Montmaurin
Montmaurin est une commune française située dans l'ouest du département de la Haute-Garonne et la région Occitanie.
Montmaurin | |||||
Villa gallo-romaine de Montmaurin aile thermale | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Saint-Gaudens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges | ||||
Maire Mandat |
Gabriel Amiel 2020-2026 |
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Code postal | 31350 | ||||
Code commune | 31385 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montmaurinois, Montmaurinoises | ||||
Population municipale |
194 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 13′ 30″ nord, 0° 38′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 284 m Max. 430 m |
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Superficie | 8,45 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Gaudens | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | http://montmaurin.fr/ | ||||
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Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Save, la Seygouade, et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Montmaurin est une commune rurale qui compte 194 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 570 habitants en 1851..
Ses habitants sont appelés les Montmaurinois.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : la villa gallo-romaine, classée en 1949, et les grottes de Montmaurin (grotte Boule, abri de la Terrasse, grotte de Coupe-Gorge et Niche), classées en 1949.
Géographie
modifierLocalisation
modifierLa commune de Montmaurin se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 78 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, et à 15 km de Saint-Gaudens[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Lespugue (2,6 km), Sarremezan (3,0 km), Nizan-Gesse (3,4 km), Sarrecave (3,5 km), Larroque (3,9 km), Blajan (4,1 km), Charlas (4,6 km), Cardeilhac (4,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Montmaurin fait partie du pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège[4].
Les communes limitrophes sont Blajan, Larroque, Lespugue, Nizan-Gesse et Sarremezan.
Géologie et relief
modifierLa superficie de la commune est de 845 hectares[6]. Son altitude varie de 284 m à la pointe nord-est de la commune, à 432 m à la pointe nord-ouest occupée par le sommet du Tuco de la Maute, un relief partagé entre les trois communes de Montmaurin, Nizan-Gesse à l'ouest et Blajan au nord-ouest[5].
Montmaurin est à l'extrémité ouest des Petites Pyrénées, sur « la dernière ride nord-pyrénéenne calcaire[7] » ; le village lui-même est sis sur un prolongement de l'anticlinal du massif du Plantaurel, constitué selon M. Delpoux (2014) de couches de calcaires à algues et milioles dano-montiens[8]. Cailhol et al. (2019) précise que le dôme de Lespugue-Montmaurin est un brachy-anticlinal[Note 2] qui résulte de la poussée du chevauchement frontal nord-pyrénéen et s'allonge dans la direction sud-ouest / nord-est sur 5 km[10].
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[11]. Elle est drainée par la Save, la Seygouade, le ruisseau de la Maute, le ruisseau de l'Arbre Vert, le ruisseau de Pouret, le ruisseau de Samadet, le ruisseau du Ber le ruisseau du Bernet et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[12],[Carte 1].
La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan (65) et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 46 communes[13].
La Seygouade, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Cazaril-Tambourès et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans La Save à Lespugue, après avoir traversé 6 communes[14].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[15]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 mm[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 955 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Clarac à 14 km à vol d'oiseau[17], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 804,9 mm[18],[19]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[20].
Milieux naturels et biodiversité
modifierL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[21] : les « gorges de la Save et vallée de la Seygouade » (280 ha), couvrant 3 communes du département[22].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Montmaurin est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,4 %), zones agricoles hétérogènes (36,5 %), prairies (14,2 %), terres arables (7,9 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
modifierAccès par la ligne régulière de transport interurbain du réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT).
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Montmaurin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée)[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Seygouade. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[26],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 90,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 143 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 134 sont en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1993, 1994 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Toponymie
modifierHistoire
modifierLe territoire de Montmaurin est exceptionnellement riche en vestiges préhistoriques et historiques, que la commune peine à mettre en valeur[29]. Quelque trente sites connus sur la commune et la partie limitrophe de la commune de Lespugue (grottes de Lespugue dans les gorges de la Save), attestent d'une occupation humaine couvrant la quasi-totalité des périodes préhistoriques et historiques depuis le Paléolithique inférieur jusqu'au bas Moyen-Âge[30].
