Moustoir-Remungol

ancienne commune française du département du Morbihan

Moustoir-Remungol [mustwaʁ ʁəmœ̃gɔl] est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle d'Évellys.

Moustoir-Remungol
Moustoir-Remungol
La mairie.
Blason de Moustoir-Remungol
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Locminé communauté
Statut Commune déléguée
Maire délégué Jacques Le Mouël
Code postal 56500
Code commune 56142
Démographie
Gentilé Moustoirien, Moustoirienne
Population 671 hab. (2013)
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 59′ 50″ nord, 2° 54′ 06″ ouest
Altitude Min. 57 m
Max. 118 m
Superficie 12,42 km2
Élections
Départementales Grand-Champ
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Évellys
Localisation
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Géographie

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La commune se trouve à 14 km au nord du chef-lieu de canton, Locminé, et à 10 km au sud de la sous-préfecture Pontivy.

L'ancienne commune du Moustoir-Remungol est limitée au nord-ouest par un affluent du Ruisseau de Coëthuan, qui la sépare de Saint-Thuriau ; ce dit ruisseau, qui coule approximativement nord-sud, traverse ensuite le finage communal approximativement en son milieu, avant de confluer avec l'Ével (affluent de rive gauche du Blavet), mais la limite sud de la commune avec Remungol passait un peu au nord de ce cours d'eau. Deux autres affluents de l'Ével, coulant aussi nord-sud, servaient aussi un temps de limite communale : à l'est le ruisseau de Belle-Chère (limite avec Naizin) et à l'ouest le ruisseau de Kergouët, qui formait la limite avec Pluméliau et est désormais la limite entre la commune nouvelle d'Évellys et Pluméliau.

Le territoire de cette ancienne commune forme pour l'essentiel un plateau incliné vers le sud, les altitudes les plus élevées se situant au nord (115 mètres au lieu-dit "Le Parlement" à la limite nord de la commune) et s'abaissant vers le sud (54 mètres à l'extrême sud là où le Ruisseau de Coëthuan quittait le territoire communal). Le bourg de Moustoir-Remungol, très excentré vers le nord au sein du finage communal, est vers 100 mètres d'altitude.

Le paysage agraire traditionnel de cette ancienne commune est celui du bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux (villages) et fermes isolées. Éloignée des grandes villes, Moustoir-Remungol n'est guère concerné par la rurbanisation et la périurbanisation, même si quelques modestes lotissements existent à l'est et à l'ouest du bourg traditionnel.

Cette ancienne commune était traversée par la Route nationale 167 allant de Vannes et Locminé au sud, vers Pontivy et Lannion en direction du nord ; cette route a été déclassée en route départementale (D 767), aménagée en voie express, qui traverse sa partie orientale. Le bourg de Moustoir-Remungol et le reste de son finage ne sont desservis que par des axes routiers secondaires, l'échangeur de Kerroux desservant toutefois aisément, à partir de la D 767, via la D 203, le bourg.

Moustoir-Remungol est jumelé avec le village allemand de Bermaringen, près de la ville d’Ulm.

Moustoir-Remungol possède une supérette, une déchetterie, une coiffeuse et de nombreux gîtes.

Toponymie

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Le toponyme Moustoir est issu du vieux-français moustier, lui-même dérivé du latin monasterium, rappelant que des Bretons y fondent au VIe siècle un petit monastère détruit par les Normands au Xe siècle. Il reste alors un petit village qu'on appelle L'Abbaye et un chemin surnommé le « chemin des Moines ».

Remungol est mentionné sous les formes Remugol aliàs Remungol en 1264 , puis Remungol parrochia en 1273.

Le sens du toponyme Remungol est resté mystérieux et a donné naissance à des interprétations aussi nombreuses que fantaisistes[1] : certaines propositions, édifiantes, datent du XVIIe siècle. Une étymologie populaire fait notamment référence à Notre-Dame de Remet-Oll (cadran solaire du porche sud de l'église, datant de 1638, traduit aux fonts baptismaux en 1660 : « A Notre-Dame de Tout Remède »). Des hypothèses issues du celticisme du XIXe siècle proposent comme origine "Ru mein goll"[2] (pierre rouge de lumière), ayant pu faire évoquer des sacrifices païens. On trouve aussi Ru mein guenol (pierre rouge de Guénolé) ou "Ruz men goolou deiz" (pierre rouge à la lumière du point du jour)[3]. Remungol, Remengol en breton, est à mettre en relation avec le toponyme Rumengol dans le Finistère[4].

