Mimaki (Kyoto)
Mimaki (御牧村, Mimaki-mura ) est un ancien village de la préfecture de Kyoto, ayant existé jusqu'au , date de sa fusion avec le village de Sayama pour créer le bourg de Kumiyama. Il faisait partie du district de Kuse.
Mimaki-mura 御牧村 | ||||
Torii du sanctuaire shinto Tamata-jinja à Mimaki. | ||||
Administration | ||||
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Pays | Japon | |||
Région | Kansai | |||
Préfecture | Kyoto | |||
Démographie | ||||
Population | 3 381 hab. (1950) | |||
Densité | 523 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 34° 52′ 53″ nord, 135° 43′ 57″ est | |||
Altitude | 15,0[1] m |
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Superficie | 647 ha = 6,47 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Kyoto
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Toponymie
modifier« Mimaki » signifie « pâturage (牧) impérial (御) », qui référence à un ancien élevage de chevaux impérial qui y était situé durant la période Heian (794-1185), mais dont l'emplacement exact n'a pas pu être localisé[2].
Géographie
modifierTopographie et hydrographie
modifierMimaki est situé dans le point le plus bas du bassin de Kyoto (ja), entre le fleuve fleuve Uji (宇治川) et la rivière Kizu (木津川). Situé dans les remblais de l'ancien polder d'Oguraike (ja), Mimaki constitue la partie la plus basse de Kumiyama, et son relief est légèrement incliné du sud au nord[3]. À sa fusion, Mimaki occupait une superficie de 6,47 kilomètres carrés[N 1].
Géologie
modifierLa géologie de Mimaki est alluviale, composée de dépôts de sable et d'argile provenant des inondations de l'Uji. Dans les secteurs de Kitakawazura et d'Ōhashiberi (大橋辺), une couche de gleysol se trouve à 80 centimètres en dessous de la surface, tandis que près du site de l'ancien aérodrome, la surface et la première couche en-dessous de la surface sont de couleur gris à gris-brun, suivi d'une couche de sol gris à texture semi-granuleuse. Dans les secteurs remblayés, une couche de gleysol se trouve à 80 centimètres en dessous de la surface, suivie d'une couche de sol à texture fine[3].
Villes limitrophes
modifierEntités territoriales limitrophes à la date de la fusion du [5],[6]. Le , Mimaki est entouré à partir de l'ouest, dans le sens horaire, du village de Mizu (ja) (美豆村) et de trois exclaves du bourg de Yawata (八幡町), tous deux du district de Tsuzuki, du bourg de Yodo (淀町), du même district de Kuse, du village de Mukaijima (ja) (向島村), du district de Kii (ja), et du village de Sayama, du même district de Kuse[5]. Le , Mukaijima est fusionné à la ville de Kyoto avec plusieurs autres municipalité, devenant l'arrondissement de Fushimi (伏見区)[5]. Le , Mizu est intégré au bourg de Yodo[5].
Histoire
modifierMimaki semble avoir été habité très tôt, avec notamment la mention de Kurikuma no Ōnade (栗隈大溝) dans le Nihon shoki de 720, qui semble être un canal d'irrigation[7]. Durant la période Heian (794-1185), la région est fortement influencée par la cour impériale, qui établit dans l'actuel Mimaki le pâturage de Mizu no Maki (美豆の牧)[7]. Au Moyen Âge, la famille Yamada devient très influente, détenant les droits de pêche du lac d'Oguraike et agissant à titre de chef régional[7]. Leur manoir avait une porte d'une envergure impressionnante de 27 mètres[7]. En 1863, Toyotomi Hideyoshi construit le château de Fushimi et détourne le fleuve Uji du lac d'Oguraike vers Fushimi et construit des remblais tout autour du lac[7]. En conséquence, la région devient en proie à des inondations périodiques jusqu'à l'ère Meiji (1868-1912)[7].