Préhistoire
modifierLes prémices de l'ère moustérienne ont laissé en témoignage un atelier de façonnage de bifaces du Paléolithique ancien (Acheuléen), site de plein air dans les sables de Montmaurin et les grès d'Esclignac[Note 4],[31]. Selon Jaubert (2008), Esclignac date de l'Acheuléen récent[32]. Jarry (1994)[33] le donne comme Moustérien rissien[34]
Les grottes de Montmaurin, dans les gorges de la Seygouade, ont été occupées depuis le Paléolithique moyen ; elles ont notamment livré en 1949 la célèbre mandibule de Montmaurin (environ 200 000 ans), considérée pendant un temps comme le plus vieux fossile d'hominidé connu en France.
Antiquité
modifierLes villas gallo-romaines de Lassalles et de la Hillère sont des vestiges d'une occupation gallo-romaine bien implantée.
Moyen-Âge
modifierL'histoire moyenâgeuse de Montmaurin est encore peu connue, éclipsée comme elle l'a été jusqu'à présent par les retentissantes découvertes concernant les périodes précédentes tant préhistoriques que de l'époque gallo-romaine. Les récentes découvertes pourraient bien atteindre la célébrité elles aussi, à condition de ne pas être détruites pour un profit commercial[35].
- Le castrum du bois de la Hage ou « Le Castet »
Avec la menace de l'établissement d'une carrière au Castet, à proximité immédiate du site des grottes préhistoriques de Montmaurin, un diagnostic archéologique a été réalisé en 2010 (Jarry et al. 2011) au lieu-dit « bois de la Hage » (nom sur la carte IGN) et au lieu-dit « Roquebrune » plus au nord. Localement, ce dernier lieu est aussi appelé « Coume Day Hourquat et Causere » ou carrière Dufau, du nom de l'entreprise qui en avait commencé l'exploitation. Le diagnostic archéologique du S.R.A. donne le nom de « Le Castet », inconnu par ailleurs mais des plus explicite[36].
Cette fouille de prévention a révélé la présence d'un ensemble fortifié datant de la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe siècle, dans un état de conservation variable selon les parties considérées. La partie conservée de la basse cour serait de plus de 1 000 m2 ; la surface totale de cet ensemble médiéval avoisinerait les 6 000 m2. Les parties préservées ont livré du mobilier (céramiques, chape de boucle…) et des éléments architecturaux, le tout formant un ensemble remarquable par sa rareté considérant cette période dans le toulousain. Ces vestiges sont particulièrement intéressants pour les éclaircissements qu'ils apportent sur le système féodal du Nébouzan précédant le traité de Corbeil de 1258. Des textes mentionnant un « castrum de Roquebrune » pourraient se rapporter à cet ensemble, mais ceci reste à démêler[36] d'autres sites auxquels s'applique le même nom, dont le « castrum de Roquebrune » sur la commune du Mas-d'Azil (Ariège)[37]. La dernière mention du « castrum de Roquebrune » de Montmaurin date de 1343. Il relevait peut-être du fief assez méconnu des seigneurs de Mirepoix, qui aurait commandé une partie des terroirs dits de la Hage, Roquebrune et Bacuran. Avant 1270, ce fief était dans la mouvance des domaines commingeois ; il a intégré la châtellenie fuxéenne de Saint-Plancard à partir du dernier tiers du XIIIe siècle. Cette dernière seigneurie est à l'origine de la création de la bastide de Montmaurin[35].
Le mémoire de maîtrise de Frédérique Gellis (1999) mentionne ce château dit « de Roquebrune ». L'abbé Couret en a parcouru les ruines et en a fait une courte description au début du XXe siècle. Georges Fouet les mentionne aussi en 1974. Stéphane Fargeot a fait un relevé des pans de murs subsistants les plus accessibles en 2008[35].
Ce site important est directement menacé par le projet d'une nouvelle carrière d'exploitation des calcaires du massif[35].
Héraldique
modifierSon blasonnement est : Écartelé : au premier d'or aux trois pals de gueules, au deuxième et au troisième de sable à la croix de Malte d'argent, au quatrième d'or aux deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur, passant l'une sur l'autre ; sur le tout de sable à la colonne antique d'argent et à la filière du même. |
Politique et administration
modifierAdministration municipale
modifierLe nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[38],[39].