Histoire

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Préhistoire et Antiquité

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Une chambre préhistorique de forme ovoïdale fut découverte en 1930 à Talhouët[5].

Aucun vestige celtique ou gallo-romain n'a été pour l'instant trouvé sur le territoire de cette ancienne commune[6].

Moyen-Âge

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Le nom de Moustoir (Er monstoër) atteste d’une présence monastique confirmée par la toponymie : un ancien village est dénommé Labati (« L'abbaye » en français) et un ancien chemin est dénommé le « Chemin des moines »[6].

L'union de Moustoir à Remungol est attestée avant le XVe siècle.

Selon un aveu de 1471, Moustoir-Remungol était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan[7].

Temps modernes

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Carte de Cassini de la future commune nouvelle d'Évellys (paroisses de Naizin et Remungol et trève du Moustoir) datant de 1789.

Les paroissiens du Moustoir, alors une simple trève, acceptaient difficilement l'autorité du recteur de Remungol, d'être obligé de s'y rendre pour les grands événements de la vie (baptêmes, mariages et enterrements) et de devoit verser la dîme au dit recteur. Une longue lutte, illustrée par de nombreux procès, a opposé jusqu'à la Révolution les deux paroisses[6].

L'église Saint-Gorgon, en forme de croix latine, mais sans style, a été entièrement refaite au début du XVIIe siècle ; sa nef et son chœur datent du XVIIIe siècle ; la sacristie est postérieure (1830).

Révolution française

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Le Moustoir est séparé de Remungol durant la Révolution française en 1790 lors de la création des communes. En 1793 la commune prend le nom de "Moustoir-Remungol" pour se différencier de celle de Moustoir-Ac et elle est rattachée au canton de Pluméliau[8].

Émile Sageret écrit que vers 1798 « depuis Pontivy jusqu'à Locminé, tous les jeunes gens étaient aux chouans, disait-on, sauf à Noyal-Pontivy où les royalistes ne comptaient encore aucune recrue et au Moustoir-Remungol où il n'y en avait que deux »[9].

La commune est englobée en 1800 dans l'arrondissement de Pontivy. En 1801, elle prend le nom de "Le Moustoir-Remungol" et passe dans le canton de Locminé et retrouve son titre de paroisse en 1802[10].

Yves Le Mansour, né le au village de Kermérian, devenu prêtre auxiliaire à Languidic, ne prêta pas le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé ; il survécut à la Grande Terreur de 1793-1794 ; à la fin de 1795, il exerce clandestinement son ministère dans la Presqu'île de Rhuys , puis à l'Île-aux-Moines où il fut arrêté le  ; condamné à mort par le tribunal criminel de Vannes le , il fut guillotiné le lendemain[11].

Le XIXe siècle

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Le cinq chouans armés furent vus dans le bourg de Moustoir-Remungol. Le lendemain is se réunirent à Naizin au nombre de quinze et tirèrent plusieurs coups de fusil. Le Courrier du Midi écrit que « l'inquiétude renaît dans les campagnes, où les réfractaires et les anciens chouans reparaissent de nouveau (...) ; on assure que Guillemot les dirige dans le nord du département du Morbihan ». Le même journal écrit que « les chouans commencent à reparaître dans [le] département ; il y a peu de jours, dix-neuf hommes, armés de fusils, pistolets et poignards, ont parcouru le bourg de Saint-Nicolas, près le Blavet. Au bâtiment de l'éclusier, ils ont forcé le sieur Templier de leur remettre son fusil à deux coups »[12].

Le trois gendarmes de la brigade de Moustoir-Remungol tentèrent d'arrêter trois réfractaires dans le village de Briero (probablement Bréguéro, en Remungol) ; ces derniers tuèrent d'un coup de fusil l'un des gendarmes et parvinrent à prendre la fuite[13]. Le une bande d'une quarantaine d'hommes armés de fusils ou de pistolets (plusieurs venant de la région de Plumelin, Auray et Sainte-Anne-d'Auray), se rassembla dans le bois de Coëthuan, entre Saint-Thuriau et Moustoir-Remungol : ces « bandits » (probablement des chouans légitimistes) avaient auparavant envahi des maisons et rançonné leurs habitants, principalement à Saint-Thuriau[14]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Moustoir-Remungol en 1853 :

