à savoir le Nican mopohua et le Codex Escalada[76],[77].

Parmi les arguments régulièrement repris, il y a la grande dévotion des Espagnols (et des conquistadors) à la Vierge de Guadalupe vénérée en Estrémadure depuis le XIVe siècle, et qui aurait été reprise et transformée par les populations locales pour devenir une dévotion particulière, en utilisant le même nom de « Guadalupe »[78],[L 14].

Influence dans les arts

modifier

Dans la littérature

modifier

Au XVIIe siècle, don Carlos de Siguenza et Gongora (1645-1700), évoque la Vierge de Guadalupe dans une strophe de son « Poème sacro-historique »[L 15]. Une autre grande poétesse mexicaine, sœur Juana Inés de la Cruz, évoquera dans plusieurs de ses poèmes, la Vierge de Guadalupe, sans la citer expressément, mais les commentateurs y reconnaissent sa référence, d'autant que la poétesse rédige un poème allégorique dédié à « Madame Marie de Guadalupe Alencastre, l'unique merveille de notre siècle »[L 16].

Une référence notable dans la littérature à La Vierge de Guadalupe et à sa prédécesseur, la déesse de la Terre aztèque Tonantzín, est contenue dans la nouvelle de Sandra Cisneros « Little Miracles, Kept Promises », tirée de sa collection Woman Hollering Creek and Other Stories[79]. L'histoire de Cisneros est construite à partir de notes brèves de personnes remerciant Notre Dame de Guadalupe pour les faveurs reçues, ce qui, entre les mains de Cisneros, devient le portrait d'une communauté étendue de chicanos vivant dans tout le Texas. Little Miracles se termine par un récit détaillé (p. 124-129) d'une artiste féministe, Rosario "Chayo" De Leon, qui, au début, n'autorisait pas les images de La Virgen de Guadalupe chez elle, mais quand elle découvre qu'il y a un lien syncrétique entre la Vierge de Guadalupe et le sanctuaire dédié à Tonantzín, la déesse de la Terre aztèque (anciennement construit sur le même lieu), ces deux « femmes » inspirent une nouvelle créativité artistique à l'artiste[80].

Dans la peinture

modifier

De nombreuses représentations de Notre-Dame de Guadalupe ont été réalisées, surtout au XVIe et XVIIe siècle.

Au cinéma et à la télévision

modifier

Notre-Dame de Guadalupe, Juan Diego, et la tilma de Juan Diego ont fait l'objet d'études cinématographiques à plusieurs reprises au cours de l'histoire récente. L'une des enquêtes cinématographiques les plus remarquables et les plus approfondies a été menée par le réalisateur Tim Watkins dans le film The Blood & The Rose de 2013[81]. De nombreux documentaires présentant le message de Notre-Dame de Guadalupe depuis les années 1990 ont été réalisés dans le but de transmettre le message de l'apparition au public nord-américain.

Au cinéma

modifier
  • 1917 - Tepeyac /El milagro del Tepeyac (Mexique)[82]
  • 1918 - La Virgen de Guadalupe (Mexique). Court métrage documentaire[83]
  • 1926 - El milagro de la Guadalupana /Milagros de la Guadalupana (Mexique)[84]
  • 1931 - Alma de América (Mexique)[85]
  • 1939 - La Reina de México (Mexique). Moyen métrage[86]
  • 1942 - La virgen morena (es) (Mexique)[87]
  • 1942 - La virgen que forjó una patria (es) (Mexique)[88]
  • 1957 - La sonrisa de la Virgen (Mexique)[89]
  • 1959 - Las rosas del milagro (Mexique)[90]
  • 1976 - La Virgen de Guadalupe (Mexique)[91]
  • 1987 - El pueblo mexicano que camina (Mexique). Documentaire[92]
  • 2006 - Guadalupe (Mexique, Espagne)[93]
  • 2013 - The Blood & The Rose film de Tim Watkins (États-Unis). Fiction[94]
  • 2015 - Guadalupe: The Miracle and the Message (États-Unis). Documentaire[95],[96]
  • 2017 - Tepeyac. La película (Mexique/Espagne). Film d'animation[97],[98]
  • 2020 - Lady of Guadalupe (États-Unis). Fiction[99]