Le territoire de Mimaki est originellement composé de treize villages, ceux de Nakajima (中島村), No (野村), Mori (森村), Ojima (相島村), Higashiimoarai (ja) (東一口村), Nishiimoarai (西一口村), Kuginuki (釘貫村), Kitakawazura (北川顔村), Fujiwada (藤和田村), Fugo (封戸村), Bōnoike (坊之池村), Shimata (島田村), et Enokuchi (江ノ口村) tous administrés par le shogunat dans le domaine de Yodo[8],[9]. Les villages de No, Mori, Fugo et Bōnoike sont quant à eux simultanément administrés par des temples bouddhistes ou des sanctuaires shinto (système Jisha-ryō (ja))[8]. Avec l'abolition du système han le , les treize villages rejoignent la préfecture de Yodo (淀県), fusionné à la préfecture de Koizumi et au fu de Kyoto pour créer le préfecture de Kyoto le de la même année[8]. En 1874, les villages de No absorbe celui d'Ichida (市田村)[9]. En 1875, Nakajima absorbe le village de Kuginuki, Fujiwada absorbe Fugo, et Shimata absorbe Enokuchi[9]. En 1876, Le village de Mimaki est créé par la fusion des anciens villages de Nakajima, No (Nomura), Mori, Ojima, Higashiimoarai, Nishiimoarai, Kitakawazura, Fujiwada, Bōnoike et Shimata[8],[9]. Sous un système d'administration par chef de famille instauré en 1884, Mimaki seul était administré par un chef de famille (comparé à un chef qui administrait les six villages qui formeront Sayama)[9]. Le , à l'adoption de la loi municipale moderne (ja), le village de Mimaki est recréé et est désormais administré par un maire[8],[9].
En 1940, la construction d'un aérodrome civil, où se déroulait la formation de pilotes civils, est entamé sur les terres agricoles de Mimaki et du village voisin de Sayama[9],[10]. En 1941, le remblayage du polder d'Oguraike (ja) (巨椋池) et de ceux d'Ōuchi (大内池) et de Nakauchi (中内池) confèrent à Mimaki son étendue actuelle[9]. Durant la Seconde Guerre mondiale, les instructeurs civils de l'aérodrome de Kyoto sont déployés au champ de bataille[10]. En 1945, à la fin de la guerre, l'aérodrome est démantelé et converti en zone industrielle, tandis que les pistes sont transformées en canaux d'irrigation[10]. En mai 1947, le collège municipal de Yodo (ja) (久世郡淀町・御牧村・佐山村事務組合立淀中学校) ouvre à Mimaki dans le secteur de Shimata, opéré par les municipalités de Mimaki, Sayama et Yodo[9]. Les trois municipalités étant très proches, il est décidé dès 1949 d'ouvrir un comité sur la fusion des trois municipalités, pour alléger le fardeau financier et confronter les difficultés communes[9]. En août 1954, il est décidé de fusionner Mimaki, Sayama et Yodo, mais les citoyens de Yodo étant indécis sur le fait de rester indépendant, fusionner avec les voisines Mimaki et Sayama ou encore avec Kyoto, Mimaki et Sayama décident de fusionner tout de même sans Yodo le [9]. Le , une demande est soumise à l'assemblée préfectorale, et après un vote le , le , une notice d'approbation est publiée[9]. Le , la fusion de Mimaki et de Sayama pour créer le bourg de Kumiyama (久御山町) est effectuée, et Mimaki cesse alors d'exister en tant que municipalité indépendante[8],[5],[11],[9],[12].
Démographie
modifierAu recensement municipal de 2019, Mimaki avait une population de 3 954 habitants[N 2].
Éducation
modifierOn y trouve l'école primaire de Mimaki (御牧小学校) et deux maternelles[2].