« Moustoir-Remungol ; commune formée de l'ancienne trève de Remungol ; aujourd'hui succursale ; brigade de gendarmerie à pied. (...) Principaux villages : Bois-Hardouin, Farlouët, Kerlevis, Kermainguy, Kerfolio, Kergiquel, Moric-Kernégan, Ketmaux, Kerafrais, Guernecay, Poche-Legof, Poulfant, le Scahouet, Kerscomar, Bernilis. Superficie totale 1 241 hectares 88 ares, dont (...) terres labourables 550 ha, prés et pâturages 111 ha, bois 39 ha, vergers et jardins 40 ha, landes et incultes 461 ha (...). Moulin de Kergouet ; à eau. L'étang de Kergouet, qui sert de limite ouest à une partie de cette commune, est en Pluméliau, et non en Moustoir-Remungol, bien que le moulin qu'il alimente fasse partie de cette dernière commune. On parle le breton[15] »

Le XXe siècle

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La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Moustoir-Remungol porte les noms de 37 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont morts en Belgique dès le (Jean Le Gal et Jean Le Peticorps à Maissin et Jean Le Métayer à Rossignol) ; Jean Vessier est aussi mort en Belgique, mais le à Roeselare ; Joseph Le Loir est mort en 1915 alors qu'il était en captivité en Allemagne et Mathurin Jicquel, soldat de l'Armée d'Orient, en 1916 dans l'actuelle Macédoine du Nord ; tous les autres sont morts sur le sol français, dont Henri Jegouzo et François Lorcy, tous deux décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre [16].

L'Entre-deux-guerres

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Des statues anciennes de l'ancienne église de Moustoir-Remungol sauvées de la dispersion (journal Excelsior du ).

En septembre 1921 un violent incendie se déclara dans le bourg de Moustoir-Remungol alors que de nombreux habitants s'étaient rendus à la foire de Pontivy ; « huit fermes ont été la proie des flammes ; il a fallu, faute d'eau, alimenter les pompes [à incendie] avec du cidre »[17].

En 1929 des statues anciennes de l'ancienne église de Moustoir-Remungiol furent in-extemis sauvées de la dispersion en étant rachetées par le musée de Pontivy[18]

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Moustoir-Remungol porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles trois résistants : François Glais, fusillé en 1944 entre Moustoir-Remungol et Remungol ; Louis Fablet, fusillé le à Saint-Avé ; Henri Donias,, alias capitaine Georges, fusillé le dans la Citadelle de Port-Louis ; Jean Rault, résistant, est tué le lors des combats de la Poche de Lorient[19] ; Laurent Le Fur est mort en 1945 dans des circonstances non précisées[16].

Le XXIe siècle

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Moustoir-Remungol fusionne avec les communes de Naizin et Remungol au sein de la commune nouvelle d'Évellys le .

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1811 1811 Pierre Le Maguet[Note 1]   Cultivateur.
avant 1815 1816 Pierre Clequin[Note 2].   Cultivateur.
1816 1828 Vincent Robic[Note 3]   Cultivateur.
1828 1839 Jean-Marie Clequin[Note 4]   Cultivateur. Fils de Pierre Clequin, maire avant 1816.
1841 1865 Mathurin Le Roy[Note 5]   Propriétaire cultivateur.
1865 1871 Mathurin Le Paih[Note 6]   Cultivateur.
1871 1884 Jean-François Le Maguet[Note 7]   Cultivateur.
1884 1900 Jean-Marie Le Paih[Note 8]   Cultivateur. Fils de Mathurin Le Paih, maire entre avant 1870 et 1871.
1900 1927 Mathurin Le Dain[Note 9]   Cultivateur. Chevalier de la Légion d'honneur[20].
         
avant 1932 après 1937 Boniface Geffroy[Note 10]    
1945   Geffroy   Cultivateur.
avant 1951 ? Pierre Héno SFIO  
         
? 1980
(décès)
M. Onno    
1980 1989 Désiré Adenys    
1989 2008 Jean-Hugues Auffret DVD  
2008 2014 Alain Binard   Retraité de France Télécom
2014 31 décembre 2015 Jacques Le Mouël   Retraité des Finances
Les données manquantes sont à compléter.