À la télévision

modifier
  • 1981 - El Gran Acontecimiento. Nican mopohua (Mexique). Film d'animation, moyen métrage[100]
  • 1997 - Los enigmas de Guadalupe (Mexique). Documentaire[101]
  • 2001 - Juan Diego. Messenger of Guadalupe (États-Unis). Épisode de mini-série animée[102]
  • 2002 - La Virgen de Guadalupe (Mexique). Série TV[103]
  • 2002 - Virgen de Guadalupe, entre la fe y la razón (Mexique). Reportage TV[104]
  • 2004 - El misterio de la Virgen de Guadalupe (Mexique). Documentaire TV[105]
  • 2010 - 1531. La historia que aún no termina (Mexique). Documentaire TV[106]
  • 2015 - Juan Diego. El indio de Guadalupe (Mexique). Long métrage TV[107]

Sources

modifier

Notes et références

modifier
  1. La ville de Mexico est située à 2000 mètres d'altitude, et il n'est pas impossible qu'il y neige l'hiver.
  2. La Nouvelle-Espagne, correspond aujourd'hui à l'Amérique centrale et septentrionale espagnole.
  3. Il s'agirait bien d'une image de la Vierge Mexicaine, et non de la représentation de la Vierge de Guadalupe espagnole.
  4. Le Mexique avait été frappé d'épidémies de peste très importantes en 1545, de 1576 à 1579, en 1595, de 1725 à 1728 et en 1736. Ces épidémies survenaient après chaque inondation.
  5. La Notre-Dame des Remèdes (es) est la grande dévotion mariale des colons espagnols lors de la conquête.