Rattachements administratifs et électoraux
modifierCommune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes Cœur et Coteaux de Comminges et du canton de Saint-Gaudens (avant le redécoupage départemental de 2014, Montmaurin faisait partie de l'ex-canton de Boulogne-sur-Gesse et avant le elle faisait partie de la communauté de communes du Boulonnais).
Tendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2021, la commune comptait 194 habitants[Note 5], en évolution de −7,62 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : 7,43 %, France hors Mayotte : 1,84 %).
selon la population municipale des années : | 1968[44] | 1975[44] | 1982[44] | 1990[44] | 1999[44] | 2006[45] | 2009[46] | 2013[47] |
Rang de la commune dans le département | 352 | 335 | 279 | 340 | 350 | 365 | 362 | 383 |
Nombre de communes du département | 592 | 582 | 586 | 588 | 588 | 588 | 589 | 589 |
Enseignement
modifierMontmaurin fait partie de l'académie de Toulouse.
Culture et festivités
modifierFête locale (fin juillet), journées gallo-romaines (tous les ans), musée archéologique,les rencontres du cercle des amis de Terracor chaque premier dimanche du mois à compter de Mars
Activités sportives
modifierChasse, pétanque, football (Association sportive montmaurinoise),
Écologie et recyclage
modifierÉconomie
modifierRevenus
modifierEn 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 95 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 189 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 370 €[I 5] (23 140 € dans le département[I 6]).
Emploi
modifier2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 7] | 13,7 % | 10,6 % | 11,5 % |
Département[I 8] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 91 personnes, parmi lesquelles on compte 69 % d'actifs (57,5 % ayant un emploi et 11,5 % de chômeurs) et 31 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 16 en 2013 et 17 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 58, soit un indicateur de concentration d'emploi de 26,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 35,1 %[I 11].
Sur ces 58 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 76,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,5 % les transports en commun, 1,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
modifier11 établissements[Note 8] sont implantés à Montmaurin au [I 14]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 11 entreprises implantées à Montmaurin), contre 25,9 % au niveau départemental[I 15].
Agriculture
modifier1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 26 | 17 | 8 | 9 |
SAU[Note 9] (ha) | 537 | 473 | 336 | 232 |
La commune est dans les « Coteaux de Gascogne », une petite région agricole occupant une partie ouest du département de la Haute-Garonne, constitué d'un relief de cuestas et de vallées peu profondes, creusés par les rivières issues du massif pyrénéen, avec une activité de polyculture et d’élevage[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 11] (26 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 232 ha[50],[Carte 6],[Carte 7].
Culture locale et patrimoine
modifierVilla gallo-romaine de Lassalles
modifier- La villa gallo-romaine de Lassalles a été fouillée en 1946 par Georges Fouet. Édifiée vers le milieu du Ier siècle, elle se serait développée jusqu'aux environs de 350 et aurait été remaniée au cours des IIIe et IVe siècles. Elle est l'une des plus vastes villas connues en France : ses bâtiments s'étendaient sur une superficie de 19 hectares. Elle ne comptait pas moins de 200 pièces, qui jouissaient d'un certain confort. Décorées de marbre ou de mosaïques, leurs fenêtres étaient vitrées et elles bénéficiaient d'un système de chauffage par le sol et de l'eau courante. Les fouilles ont permis de mettre au jour les vestiges du vestibule, du temple, du nymphée, de plusieurs cours et de nombreuses pièces d'habitation.
Villa gallo-romaine de La Hillère
modifierJuste à l'entrée des gorges de la Save se trouvent, près de la chapelle Notre-Dame de la Hillère, une deuxième villa gallo-romaine, de taille plus modeste, datant du second quart du IVe siècle. Elle était également ornée de marbre de Saint-Béat, de mosaïques, de sculptures et de représentations de divinités.
Chapelle Notre-Dame-de-La-Hillère
modifierLa chapelle abrite désormais les mosaïques trouvées dans les deux villas gallo-romaines et particulièrement la mosaïque polychrome exceptionnelle de la grande salle de réception de La Hillère[51].
Musée de Montmaurin
modifierLe nouveau musée de Montmaurin, géré par le Centre des Monuments Nationaux et installé dans l'ancien presbytère, a été inauguré en janvier 2020. Il se présente comme un centre d'interprétation des trois sites situés sur la commune, et a fait l'objet d'une muséographie remaniée, plus moderne et plus accessible, visant à doubler la fréquentation touristique. Le CMN souhaite associer ce site à deux autres sites du Sud-Ouest, également gérés par lui : le château de Gramont et l'abbaye de Beaulieu-en-Rouergue[52], afin de proposer un parcours commun.