La création de la commune nouvelle d'Évellys entraîne la création d'une commune déléguée gérée par un maire délégué :

Liste des maires délégués
Période Identité Étiquette Qualité
1er janvier 2016 En cours Jacques Le Mouël
par dérogation du 1er au 5 janvier[21]
confirmé par délibération municipale le 5 janvier[22]
-  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24],[Note 11].

En 2013, la commune comptait 671 habitants, en évolution de 9,11 % par rapport à 2008 (Morbihan : 3,47 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0009081 0371 0121 042968951953964
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
960927930901894911932944957
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
959978915870861855842834851
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2013
902844725646617634608649671
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Saint-Gorgon (située dans le centre du bourg, dédiée à saint Gorgon) qui date du XVIe au XVIIIe siècle. Édifice en forme de croix latine et en granite, il a été entièrement refait, sans style, au début du XVIIe siècle, les seuls éléments conservés de l’ancien édifice étant quelques pierres sculptées et la fenêtre du croisillon sud au réseau dessinant une fleur de lys[27]. L'aspect extérieur classique régional tranche avec le décor de stuc intérieur, peint de compartiments en faux marbre , composé d'éléments disparates et d'âges divers (charpente à sablières grossièrement sculptées datant de la reconstruction, nef et chœur du XVIIIe siècle[28], sacristie des années 1830, clocher datant du XVIIIe siècle mais reconstruit en 1920 et coiffé d’une lèche en pierre en 1923[29]). L’édifice abrite trois retables en bois du XVIIe au XVIIIe siècle : le triptyque du chœur présente au centre la descente du Saint-Esprit[30] et aux extrémités les niches qui abritent les statues d'un saint pape (peut-être saint Cornély) et d'un saint ermite (sans doute saint Antoine) ; le retable nord est voué à sainte Catherine[Note 12], le retable sud dédié à Notre Dame du Rosaire. La grille du XVIIIe siècle qui ferme le baptistère est en bois, mais donne l'illusion du fer forgé. La fontaine de dévotion (1767) qui se trouvait primitivement à proximité de la tour du clocher de l'église, a été déplacée et restaurée en 1926. On descend à l'intérieur de cette fontaine, encadrée de deux murets, par un escalier de six marches. De chaque côté du bassin se dresse la statue de la Trinité et celle de saint Jacques pèlerin couvert d'un chapeau campaniforme[Note 13] muni de la jugulaire à glands, associé au port de la cotte et du surcot long. On peut y lire l'inscription « faite par Mre Le Roy Ptre/Tit du Saint Esprit/de Talhouët ». La croix, située derrière l'église et qui date de 1767, a un soubassement orné d'une corniche moulurée, portant le socle, le fût polygonal et la croix sculptée en relief du corps du Christ ; sous ses bras, sont figurés la Vierge et saint Jean[10].
  • Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs (chapelle de Moric), construite entre 1490 et 1500 pour un seigneur de Kermavan. L'édifice, construit en petit moellons de schiste, est consolidé aux angles par un gros appareil de granit. Les murs de la nef sont blanchis à la chaux et le sol est dallé de schiste. Même si la dédicace de la chapelle est bien Notre-Dame des Fleurs, c'était le lieu de dévotion des mères qui venaient y évoquer sainte Émérentienne pour leurs enfants souffrant de douleurs intestines. Le pardon est fixé au cinquième dimanche après Pâques. Si le lambris de la voûte a disparu, a été conservée la charpente assise sur des entraits engoulés (à têtes de crocodile) et des têtes de blochets coupés sur les sablières. La toiture est refaite en 1929. La statuaire (Sainte-Émérentienne, Saint-Marc, Saint-Antoine, Saint-Corentin et de Saint-Yves, ainsi qu'une petite Vierge « hanchée », Notre-Dame-des-Fleurs) date du XVe au XVIIe siècle mais est entièrement restaurée en l'an 2000. Deux vitraux sont créés en 2011 par David Tremlett à la suite de son intervention en 2008 et 2009 dans le cadre de l'Art dans les chapelles[31].
  • L'ossuaire date de 1823, mais situé d'abord près de l'église, il a été déplacé lors de la translation du cimetière (situé jusque-là dans l'enclos paroissial).
  • La chapelle du Sacré-Cœur (ou chapelle Saint-Sauveur) de Kermaux date de 1890.
  • Le calvaire de Talhouët date du XVIIe siècle ; il était alors situé à proximité de la chapelle du Saint-Esprit, disparue depuis.
  • Les manoirs du Bois-Hardouin (XVIIIe siècle), de Kerjiquel, du Poulfang (XVe siècle), de Talhouët (XVIIe siècle[32].
  • Champignonnières.
  • Station de méthanisation.