Références

modifier
  1. « Pourquoi la Guadeloupe s'appelle Guadeloupe », sur Une autre histoire, (consulté le )
  2. a et b (es) « La Virgen de Guadalupe ya existía en España antes de su aparición », sur México Desconocido, (consulté le ).
  3. « La messe, Notre-Dame de Guadalupe », Magnificat, no 241,‎ décembre, p. 2012.
  4. Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Perrin-Mame, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 100-102.
  5. Chiron 2008, p. 102-104.
  6. (es) León-Portilla et Antonio Valeriano, Tonantzin Guadalupe : pensamiento náhuatl y mensaje cristiano en el "Nicān mopōhua", Mexico, Colegio Nacional, , 202 p. (ISBN 978-968-16-6209-7, lire en ligne).
  7. (en) Burrus S. J. et Ernest J., The Oldest Copy of the Nican Mopohua, vol. 2, Washington, Center for Applied Research in the Apostolate, coll. « CARA studies on popular devotion », , 39 p. (OCLC 9593292, lire en ligne), chap. 4.
  8. (es) O'Gorman, Edmundo, Destierro de sombras : luz en el origen de la imagen y culto de Nuestra Señora de Guadalupe del Tepeyac, Mexico, Universidad Nacional Autónoma de México, , 306 p. (ISBN 978-968-837-870-0, lire en ligne).
  9. (es) « Documentos Indígenas, Nican Mopohua », basilica.mxv.mx, (consulté le ). Traduction commentée du Nican mopohua, archives de la Basilique de Guadalupe.
  10. Jean Mathiot, Juan Diego : l'humble indien de Notre-Dame de Guadalupe, Fidélité, coll. « Sur la route des Saints », , 72 p. (ISBN 978-2-87356-217-5), p. 49-53.
  11. René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie, Fayard, , 1426 p. (ISBN 978-2-213-67132-1), p. 406.
  12. virgen-de-guadalupe-de-extremadura-espana-a-mexico/
  13. (es) Ana María Sada Lambretón, Las informaciones jurídicas de 1666 y el beato indio Juan Diego, Mexico, Hijas de María Inmaculada de Guadalupe, , 626 p. (OCLC 651458617, lire en ligne).
  14. (es) Jesus Hernandez, « Las Informaciones Jurídicas de 1666 », sur LuxDomini, luxdomini.net, (consulté le ).
  15. Chiron 2008, p. 104.
  16. Joachim Bouflet, Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie : entre légende(s) et histoire, Paris, Cerf, , 960 p. (ISBN 978-2-204-11822-4), p. 61-64.
  17. Joachim Bouflet et Philippe Boutry, Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge, Paris, Grasset, , 475 p. (ISBN 2-246-52051-7), p. 47-49,453.
  18. (en) David A. Brading, Mexican Phoenix : Our Lady of Guadalupe: Image and Tradition Across Five Centuries, New York, Cambridge University Press, , 444 p. (ISBN 978-0-521-80131-7, lire en ligne), p. 132.
  19. a b et c (en) « Our Lady of Guadalupe », sur Encyclopedia Britanica, britannica.com (consulté le ).
  20. a b c d et e Mathiot 2003, p. 167-168.
  21. (la) Pie XI, « Beatissima Virgo Maria Sub Titulo de Guadalupa Insularum Philippinarum Coelestis Patrona Declaratur », Acta Apostolicae Sedis, vol. 28,‎ , p. 63-34 (lire en ligne, consulté le )Pie XI&rft.date=1936&rft.volume=28&rft.pages=63-34&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Notre-Dame de Guadalupe">.
  22. (en) Philippe, « Our Lady of Guadalupe is secondary patroness of the Philippines », Press Reader,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (la) Pie XII, « Insularum Philippinarum Beatissima Virgo Maria Titulo Immaculata Conceptio Primaria Universalisque Patrona et Sanctae Virgines' Pudbntiana ac Rosa Limana Patronae scundarias declaratur », Acta Apostolicae Sedis, vol. 34,‎ , p. 336-337 (lire en ligne, consulté le )Pie XII&rft.date=1942&rft.volume=34&rft.pages=336-337&rfr_id=info:sid/fr.wikipedia.org:Notre-Dame de Guadalupe">.
  24. Mathiot 2003, p. 194.
  25. « Notre Dame de Guadalupe », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le ).
  26. (es) « La batalla de Lepanto », luxdomini.net (consulté le ).
  27. Mathiot 2003, p. 161.
  28. (it) « Notizie su Santo Stefano d'Aveto », sur maurizioweb.it (consulté le ).
  29. a et b (en) Claire Sponsler, Ritual Imports : Performing Medieval Drama in America, Cornell University Press, , p. 35
  30. Claire Lesegretain, « Notre-Dame de Guadalupe, l’âme du Mexique », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. « La Vierge de Guadalupe unit le Mexique et les États-Unis », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. (en) « 6.1 Million Pilgrims Visit Guadalupe Shrine », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. Frédéric Saliba, « Au Mexique, la vierge de Guadalupe, l’icône des métis », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. (en) « Native Americans venerate Our Lady of Guadalupe », Catholic News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. (en) « Our Lady of Guadalupe – Star of the New Evangelization », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. (en) « U.S. Bishops’ New Point Woman on Pro-life Issues », Zénit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. (en) Maxwell E. Johnson, The Church in Act : Lutheran Liturgical Theology in Ecumenical Conversation, Fortress Press, , 278 p. (ISBN 978-1-4514-9668-0), p. 187.
  38. (en) Jesse Brandow, « Jesse Brandow: Missionary to Guatemala and Mexico », facebook.com, (consulté le ).
  39. « Fête de Notre-Dame de Guadalupe à Notre-Dame de Paris » [PDF], sur culture.gouv.fr, (consulté le ).
  40. (en-GB) « A short history of Tonantzin, Our Lady of Guadalupe », sur Indian Country News (consulté le ).
  41. (en) « Our Lady of Guadalupe Shrine (site web officiel) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  42. (en) « Our Lady of Guadalupe catholic church (site web officiel) » (consulté le ).
  43. (en) « Our Lady of Guadalupe Church (site web officiel) » (consulté le ).
  44. (en) « Our Lady of Guadalupe Church (site web officiel) » (consulté le ).
  45. (en) Barbara Beckwith, « A View From the North », St. Anthony Messenger Magazine Online,‎ .
  46. (en) Virgil Elizondo, « Our Lady of Guadalupe. A Guide for the New Millennium », St. Anthony Messenger Magazine Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. (en) Lydia Lopez, « Undocumented Virgin », Guadalupe Narrative Crosses Borders for New Understanding, Episcopal News Service,‎ .
  48. a et b (en) Judy King, « La Virgen de Guadalupe -- Mother of All Mexico », Mexconnect,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  49. (en) Mary O'Connor, « The Virgin of Guadalupe and the Economics of Symbolic Behavior », The Journal for the Scientific Study of Religion, vol. 28, no 2,‎ , p. 105-119.
  50. (en) David M. Herszenhorn, « Mexicans Unite to Honor Their Spiritual Mother », New York Times,‎ , p. 51.
  51. a et b Brading 2001, p. 58.
  52. a et b (en) Enrique Krauze, Mexico, Biography of Power : A History of Modern Mexico 1810–1996, New York, HarperCollins, , 896 p. (ISBN 978-0-06-092917-6, lire en ligne).