Le musée se compose de trois salles. La première est consacrée au contexte géologique et topographique local. La seconde se concentre sur l'époque préhistorique et expose les résultats des fouilles locales. Enfin, la troisième et la plus importante abrite le mobilier archéologique trouvé dans les villas de Lassalles et de La Hillère[53].
L'ancien musée communal composé de deux salles, attenant à la mairie[54], a fermé avant l'ouverture du nouveau musée. En 2017, les deux salles Préhistoire et Époque gallo-romaine du musée avaient été vidées, malgré les protestations locales, à des fins d'inventaire et de restaurations, en vue de préparer l'ouverture du nouveau musée[55].
-
L'entrée de l'ancien musée. -
Salle du nouveau musée inauguré en 2020. -
Buste d'adolescent.
Église de l'Assomption
modifierL'église de l'Assomption est l'église paroissiale du village[56].
Grottes de Montmaurin
modifierIl s'agit d'un site préhistorique situé dans les gorges de la Seygouade[57], à quelque sept cents mètres au nord-ouest du centre du village de Montmaurin[58]. C'est une paroi verticale de calcaire sur laquelle on distingue des cavités situées à trois niveaux :
Au niveau supérieur se trouvent la grotte de Montmaurin ou grotte Boule (du nom du paléontologue Marcellin Boule qui explora cette cavité) et la grotte de la Terrasse.
Au niveau intermédiaire on trouve plusieurs cavités dont la grotte de Coupe-Gorge[59] et la grotte de la Niche, où Raoul Cammas découvrit en 1949 la « mandibule de Montmaurin »[60] (190 ka - 240 ka).
Au niveau inférieur se trouve la grotte du Putois.
En 2020, une dent néandertalienne vieille de 70 000 ans a été découverte sur le site[61].
Personnalités liées à la commune
modifier- René de Saint-Périer (1877-1950), comte, archéologue et préhistorien. Il explora les grottes de Montmaurin dans le secteur de Coupe-Gorge de la vallée de la Seygouade. Avec sa femme, ils visitèrent une douzaine de petites cavités de la vallée de la Save de 1920 à 1937.
- Norbert Casteret (1897-1987), explorateur du monde souterrain. Il utilisa la technique de colorant à la fluorescéine pour comprendre l’origine de la résurgence de La Hillère et montra ainsi que l'eau provenant d'une perte de la Save quelque 5 km en amont près du village de Larroque, mettait 63 heures avant de surgir à La Hillère.
- Louis Méroc (1904-1970), préhistorien. Il conduisit de 1946 à 1961 des fouilles stratigraphiques sur plusieurs cavités de la vallée de la Save, qui devinrent des modèles du genre pour les préhistoriens.
- Georges Fouet (1922-1993), archéologue, spécialiste de la période romaine. Il fouilla les deux villas antiques de la rive droite de la Save : Lassalles de 1946 à 1960 et La Hillère de 1963 à 1969.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- [Delpoux 2014] Marcel Delpoux, « Le site archéologique et naturel de Montmaurin (Haute-Garonne) : histoire du débat pour sa sauvegarde et sa sanctuarisation », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 19e série, vol. 5, no 176, , p. 109-131 (lire en ligne [PDF] sur academie-sciences-lettres-toulouse.fr, consulté le ).
Liens externes
modifier- Montmaurin, patrimoine archéologique[62].
- Association Terre de Choix, Terracor[63].
- Site officiel.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Un « brachyanticlinal » est un anticlinal d'ampleur forte mais très court, prenant une allure de dôme. L'endroit où un anticlinal s'ennoie est appelé » terminaison périanticlinale »[9].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Esclignac est un petit hameau à 1,3 km au sud-ouest du bourg de Montmaurin[5]. Ne pas confondre avec Esclignac sur Marsac (Tarn-et-Garonne).
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[49].
- Cartes
- « Carte hydrographique de Montmaurin » sur Géoportail (consulté le 5 novembre 2021).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune de Montmaurin ».
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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Autres sources
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