Culture et patrimoine
modifierÀ Higashiimoarai se trouve le temple bouddhiste Anyō-ji (安養寺), où se trouve une statue de Kan'non à onze faces, ainsi qu'une stèle en pierre édifiée par Miyake Yasubei (ja) à son entrée. Aussi à Higashiimoarai se trouve l'ancienne résidence de la famille Yamada, édifiée à la fin de l'époque d'Edo (1603-1868), connue pour son imposante porte et ses murs, biens culturels tangibles enregistrés, ainsi que tout près de l'Anyō-ji, le sanctuaire shinto Hōyoshi Inari-jinja (豊吉稲荷神社), réputé pouvoir guérir la variole. À Nishiimoarai, sur la rive ouest de l'Uji, se trouve une stèle qui marque le lieu ou se trouvait un ancien bac permettant de se rendre des deux berges jusqu'à l'Anyō-ji de Higashiimoarai. À Nakajima se trouve le temple bouddhiste Kedai-ji (華台寺), fondé en 1019 et fréquemment visité par la famille impériale durant le Moyen Âge. Le hall du jizo y a été relocalisé depuis le temple abandonné Hōun-an (法雲庵), rénové en 1921. À Mori, se trouve le sanctuaire shinto Tamata-jinja (玉田神社), construit par l'empereur Genmei en 708 et bien culturel tangible enregistré. À Ojima, on peut visiter le temple bouddhiste Kōmyō-ji (光明寺), soi-disant construit par l'empereur Kōmyō, brûlé durant la guerre d'Ōnin, puis restauré. Des Douze Généraux célestes originellement présents, seuls quatre retent après la guerre[2].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Mesurée depuis les superficies d'Ōhashiberi (13,5 hectares), Kitakawazura (25,4 hectares), Nishiimoarai (19,0 hectares), Higashiimoarai (134,2 hectares), Ojima (50,9 hectares), Nakajima (62,9 hectares), Mori (135,3 hectares), Nomura (60,5 hectares), Fujiwada (31,1 hectares), Bōnoike (64,1 hectares) et Shimata (50,1 hectares)[4].
- Mesurée depuis les populations d'Ōhashiberi (566 hab.), Kitakawazura (193 hab.), Nishiimoarai (73 hab.), Higashiimoarai (632 hab.), Ojima (214 hab.), Nakajima (163 hab.), Mori (252 hab.), Nomura (367 hab.), Fujiwada (423 hab.), Bōnoike (257 hab.) et Shimata (814 hab.)[13].
Références
modifier- (en) « 34.8815, 135.73256 », sur CalcMaps, (consulté le ).
- (ja) « 御牧エリア », Kumiyama, , pp. 1 (lire en ligne).
- 久御山町統務部行財政課 2020, p. 16.
- 久御山町統務部行財政課 2020, p. 19.
- (ja) Acha, « パラパラ地図京都府 », sur Municipal transition para para map, (consulté le ).
- (ja) « 京都府久世郡御牧村 », sur Geoshapeリポジトリ, (consulté le ).
- (ja) « まちの歴史 », sur Bourg de Kumiyama, (consulté le ).
- Auteurs multiples 1982.
- 久御山町統務部行財政課 2020, p. 1.
- (ja) « 京都飛行場跡 », sur 天使突抜, (consulté le ).
- (ja) « まちの歩み », sur Kumiyama, (consulté le ).
- 久御山町統務部行財政課 2020, p. 2.
- 久御山町統務部行財政課 2020, p. 23.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- (ja) Minoru Shibata (ja) et Masao Takatori (ja), 京都府の地名 : 日本歴史地名大系, Heibonsha, , 955 p. (ISBN 9784582490268).
- (ja) Auteurs multiples, 角川日本地名大辞典 (ja) : 京都府, vol. 26, Kadokawa Shoten, , 1515 p. (ISBN 9784040012612).
- (ja) 久御山町統務部行財政課, 久御山町統計書 : 2019, Bourg de Kumiyama, , 106 p. (lire en ligne).
Liens externes
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