Héraldique

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Notes et références

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  1. Pierre Le Maguet, né vers 1769, décédé le à Moustoir-Remungol.
  2. Pierre Clequin, né le à Remungol, décédé le à Moustoir-Remungol.
  3. Vincent Robic, né le à Pluméliau, décédé le à Moustoir-Remungol.
  4. Jean-Marie Clequin, né le à Moustoir-Remungol, décédé le à Moustoir-Remungol.
  5. Mathurin Le Roy, né le à Naizin, décédé le au Moustoir-Remungol.
  6. Mathurin Le Paih, né le à Kermainguy en Pluméliau; décédé le à Keraffray en Moustoir-Remungol.
  7. Jean-François Le Maguet, né le à Pluméliau.
  8. Jean-Marie Le Paih, né le à Moustoir-Remungol, décédé après le .
  9. Mathurin Le Dain, né le à Moustoir-Remungol, décédé le à Moustoir-Remungol.
  10. Boniface Geffroy, né le à Noyal-Pontivy.
  11. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  12. L'Enfant Jésus , assis sur les genoux de sa mère, passe un anneau au doigt de Catherine de Sienne.
  13. En forme de cloche.

Références

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  1. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 102.
  2. Cambry, Voyage en Finistère en 1794, Quimper, rééd Société archéologique du Finistère, , 503 p. (ISBN 2-906790-04-4, lire en ligne)
  3. Christophe-Paulin de la Poix de Fréminville (chevalier de), Antiquités de Bretagne : Finistère, Le Fournier et Deperiers, , p. 280
  4. Le Patrimoine Des Communes Du Morbihan - Volume 2 - page 494.
  5. « Une chambre préhistorique est découverte dans le Morbihan », Le Télégramme des Vosges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c « Evellys », sur evellys.bzh (consulté le ).
  7. Théodore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congéable », Revue critique de législation et de jurisprudence,‎ , p. 257-258 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Moustoir-Remungol », sur cassini. ehess.fr (consulté le ).
  9. Émile Sageret, Le Morbihan et la chouannerie morbihannaise sous le Consulat, vol. 1, (lire en ligne), page 306.
  10. a et b Le patrimoine des communes du Morbihan, Flohic éditions, , p. 489
  11. « Yves LE MANOUR, prêtre guillotiné à Vannes en exécution de la loi des 29-30 vendémiaire an II. », sur InfoBretagne.com (consulté le ).
  12. « On écrit de Pontivy le 8 mai », Le Courrier du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Intérieur. Paris. 22 juillet », Journal Le Constitutionnel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « On lit dans La Vigie du Morbihan », L'Écho du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 2, Rennes, Deniel, (lire en ligne), page 444.
  16. a et b « Monument aux Morts [Moustoir-Remungol] (Relevé n° 34478) », sur memorialgenweb.org, (consulté le ).
  17. « Petites nouvelles », Journal L'Indépendant des Basses-Pyrénées,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Un magnifique ensemble de statues sauvées de la dispersion », Journal Excelsior,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « La mort d'un brave : le caporal-chef Jean Raut, âgé de 30 ans », L'Espoir du Morbihan,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Moustoir-Remungol. Mort du maire », Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Arrêté portant création de la commune nouvelle d’Évellys », sur Préfecture du Morbihan, (consulté le )
  22. « Gérard Corrignan élu maire de la commune nouvelle Évellys », sur Ouest-France, (consulté le )
  23. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  27. Ce croisillon méridional, calé par des contreforts obliques à double retraite et rampants lisses, est percé dans le pignon d'une fenêtre en arc brisé à ébrasement concave et remplage en fleur de lys .
  28. Une pierre sculptée de feuillage fournit la date de 1749 .
  29. Clocher d'inspiration gothique, il est construit hors-œuvre au bout de la nef.
  30. De la lumière céleste, où plane la colombe, s'échappent des langues de feu vers la Vierge et les apôtres qui fixent le ciel d'un regard admiratif.
  31. Patrimoine de Moustoir-Remungol
  32. « Étymologie et histoire de Moustoir-Rumengol », sur InfoBretagne.com (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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