Mouvement des verts et de gauche

parti politique islandais

Le Mouvement des verts et de gauche (en islandais : Vinstrihreyfingin - grænt framboð, couramment abrégé VG) est un parti politique islandais socialiste, écologiste et féministe.

Mouvement des verts et de gauche
(is) Vinstrihreyfingin - grænt framboð
Image illustrative de l’article Mouvement des verts et de gauche
Logotype officiel.
Présentation
Présidente Svandís Svavarsdóttir
Fondation
Scission de Alliance du peuple, Liste des femmes
Siège Túngata 14,
101 Reykjavik, Höfuðborgarsvæðið (Islande)
Vice-président Guðmundur Ingi Guðbrandsson
Secrétaire général Björg Eva Erlendsdóttir
Organisation de jeunesse Jeunes verts de gauche
Positionnement Centre gauche[1] à gauche[2],[3]
Idéologie Socialisme démocratique[4]
Écosocialisme[5],[6]
Euroscepticisme[7]
Féminisme[4],[8]
Affiliation nordique Alliance de la Gauche verte nordique
Couleurs Rouge et vert
Site web vg.is

Histoire

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Fondé en 1999 par quelques députés qui n'approuvaient pas la fusion des partis de gauche islandais au sein de l'Alliance, le Mouvement des verts et de gauche se base sur des valeurs socialistes, écologistes et féministes et souhaite une démocratie accrue et une implication directe des citoyens dans l’administration du pays. Le parti est opposé au fait que l'Islande soit membre de l’OTAN et refuse l’adhésion à l’Union européenne.

Le mouvement est membre de l’Alliance de la Gauche verte nordique.

Comptant environ 6 000 membres, le parti est dirigé par Katrín Jakobsdóttir. Le secrétaire général du parti est Sóley Tómasdóttir.

Lors des élections parlementaires de 1999, le mouvement a obtenu 9,1 % des votes et six sièges au parlement. Quatre ans plus tard, il a régressé légèrement en obtenant 8,8 % des voix et cinq sièges, avant de connaître un score encore jamais atteint lors des élections de 2007, gagnant 14,3 % des voix et neuf sièges. Il est depuis lors le plus grand parti d'opposition. La crise politique elle-même engendrée par la crise économique de 2009 ayant abouti à la démission du gouvernement de grande coalition formée par le Parti de l'indépendance (droite) et l’Alliance sociale-démocrate permettra le passage du VG dans la majorité, au sein d'un gouvernement minoritaire intérimaire dirigé par l'Alliance. Les élections législatives qui ont eu lieu quelques mois plus tard ont été le théâtre d'une victoire historique de la gauche islandaise, majoritaire pour la première fois dans toute l'histoire du pays, victoire due en grande partie à la spectaculaire percée du VG, qui gagne plus de sept points avec 21,7 % des suffrages exprimés et passe de 9 à 14 députés, au coude-à-coude avec le Parti de l’indépendance.

Idéologie

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Le Mouvement des verts et de gauche se concentre sur les valeurs démocratiques socialistes, le féminisme et l'environnementalisme, ainsi que sur le renforcement de la démocratie et l'implication directe de la population dans l'administration du pays.

Le parti s'oppose à la participation de l'Islande à l'OTAN[9], ainsi qu'à l'invasion et à l'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan par les États-Unis. Le parti rejette l'adhésion à l'Union européenne et soutient la cause palestinienne au Moyen-Orient. Il soutient l'adaptation mutuelle et l'intégration des immigrants dans la société islandaise, si nécessaire[10].

Résultats électoraux

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Législatives : au niveau national

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Élection Voix % Sièges Gouvernement
1999 15 115 9,12
6  /  63
Opposition
2003 16 129 8,81
5  /  63
Opposition
2007 26 136 14,35
9  /  63
Opposition (2007-2009), Sigurðardóttir I (2009)
2009 40 580 21,68
14  /  63
Sigurðardóttir II
2013 20 546 10,87
7  /  63
Opposition
2016 30 166 15,91
10  /  63
Opposition
2017 33 155 16,89
11  /  63
Jakobsdóttir
2021 25 115 12,57
8  /  63
Jakobsdóttir II (2021-2024), Benediktsson II (depuis 2024)
2024 4 974 2,34
0  /  63
Extra-parlementaire

Législatives : par circonscription

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Année Nord Ouest Nord Est Sud Sud Ouest Reykjavik Sud Reykjavik Nord
% Sièges % Sièges % Sièges % Sièges % Sièges % Sièges
2003 10,6
1  /  10
14,1
2  /  10
4,6
0  /  10
6,2
0  /  11
9,3
1  /  11
9,8
1  /  11
2007 16,0
1  /  9
19,6
2  /  10
9,9
1  /  10
11,6
1  /  12
14,4
2  /  11
16,9
2  /  11
2009 22,8
3  /  9
29,7
3  /  10
17,1
1  /  10
17,4
2  /  12
22,9
2  /  11
24,0
3  /  11
2013 8,5
1  /  8
15,8
2  /  10
5,9
0  /  10
7,9
1  /  13
12,1
1  /  11
15,7
2  /  11
2016 20,0
2  /  8
18,1
1  /  10
10,2
1  /  10
12,0
1  /  13
17,6
2  /  11
20,9
3  /  11
2017 17,8
1  /  8
19,9
2  /  10
11,8
1  /  10
13,6
2  /  13
18,9
2  /  11
21,5
3  /  11
2021 11,5
1  /  8
12,9
2  /  10
7,4
1  /  10
12,1
1  /  13
14,7
1  /  11
15,9
2  /  11

Notes et références

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Références

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  1. (en) « Iceland forms left-right coalition government »  , sur Financial Times (consulté le )
  2. Ćirić, Jelena (27 October 2017). "Icelandic Parliamentary Election 2017: Party Overview". Iceland Review. Retrieved 28 December 2017.
  3. Sigurðardóttir, Guðrún Helga (17 November 2017). "Katrín Jakobsdóttir tipped as Iceland's new Prime Minister". Nordic Labour Journal. Retrieved 28 December 2017.
  4. a et b (en) Wolfram Nordsieck, « Iceland », sur Parties and Elections in Europe,
  5. (en) Luke Field, « Iceland's centrist vote has resurged, but the left still has opportunities to govern and grow in a fragmented party system – RLS Brüssel », sur rosalux.eu, (consulté le )
  6. (en) « Iceland Votes, With Its Dependence on Tourism Exposed », Bloomberg L.P.,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Iceland could be EU member by 2011 », sur EUobserver,
  8. The Reykjavík Grapevine Election Guide 2013 « https://web.archive.org/web/20130914044454/http://www.grapevine.is/Features/ReadArticle/Vinstrihreyfingin-Graent-Frambod-The-Left-Green-Movement-Interviewed »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , The Reykjavík Grapevine, April 5, 2013
  9. « Et l'Islande resta dans l'OTAN », sur Le Monde diplomatique,
  10. (en) « English - Vinstri græn », sur vg.is (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Lien externe

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