Missillac

commune française du département de la Loire-Atlantique

Missillac est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Missillac
Missillac
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Blason de Missillac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Saint-Nazaire
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois
Maire
Mandat
Jean-Louis Mogan
2020-2026
Code postal 44780
Code commune 44098
Démographie
Gentilé Missillacais
Population
municipale
5 529 hab. (2021 en évolution de  6,35 % par rapport à 2015)
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 59″ nord, 2° 09′ 28″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 63 m
Superficie 59,55 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Missillac
(ville isolée)
Aire d'attraction Saint-Nazaire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pontchâteau
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Missillac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Missillac
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Voir sur la carte topographique de la Loire-Atlantique
Missillac
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Voir sur la carte administrative des Pays de la Loire
Missillac
Liens
Site web http://www.missillac.fr/

Géographie

modifier
 
Situation de la commune de Missillac dans le département de la Loire-Atlantique.

Missillac est située au nord-ouest de la Loire-Atlantique, à la limite du Morbihan, à 25 km au nord de Saint-Nazaire, 55 km au nord-ouest de Nantes, à 55 km à l'est de Vannes et 25 km au sud de Redon.

 
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, Missillac fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays Nantais.

La commune est traversée par la voie express N165 (Nantes-Vannes).

Les communes limitrophes sont Nivillac, Saint-Dolay, Théhillac, La Chapelle-des-Marais, Herbignac, Pontchâteau, Saint-Gildas-des-Bois, Sainte-Reine-de-Bretagne et Sévérac.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Herbignac à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 886,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Missillac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Missillac[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,5 %), forêts (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (6,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %), cultures permanentes (0,7 %), zones humides intérieures (0,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Mirsillac au XIIe siècle, Meizillac en 1287, Muzillac au XIVe siècle, Mirsillac en 1413, Milisiac en 1453, Mecillac en 1488, Mezillac en 1636, Messiliac en 1731[13].

Missillac est issu, semble-t-il, du nom de personne gallo-romain Missillius, dérivé de l'anthroponyme gaulois *Missius (variante de Micius, Mittius) et du suffixe d'origine gauloise -acum (« propriété »)[14], bien que la forme la plus ancienne Mirsillac, identique à celle de 1413 semble s'y opposer.

Missillac possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Misilhac selon l'écriture ELG[15], Missilha selon l'écriture MOGA ou Missilla selon l'écriture ABCD. En gallo, le nom de la commune se prononce [misija] ou [misijɑ̈][16].

Histoire

modifier

Pendant près d'un siècle, entre 1871 et 1959, la famille de Montaigu est régulièrement élue à la tête de la mairie. Cette longévité conjuguée à leur fortune, leur permet de s'opposer à la préfecture lorsque cette dernière tente d'imposer des réformes républicaines, dont les lois scolaires[17].

Les résistants d'obédiences autonomistes bretonnes du groupe Liberté (agissant sur la Brière et St Nazaire) ont eu une base à Missillac en 1943, puis en lien avec le commandant Verliac ils ont contribué à fournir l'encadrement du bataillon de la Poche[18],[19].

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause de l'existence de la Poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolongea à Missillac comme sur l'ensemble des localités voisines de l'estuaire durant 9 mois de plus (d' au ), la reddition effective de la poche intervenant 3 jours après la capitulation de l'Allemagne.

Héraldique

modifier
  Blasonnement :
Coupé : De gueules à la salamandre d'or ; au chef d'argent à trois mouchetures d'hermine de sable.

Politique et administration

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juillet 1945 octobre 1947 Hedwige de Montaigu
Épouse d'Hubert de Montaigu
  L'une des premières femmes maires de France[20]
octobre 1947 mai 1953 Raymond Rabillard DVD Garagiste puis industriel du bois
Adjoint au maire (1945 → 1947)
mai 1953 juin 1959
(décès)
Hubert de Montaigu DVD Propriétaire foncier
1959 mars 1971 Raymond Rabillard DVD Industriel du bois
mars 1971 septembre 1975
(décès)
Olivier Girard   Directeur d'école privée
octobre 1975[21] juin 1984
(démission)
Joseph Gougeon   Moniteur aux Chantiers de l'Atlantique
juin 1984 mars 2001 Guy Girard SE Directeur de collège privé, ancien premier adjoint
mars 2001 mars 2014 Bernard Lelièvre[Note 4] DVD Ingénieur
mars 2014 En cours Jean-Louis Mogan DVD Chef d'entreprise
Président de la CC du Pays de Pontchâteau Saint-Gildas-des-Bois
(2020 → )

Population et société

modifier

Démographie

modifier

Selon le classement établi par l'Insee, Missillac est une ville isolée qui fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Pontchâteau[9]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 85 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 15 % dans des zones « très peu denses »[22].

Évolution démographique

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 5 529 habitants[Note 5], en évolution de 6,35 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : 6,78 %, France hors Mayotte : 1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 2002 0422 0662 4572 6152 5612 6872 8502 877
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 9773 2393 4533 5653 6163 8373 8773 8763 840
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 9854 0533 9653 4963 4163 2913 1703 2123 295
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
3 5853 6523 6873 8833 9153 8084 4744 5575 016
2017 2021 - - - - - - -
5 3425 529-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

modifier

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 656 hommes pour 2 711 femmes, soit un taux de 50,51 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou
2,1 
5,7 
75-89 ans
9,1 
15,0 
60-74 ans
16,4 
19,6 
45-59 ans
16,5 
22,4 
30-44 ans
20,8 
14,4 
15-29 ans
13,2 
22,3 
0-14 ans
21,9 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2021 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou
1,8 
75-89 ans
8,6 
15,1 
60-74 ans
16,4 
19,4 
45-59 ans
18,8 
20,1 
30-44 ans
19,3 
19,2 
15-29 ans
17,4 
19,5 
0-14 ans
17,6 

Lieux et monuments

modifier
 
La rue du Four au début du XXe siècle.

Vie locale

modifier
  • Marché le mercredi matin.

Personnalités liées à la commune

modifier

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Réélu en 2008.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Missillac et Herbignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Herbignac », sur la commune de Herbignac - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Herbignac », sur la commune de Herbignac - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  8. « Unité urbaine 2020 de Missillac », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. a b et c Insee, « Métadonnées de la commune de Missillac ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Nazaire », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Erwan VALLERIE : Traité de toponymie historique de la Bretagne. Editions An Here. 1995.
  14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Larousse, 1963; réédition Librairie Guénégaud, Paris, 1979, p. 459a
  15. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
  16. « ChubEndret — Motier d non d'endret », Chubri (consulté le ).
  17. Marie Géraud, "La difficile application des lois Ferry dans une commune où s'exerce encore le pouvoir aristocratique : l'exemple de Missillac (1880-1914)", En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no 5, hiver 2015, en ligne
  18. « L'hermine (bretonne) contre la croix gammée», sur nantes.maville.com.
  19. « Résistance : l'hermine contre la croix gammée », sur ouest-france.fr
    La photo a été prise à Missillac.
    .
  20. Frédéric Salle, « Dans la Poche, des femmes à la place des maris », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  21. « M. Gougeon élu maire de Missillac », Ouest-France,‎
  22. « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Missillac (44098) », (consulté le ).
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
  29. https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/guerande-44350/guerande-nicolas-le-foch-est-orphelin-5779396