  53. (en) « Our Lady of Guadalupe: A Guide for the New Millennium », sur Franciscan Media, franciscanmedia.org (consulté le ).
  54. (en) Lydia Lopez, « Undocumented Virgin: Guadalupe narrative crosses borders for new understanding », sur Episcopal Church, episcopalchurch.org, (consulté le ).
  55. a et b (en) Judy King, « La Virgen de Guadalupe - Mother of all Mexico », sur Mexconnect, mexconnect.com, (consulté le ).
  56. (en) Mary O'Connor, « The Virgin of Guadalupe and the Economics of Symbolic Behavior », The Journal for the Scientific Study of Religion, vol. 28, no 2,‎ , p. 105–119 (lire en ligne, consulté le ).
  57. (en) Jacques Lafaye, Quetzalcoatl and Guadalupe : The Formation of Mexican national Consciousness, Chicago, University of Chicago Press, , 336 p. (ISBN 978-0-226-46794-8).
  58. (en) Donald Demarest, « Guadalupe Cult ... In the Lives of Mexicans », A Handbook on Guadalupe, Franciscan Friars of the Immaculate, Park Press Inc,‎ , p. 114.
  59. (en) Octavio Paz, « Introduction », Quetzalcalcoatl and Guadalupe, The Formation of Mexican National Consciousness 1531–1813, Chicago, University of Chicago Press,‎ (ISBN 978-0226467948).
  60. Mathiot 2003, p. 166.
  61. (es) « Entrevista a la doctora Martha Terán del INAH », Radio INAH,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  62. a b et c (es) Konrad Tyrakowski, « La Villa de Guadalupe: centro religioso y nacional. Elementos del desarrollo geográfico del mayor Santuario de México », No temas... yo soy tu madre. Estudios socioantropológicos de los peregrinos a la basílica,‎ (ISBN 9789688566039, lire en ligne, consulté le ).
  63. (es) Ernesto de la Torre Villar et Ramiro Navarro de Anda, Nuevos testimonios históricos guadalupanos, t. I, Mexico, Fondo de Cultura Económica, , 1460 p. (ISBN 978-968-16-7551-6, lire en ligne), p. 1448.
  64. (es) Renato Blancarte, Historia de la Iglesia Católica en México, Mexico, Fondo de Cultura económica / El Colegio Mexiquense, , 447 p. (ISBN 978-968-16-3773-6).
  65. Documentaire sur Emiliano Zapata Pancho Villa avec images d'archives. Image visible à 38 secondes de la vidéo :(es) « Emiliano Zapata Pancho Villa », sur Youtube, (consulté le ).
  66. Marc Messier, « La vierge métisse de Guadalupe », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  67. Brading 2001, p. 315-317.
  68. [1]
  69. [2]
  70. (en) « Creating the Virgin of Guadalupe: The Cloth, the Artist, and Sources in Sixteenth-Century New Spain », The Americas, vol. 61, no 4,‎ , p. 284-285
  71. (es) « un restaurador de la guadalupana expone detalles técnicos que desmitifican a la imagen », Proceso,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  72. (es) « el análisis que ocultó el vaticano », Proceso,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  73. Brading 2001, p. 169–172.
  74. (en) Philip Callahan, The tilma under infra-red radiation : an infrared and artistic analysis of the image of the Virgin Mary in the Basilica of Guadalupe, Washington, Center for Applied Research in the Apostolate, , 45 p. (OCLC 11200397, lire en ligne).
  75. (es) Miguel Leatham, « Indigenista Hermeneutics and the Historical Meaning of Our Lady of Guadalupe of Mexico », Folklore Forum,‎ , p. 34–35 (ISSN 0015-5926, lire en ligne, consulté le ).
  76. Sousa 1998, p. 17,47.
  77. (es) Tena, Rafael, « Algunas consideraciones sobre el llamado 'Códice Guadalupano de 1548' », La Búsqueda de Juan Diego,‎ , édité comme préface au livre de Olimón Nolasco 2002.
  78. (es) « Why the name "of Guadalupe"? », sancta.org (consulté le ).
  79. (en) Sandra Cisneros, Woman Hollering Creek : And Other Stories, Vintage, coll. « Vintage Contemporaries », , 192 p. (ISBN 978-0-679-73856-5).
  80. Cisneros 1992, p. 116-129.
  81. (en) « The blood & the rose (site officiel) », sur thebloodandtherose.com, (consulté le ).
  82. (en) « Tepeyac (1917) », IMDB (consulté le ).
  83. (es) Perla Ciuk, Diccionario de directores del cine mexicano : A-L, t. I, (ISBN 978-607-455-104-4), p. 258.
  84. (es) Perla Ciuk, Diccionario de directores del cine mexicano : M-Z, t. II, , p. 830.
  85. (en) « Alma de America (1931) », IMDB (consulté le ).
  86. (es) Perla Ciuk, Diccionario de directores del cine mexicano : M-Z, t. II, , p. 512.
  87. (es) « La virgen morena », filmaffinity.com (consulté le ).
  88. (es) « La virgen que forjó una patria », sur filmaffinity.com (consulté le ).
  89. (en) « La sonrisa de la Virgen (1958) », sur Idmb (consulté le ).
  90. (en) « Las rosas del milagro (1960) », sur Idmb (consulté le ).
  91. (es) « La virgen de Guadalupe », sur filmaffinity.com (consulté le ).
  92. (es) Perla Ciuk, Diccionario de directores del cine mexicano : M-Z, t. II, , p. 780.
  93. (en) « Guadalupe (2006) », sur Idmb (consulté le ).
  94. (en) « The Blood & the Rose (2013) », sur Imdb (consulté le ).
  95. (es) « El documental que explica la enorme influencia de la Virgen de Guadalupe en América », sur Rome Reports, (consulté le ).
  96. (es) Jaime Septién, « “Guadalupe: el milagro y el mensaje”: un documental decisivo sobre la Reina e América », Alteia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  97. (es) « Tepeyac. La película » (consulté le ). Site officiel du film.
  98. (es) Maricarmen Hernández Rodríguez, « "Tepeyac, la película" busca que niños se familiaricen con la Virgen y Juan Diego », El Sol de Puebla,‎ .
  99. Pedro Brenner, Lady of Guadalupe, Nova Vento Entertainment, Pinnacle Entertainment, (lire en ligne)
  100. (es) « El Gran Acontecimiento », sur Youtube (consulté le ).
  101. (es) Año Cero, « Los enigmas de Guadalupe », sur Youtube (consulté le ).
  102. (en) « Juan Diego: Messenger of Guadalupe. Saints and Heroes » (consulté le ) (saison 3, épisode 2).
  103. (es) « La Virgen de Guadalupe (Miniserie de TV) », sur filmaffinity.com (consulté le ).
  104. (es) Perla Ciuk, Diccionario de directores del cine mexicano : M-Z, t. II, , p. 718.
  105. (es) « El misterio de la virgen de Guadalupe (2004) », sur IMDB (consulté le ).
  106. (es) « 1531: La historia que aún no termina (TV) », sur filmaffinity.com (consulté le ).
  107. (es) « Juan Diego: El indio de Guadalupe (2016) », sur IMDB (consulté le ).
  1. Lafaye 1974, p. 319-320.
  2. Lafaye 1974, p. 321.
  3. Lafaye 1974, p. 323.
  4. Lafaye 1974, p. 365-366.
  5. Lafaye 1974, p. 39.
  6. Lafaye 1974, p. 336,339.
  7. Lafaye 1974, p. 368.
  8. Lafaye 1974, p. 337,339-340.
  9. Lafaye 1974, p. 338-339.
  10. Lafaye 1974, p. 299.
  11. Lafaye 1974, p. 303.
  12. Lafaye 1974, p. 373.
  13. Lafaye 1974.
  14. Lafaye 1974, p. 306-315.
  15. Lafaye 1974, p. 89-94.
  16. Lafaye 1974, p. 99-103.

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
Livres anciens
  • (es) Miguel Cabrera, Maravilla americana, y conjunto de raras maravillas, observadas con la direccion de las reglas de el arte de la pintura en la prodigiosa imagen de Nuestra Sra. de Guadalupe de Mexico, Mexico, Forgotten books, (1re éd. 1756), 56 p. (ISBN 978-0-366-42373-6, lire en ligne).
  • (es) Cayetano Cabrera y Quintero, Escudo de armas de Mexico : celestial proteccion de esta nobilissima ciudad, de la Nueva-España, y de casi todo el nuevo mundo, Maria Santissima, en su portentosa imagen del mexicano Guadalupe, milagrosamente apparecida en el palacio arzobispal el año de 1531. Y jurada su principal patrona el passado de 1737. En la anguista que ocasionó la pestilencia, Impresso por la viuda de d. J.B. de Hogal, , 522 p. (lire en ligne).
  • (en) Lisa Sousa, Stafford Poole et James Lockhart, « The Story of Guadalupe: Luis Laso de la Vega's "Huei tlmahuiçoltica" of 1649 », UCLA Latin American Center Publications, Stanford, Stanford University Press, vol. 84,‎ .
Études
Ouvrages apologétiques

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

 
Une catégorie est consacrée à ce sujet : Notre-Dame de Guadalupe.

Liens externes

modifier